lundi 30 septembre 2013

[Track of The Day] The Creases - I Won't Wait

The Creases sera t-il la nouvelle tête de proue de Rough Trade ? Duo australien composé de Joe Agius et Jarrod Mahon, originaire de Brisbane, il vient en effet de signer sur le mythique label anglais pour un premier 45-tours, à venir le 11 novembre prochain.

Au programme, deux chansons : I Won't Wait (en écoute aujourd'hui), chanson pop à la production garage, aux belles harmonies et à l'entêtante mélodie ; et Fun to Lose (voir clip plus bas), fuzzy et nerveuse. Deux titres qui  sont une belle découverte tant ils ont des allures de face-A et de sacrés tubes potentiels. On devrait rapidement reparler de ces deux jeunes gens.

A suivre dans les prochaines semaines avec la sortie de ce premier disque. Un 45-tours qui serait, selon The Creases « the result of one drunken rainy friday ». Qu'ils continuent à picoler ces petits jeunes, cela leur réussit plutôt bien pour l'instant.

Album : I Won't Wait 7"
Année : 2013
Label : Rough Trade

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I Won't Wait est également en écoute sur le soundcloud de The Creases. Et ci-dessous :



La face-b de ce 'I Won't Wait 7"' des Creases a, quant à elle, son clip :

vendredi 27 septembre 2013

[Track of The Day] The Magic Theatre - Still Hold a Light

Incroyable découverte en 2010 avec le sublime 'London Town', le duo The Magic Theatre a depuis gagné une signature chez les espagnols d'Elefant Records. Avant la sortie de leur nouvel album (incessamment, sous peu, ça va pas tarder, bientôt quoi), 'The Long Way Home', les anciens Ooberman ont sorti cet été un petit Ep annonciateur de belles choses.

'I Got The Answer' en est le titre et également la chanson phare. Et The Magic Theatre prouve qu'il pas changé sa plume de main : elle est toujours bien encrée par les années 60, dans les beaux arrangements, où cordes, cuivres et clavecins se partagent la grosse part du gâteau. Et la voix de Sophia Churney, charmante et très haute, se marie toujours avec délice avec les belles orchestrations de Dan Popplewell

Mieux, The Magic Theatre propose même une chanson au titre anglais (Love is Blue) mais au chant français ; ringard à la première écoute, ce titre est finalement malin et touchant dès la seconde. Plus que jamais sixties on vous dit...

Album : I Got The Answer Ep
Année : 2013
Label : Elefant Records

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En plus de Still Hold a Light, voilà Love is Blue, autre chanson de 'I Got The Answer Ep', nouvelle belle livraison des Magic Theatre :



Le clip d'I Got The Answer, premier single de ce nouvel Ep de The Magic Theatre :


jeudi 26 septembre 2013

[Track of The Day] MiNORS - As Wolves

Dans la foulée du premier 45-tours de sa jeune carrière à la fin de l'hiver dernier 'Night Birds Lurking 7"' (toujours à l'écoute et à l'achat ici, qui plus est à prix spécial), les MiNORS ont enchainé par un Ep, sorti chez les toulousains de Traveling Music.

Un Ep de 5 titres, intitulé 'This Is Not Happening Ep', dans la droite lignée du 7", dont les chansons rivalisent de beauté. On notera ainsi le magnifique As Wolves (en écoute aujourd'hui), dont le clip vaut le détour (voir plus bas),. De belles chansons, à la rythmique très importante, mettant toujours en valeur de jolis arrangements, sur lesquels viennent se poser ces voix qui n'en font souvent qu'une.

Plus que jamais folk-orchestral les MiNORS. Plus que jamais talentueux.

Album : This Is Not Happening Ep
Année : 2013
Label : Travelling Music

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Ci-dessous, le clip d'As Wolves, totalement renversant et au bel univers :



En plus d'As Wolves, en écoute aujourd'hui, une seconde chanson de ce 'This Is Not Happening Ep' en écoute ci-dessous, Dancing on Ashes :




'Night Birds Lurking 7"' est toujours en écoute et à l'achat ici-même (en ce moment à prix spécial ! ) et évidemment ci-dessous. Notons qu'In Daylight, la superbe face-b, est disponible uniquement sur 45-tours :


mercredi 25 septembre 2013

[Track of The Day] Agnes Obel - Fuel to Fire

Des fois, on passe à côté d'artistes dont on nous dit le plus grand bien. On se promet de les écouter, on a l'album dans un coin de son ordinateur, dans un coin de spotify. Parfois même, on a acheté l'album, les yeux fermés.
Et puis non. Malgré les relances incessantes d'amis pourtant bien informés, pour une inexplicable raison, on laisse courir, on écoute autre chose, on (se) trouve des excuses. La peur d'être déçu peut-être.

En écoutant ce soir, par le plus grand des hasards, Fuel to Fire d'Agnes Obel, deuxième extrait de son nouvel album à venir, j'ai enfin sauté le pas, sans le savoir ni le vouloir.
Et j'ai compris mon erreur d'avoir tant attendu, tant repoussé l'écoute des chansons de cette danoise qui semble avoir un talent fou. C'est tellement tout ce que j'aime : une belle voix, des arrangements soyeux, une prédominance du piano, des mélodies travaillées et qui font mouche. Une sorte de mélange entre Dear Reader et Yann Tiersen, auxquels on aurait ajouté quelques orchestrations du premier Tom McRae.

Son nouvel album s'appelle 'Aventine', il sort lundi prochain. Je ne sais pas ce que vaut son premier album 'Philharmonics'. Peut-être qu'il ne me plaira pas. Peut-être qu''Aventine' me laissera froid comme la glace. Ou peut-être le contraire. Peut-être.

Mais ce Fuel to Fire est tellement beau, délicat autant que voluptueux qu'il est sûr que dans les heures qui viennent, je vais me jeter dans sa courte discographie ; et à corps perdu. Des fois, c'est bien d'être en retard.

Album : Aventine
Année : 2013
Label : PIAS

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Fuel to Fire, nouvel extrait d''Aventine', est en écoute sur le soundcloud d'Agnes Obel, et ci-dessous :



The Curse, le premier single d''Aventine', est sorti à la fin du mois d'août. Et il est en écoute, toujours sur le soundcloud d'Agnes Obel.  (malheureusement plus en écoute)

The Curse a même un clip. Que voici :


mardi 24 septembre 2013

Action Dead Mouse - ä [Greed Recordings]

Je dois parler de cet album depuis des mois. Dix pour être précis. Et j'ai repoussé, tentant de trouver les bonnes formules pour évoquer comme il se doit un de mes albums de l'année.  Et un des labels qui ne m'a jamais déçu, Greed Recordings, dont bon nombre des sorties se trouvent chroniqués en ces pages.

Alors je ne sais pas si j'ai trouvé les bonnes formules pour parler de 'ä', le troisième album des italiens (car comme son nom ne l'indique pas, ce groupe vient de Bologne) d'Action Dead Mouse mais il fallait que je vous en cause un brin.

Action Dead Mouse donc. Un groupe qui m'avait plus qu'enthousiasmé avec 'Revenge of Doormats and Coasters', son second disque en 2009 (voir ici et ). Et qui continue, inexorablement de le faire.

Action Dead Mouse fait dans le math-rock. Et sur 'ä', il ne change pas sa formule. Il s'éloigne certes un peu du post-rock qui habillait certaines de ses compositions précédentes, mais c'est pour mieux se recentrer sur ses premiers amours.

Tout au long de 'ä', Action Dead Mouse envoie de la guitare à qui mieux-mieux. Quasi-instrumental (« quasi » pour quelques chants hurlés), cet album est une nouvelle réussite, fait de ruptures de rythmes, de changement de directions impromptues, de batterie martelant le propos, et de titres idiots (moins que sur le précédent, mais tout de même : It's You, It's Me, It's a House Built by Antony Quinn). Sans pour autant être inaccessible, bien au contraire.

Bizarrement, je n'ai pas l'impression d'avoir entendu plus parler que cela de 'ä'. Le style musical explique surement cela, mais tout de même. Voilà Action Dead Mouse, un groupe dont la sincérité n'est pas à remettre en cause ; tout autant que son talent de composition. Et qui mérite surtout qu'on fasse un peu plus de bruit de ses sorties. (Sortie : 9 janvier 2013)


Son :
Site officiel d'Action Dead Mouse
Site officiel de Greed Recordings
Acheter 'ä' des Action Dead Mouse (et pour 10€ en vinyle s'il vous plaît !)



Deux chansons d''ä' en écoute aujourd'hui. Celle d'ouverture, Eschaton in Kleistpark et Cut Off Flowers Leave Dead Flowers, magnifique orgie musicale de plus de six minutes. Oui, vous êtes bien avec les Action Dead Mouse.


lundi 23 septembre 2013

[Track of The Day] Arthur Beatrice - Grand Union

En juin 2012, j'avais traîné mes oreilles jusqu'à L'Epicerie Moderne pour voir Beach House. Pas grand fan des disques du duo de Baltimore, je voulais voir si ce sentiment de toujours écouter la même chanson disparaissait en live. Il s'est vite avéré que non.

Heureusement, en première partie, il y avait un groupe anglais, Arthur Beatrice. Un quatuor qui m'avait particulièrement emballé, à tel point que j'avais acheté leur single Midland (en face-A et un remix - réussi - en face-B), à la pochette rappelant le double-blanc des Beatles - la surimpression du nom du groupe et du tracklisting compris.

Depuis cette époque, une petite hype s'est consolidée autour d'Arthur Beatrice. C'est léger certes mais le groupe avance lentement et sûrement. Leur 'Carter Ep' de cet été vaut bien quelques écoutes (à un remix inutile près).
Mieux, leur dernière chanson en date, Grand Union (en écoute aujourd'hui) montre que le groupe, en conservant toujours ce visuel d'un vinyle noir grand format, en a sous la pédale et monte en puissance.

Leur genre ? Pop, belles mélodies, ambiance ouatée avec toujours le besoin d'accélérer le tempo et donner des sonorités électro/dansantes à ses compositions. Et si sur Grand Union, c'est Orlando Sheppard qui prend le micro, on notera le joli grain de voix d'Ella Girardot, qui fait pour beaucoup dans la qualité d'Arthur Beatrice.

On ne s'enflammera pas pour quelques singles réussis. Et on attendra l'album, prévu pour la fin de l'année si tout va bien. Mais tout cela est somme toute assez prometteur.

Album : -
Année : 2013
Label : Open Assembly Recordings

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Grand Union d'Arthur Beatrice est également en écoute sur le soundcloud ci-dessous.  (malheureusement plus en écoute)


En plus de Grand Union, une des chansons du 'Carter Ep' d'Arthur Beatrice de cet été, Carter (cut) :


vendredi 20 septembre 2013

[Track of The Day] Mondrian - Let it Schlingo

Après avoir sorti 'Isn't It Fun' l'an passé (toujours à l'écoute et à l'achat ici même !), Mondrian est retourné en studio. Et a livré pendant l'été non pas un mais deux nouveaux Ep. Vu que ceux-ci sont très réussis, il faut en parler. Mais séparément, pour mieux les apprécier.

Commençons donc par 'My Record Collection is Better Than Yours Ep'. Une collection de sept chansons où si l'on reconnaît très bien la patte de Mondrian (Static au hasard), celle-ci évolue. Ainsi, un piano bien mis en avant sur les trois morceaux (sublime Normandy aux airs de Yann Tiersen, magnifique Far Cry et Efforts to Fall), un banjo maître d’œuvre sur Nice as Pie, un mélange des deux sur Let it Schlingo (en écoute aujourd'hui).

Et ce qui ne gâche rien chez les Mondrian, toujours ce goût prononcé pour les beaux artworks. Car celui de 'My Record Collection is Better Than Yours Ep' est une belle réussite dans son genre également.

L'ensemble donne un Ep très lumineux, parcouru tout du long de bien belles mélodies. A vous de succomber (à nouveau ?) aux Mondrian.

Album : My Record Collection is Better Than Yours Ep
Année : 2013
Label : -

Acheter (3€ seulement)



En plus de Let it Schlingo, je vous conseille fortement l'écoute (entre autres) de Normandy (qui ouvre ce 'My Record Collection is Better Than Yours Ep'), son vinyle qui craque et sa mélodie à tomber :




Quant à leur album précédent (le premier) 'Isn't It Fun', il est toujours à l'écoute et à l'achat (33 tours ou digital) ici même.




jeudi 19 septembre 2013

[Track of The Day] David Ford - Every Time

Si David Ford n'est pas un inconnu pour certains, il l'est totalement pour moi. Anglais de 35 ans, ancien membre d'Easyworld (inconnu au bataillon là-aussi), il s'est lancé depuis 2005 dans une carrière solo. Et 'Charge' est son quatrième album.

Le propos ? Pop de qualité, très américaine, qui tâche parfois, qui s'amuse à s'acoquiner avec quelques mastodontes du genre pas forcément mémorables (The Ballad of Miss Lily et l'ombre de Santana qui flotte au-dessus), qui fait également dans la balade belle à pleurer (Philadelphia Boy, Isn't It Strange ?), et qui intègre folk et country dans sa musique tout du long.

On notera aussi Every Time (en écoute aujourd'hui), hymne de 'Charge', le Born to Run de David Ford, tant cette chanson rappelle indéniablement celle de Bruce Springsteen. Une chanson en forme de bilan, où notre homme raconte ses échec, en est conscient, mais ne regrette rien.
Dans Le Mur du Son a adoré (9/10, bim !). Je n'irais pas aussi loin (la faute notamment à une production très lourde) mais dans son genre, 'Charge' a beaucoup de charme à revendre.

Album : Charge
Année : 2013
Label : The Magnolia Label

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En plus de Every Time, Pour a Little Poison de ce 'Charge' de David Ford en version soundcloud. Et en clip, juste en-dessous.  (malheureusement plus en écoute)
 

mercredi 18 septembre 2013

[Track of The Day] The Limiñanas - Liverpool

Deuxième assertion en très peu de temps dans ce blog à propos de 'Liverpool 2013', la compilation réalisée pour le Liverpool Psych Fest. Mais il faut dire que cette compilation a beaucoup de qualité et des inédits de grande qualité.

Donc après la reprise par les Fuzz de Ty Segall, voilà donc Liverpool de The Limiñanas, groupe français originaire de Perpignan, dont la côte ne cesse de monter aux États-Unis.
Pour cet inédit, The Limiñanas nous raconte l'histoire de Marion en plongeant sa plume dans l'encrier de Serge Gainsbourg.

Car oui, ce qui marque à l'écoute de ce Liverpool très réussi, c'est ce style tout gainsbourgien, aussi bien par le texte, le choix de l'héroïne (mélange de Melody Nelson et de Marilou), les références à d'autres œuvres (évident Cargo Culte) mais aussi la diction et la musique, évidemment.

Un vrai hommage en quelque sorte. Et une sacrée chanson.

Album : Liverpool 2013
Année : 2013
Label : Trouble in Mind



Liverpool de The Limiñanas est à écouter également sur le soundcloud de Trouble in Mind :


mardi 17 septembre 2013

Six. By Seven - Love and Peace and Sympathy [Borrowed Tune Motion Pictures]

Connaissez-vous le Colosseum ? Assurément non. The Colosseum est un club de Coventry, une ville à une quarantaine de kilomètres de la fière Birmingham. Mais surtout la ville la plus totalement rasée d'Angleterre pendant la seconde guerre mondiale (à un bout d'église près). Et le trou du cul du Royaume-Uni - ce n'est pas pour rien d'ailleurs qu'une expression anglaise dit de quelqu'un en quarantaine « he has been sent to Coventry ».

Coventry, j'y ai passé une année Erasmus il y a désormais plus de 10 ans. La meilleure année de ma vie. La liberté, la vie anglaise, ses rues de briques rouges, ses maisons de deux étages, son isolation pourrie, sa bière, ses house parties, etc.

Le Colosseum était un club où nous allions en pélerinage tous les lundis, mes colocs, mes amis espagnols, grecs, italiens, j'en passe et des meilleurs (en gros, tous les étudiants du coin), et moi-même. Oh, non pas que le son soit meilleur qu'ailleurs. Ou que l'ambiance soit à nulle autre pareille. Non, rien de tout cela. La raison tient juste en un fait : la boisson n'était qu'à 50p. Oui, 50 pennies. De la bière à la vodka aromatisée qui ne vous saoulait pas, ne vous egayait même pas mais vous donnait mal au bide. 50pennies pour danser sur tout et n'importe quoi, de Common People à S Club Seven.

Le Colosseum, c'est également là que, dans une des salles adjacentes, Six. By Seven était passé en concert. Et en 2001, Six. By Seven dans un boui-boui comme The Colosseum, dans une ville comme Coventry, pour le jeune français que j'étais, c'était totalement fou !
Ce n'était pas le groupe le plus dingue du moment, ni le plus populaire, mais leurs deux premiers albums avaient un peu de bruit, ne serait ce que du côté de la critique.

Ainsi donc, voilà les Six. By Seven dans cette salle sombre à la sono affreuse et dégueulasse, devant un public assez clairsemé - et pourtant, des groupes intéressants qui passaient à Coventry, ce n'était pas tous les jours. Je crois me souvenir avoir payé £3 l'entrée. En sortant, les oreilles encore bourdonnante, je me rappelle m'être dit que je n'étais pas prêt de revoir le groupe sur scène.

Et j'avais raison. Six. By Seven n'a jamais connu le succès, malgré des albums solides et une critique très positive à son égard. Mais non, ca n'a jamais pris auprès du grand public. Et quand ca ne prend pas au niveau des ventes, malgré tout le talent du monde... A tel point que le groupe a décidé de se séparer en 2008.

Et puis, ô surprise, Six. By Seven s'est reformé (en recrutant Steve Hewitt, l'ancien batteur de Placebo).  Et a enregistré un nouvel album, 'Love and Peace and Sympathy'. Un disque qui se traine un peu en longueur, qui aurait mérité de raccourcir quelque peu ses morceaux (deux chansons de moins de 4mns uniquement, cinq de plus de 6mns) et de changer ses constructions qui se répètent un peu tout du long. Mais 'Love and Peace and Sympathy' reste quand même de qualité. Sa première moitié est très prenante. 

Très produit, ce Six. By Seven rappelle plus souvent qu'à son tour les Doves ou Calla, deux autres groupes au talent certain et qui auront vu passer le rail du succès sous leur nez. Et que j'aurais bien vu à l'époque, dans la moiteur d'un club d'une ville sans grand intérêt et qu'il faut connaître étudiant. (Sortie : 16 avril 2013)


Son :


Deux chansons en écoute de 'Love and Peace and Sympathy' des Six. By Seven : Sympathy, toute en tension qui semble ne jamais vouloir s'arrêter de monter. Et Crying, single de l'album (fort heureusement, loin des hurlements de Steven Tyler).  (malheureusement plus en écoute)

lundi 16 septembre 2013

[Track of The Day] Minks - Doomed and Cool

Ce qu'il y a de plus surprenant avec Minks, nouvelle pépite de Captured Tracks, ce ne sont pas ses compositions. Elles sont solides. Il y a dans 'Tides End' (leur deuxième album) de grandes chansons à peu près à toutes les plages (Painted Indian, Romans, Margot, Doomed and Cool), de belles mélodies et des constructions efficaces. Bref, un vrai disque de pop.

Ce qu'il y a de plus surprenant avec Minks, ce n'est pas cet hommage appuyé aux années 80. Le revival est toujours aussi actuel (et il me va bien personnellement). Ici, pas de circonvolutions : Minks prend son inspiration dans cette période. Que ce soit sur la basse de Doomed and Cool (tellement New Order - en écoute aujourd'hui) ou dans les guitares (les Smiths) et la voix (le cousin vocal de Morrissey est de passage) de Margot.

Non, ce qu'il y a de plus surprenant avec Minks, c'est que ce groupe sonne si anglais alors qu'il vient des États-Unis. Comme à l'époque du premier album de The Pains of Being Pure at Heart, une seule questions reste : et si le meilleur groupe anglais du moment était donc américain ?

Album : Tides End
Année : 2013
Label : Captured Tracks

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En plus de Doomed and Cool, certifié single de ce 'Tides End', deux autres morceaux, aussi réussis : Margot et Everything's Fine :


vendredi 13 septembre 2013

[Track of The Day] Fuzz - Rich Man, Poor Man (The Groundhogs cover)

Au printemps dernier, le Liverpool Psych Fest a proposé au label chicagoan Trouble in Mind de tenir une scène à eux tout seul. En a résulté une compilation (format 12"), au tirage limité (500 exemplaires) et à la vente exclusive sur le site du festival, présentant certains des meilleurs groupes du label. Parmi eux, Maston et Jacco Gardner.

Découverte pour moi, Fuzz. Trio américain qui comprend l'intenable et insatiable Ty Segall. Au programme de ce trio qui porte bien son nom, une reprise de Rich Man, Poor Man de The Groundhogs, chanson composée en 1970.

Bien plus « fuzz » et plus rentre dedans que l'originale, la reprise des Fuzz dit tout en 2 minutes et 49 secondes précisément. Belle porte d'entrée vers ce groupe dont le premier album devrait voir le jour début octobre (et chez In The Red s'il vous plait).

Album : Liverpool 2013
Année : 2013
Label : Trouble in Mind


La reprise de The Groundhogs Rich Man, Poor Man est également en écoute ci-dessous, sur le soundcloud de Troubled in Mind :


jeudi 12 septembre 2013

[Track of The Day] Laura Veirs - That Alice

C'est dans un anonymat certain (ou alors « c'est mes yeux » comme disait l'autre) que Laura Veirs est revenue, ses petites lunettes (de plus en plus ovales) bien posées sur le nez et ses compositions délicates sous le bras.

Toujours signée chez les soigneux Bella Union, comme pour son précédent 'July Flame', Laura Veirs ne change pas son fusil d'épaule et ne s'est pas lancée dans la drum'n'bass. 'Warp & Theft' (son huitième album) est dans la continuité de ce qu'elle a toujours fait, plutôt dans la veine de 'Years of Meteors', déjà un bien beau disque, même si cette fois plus qu'avant, la production est très chiadée, fourmillant de petits détails, avec guitare électrique bien plus présente (That Alice, en écoute ce jour, devrait vous convaincre en quelques secondes).

Le résultat ? Brillant. D'ailleurs, le saviez-vous ? 'Warp & Theft'  est peut-être son meilleur album; si si. Le plus orchestré, le mieux mis en valeur. Douze chansons de haute volée (à commencer par un formidable Sun Song pour se mettre dans l'ambiance), qu'elle aime à faire durer sans que cela soit à un moment donné un handicap.

Comme depuis des années, Laura Veirs enchaîne les albums de grand classe. Ses suiveurs sont ravis. Les autres le seraient aussi. Ah si seulement, ils étaient au courant...

Album : Warp & Weft
Année : 2013
Label : Bella Union

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En plus de That Alice, Sun Song, la chanson qui ouvre 'Warp & Weft' (et celle du jour donc) est également en écoute. Un petit bijou :

mercredi 11 septembre 2013

[Track of The Day] Rose Windows - Walkin' With a Woman

La pochette peut-être parfois un bon indice de la tonalité d'un album. Celle de 'The Sun Dogs' de Rose Windows en dit déjà beaucoup : collage et peinture, pleine de détails, portée dans sa partie basse par une cinquantaine de petites ombres, marchant sur une reconstitution de "La Création d'Adam" de Michel-Ange (et portant en elle un je ne sais quoi de couleurs  du plafond de La Chapelle Sixtine). 'The Sun Dogs' sera psyché ou ne sera pas.

Orienté Black (Sabbath pour les riffs puissants, Mountain pour l'ambiance générale) mais pas métal, psychédélique donc, distillant guitares aiguisées et batterie meneuse de revue, rappelant Pink Floyd (formidable Walkin' With a Woman), ce premier album de Rose Windows (groupe de Seattle, forcément signé chez Sub Pop, mais qu'on aurait plus vu chez Jagjagwuar) est des plus réussis, pour qui aime en tout cas le son aux deux pieds bien ancrés dans les années 70.

Album : The Sun Dogs
Année : 2013
Label : Sub Pop

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En plus de Walkin' With a Woman, un autre morceau de 'The Sun Dogs', premier album de Rose Windows, Native Dreams.  (malheureusement plus en écoute)


Le clip de Wartime Lovers :

mardi 10 septembre 2013

The Polyphonic Spree - Yes, It's True [Good Records]

Vous savez qu'il ne doit pas être facile de gérer, ne serait-ce que financièrement parlant, un  groupe qui compte je ne sais combien de membres dans ses rangs ?
Prenons The Polyphonic Spree, groupe américain à la pop héroïque, tout habillé de toges blanches et mené par Tim Delaughter. Hé bien, depuis 2007 et la sortie de leur troisième album, plus une nouvelle, pas une lettre, pas un coup de fil, rien.

Pourtant, leur trois premiers albums (j'ai une grande préférence pour 'Together, We're Heavy', leur second) avaient fait parler d'eux. Pourtant, ils avaient composé un tube en or massif, Light & Day, repris un peu de partout (et notamment dans 'Eternal Sunshine of the Spotless Mind' de Michel Gondry). Pourtant, ils avaient tout pour conquérir le monde.
Mais non. Rien. Six ans de silence. Et 6 ans c'est long pour une confrérie aussi foutraque que joyeuse comme celle-ci.

Et puis fin 2012, le retour d'un semblant d'activité. Déjà, la petite bande à Delaughter sortait un album de noël ('Holidaydream: Sounds of the Holidays Volume One') puis un live, 'Songs From The Rocky Horror Picture Show'.

Mais surtout, The Polyphonic Spree en appelait à la générosité de ses fan via Kickstarter pour financer son 4è album (il faut dire que depuis 'The Fragile Army', le groupe se produit sur sa propre structure, Good Records Recordings). 
Résultat ? En moins de temps qu'il ne faut pour le dire (un bon gros mois quand même), les adeptes de cette secte musicale réunissaient 100.000$ (oui 100k$ !) permettant au groupe d'enregistrer 'Yes, It's True', son 4è album.
Un album qui suit la voie ouverte par 'The Fragile Army', tout en conservant ce qui a toujours fait le sel du groupe : pop baroque, opéra-rock et chansons à chanter à tue-tête où des cuivres croisent fièrement le fer avec des cordes endiablées.

On ne parle évidemment pas ici d'album de l'année ou de chef d’œuvre absolu. Loin de là : 'Yes, It's True' n'est pas exempt de tout reproche, a perdu de la finesse de ses débuts et il en fait sûrement trop par moments. Il ne convertira donc pas les réfractaires à The Polyphonic Spree. 
Mais il devrait plaire à tout ceux qui suivent depuis le début les aventures de cette bande en toges, désormais colorées, dont le seul but semble être de faire des chansons pleines d'envies et de mélodies imparables.

Et en cette rentrée difficile pour tout le monde, il faudrait pour le bien de tout le monde prendre pour argent comptant ce que hurlent les Polyphonic Spree sur What Would You Do? (voir plus bas) : « Sing this song for yourself, I know it helps ». Ça sera déjà un bon début. (Sortie : 6 août 2013)

Son :
'Yes, It's True' est en écoute complète sur Spotify et Deezer.
Site officiel de The Polyphonic Spree

Acheter 'Yes, It's True'

 
En écoute aujourd'hui, trois chansons : Hold Yourself Up, Carefully Try, aux faux airs de Grandaddy et What Would You Do?, tube certifié de 'Yes, It's True', déjà sorti en single à la fin de l'année dernière, mais allongé d'une trentaine de secondes. (malheureusement plus en écoute)


Deux clips de ce nouvel album des Polyphonic Spree : celui flippant de You Don't Know Me (premier single), qui ouvre ce 'Yes, It's True'. Et celui de Let Them Be :







lundi 9 septembre 2013

[Track of The Day] Public Service Broadcasting - Signal 30

Au sortir d'un été intensif (la légende du « en été, ceux qui restent au boulot n'en foutent pas une rame et passent leur journée à faire le tourd de l'Internet » est toujours aussi drôle), voilà que l'heure des vacances a sonné pour votre serviteur. Et celle du redémarrage de ce blog avec.

Au programme et pour ouvrir ces quelques jours de congés, Public Service Broadcasting. Quoi que l'écoute de leur premier album 'Inform - Educate - Entertain' puisse faire penser, Public Service Broadcasting est un duo (anglais). Et leur premier effort (suite logique à un Ep 'The War Room' remarqué, mais pas dans ces pages) est aussi fourre-tout qu'euphorique.

Instrumental, ce disque est basé sur des samples vocaux et une base analogique, pleine de synthés ; il voit le groupe faire flirter sa pop un peu partout : du math par-ci, du post-punk par là, du krautrock au milieu, des guitares aussi lourdes que délicate (du banjo) tout autour. Et mêmes quelques accords qui rappellent tantôt le Kiss de Prince (The Now Generation) ou le Lovers in Japan de Coldplay (ROYGBIV).

'Inform - Educate - Entertain' est de ces disques dont les premières écoutes sont intensives. Parce qu'il est difficile de s'échapper de l'atmosphère qui s'en dégage. Parce que bien que influencé par différents courants, il n'en reste pas moins d'une grande cohérence. Parce que ces voix qui le traversent tout du long ont le charme désuet d'une autre époque (tirés des archives du British Film Institute). Et parce que les mélodies sont présentes de partout.

Bref, Public Service Broadcasting, 'Inform - Educate - Entertain'. Ou un groupe et un album brillants.

Album : Inform - Educate - Entertain
Année : 2013
Label : Public Service Broadcasting

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En plus de Signal 30, la très nerveuse chanson en écoute aujourd'hui, voilà Theme From PSB, leur nouveau single, lui aussi très réussi :



Pour finir, le clip de Spitfire, autre grande chanson de 'Inform - Educate - Entertain'. Avec les images du British Film Institute :