jeudi 18 octobre 2012

David Fakenahm - One Thing Remains [-]

Dernièrement, dans une de ses célèbres tirades, l'ami Pascal Nègre défendait l'idée que, en gros, sans maison de disques, la musique n'est rien (ou pas grand chose). Et il n'a pas tort dans l'absolu.
Mais ses contradictions sont tellement multiples (on dit souvent qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis; ce qui fait de Pascal Nègre un homme sacrément intelligent !) et ses déclarations ridicules depuis 10 ans si nombreuses que quand il sort quelque-chose qui tient la route et a du sens, elle est forcément retoquée fortement.

Car oui, Pascal Nègre a raison, sans maisons de disque, rapidement, la musique n'est pas grand-chose. Elle n'en existe pas moins, certes, mais l'artiste se transforme en VRP Multicartes, ce qui n'est, dans l'absolu, pas du tout son rôle.

Cependant, vu l'état de l'industrie musicale aujourd'hui, les disques auto-produits il en existe à tous les coins de rue: souvent très décevants, parfois intéressants, rarement passionnants et posant la question : « pourquoi ce type là n'est pas signé sur un label digne de ce nom? ».

David Fakenahm fait partie de cette troisième catégorie. Artiste plus qu'apprécié dans ces pages (tous ses efforts ont été chroniqués sur ce blog: 'Here and Now', son projet Warehouse, sa berceuse Lulie ou son premier disque 'Back From Wherever'), l'orléanais revient avec un nouvel album, 'One Thing Remains'.

Avec douze compositions originales (à une près, Winter is Warm) enregistrées en famille (Nina Fakenahm est aux chœurs) et entre amis (Laudanum est présent au clavier sur une grande partie de l'album), 'One Thing Remains' tranche avec ses productions passées.

Ici, on oublie le côté auto-produit que possédait ses albums précédents et on plonge dans un disque enregistré et mixé comme il se doit (par Patrick Chevalot, pour ne pas le nommer), qui sonne bien.

Oscillant entre folk, country et blues, 'One Thing Remains' enchaine les chansons pleines de paysage américains (Circus, chroniqué il y a quelques semaines dans ces pages), les morceaux de bravoure (splendide You're My Woman au solo de guitare lancinant et irresistible), les tubes imparables (Winter is Warm, originellement sorti en 2007 sur 'Back From Whenever', et réenregistré pour l'occasion ou One Thing Remains, nerveuse à souhait) et autres balades délicates (Nina).

Avec 48 minutes au compteur, 'One Thing Remains' réalise un sans-faute. Et un album qui propose une belle escapade vers de grands espaces tantôt rockailleux, tantôt terriens
C'est à ce jour l'album le plus réussi de David Fakenahm. Le mieux enregistré, le mieux produit, le mieux écrit. Espérons qu'il puisse lui ouvrir les portes d'un label qu'il mérite tellement. (sortie: 17 septembre 2012)


Info :


Je ne saurais trop vous conseiller :
1) d'écouter ce 'One Thing Remains', que ce soit sur Spotify ou Deezer.
2) de l'acheter et soutenir David Fakenahm.
Sachez ainsi que 'One Thing Remains' est disponible uniquement (pour le moment en tout cas) en téléchargement, pour 7.99€ sur la plupart des plateformes de téléchargement comme Amazon, Itunes, Emusic ou Fnac.



Trois chansons en écoute, exceptionnellement. (malheureusement plus en écoute)

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