mardi 31 mars 2015

Judith Hill - Back in Time [NPG Records]

En plus d'être un des fans ultimes de  Mark Kozelek (que ce soit via Red House Painters ou Sun Kil Moon), Walleum est également un grand fan de Prince. Et être fan de Prince, cela se mérite tant l’œuvre du Nain Pourpre est vaste et foisonnante.

Et c'est grâce à walleum que j'ai découvert 'Back in Time', le disque dont il est question aujourd'hui. Ici, il n'est pas question d'un nouvel album de Prince, non. Mais évidemment, le génie de Minneapolis y est impliqué. Et pas qu'un peu.

Voilà donc 'Back In Time', premier album d'une jeune femme de 31 ans, ex-choriste de (notamment) Michael Jackson, et qui a vu dernièrement son nom revenir sur quelques lèvres suite à son passage dans la version américaine de The Voice en 2013. Mais avant tout, et désormais, Judith Hill est surtout la nouvelle égérie de Prince.

Et comme souvent avec Prince, une polémique vient de naitre autour de la sortie de ce 'Back in Time', toujours pas officiellement dans les bacs, mais déjà sur bon nombre d'ordinateurs de la planète. La raison ? Tout est parti d'un mail de Prince il y a une semaine pile de cela, et qui disait ceci :

"Sorry 2 bother U. Just wanted 2 send U this baby picture of Judith Hill with Her 1st piano. Loox like her parents, who r also musicians- had a plan. Well, that plan succeeded. This is Judith Hill’s debut album BACK IN TIME. Please spend some time with this music and then share it with someone U love."

Au bas du mail, un lien wetransfer pour télécharger l'album. Un lien valable 2 jours uniquement, mais qui aura suffit au courroux de Sony. Car Sony aurait (notez le conditionnel) dû sortir ce disque suite à la signature, il y a quelques temps de cela, de Judith Hill dans son roster. Pis, la major aurait (toujours ce foutu conditionnel) même dépensé pas mal de fric pour faire cet album.

La chanteuse, elle, dément tout lien avec Sony. De plus, le disque a été enregistré à Paisley Park, le sanctuaire d'enregistrement de Prince, adepte des sessions au débotté (ce qui n'aurait sans doute donc pas couté un rein et demi). Qui croire donc ?

Difficile à dire. La seule chose que l'on peut tenir pour sûre est que Prince a toujours aimé faire « chier » (je ne vois pas de terme plus adéquat) l'industrie musicale et les grosses majors compagnies. Et que s'il peut recommencer, il ne va pas se gêner. Mieux, et c'est là toute l'ironie, histoire d'enfoncer le clou, il a envoyé son mail via la mailing-list de Live Nation, grosse société (qui a dit pieuvre ?) d'organisation de concerts, et qui travaille main dans la main avec Universal, grand concurrent de... Sony.

Bref, un joyeux bordel, loin d'être terminé mais qui ne doit pas nous faire oublier l'essentiel : 'Back in Time' de Judith Hill. Et ce disque vaut vraiment, mais alors vraiment, le détour. Trente-huit minutes au compteur et une plongée dans un funk et une soul racée.

'Back in Time' est en effet épatant de consistance, d'élégance et de classe. On sent bien d'ailleurs la patte Prince tout au long du disque. Je suis même persuadé qu'il a bien plus fait que produire le disque tant on sent sa grinta aussi bien à la guitare (le premier tout premier riff de As Trains Go By qui ouvre le disque semble évident) que vocalement (le furieux qui débite des paroles sur Turn Up).

De toutes les chansons de 'Back in Time', Angel in the Dark se détache et a un potentiel tube énorme. Le genre de chanson à faire danser la planète entière, avec sa production très actuelle mais qui évite de tomber dans les clichés qui entourent ce genre de hit.

Mais au-delà de cette chanson, c'est l'ensemble qui convainc. Mélange astucieux entre une soul vintage et un funk plus organique, capable d'aller lorgner vers un rythm'n'blues des plus divins, avec l'ombre de Sly and The Family Stone qui volette autour de tout cela, 'Back in Time' de Judith Hill est un premier album incroyable de la part d'une jeune femme qui sait très bien utiliser sa voix et qui n'a pas besoin de mille artifices pour toucher son auditoire.

Cet album est également l'occasion de replonger dans le monde de Prince, que je ne connais presque pas. Il est définitivement temps de s'y perdre. Merci Judith Hill pour le rappel à l'ordre. (sortie : 23 mars 2015)


Son :
'Back in Time' de Judith Hill est en écoute complète sur soundcloud uniquement (voir plus bas)


En plus de Jammin' In The Basement, à écouter dans le lecteur grooveshark sur la droite du blog, 'Back in Time' de Judith Hill est à écouter dans son intégralité ci-dessous. Trente-huit minutes fortement conseillées. (malheureusement plus en écoute)
 

lundi 30 mars 2015

[Track of The Day] Roots Manuva - Facety 2:11

Énième artiste sorti des mes radars personnels après un disque fameux ('Awfully Deep' en 2005), Rodney Hylton Smith, aka Roots Manuva, rappeur anglais dont l’accointance avec le reggae, le ragga et le dub n'a jamais été cachée, revient dans mes oreilles.

C'est d'ailleurs sans doute pour cela que j'ai lâché ses aventures discographiques, tant ce style de musique ne me parle pas (mes anciens colocs qui n'écoutaient que cela à longueur de journée y sont sûrement pour quelque-chose).

A en croire son cv, Roots Manuva n'a rien sorti d'officiel depuis 2011. 'Facety 2:11 12"' est donc son retour sur la scène internationale. Et quoi de mieux que de faire produire son single par Four Tet, qui n'a de cesse d'explorer d'autres genres musicaux (même s'il se perd un peu voire beaucoup dans ses recherches) et dont les qualités touche à touche semble lui permettre de produire quoi et qui que ce soit ?

'Facety 2:11 12"' (4 titres, 2 morceaux + les 2 instrumentaux) est un titre court, très répétitif et heurté, où la voix du rappeur fait écho aux boucles et aux beats de Kieran Hebden. Anecdotique à la première écoute, finalement épatant rapidement cette petite affaire.

Album :  Facety 2:11 12"
Année :
2015
Label : Big Dada

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Facety 2:11, chanson titre de ce 12" de Roots Manuva, est également en écoute ci-dessous :

vendredi 27 mars 2015

[Track of The Day] DayOne - Fuel For Fire

Retour dans le passé : nous sommes en 1999, j'achète encore Les Inrockuptibles, et voilà t'y pas que la rédaction de l'hebdomadaire s'emballe pour 'Ordinary Man', le premier album d'un groupe de Bristol, alors centre du monde musical - un disque sorti sur Melancolik, le label de Massive Attack. Produit par Mario Caldato Jr (qui a bossé notamment sur les albums des Beastie Boys) et comptant un titre fort (I'm Doing Fine), le groupe voit son trip-pop slammé et aux faux airs de Eels se faire encenser un peu partout.

Huit ans plus tard, le duo Day One fait à nouveau surface. Nous sommes en 2007, le duo rappelle Caldato Jr., signe chez One Little Indian, le label de Björk, et sort 'Probably Art', album dont je ne me souviens pas avoir écouté la moindre note.

2015, à nouveau 8 ans plus tard, Day One annonce la sortie prochaine d'un troisième album, toujours produit par Mario Caldato Jr, en dévoilant Fuel For Fire, un premier extrait, très bien foutu, très actuel. L'album sortira quand ? Chez qui ? Mystère jusque là.

Le seul changement pour le moment, en tout cas à en croire leur page Facebook et l'artwork très laid (et digital, aucune sortie physique n'est pour le moment prévue) qui accompagne Fuel For Fire, c'est qu'il semblerait que Day One soit devenu DayOne.

Bref, en résumé, le Day One de ma fin d'adolescence existe toujours. Sort un disque tous les 8 ans. S'appellerait maintenant DayOne. 
Quant à leur premier album, pour ainsi dire, je n'en ai pas beaucoup de souvenir, tant je me souviens avoir été déçu que le disque ne tienne pas les promesses de I'm Doing Fine. Il faudrait que je le réécoute un jour de désœuvrement. Ça fait quand même 16 ans qu'il prend la poussière.

Album : -
Année : 2015
Label : -


jeudi 26 mars 2015

[Track of The Day] L'An2000 - Strangers

Avant, ils s'appelaient les Goodbye Juliet. Mais ça c'était avant. Car le trio nantais a décidé, au moment de sortir son premier Ep, de changer de nom. De devenir parisien et surtout L'An2000 (sans espace).

'Strangers Ep' est donc la toute première sortie officielle pour un groupe qui se définit lui même comme faisant « de la pop retrofuturiste, et influencé par Joy Division, The Cure ou encore Orchestral Manoeuvre in the Dark ». Et il y a de cela pour ainsi dire.

Les deux pieds plantés dans les années 80, L'An2000 propose en effet sur ces quatre titres de la pop aux contours très new-wave ; et qui aime aussi beaucoup aller s'acoquiner avec la cold-wave.

Des quatre chansons présentes, Strangers est la plus marquante, la plus chatoyante et la plus rythmée. Mais ne laissez pas de côté les trois autres chansons,  qui voit le groupe asséner son talent mélodique comme si de rien n'était (mention spéciale pour La Route).

Extrêmement bien produit, arrivant à créer une ambiance forte et pesante, la musique de L'An2000 a beau avoir 30 ans, elle semble très actuelle. Attention, talent.

Album : Strangers Ep
Année : 2015
Label : -

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Strangers, chanson titre de cet Ep de L'An 2000, est également à l'écoute ci-dessous :



Autre extrait de 'Strangers Ep', La Route, sa voix profonde et qui :



Enfin, le beau clip de Strangers, la chanson du jour donc :



mardi 24 mars 2015

Public Service Broadcasting - The Race for Space [Test Card Records]

Wrigglesworth et J. Willgoose, Esq. sont deux anglais tirés à quatre épingles, dont le look semble tout droit venir des années 50. Un duo qui forme le groupe Public Service Broadcasting, un groupe qui aime le passé, les synthés, le krautrock, la pop et avant tout écrire des histoires à base de samples tirés du British Film Institute.

Après un premier effort salué en 2013 ('Inform - Educate - Entertain'), revoilà le duo, cette fois avec un concept album (dans le sens où il n'est centré que sur un seul et unique sujet), consacré à la conquête spatiale qui a occupé de 1957 à 1969 (essentiellement en tout cas) les deux grandes puissances et meilleurs ennemis de l'époque, les États-Unis et l'URSS.

Composé de neuf titres, le bien nommé 'The Race for Space' revisite donc, à base d'extraits de films ou de documentaires, cette fameuse course aux étoiles. Public Service Broadcasting y évoque ainsi Spoutnik, le premier satellite placé en orbite autour de la Terre (sur le très analogique Sputnik), Youri Gagarine, premier homme à partir dans l'espace (le funky Gagarin), les missions Apollo 11 (Go!, le tube de l'album et sa basse profonde) ou Apollo 17 (Tomorrow), dernière mission à emmener l'homme autour ou sur la Lune. Un album où l'on entend John Fitzgerald Kennedy au Rice Stadium en 1962 expliquer pourquoi aller sur la Lune est un objectif pour les Etats-Unis (The Race for Space, la chanson qui ouvre le disque du même nom donc).

Et puis il y a The Other Side, long morceau de 6'20" et pièce centrale de 'The Race for Space', où les Public Service Broadcasting racontent l'aventure d'Apollo 8, mission lancée en 1968 et qui est le premier vol humain à s'approcher de la Lune ; un vol qui devait préparer le terrain pour l'alunissage Apollo 11 et les premiers pas de Neil Armstrong, six mois plus tard.

The Other Side nous refait revivre un moment précis de cette mission ; celui où Apollo 8 passe derrière la Lune et où toutes les communications avec la Terre sont coupées. Composé de message entre le centre spatial de la Nasa et la navette elle-même, The Other Side est un titre sidérant, très cinématographique et plein de tension. On se croirait dans un film catastrophe où l'espoir ne tient plus qu'à un fil.
Je n'ai pas le souvenir d'avoir écouté une chanson où une telle pression règne. Ici, on reste l'oreille pendue aux messages sans réponse envoyés par la NASA, qui multiplie les appels afin d'obtenir enfin des nouvelles de la navette, muette depuis plusieurs minutes.

Au final, 'The Race for Space' est une vraie réussite et un concept album bien mené. Moins évident que 'Inform - Educate - Entertain', manquant certainement de tubes à la Spitfire ou Signal 30 (le seul Go!), il n'en reste pas moins supérieur à son prédécesseur, notamment de part sa cohérence.

Histoire de peaufiner leur affaire, les Public Service Broadcasting proposent deux pochettes pour ce 'The Race for Space'. Une américaine, l'autre soviétique. Et il n'y a pas à dire, l'une et l'autre ont de la gueule. Bref, un sans-faute pour les anglais.


Son :
'The Race for Space' de Public Service Broadcasting est en écoute chez Spotify et Deezer.
Le site officiel de Public Service Broadcasting
Acheter 'The Race for Space' de Public Service Broadcasting


Dans le lecteur grooveshark à droite, vous pouvez écouter The Other Side, la chanson la plus marquante de 'The Race of Space'. Cette chanson des Public Service Broadcasting est également en écoute ci-dessous :



Go! est le tube de 'The Race for Space' des Public Service Broadcasting. Sa version single est en écoute ci-dessous :



Mieux, ce même Go! a également droit à son clip :



Enfin, comment ne pas finir par Gagarin, le premier single extrait de 'The Race for Space'. Un clip totalement délirant où les Public Service Broadcasting (même si j'ai du mal à croire que J. Willgoose, Esq. et Wrigglesworth soient les cosmonautes de la vidéo) la joue breakdance. A voir absolument :


lundi 23 mars 2015

[Track of The Day] Neøv - Aurora

Découvert grâce au toujours de très bons conseils Joseph G, place à Neøv, groupe finlandais au rond barré mais à la pop pleine de guitares toutes rondes.

'Dominique' est leur deuxième album - après un 'Orange Morning' en 2013 dont je ne sais rien. Un disque sympathique, notamment dans sa première partie avec Aurora comme chanson phare (et qui ouvre le tout), où les guitares côtoient les cuivres, pour ce qui va être la meilleure partie de l'album.

Car le reste est à l'avenant. Gentillet, inoffensif, Neøv ennuie plus qu'il n'emballe. Les guitares, très shoegaze par moment, sont pourtant bien présentes ; mais quelques chansons parfois interminables dans une deuxième partie très longue, gâchent un peu l'ensemble.

Pas dit qu'on se retournera souvent sur cet album de Neøv, mais il y a quand même ici quelques chansons réussies qu'on sifflotera à l'envie. Tous les groupes ne peuvent pas en dire autant.

Album : Dominique
Année : 2015
Label : Fullsteam

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En plus d'Aurora (la meilleure chanson de 'Dominique'), en écoute dans le lecteur grooveshark bleu, deux autres chansons sont à écouter ci-dessous. Laketown est ses sifflements tout d'abord.  (malheureusement plus en écoute)

 
Et Dominique I(malheureusement plus en écoute)

Pour finir, voilà le clip de Woolen Pumpkin Shirt, le nouveau single de ce 'Dominique' de Neøv :



vendredi 20 mars 2015

[Track of The Day] I'm From Barcelona - Violins

I'm From Barcelona fait partie de cette kyrielle de groupes des années 2000 qui ont connu le succès (au moins au niveau indépendant) grâce à un joli premier album et qui ont progressivement disparu des radars médiatiques.

C'est d'autant plus dur pour les suédois que leur second album, 'Who killed Harry Houdini?', très sombre et loin des airs enjoués de leur premier disque, était très réussi. Mais la hype, vous savez, ça va ça vient.

'Growing Up Is For Trees' (à sortir le 25 mars) est leur cinquième album, le premier en quatre ans. Et quand bien même le leader de cette joyeuse bande Emanuel Lundgren a « passé beaucoup de temps à étudier les synthétiseurs vintage en allant sur des sites internet allemands » (c'est lui qui le dit), la formule d'I'm From Barcelona ne change guère.

En tout cas sur le premier extrait de ce nouvel album à venir, Violins. De la pop music vitaminée, des chœurs nombreux (forcément ils sont de 16 à 32 membres à composer le groupe, même s'il est toujours difficile de savoir précisément combien), des clappings de partout et toujours cette envie folle d'emmener son monde danser.

Est-ce que cela sera suffisant pour que 'Growing Up Is For Trees' ne sorte pas dans un anonymat général (et quasi-certain) ? C'est à voir. D'ailleurs, il n'est pas dit, si l'on en croit les dernières livraisons d'I'm From Barcelona qu'il mérite plus que ça. Mais laissons lui sa chance. La pochette est réussie. Le titre est bien trouvé. Violins a de beaux airs de petit tube de printemps. Et ils seront en tournée en France, dont le 4 mai à Lyon. Raison de plus.

Album : Growing Up Is For Trees
Année : 2015
Label : Telegram Records

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Violins est également en écoute sur le soundcloud ci-dessous :




Violins, premier extrait de 'Growing Up Is For Trees', cinquième album d'I'm From Barcelona a également son clip :

 

jeudi 19 mars 2015

[Track of The Day] The Leisure Society - Tall Black Cabins

The Leisure Society est un groupe bizarre. Le genre que je devrais aimer à en mourir, dont je devrais guetter les rares venues en France. Mais pour des raisons inconnues, je n'ai jamais (su ?) accroché plus que ça à cette bande de Brighton, menée par Nick Hemming.

Comprenons-nous bien : les chansons de The Leisure Society ne sont pas mauvaises, loin de là, mais comme je l'expliquais à l'annonce de la sortie de leur troisième album, 'Alone Aboard The Ark', elles ne m'ont jamais plus touché que ce qu'elles auraient du, en tout cas sur la longueur d'un album.

Car il y a toujours de belles choses à picorer chez eux. Je ne doute pas un instant que leur quatrième album (en 6 ans) comportera ce qu'il faut de beaux moments. Car ces The Leisure Society savent écrire de jolies ritournelles pop, souvent bien ouvragées. Il leur manque juste ce je ne sais quoi pour passer au niveau supérieur, et en tout cas m'enthousiasmer. Peut-être que finalement, leur nom « société du loisirs » est une explication à tout cela.

On verra si grâce à 'The Fine Art of Hanging On' (leur quatrième album), The Leisure Society arrivera à me prendre totalement dans ses filets. Basé sur une guitare acoustique avant que petit à petit, le groupe amène une orchestration de haute volée, le premier extrait, Tall Black Cabins, est en tout cas (mais comme à chaque fois) fois prometteur. La voix rappelle régulièrement un - calme - Colin Meloy (de The Decemberists) et les premières notes de la chanson m'ont immédiatement fait penser à El Sereno de PALM, chanson qui ouvrait le très bel Ep du même nom en 2013.

Difficile de savoir si pour une fois l'album tiendra (à mes oreilles en tout cas la route), mais ces prémisses là peuvent faire espérer de belles choses. Croisons les doigts comme on dit.


Album : The Fine Art of Hanging On
Année : 2015
Label : Full Time Hobby
 

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Tall Black Cabins est également en écoute ci-dessous :


Mieux, ce premier extrait de 'The Fine Art of Hanging On' de The Leisure Society a également son clip, marin pour le coup :
 

mercredi 18 mars 2015

[Track of The Day] Motorama - Old

Oublions quelques minutes la frénésie des sorties qui s'accumulent heures après heures, jours après jours, sans même que les week-end ne viennent nous laisser respirer. Dans une course toujours plus folle vers la nouveauté, où il est de bon ton d'oublier l'après-midi ce que l'on a aimé le matin, prenons un peu de recul.

Et replongeons quand un des meilleurs disques sortis depuis le début de l'année, le 'Poverty' de Motorama. Troisième album des russes, après le fameux et (indie)-encensé 'Calendar'.

Un album qui reprend le post-punk là où Motarama l'avait laissé sur l'ouvrage en 2012. Mais en étant beaucoup plus sombre. Malgré la clarté des guitares, malgré les chansons au rythme rapide, l'ambiance est en effet plus pesante. Peut-être, et plus que jamais, à cause de cette production si typée années 80 (et ce clavier toujours plus présent). Peut-être à cause de cette voix - toujours - cachée derrière une étouffante reverb. Peut-être à cause de ces paroles (Impractical Advice et ses « I don't need you no more » est un bon exemple). Sûrement à cause de cette basse profonde.

Mais sur 'Poverty', Motorama gagne en cohérence. Sans tube évident (au contraire de 'Calendar' et le fameux During The Years, même si Old ici fait très bien le job) le disque a de nombreuses chansons de haute volée, une belle logique et un tracklisting très intelligent.

Pas forcément évident aux premières écoutes, 'Poverty' est un disque qui devient vite entêtant, attachant et est l'exemple type du grower, comme on dit. Motorama ne révolutionnera pas l'histoire de la musique avec ce nouvel album. Mais il aura assurément marqué mon année 2015. Déjà.

Album : Poverty
Année : 2015
Label : Talitres

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En plus de Old, voilà deux autres chansons de 'Poverty', troisième album de Motorama. La première est Dispersed Energy :



Pour finir, écoutons donc, Heay Wave, l'autre chanson marquante de ce 'Poverty'. « Forever alone, forever alone » comme ils disent :



mardi 17 mars 2015

[Track of The Day] Public Access T.V. - Metropolis

Nouveaux chouchous de ces pages depuis leurs 'Rebounder Ep' et leur 'In The Mirror 7"' de l'an passé, les new-yorkais de Public Access T.V.  sont de retour après quelques petits mois de silence avec un nouvel Ep, qu'ils sont en train de promouvoir sur scène, eux qui ouvrent ces derniers temps pour Gang of Four.

Un disque qui ne sortira pas chez Gudrun Records (comme précédemment) mais chez Terrible Records. Une première chanson a d'ores et déjà fuité (évidemment volontairement) : Metropolis. Une chanson où les Public Access T.V. expliquent qu'ils n'échangeraient pas leur belle ville de New-York pour tout le soleil californien du monde. Un morceau assez loin des envolées rock et tubesques des deux premiers singles Rebounder et In The Mirror, mais plus dans l'esprit des autres chansons déjà parues, avec en plus une belle basse très groovy.

Plutôt de bonne augure donc pour ce nouvel Ep, dont on ne sait pas grand chose pour le moment, à part qu'il pourrait (notez le conditionnel) s'appeler 'Public Access T.V.'. La date, le nombre de titres, ça par contre... Mais l'essentiel est ailleurs : les new-yorkais sont de retour, c'est bien là le principal.

Album : Public Access T.V.
Année : 2015
Label : Terrible Records




Metropolis, premier extrait de ce deuxième Ep des Public Access T.V., est également en écoute ci-dessous :

lundi 16 mars 2015

[Track of The Day] dylan Municipal - Mein telex

Attention, ovni ! Découvert grâce With a Messy Head sur sa compilation annuelle 'You Don't Have To Be Fashionable Vol​​​.​​​3' (à écouter et télécharger gratuitement ici), voilà dylan Municipal, groupe qui nous vient d'Arles.

Le groupe vient de sortir son nouvel album, le troisième, 'Nieuport|Nieuwpoort'. Un disque de huit chansons, qui évolue sur une base rock mais qui est très loin de se cantonner à ce style. Il faut écouter ce saxophone sur Nieuport|Nieuwpoort, l'atmosphère analogique et pesante de Courtermisme II (qui rappelle Cheveu), le math rock de Soucis & saucisses & sosies ou la balade-pop Pas de Styx.

Parlé plus que chanté, porté par des textes délirants et renversants (car sachez le, ce disque parle, et ce n'est pas moi qui le dit mais les dylan Municipal eux-mêmes, de « vengeance, d’atome et de saumons nageant dans le Styx en écoutant du hip hop, entre autres »), 'Nieuport|Nieuwpoort' est un disque épatant, qui n'hésite pas à citer aussi bien Kanye West, LL Cool J que le Thaï Nana de Kazero tout en intégrant en toute fin d'album quelques notes du Carmen de Bizet.

Et comme si ça ne suffisait pas, 'Nieuport|Nieuwpoort' est à l'achat pour 6€ seulement sur le bandcamp des dylan Municipal. M'est avis qu'on devrait entendre parler beaucoup de ces jeunes gens. Espérons le en tout cas.

Album : Nieuport|Nieuwpoort
Année : 2015
Label : piloTTi records

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Mein telex de dylan Municipal est également en écoute ci-dessous :



Une autre chanson de ce 'Nieuport|Nieuwpoort', Pas de Styx, qui invite le Carmen de Bizet :

  

vendredi 13 mars 2015

[Track of The Day] Venera 4 - Eidôlon

Les Venera 4 aiment les langues étrangères. Prenez leur nom Venera 4. Après recherche et sauf coïncidence troublante, c'est avant tout le nom d'une sonde spatiale soviétique lancée en juin 1967 et qui « fut le premier engin à réussir une transmission de données pendant sa descente en parachute » (merci wikipédia, vous faites ce que vous voulez de cette information).

Prenez maintenant le nom de leur premier album 'Eidôlon'. Celui-ci signifie « fantôme » en grec. Vous me direz, pas sûr que les parisiens aient choisi ce nom pour cette raison (les choix sont nombreux tant le terme eidôlon a inspiré beaucoup d'artistes dans des styles très divers).

Plus prosaïquement, c'est dans la Grande-Bretagne des années 80 que les Venera 4 sont allés chercher leur inspiration pour ce premier long-format, fort d'un 12" très prometteur en 2013, un disque dans la continuité de leur effort précédent. 

Sans se départir de leur base sonore, les Venera 4 proposent ici un disque shoegaze, pop même par moment (formidable chanson titre aux faux-airs de The Cure), mais surtout noisy. Difficile à l'écoute de ne pas penser à toute la scène qui a émergée au milieu/fin des années 80, des Jesus and The Mary Chain à My Bloody Valentine. Et avec pour résultat un disque à la belle consistance et au tracklisting intelligent (mélange habile de chansons endiablées et d'autres plus mélancoliques, et qui se termine par le sublime et presque langoureux Metal Shells de près de 6 mns), rempli de guitares bouillonnantes.

'Eidôlon' est également (et cela ne gâche rien) le premier album sorti par le label parisien Requiem Pour Un Twister. En langage musical, on traduit ça par « avoir le nez creux ».

Album : Eidôlon
Année : 2015
Label : Requiem Pour Un Twister

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Eidôlon est également en écoute sur via le clip ci-dessous :


Beaucoup plus rentre dedans que Eidôlon,Some Girls est en écoute également :


Enfin, Colored Fields, une des chansons de cet album, où la voix masculine, qui prend ici le pas sur le chant féminin quasi-exclusif de l'album, fait merveille :


jeudi 12 mars 2015

Alexander Faem - O’ Cangaceiro [WMH007]



Après 'Simple 7"' de Pumuckl, après 'Johnny's Square 7"' de Gulcher, après 'Isn't It Fun Lp' de Mondrian, après 'Night Birds Lurking 7"' de MiNORS, après 'Back to Basics Ep' de Nine o'Nine et après 'Cocktails' de Gulcher, Without My Hat Records est très fier d'accueillir dans ses rangs, à l'occasion de sa septième sortie :


Alexander Faem - O’ Cangaceiro


Le troisième album solo du guitariste de Gulcher, après deux premiers disques remarqués.
'O' Cangaceiro' sera disponible officiellement le 18 mai prochain, aussi bien au format vinyle, cd que digital.

Plus d'infos à venir prochainement (pochette, tracklisting, précommande, etc), mais histoire de patienter, voilà un petit teaser qui vous en dira un peu plus. Notamment qu'il y aura sur cet album de bien belles guitares !



mercredi 11 mars 2015

[Track of The Day] Villagers - Hot Scary Summer

Et Conor O'Brien décida de revenir à ses premières amours. En tout cas si l'on en croit les deux premiers extraits déjà parus de 'Darling Arithmetic', troisième album à venir le 13 avril prochain.

Car après un album plus pop et enlevé ('{Awayland}' et son, notamment, superbe Nothing Arrived), celui qui mène le groupe Villagers semble repartir vers des horizons musicaux plus folk et surtout plus proche de 'Becoming a Jackal', son premier album.

Et que dire si ce n'est que ceci lui va très bien. Courage, le premier extrait (en écoute plus bas) était déjà une bien belle chanson, mais le second, Hot Scary Summer est bien plus que cela.

La définition type d'une folk-song, quasi-nue, où une guitare folk n'est accompagnée que d'une simple et métronomique batterie et d'un orgue discret. Une splendeur qu'on a l'impression déjà de connaître par cœur et qui semble vouloir dire beaucoup pour Conor O'Brien, et qu'il chante une nouvelle fois extrêmement distinctement (sans que ça soit forcé ou nuise à l'ensemble) de sa voix touchante. Ce disque sera beau.

Album : Darling Arithmetic
Année : 2015
Label : Domino

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Hot Scary Summer, deuxième extrait de ce nouvel album de Villagers, est également en écoute ci-dessous :


En écoute aussi, le premier extrait de ce troisième album de Villagers, 'Darling Arithmetic', le très beau Courage :


mardi 10 mars 2015

[Track of The Day] Ólafur Arnalds & Alice Sara Ott - Reminiscence

Il y a trois gros domaines musicaux où mon inculture est particulièrement criante : le jazz (je ne connais que quelques grands classiques de John Coltrane, Miles Davis et autres Thelonious Monk), le reggae (cette musique ne m'a jamais vraiment intéressé, sûrement parce qu'on ne m'a jamais donné une vraie porte d'entrée, Bob Marley étant bien plus que cela à mon sens) et la musique classique.

De musique classique, il en est question aujourd'hui avec 'The Chopin Project', projet d'Ólafur Arnalds, islandais adoré dans ces pages, et Alice Sara Ott, jeune pianiste allemande d'origine japonaise.

Pourquoi un tel projet ? Ólafur Arnalds l'explique dans le trailer de l'album (à voir plus bas) : « Grand fan de Chopin, je me suis toujours demandé pourquoi ses morceaux étaient toujours enregistrés de la même façon. Donc je me suis dit que j'allais le faire à ma manière ».

Les connaisseurs jugeront de cet album, mais pour le moment, bien qu'il soit difficile de savoir si c'est l’œuvre de Chopin, le jeu d'Ólafur Arnalds et de Alice Sara Ott, ou le mélange des deux, ces premiers extraits me mettent en émoi, tant par la beauté de la mélodie que l'ambiance, très Arnalds-ienne, qui s'en dégage. En deux mots comme en cent, c'est très beau.

Le dernier projet de ce type que j'ai écouté était le 'Recomposed : Vivaldi - The Four Seasons' de Max Richter. Et comme cela reste un des plus beaux disques (à mes oreilles) de ces 5 dernières années, voyez-vous, je suis plutôt confiant.

Album : The Chopin Project
Année : 2015
Label : Mercury Classics

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Reminiscence de Ólafur Arnalds et Alice Sara Ott est également en écoute via le clip ci-dessous :




Un autre extrait de 'The Chopin Project', Verses, est également en écoute ci-desous :



Enfin, le trailer de 'The Chopin Project', qui explique le pourquoi de ce projet. Et qui montre qu'Alice Sarah Ott est également très douée avec un rubik's cube dans les mains :

lundi 9 mars 2015

[Track of The Day] Palma Violets - Danger in the Club

Auteur d'un solide premier album en 2013, les londoniens de Palma Violets sont de retour. Ce second album s'appellera 'Danger in the Club', a déjà un premier extrait qui porte le même nom, et verra le jour le 4 mai prochain.

Une chanson presque à tiroirs, qui change de facettes assez régulièrement, à l'image du clip (voir plus bas). Une sorte de montagne russe, à la production nerveuse et agressive, presque bordélique par moments, mais qui n'est pas sans leur aller bien au teint.

Une production qui n'est plus dans les mains de Steve Mackey mais de John Leckie, producteur notamment de, et excusez du peu, premier album des Stone Roses, du premier album des XTC, 'White Music' ou du 'Travelogue' des Human League, entre (beaucoup d') autres.

Et si l'on en croit ce premier extrait Danger in the Club, l'alchimie fonctionne plutôt bien. Tout ceci est donc prometteur donc. Et la pochette aux faux-airs Buzzcocks n'est pas le moindre des indices.

Album : Danger in the Club
Année : 2015
Label : Rough Trade

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Danger in the Club est également en écoute ci-dessous, via son clip, une belle réussite réalisée en un seul et même plan séquence :

vendredi 6 mars 2015

[Track of The Day] Nathan Amundson - Horses on the Plain

Non content d'avoir sorti un des albums de 2014 avec 'I Remember Everything' (et qui vient d'être d'ailleurs édité en cd), Rivulets continue ses pérégrinations discographiques. Mais cette fois sans utiliser son alias mais son vrai nom : Nathan Amundson.

'Western Songs' est un disque disponible uniquement au format vinyle (et dépêchez vous si vous voulez une copie, il en reste très peu) et composé de deux morceaux, un par face, dépassant chacun les 15 mns.

Deux titres instrumentaux aux guitares sombres et répétitives, évoquant, selon les propres termes de Nathan Amundson « les vastes et arides paysages de son Colorado natal ».

Que ce soit sur Horses on the Plain ou More Horses, ces deux titres, en mode longue jam (mais cadré) slowcore, sont hypnotiques à souhait. Et à l'image de la magnifique (le mot est faible) pochette, il y a dans de la brume qui s'échappe de ces riffs répétitifs.

Album : Western Songs 12"
Année : 2015
Label : Silentes


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Horses on the Plain, qui ouvre ce 'Western Songs 12"' est également en écoute ci-dessous :



More Horses, face-b de ce 12", est à écouter là :


jeudi 5 mars 2015

[Track of The Day] The Twilight Sad - The Airport

Il y a quelque chose de frustrant avec la dématérialisation à outrance et la chute sans fin de l'industrie musicale, c'est que petit à petit, les labels - et les artistes avec eux - abandonnent les sorties physiques d'Ep et de singles au profit de sortie uniquement digitale, plus rentables et moins risquées. Stuart Murdoch, chanteur et leader de Belle and Sebastian, l'explique bien dans son interview dans le Magic de janvier 2015. Un discours assez triste, qui plus est quand on connait la fan base sur laquelle peut s'appuyer le groupe :

« Dans les nineties, nous ne sortions jamais, nous passions notre temps entre quatre murs à enregistrer des chanson. Nous allions finir par devenir les ABBA de l'indie pop ! De plus, à l'époque, les gens achetaient encore des disques. Nous sommes devenus plus populaires et le label ne s'en plaignait pas. Nous avons publié deux albums très rapidement et avions toujours des chansons en rab', c'est pourquoi nous publiions des EP. C'était génial, nous aimerions évidemment recommencer, mais nous n'en avons pas le loisir. Car les disques ne se vendent plus et nous devons aussi nous produire sur scène pour gagner notre vie »

Mieux, désormais, pour beaucoup, la norme est de produire des 45-tours « collector », tirés à des quantités ridicules et à des prix exorbitant, alors même que la demande des fans est là.

Dernier exemple en date, No Shade in the Shadow of the Cross, premier single du prochain Sufjan Stevens 'Carrie & Lowell', sorti non pas chez Asthmatic Kitty mais (pour une raison que j'ignore) chez Joyful Noise Records. Un 45-tours tiré à 100 exemplaires uniquement, vendu au prix délirant de 25$ (et je vous fais grâce des frais de port !) et que les fans (dont je fais partie) ont tenté de s'arracher en quelques minutes, en faisant planter le site internet du label. Bref 100 clampins fanfaronnent, des milliers sont frustrés. Pendant ce temps là, l'industrie musicale continue de se casser la gueule. On marche sur la tête.

Autre exemple : Fat Cat Records et les Twilight Sad. Après Last January à la fin de l'année dernière, c'est au tour de I Could Give You All That You Don't Want de passer par la case single de leur dernier album en date, très réussi, 'Nobody Wants To Be Here and Nobody Wants To Leave'. Un disque qui sera produit en 45-tours picture disque (à l'artwork très classe une nouvelle fois), mais qui ne sera disponible que... sur leur tournée américaine. Ni sur le site de Fat Cat, ni en magasin. Non, uniquement au merch de leurs concerts américains. Pour ceux qui ne vivent pas aux Etats-Unis ou ne pourront se rendre sur la tournée, il faudra se contenter de la froide version digitale.

Bref, une stratégie un brin stupide, d'autant plus que ces deux titres méritent plus d'une écoute. Premièrement parce que I Could Give You All That You Don't Want est une des meilleures chansons de leur dernier album en date. Et parce que The Airport, face-b inédite, est dans son genre une belle balade électrique et mélancolique. Une chanson qui aurait presque méritée de finir sur l'album dont elle a été exclue. Et que j'aurais bien écouté autre part que sur mon ordinateur. Mais que voulez-vous ma bonne dame, quand on fait n'importe quoi, autant y aller à fond.

Album : I Could Give You All That You Don't Want
Année : 2015
Label : Fat Cat

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The Airport, face-b de ce single des Twilight Sad, est également en écoute ci-dessous :



I Could Give You All That You Don't Want, face-A et single officiel, est quant à lui en écoute ci-dessous via son clip :


mercredi 4 mars 2015

[Track of The Day] The Sapphics - Sapphic Desire

Après les deux têtes pensantes de Mondrian via SNGPR, c'est au tour de deux membres de Nine o'Nine d'ouvrir leurs horizons après leur 'Back to Basics Ep' (écoute et achat ici) ; et de monter un projet parallèle, The Sapphics, quintet dans lequel on retrouve Guillaume (à la basse mais aussi aux chœurs) et Clément (au chant). Pour un groupe une nouvelle fois 100% limougeaud !

Ici, pas de pop alambiquée et bien ouvragée chère à ses pages, mais du rock à mi-chemin entre le garage et le punk, aux morceaux courts (moins de 3 mns chacun) et au déferlement de guitares.

J'm'en foutiste et particulièrement DIY, les deux premières chansons de The Sapphics (sorties à la toute fin de 2014) font du bien par où elles passent. Notamment Sapphic Desire et ses chœurs foutraques, qui a le bon goût de rester dans la tête.

Et vu que ces jeunes gens font bien tout comme il faut, ces deux premières chansons de The Sapphics sont à télécharger gratuitement et légalement sur le bandcamp du groupe.

Quant à la suite du programme pour les Sapphics, elle passe par la sortie prochaine de deux Ep : 'Camel Toes Ep' et 'Late Comes Ep'. Mais on y reviendra. Riot !

Album : Sapphic Desire Single
Année : 2014
Label : -


Télécharger gratuitement



Sapphic Desire de The Sapphics est également en écoute sur le lien ci-dessous :


Stay High, Get Loaded est quant à elle à écouter ci-dessous :

mardi 3 mars 2015

[Track of The Day] Autour de Lucie - Détache

Séparé en 2004, reformé en 2012, revenu dans nos oreilles en 2013 (le 2 titres 'Ta Lumière Particulière Ep'), Autour de Lucie sait prendre son temps.

Le groupe mené par Valérie Leulliot, célèbre pour son album pour son album 'Faux Mouvement' duquel est extrait son tube Je Reviens, et auquel il serait bien trop facile de les résumer, semble avoir enfin de la suite dans les idées.

Détache est donc le premier extrait d'un nouvel album à venir (ou que l'on espère), et à propos duquel il est assez difficile d'avoir des informations. Quoiqu'il en soit, Détache s'impose assez rapidement comme un tube en puissance, punchy, pop et légèrement électronique, loin des titres ouvragés qui ont fait leur renommée, mais avec toujours cette voix pleine de douceur de Valérie Leulliot qui vient surfer sur une mélodie efficace. Clairement, en tout cas pour l'auteur de ces lignes, une des premières chansons marquantes de 2015

Album : Détache Single
Année : 2015
Label : PBOX Music

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Détache, nouveau single d'Autour de Lucie, est également en écoute ci-dessous via son clip. Un clip des plus réussis, en photomontage :


lundi 2 mars 2015

[Track of The Day] Death Cab For Cutie - No Room in Frame

Après deux albums plutôt ratés ('Codes and Keys' mais surtout 'Narrow Stairs'), les Death Cab For Cutie vont ils enfin remettre la belle machine à mélodies en route ? Dix ans pile après leur meilleur album à ce jour ('Plans'), il serait en effet temps.

Les deux premiers extraits de 'Kintsugi' laisse présager ou au moins entrevoir de belles ambitions. Notamment No Room in Frame, dernier single dévoilé il y a quelques jours. Rien de révolutionnaire ici mais du Death Cab For Cutie pur jus, avec une mélodie principale accrocheuse derrière laquelle viennent s'agréger d'autres mélodies tout aussi bien pensées.

Et puis il y a le chant de Ben Gibbard, que j'aime toujours autant, que ce soit sa voix ou sa façon de chanter.

Certes, deux titres c'est peu, et il faudra voir sur la longueur d'un album. Mais on a vu pire teaser. Réponse le 30 mars prochain.

Album : Kintsugi
Année : 2015
Label : Atlantic Records

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No Room in Frame, second extrait de 'Kintsugi' de Death Cab For Cutie, est également en écoute sur le soundcloud ci-dessous.




Premier single extrait de 'Kintsugi', Black Sun, derrière une passivité de façade, est plutôt réussie dans son genre également :



Black Sun a également droit à son clip :