samedi 14 février 2009

[Oldies] The Human League – Travelogue (1980)

Quand j’étais plus jeune, dans la vieille bâtisse qui fait office pour ma famille de maison de vacances, en haut des escaliers qui menaient au deuxième étage, trois affiches étaient placardées contre un mur qui décrépissait minutes après minutes : une de Bauhaus, une de The Jam et une de The Human League. Trois affiches installées là par mes cousins plus âgés et nés au milieu des années 60. Et trois affiches restées gravées dans ma mémoire.

Les années ont passé et j’ai découvert The Jam de Paul Weller. Reste Bauhaus. Et donc The Human League. Un groupe que je croyais forcément ridicule et qui symbolisait, pour l’adolescent que j’étais, les années 80, décennie que je détestais par-dessus tout (avant de me rendre compte, quelques années plus tard, que j’avais totalement tort). Erreur. Car The Human League n’est rien de tout cela. Tout du moins avec ‘Travelogue’, l’album qui nous intéresse aujourd’hui.

The Human League est un groupe qui voit le jour en 1977, en pleine explosion du punk, quand Martyn Ware et Ian Craig Marsh convient leur ami Philip Oakey à les rejoindre. Rapidement, le trio, sûr de son talent, se met à démarcher les labels ; c’est Fast Records qui répond le premier à leur demande et leur fait signer leur premier contrat. Being Boiled est leur premier single. Tiré à très peu d’exemplaires et au succès relatif, le groupe se voit toutefois encensé par le NME et qualifié par Johnny Rotten des Sex Pistols de groupe de «trendy hippies» (hippies qui ont du goût).

The Human League décide alors de défendre sa musique sur scène. Après leurs premiers concerts, le groupe décide d’embaucher Philip Adrian Wright, ami de Philip Oakey. Sa mission ? Donner un univers visuel au groupe.

Son travail est rapidement récompensé; le groupe obtient une certaine notoriété et enchaîne les premières parties. Celle de décembre 1978, pour Siouxsie & The Banshees, va changer la donne. Ce soir là, un certain David Bowie est dans la salle. Il en ressort totalement abasourdi et déclare qu’il vient «de voir le futur de la pop». Rien de moins !

Inspiré, The Human League sort son premier Ep, ‘The Dignity of Labour’, composé de quatre titres instrumentaux assez expérimentaux. Malgré cela, Virgin Records se montrent très intéressés par le groupe, le débauchent de Fast Records et les font signer.

Le souci, c’est que sortir des disques sur une structure indépendant n’a rien à voir avec travailler pour une major. The Human League va vite l’apprendre à ses dépends. Malgré une promesse de liberté artistique totale, Virgin souhaite voir le groupe prendre une direction plus commerciale. Dans l’incapacité morale de refuser (le groupe a reçu une énorme avance à la signature), Martyn Ware accepte. A une condition : que les singles qui sortiront sous cette forme là le soit sous un autre nom que The Human League.

C’est donc sous le nom The Men que I Don’t Depend on You voit le jour. Un titre qui n’a rien à voir – ou presque – avec la musique originelle de la bande à Ian Craig Marsh. Le hic – et la chance du groupe – c’est que le tube n’en est pas un et Virgin, comprenant son erreur, décide d’arrêter d’imposer au groupe un style qui ne lui convient pas.

The Human League se remet alors au travail et sort enfin son premier album, ‘Reproduction’, en août 1979. Le disque est un tel bide que le label annule la tournée du groupe en 1979. Pas désabusé, le groupe décide de repartir à l’attaque, sort ‘Holiday ‘80’ Ep en avril 1980 et connaît un premier vrai succès – ils sont invités à Top of The Pops, référence parmi les références à l’époque. Dans la foulée, The Human League enregistre ‘Travelogue’.

Un disque audacieux, dans la droite lignée de son prédécesseur, avec un tantinet plus de tubes, mais toujours aussi froid, frigorifique même. ‘Travelogue’ est un album noir et austère, porté par la voix de Phil Oakey et les synthétiseurs de Martyn Ware et Ian Craig Marsh ; à la fois pop mais electro, expérimental mais dansant, synthétique et visionnaire. Car ‘Travelogue’ est plus qu’un simple album. Il est une bénédiction et une œuvre qui a une décennie d’avance – il est dur de ne pas entendre dans Dreams of Leaving ou Life Kills des sonorités de groupes actuels, ne serait-ce qu’Animal Collective.

Malgré une 16è place dans les charts, le disque reste un échec. De plus en plus miné, le groupe se déchire, Oakey et Ware ne se supportent plus. Le divorce est consommé. Mais bizarrement, c’est le dernier arrivé qui obtient la garde de The Human League. Les deux fondateurs laissent donc leur bébé à leur ancien ami et partent fonder Heaven 17. Pendant ce temps là, Oakey recrute deux voix féminines, reforme The Human League, change de registre et compose l’énorme Don’t You Want Me. Nous sommes en 1981. Et The Human League s’apprête à dominer le monde.

Son:
Myspace
Site officiel

Première sortie: 1980 [Virgin]
Dernière réédition: 1988 [Virgin]

En écoute, trois titres. The Black Hit of Space composé dans l’hyper-espace, Dreams of Leaving étonnamment actuel et Being Boiled, le vrai tube de cet album, composé par Phil Oakey, dont Visage piquera quelques parties pour composer son Fade to Grey :



26 commentaires:

Anonyme a dit…

Roh le vieil appât que tu me tends avec The Human League, c'est pas joli ça ! Beaucoup de groupes qui ont fait la NewWave ont attaqué un peu avant 80 et forcément les sons étaient bien dans cet esprit là, noirs, froids, plein de nappes. Je peux comprendre que sans le recul, si on te met ça sous le nez ça fait un peu peur, surtout pour ceux qui ont l'habitude des productions léchées !

Bref, Oakey garde le nom de Human League mais à écouter Dare il garde plus que le nom... j'ai bien compris que tu avais revu depuis longtemps ta position sur les années 80, mais j'ai pas eu l'impression pour autant que tu appréciais la suite de leur carrière ? Pourtant si Dare a des titres plus pop histoire de choper tout le monde, à écouter les trois extraits que tu proposes, on retrouve pas mal de similitudes dans les sons.

Voilà, je me suis encore emporté, raah... Bref, merci pour cet article ! Tu as ressorti ton rouge à lèvres ?

-Twist- a dit…

Ma position sur les années 80 dataient de quand j'étais jeune et foufou, que Nirvana et Rage Against The Machine rythmaient ma vie.
Depuis quelques années, je pense sincèrement que les années 80 sont supérieures aux années 90. Le nombre de groupes importantissimes sortis dans les années 80, les avancées au niveau du son, les titres indémodables, tout pousse à dire que les années 80 sont supérieures. Mais il faudrait un débat, un large même, pour étudier la question. Peut-être un jour ici.

Concernant la suite de leur carrière, je ne la connais pas des masses hormis leurs grands tubes. Et je ne crache pas dans la soupe, franchement. C'est efficace, c'est de la new-wave et je sais vraiment apprécier leurs titres.

Je ne savais pas que tu étais fan de Human League. Je dois avouer que je n'espérais pas un seul commentaire sur ce groupe tant il est assez honni dans la sphère indé. Content donc! :)

Je file de ce pas chercher mon mascara.

Anonyme a dit…

Je vais pas me lancer dans le débat 80/90, d'autant plus que je ne vois même pas comment réellement les opposer !

Fan de Human League, je sais pas si c'est le terme, mais fan de NewWave oui, et particulièrement de ce groupe, mais sans en connaître toutes les facettes. Ton article me va donc à merveille, puisque je ne connais pas toute cette tranche pré-80 (et ça vaut pour beaucoup de groupes de l'époque). C'est souvent bien plus minimaliste, proche de l'univers de groupes comme Kraftwerk (qui revient souvent comme référence mais c'est plus que normal).

Tous les groupes de l'époque sont assez mal perçus je trouve, aussi parce qu'ils ont mal vieilli, parce que se maquiller le visage et mettre des perfecto en cuir ça donne pas forcément envie de gratter (cela dit moi quand un mec tape sur le cul d'une fille en string, ça me donne pas non plus envie d'aller voir si musicalement il se démerde). C'est pas une époque qui attire des masses musicalement, c'est souvent associé à des titres un peu cul-cul (ooooouuuu too shÿ shy, Hushush, Eye-to-eye), et c'est surtout un son assez unique (il arrive qu'on ait l'impression d'écouter une bande son de Master System) dans lequel il faut rentrer. Victime de sa réputation et de ses clichés.

Pourtant on y trouve tout autant de bons titres (j'aime beaucoup The Black Hit of Space), et l'époque veut qu'avec toutes les découvertes musicales, les samplers et les multi-pistes, t'as vraiment tout et n'importe quoi (faut le dire, y a des trucs c'est un peu trop du foutage de gueule). Et t'as aussi des mecs talentueux mais moins reconnus (un mec comme Midge Ure par exemple).

Bon, je resterais des heures à parler de ça, j'ai profité de l'aubaine puisqu'apparemment ça va pas se bousculer ici (t'es sur ?). Tout ça pour dire que si c'est aussi mal vu, c'est surtout à cause de l'image qu'on a collée à l'époque et qui fait passer à côté de pas mal de bonnes choses, surtout qu'on fait plus grand chose qui s'y rapproche maintenant (tiens, si, Pivot m'avait fait penser à ça quand tu en avais parlé).

Je parle beaucoup mais c'est pour masquer le fait que j'ai plus de gel.

Nicolas a dit…

Etonnants titres d'Human League.
J'ai écouté Dare (bof) mais celui-là sonne vraiment plus original, dommage que par la suite ils aient un poli leur son (celà dit, "Don't You Want Me" reste un tube imparable).
Les années 80... j'ai grandi dedans, et déjà à l'époque, j'avais un peu de mal... faut dire que je suis très roots-rock, alors..
et puis l'année dernière sur le forum acclaimedmusic.net j'ai participé à un jeu qui consistait, chaque mois, à donner un top 20 (albums et chansons) de chaque année 80 (80 en janvier, 81 en fev, etc..); et là, quand même j'ai découvert pas mal de trucs.
Redécouverte de Cure, confirmation du génie absolu de Prince, petits favoris personnels (Pogues), premiers bourgeonnements du rap, etc.. j'en ai mis un peu sur mon blog (je crois que j'ai démarré avec l'année 87)
Là on est passé aux années 70, j'ai l'impression de revenir à la maison, mais là c'est une autre histoire;.
Merci pour les Human League
Nico
Une partie de

Nicolas a dit…

excuse je me relis rarement "une pazrtie de" je sais plus pourqoui il s'est retrouvé là

-Twist- a dit…

@ mbfcs2: Oui clairement, l'influence de Kraftwerk est évidente. Et comme tu le dis, c'est normal aussi.

Après, concernant les années 80, elles sont mal vues à cause de leur son. Ce son froid et synthétique essentiellement (enfin pour parler très généralement). Et pourtant, il y a vraiment des merveilles.
L'autre jour, à un énième "les 80s, c'est pourri" sur un forum, je n'ai pas pu m'empêcher de compter les groupes qui comptaient à cette époque là. Liste non exhaustive:
Sonic Youth
Pixies
The Cure
New Order
Cocteau Twins
The Smiths
The Human League (forcément)
Michael Jackson
REM
Depeche Mode
Dinosaur Jr
etc... etc...

Donc bon, relativisons quoi. Les années 80 ont un son propre et je trouve que le temps n'a pas trop d'emprise sur elles. :)

-Twist- a dit…

@ Nico: Le reste de leur discographie est plus orienté "tube FM" disons. Celui-là a beaucoup de recherche dans le son. Il est vraiment excellent. Essaie de le choper en entier (pas dit que tu le trouves à un prix décent), tu verras, tout se tient du début à la fin.
Pas mal l'idée de top par année. Je vais aller lire ca chez toi. Meilleur moyen en effet d'aller trouver qqs nouveautés. Mais boulot de dingue. Et forcément, tu le changes toujours en fonction de tes découvertes.
Si tu cherches qqs très bons disques des années 80, je ne peux que te conseiller ces deux là:
* The Sound - From The Lion's Mouth (1981)
http://ileftwithoutmyhat.blogspot.com/2008/07/oldies-sound-from-lions-mouth-1981.html

* The Homosexuals – The Homosexuals' Record (1984)
http://ileftwithoutmyhat.blogspot.com/2007/12/oldies-homosexuals-homosexuals-record.html

Pour les grands artistes des années 80, j'ai oublié Prince. Quelle honte.

Je vais aller faire un tour sur acclaimed music tiens. M'intéresse cette histoire. ^^

Anonyme a dit…

Ouais, mais même plus que ça, parce que si dans quelques années on demande ce qui s'écoutait aujourd'hui, je serais obligé de citer des trucs que je trouve immondes mais qui sont bien plus diffusés que ce que je peux écouter (ou qui est bien, les deux sont des fois pas vraiment associés). En gros, quelqu'un qui regarde de loin va te dire que les années 80 c'est Images, là c'est fini. Celui qui regarde un peu plus entendra Dont You Want Me, et là moi j'aime beaucoup mais ça occulte quand même plein de travail derrière le côté lisse du tube radio.

Et je pense qu'on avait déjà abordé l'idée, mais il y a le talent et l'emballage. Et un mec qui a beaucoup de talent (ou même un peu, ça suffit), s'il l'emballe avec des synthés qui aujourd'hui ne sont plus utilisés que comme sample sur un gros beat, ça donne pas forcément envie d'aller plus loin. D'un autre côté je peux comprendre, le Being Boiled, si t'es pas fan des sons de ces années là, pas évident d'aller au bout.

T'imagines pas tout ce que j'ai pris à être fan de Depeche Mode, qui sont pour beaucoup juste des gays (oui, c'est tout, c'est dire comme c'est poussé). Alors parler du travail sur les sons, j'ai abandonné depuis longtemps... :)

-Twist- a dit…

Oui, j'imagine très bien tout ce que tu as pu prendre dans la tête. Moi même je trouvais que les fans de Depeche Mode, quand j'étais au lycée, c'était rien que des tarlouzes et des mecs qui ne connaissaient rien, parce que Nirvana c'était la vie.
Et sinon, je suis toujours fan de Nirvana, j'ai pas mal évolué pour le reste...

Anonyme a dit…

Attends, tu parles bien de Nirvana, le groupe avec le mec qui beugle et qui se lave pas ?

Anonyme a dit…

certes, human league a viré sa cutie en laissant partir les deux membres fondateurs. leur son est devenu plus accessible, plus pop, dansant, groovy, donc cela leur a ouvert la porte des radios et des billboards.
mais penser que le human league "d'après 1980" n'a plus aucun intérêt car commercial est une ineptie.
DARE est constitué du même matériau de base que Travelogue: synthés analogiques (Jupiter, Moog etc.), chant travaillé (avec des parties mélodiques et refrains plus accrocheuses) et rythmique glacée.
ce que les morceaux ont perdu en noirceur kraftwerkienne, ils l'ont gagné en gimmicks addictifs à la new order.
prenez n'importe quel morceau de DARE (Seconds, the sound of the crowd, open your heart ou l'immense Do or Die): chacun recèle de petites pépites harmoniques, d'arpèges, de ponts et de breaks à faire pâlir de honte (et de jalousie) n'importe quel producteur électro actuel (de ed banger family à mgmt...).
DARE est un album qui s'est vendu par camions entiers à travers le monde mais sans trahir sa nature profonde: celle du son de synthé analogique cher à brian eno et kraftwerk (entre autres).
dans la même veine, le gary numan de l'époque atteint des sommets:
http://www.youtube.com/watch?v=Ldyx3KHOFXw&feature=related

-Twist- a dit…

mbfsc2: Le premier album acheté de ma vie. :))

@ klinsmark:
"mais penser que le human league "d'après 1980" n'a plus aucun intérêt car commercial est une ineptie"
******

Loin de moi une telle idée. Un parce que je ne connais pas tant que ça le reste de leur discographie et de deux parce que Do You Want Me, c'est du tube en or massif (pour ne prendre que lui hein). Donc je vais voir ça, plus précisément. Je n'ai qu'à demander à mes grands cousins: ils ont toute leur discographie.
A moins que tu ne conseilles une compilation bien foutue?

Anonyme a dit…

non Twist, surtout pas de compile!!! sinon, tu vas te prendre en pleine poire leurs tubes américains d'après-85 (un truc vaguement funky mièvre FM, ce coup-ci sans nappes de synthé ni beat glacial, faut être très costaud pour supporter ça).

DARE est bon à prendre en entier, du début à la fin, rien à jeter. pour être complet, il faudrait ajouter quelques morceaux ultérieurs comme "Keep Feeling Fascination" (que les joueurs de GTA vice city connaissent bien) et "Electric Dreams" (co-écrit par Phil Oakey et Giorgio Moroder). (deux morceaux qui, s'ils avaient été sur DARE auraient définitivement fait entrer cet album au Panthéon de la musique pop-moderne - bien qu'il y soit déjà à mon sens).

-Twist- a dit…

Bon ben 'Dare' alors. Ca devrait me faire l'après-midi. :)

Anonyme a dit…

Ben alors, y'a du débat ici. C'est marrant quand même de voir à quel point les années 80 déchainent toujours les sentiments... qu'ils soient peu charitables ou non. ;)

Reste que, malgré ma jeunesse fofolle nourrie a gros coup de rock passée, j'ai toujours du mal avec cette décennie. Je me soigne, mais c'est pas gagné. Depeche Mode, je peut toujours pas. Et pourtant, à la base, ils m'ont été recommandé par des gens dont j'estime énormément l'avis en affaires musicales. Mais je pense que c'est plutôt mes gouts qui sont en cause, tout bêtement. :)

Pour théoriser (berk) de manière tout à fait subjective et vaine la-dessus:
Même si les années 80 n'ont pas vu la naissance de la musique électronique (cet honneur revient, pour moi... au dub, même si Pierre Henry était la bien avant, dès les années 50), c'est la décennie ou celle-ci s'est démocratisée et pouvait représenter l'alpha et l'oméga de ce que l'on entendait sur un album.
Rien de problématique à cela en soit, mais la technologie de l'époque est tellement... rêche, qu'il m'est très difficile d'accrocher.

Pour en revenir au a The Human League, si j'ai trouvé la première chanson quasi-insupportable (la faut plus a la voix qu'autre chose), les 2 autres chansons par contre, m'ont fait un bien bon effet. Résultat je vais creuser un peu tout cela. :)

Anonyme a dit…

Là je ne peux qu'aller dans le sens de klinsmark, sur Dare tu as de tout, avec du titre un peu plus lisse pour faire le carton radio (d'ailleurs la version de Dont You Want Me pour le clip est bien saucissonnée, comme quoi c'était pas encore assez couplet/refrain/couplet/break/refrain), mais des titres comme I Am The Law ou Seconds sont bien plus lents, ça se développe progressivement, et ça rejoint un peu les titres que tu proposes. Et j'ajoute moi aussi le Keep Feeling Fascination et le "duo" Moroder-Oakey Together In Electric Dreams, celui là, son intro m'a toujours fait penser à un titre AB Productions ! Après je ne connais pas en détail, mais The Lebanon est pas mauvais non plus, mais là aussi dans la veine pop et moins "électro-nappes".

On te fera craquer, j'en doute pas.

(en avril j'attaque Depeche Mode)

Tu vas voir qu'on va finir par te la faire dans les comm ta chronique de Dare...

(ah, et ça n'a rien à voir mais mon premier "vrai", c'était Smash d'Offspring, c'était pas plus propre)

-Twist- a dit…

@ Le Roi Fou:

En fait, tu as tout dit: "la technologie de l'époque était tellement rêche". C'est ça qui attire autant mais qui repousse tellement. Et c'est ce son là justement qui me fait dire que finalement, la musique des années 80 n'a pas si mal vieilli que cela, bien au contraire.

-Twist- a dit…

@ Mbfcs2 & Klinsmark:
Bon ben écoutez, j'ai écouté ce 'Dare'. Je ne pense pas qu'il survivra à un trop grand nombre d'écoutes car un peu trop lisse à mes yeux (si on le compare à 'Travelogue').
Après, très objectivement, c'est loin d'être un mauvais album. Y a du tube et pas que à cause de Don't You want Me (Open Your Heart ou The Sound of The Crowd par ex).
Pas déçu de ces quelques derniers moi où j'ai découvert Human League moi. :p

Anonyme a dit…

j'ai longtemps possédé une compil en K7 de H League et la version de Being Boiled est très différente plus froide, meilleure je trouve en défonitive
et oui bcp de titres FM assez putassiers sur leur fin de carrière au milieu des 80's plus aucune innovation

Anonyme a dit…

Forcément Twist, on y retrouve pas trop ce que tu dois surtout aimer chez Human League, alors sans en faire un mauvais album, il est un peu trop pop peut-être... Mais t'as écouté deux fois Darkness, un hasard ? ;)

(c'est cool le web 2.0, on peut tous se fliquer)

Anonyme a dit…

@mbfcs2: l'intro d'Electric Dreams c'est de la chanson de dessin animé bienheureux typiquement 80's (genre "Mask" pour les initiés). de la boulette.

sinon, je comprends pas trop la nature du débat "années 80 ou pas". certes le son 80 est très typé, ceci étant dû, comme rappelé plus haut, aux avancées technologiques de l'époque. mais pas seulement en termes d'instruments (les synthés & boites à rythme), car ce sont aussi les techniques d'enregistrement qui ont changé (son plus propre, plus léché, plus "chromé" qu'auparavant). (ex: dire straits, genesis de l'époque etc.)

mais les 80's c'est aussi la décennie de The Fall, des Feelies, des Television Personnalities, d'Au Pairs, des Smiths, de The Sound (cité plus haut, je plussoie), des Chameleons, bref, des groupes au son pas forcément nickel chrome, mais plutôt bancal, bricolé, hésitant même, ce qui annonce la vague lo-fi des années 90 (genre: pas de pavement ou de sebadoh sans the fall), ou le shoegaze (pas de MBV sans les cocteau twins, dont le 1er album est sorti en 82).

bref, tout ça (désolé) pour dire que chaque décennie n'est pas comme une tranche de saucisson qu'on peut découper et analyser indépendamment de toute autre considération (au contraire: on décèle ce que les 80's doivent aux 70's, ce que les 80's préfigurent pour les 90's...). il n'y a pas à être "pour" ou "contre" les 80's, si on aime la musique et qu'on fouille dans les 80's on y trouvera son compte, quel que soit les inclinations musicales. car c'est ce qui fait, AMHA le charme global de cette décennie: elle est le point névralgique, le centre de convergence ultime de tous les genres de la pop musique (du hard/métal au hip hop naissant en passant par les musiques électroniques en développement et le rock/pop qui se régénère grâce à la vague punk).

-Twist- a dit…

@ Dragbibus: Cette version doit-être celle de leur premier single, qui était sorti juste avant leur premier album.

@ mbfcs2: Non, pas forcément pop (je suis pop à la base). Disons que à coté du deuxieme ('Travelogue' donc), c'est quand même bien moins bon. Je trouve que 'Dare!', c'est bien mais ça n'a pas l'impact d'avant. C'est facile, bien foutu et efficace. Après, ça ne reste pas forcément collé au cerveau. Celui-ci si. :)

Anonyme a dit…

Ton argument ne tient pas, tu m'as jamais entendu chanter Do Or Die sous la douche. Ça se retient donc très bien ! (alors que les nappes je les fais beaucoup moins bien)

-Twist- a dit…

@ Klinsmark:

"il n'y a pas à être "pour" ou "contre" les 80's, si on aime la musique et qu'on fouille dans les 80's on y trouvera son compte, quel que soit les inclinations musicales."

=> Oui, bien sûr. C'est comme dans chaque style de musique: on trouve toujours un album qui nous sied beaucoup plus.
Après, les années 80 ont une telle image auprès de tellement de gens qu'ils n'ont pas cet esprit là et cette idée là. Et donc reste figés dans des préjugés un peu débile.
Parce que oui, les années 80 sont un foisonnement d'idées de toutes sortes, de grands disques, d'évolutions permanentes.

Donc loin de moi l'envie de les opposer à telle ou telle décennie. Mais je dois avouer (j'ai eu ce débat y a pas très très longtemps) que les "les années 80, c'est quand même bien de la merde alors que les 90s c'était trop bien", ça me gonfle un peu... :)

Nicolas a dit…

Twist, tout à fait d'accord, il faut peut-être un peu arrêter avec les 80's, de les descendre en flamme, et ce d'autant que tout ce qui est branché musicalement en ce momment se repaît patfois jusqu'aux plagiat de sonorités eighties : que seraient, au hasard TV On The Radio, Santogold, Vampire Weekend, et tous les nouveaux groupes de Brooklyn qui poussent comme des champignons (du genre Telepathe) sans les '80s ?
Toute l'esthétique gothique ? les '80s ? Même Antony & the Johnsons, qui fait pas vraiment dans le synthétique, doit beaucoup à l'esthétique cabaret des néo romantiques comme Marc Almond.
alors oui bien sûr il faut fouiller et beaucoup fouiller (les bonnes choses sont beaucoup plus dures à trouver que dans l'abondance des 90s sans parler des 70s), mais ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain. Non mais ! (parfois je rêve : c'est moi l'indécrottable bouseux folk-blues-country-roots, qui défend les années 80 dans lesquelles j'ai grandi et où j'ai beaucoup souffert de disette musicale. mais bon, c'est comme ça.

-Twist- a dit…

Tiens, Vivonzeureux a fait un post sur le 'Holiday 80 Ep'. A lire ici:
http://vivonzeureux.blogspot.com/2009/06/human-league-holiday-80.html