vendredi 30 août 2019

[Track of The Day] The Rails - Save The Planet

Comme souvent (ou au moins parfois), l'histoire musicale  The Rails est une histoire de couple, de famille et de musique. Voilà donc The Rails, composé de Kami Thompson et de son mari James Walbourne. Si le second est un ancien membre des Pretenders et des Pogues, la première n'est ni plus ni moins que la fille de Linda et Richard Thompson, guitariste fameux des années 60/70, notamment au sein de Fairport Convention.

Produit par Stephen Street, 'Cancel The Sun' est le troisième album du duo anglais. Un disque d'alternative-rock/folk dirons-nous, découvert via « J'écoute une K7 de la vedette » et qui ne m'a pas renversé, The Rails n'arrivant pas à pondre des mélodies qui font mouche sur la longueur. Reste tout de même Save The Planet, chanson qu'on peut lire de plusieurs façons dont une (et c'est sans doute le but du duo) diablement d'actualité, vu qu'il chante « Save The Planet, Kill Yourself ». Une solution somme toute radicale mais que The Rails contrebalance en toute fin de morceau avec son exact opposé : « Kill The Planet, Save Yourself ». A chacun désormais de choisir son camp. Mais il sera forcément celui des perdants. 

Album : Cancel The Sun
Année : 2019
Label : Thirty Tigers / Psychonaut Sounds


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Save The Planet de The Rails est également en écoute ci-dessous :


Premier single de 'Cancel The Sun' de The Rails, voilà Mossy Well :



jeudi 29 août 2019

[Track of The Day] Cozy Slippers - A Million Pieces

8423 kilomètres. C'est la distance exacte qui sépare Seattle, ville d'où est originaire le trio Cozy Slippers, et Ausbourg, la ville qui abrite Kleine Untergrund Schallplatten, un petit label aux sorties - uniquement vinyles - dont il a déjà été question plus d'une fois dans ces pages.

'A Million Pieces 7"' est leur dernière sortie, après deux Ep de bonne facture. Un 45-tours de haute volée, dont la chanson titre fait montre d'une jangle pop à la mélodie efficace et que la face-B complète avec brio. Un disque mondialisé de qualité.

Album : A Million Pieces 7"
Année : 2019
Label : Kleine Untergrund Schallplatten


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), A Million Pieces de Cozy Slippers est également en écoute ci-dessous :


Et voilà la face-B de ce 45-tours des Cozy Slippers, Will You Disappear? :



mardi 27 août 2019

[Track of The Day] Suggested Friends - Cygnets

Auteur en 2017 d'un premier album court qui, à défaut d'être mémorable, contenait un bien joli tube (Grateful), le quatuor Suggested Friends semble avoir décidé de passer la vitesse supérieure à quelques semaines de sortir 'Turtle Taxi', leur seconde production.

Car le premier single Cygnets, sa belle basse en ouverture et son ambiance indie-pop de la fin des années 80, promet sans doute des lendemains plus radieux pour le groupe londonien, au sein duquel on retrouve Emma Kupa, chanteuse de Mammoth Penguins (dont il était question ici il y a quelques jours), qui cette fois n'est « qu'à la basse », laissant le chant à Faith et sa belle voix qu'on dirait toute droit sortie des années 80. Prometteur.

Album : Turtle Taxi
Année : 2019
Label : Fika Recordings


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Cygnets de Suggested Friends est également en écoute ci-dessous :


Autre extrait de 'Turtle Taxi' de Suggested Friends, voilà... Turtle Taxi :



Cygnets de Suggested Friends a également un clip, que voici :



lundi 26 août 2019

[Track of The Day] Fews - More Than Ever

Après avoir délaissé nos rues et laissé aux juillettistes des grandes villes calmes, agréables à vivre, à la circulation un peu plus discrète et à l'ambiance presque feutrée, les aoutiens sont de retour et devraient reprendre (en tout cas, pour ceux qui ont la chance de ne pas être en galère) le chemin du bureau, de l'usine ou de l'open-space de la « Start Up Nation » à courte vue.

Et comme il ne faut pas être tombé de la lune pour savoir que les retours de vacances sont rarement les meilleurs moments de l'année et que la difficulté à remettre le travail sur l'ouvrage n'est pas vraiment une sinécure (j'en veux pour preuve que, rentré il y a de cela un mois tout pile de mes congés estivaux, j'arrive à peine à retrouver une productivité décente), voilà donc More Than Ever, instant hit de Fews, trio suédois auteur en mars dernier de leur deuxième album, 'Into Red'.
Trois minutes et 20 secondes d'immédiateté indéniable et d’efficacité redoutable, qui vous agrippent dès la première seconde au col, qui donne des fourmis dans les jambes et l'envie de chanter à tue-tête « sometimes... more than ever ». Bonne rentrée !

Album : Into Red
Année : 2019
Label : PIAS


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), More Than Ever de Fews est également en écoute ci-dessous via leur clip :



vendredi 23 août 2019

The Gotobeds - Debt Begins at 30 [Sub Pop]

Si 'Debt Begins at 30' était leur premier album, sans nul doute qu'on aurait fait de The Gotobeds (malgré son absence sur la pochette, c'est bien un groupe en « The ») de « next big thing » de la scène rock actuelle. Sauf que ce n'est - donc - pas leur premier disque, mais leur quatrième (et puis on va laisser cette place à The Murder Capital).
Pour autant, le quatuor originaire de Pittsburgh en Pennsylvanie a tout ce qu'il faut pour éclater enfin à la face du monde - ou tout au moins à la face des gens qui aiment l’indie-rock (ce qui réduit le panel et ce chaque année un peu plus). Car 'Debt Begins at 30' a une gueule et de sacrées chansons à revendre.

Sans en être un, ce disque des Gotobeds est presque un concept album. Pas forcément dans les thématiques abordées ou pour la cohérence de l’ensemble, mais plus parce qu’il invite pléthore d’artistes à venir chanter et jouer avec eux, et ce sur chaque chanson - ce qui n'est quand même pas commun dans cette sphère musicale. Et la liste a plutôt un joli relief : il y a bien des membres de groupes inconnus à mon bataillon personnel (Silkworm, Positive No ou Downtown Boys), mais on compte également Joe Casey et Greg Ahee de Protomartyr (et pas sur les mêmes titres), Bob Weston de Shellac et Bob Nastanovich de Pavement (qui, pour toute participation, gueule « Dross » sur la chanson du même nom et a rédigé le texte de promotion de l'album).

D’où un 'Debt Begins at 30' particulièrement divers, qui garde une ligne directrice entre punk, post-punk, lo-fi et indie-rock très marqué US - évidemment - où les guitares sont à la fête, mais qui s’échappe un peu de partout, allant piocher l’inspiration chez les Pixies (2:15), Parquet Courts (Poor People Are Revolting), Pavement et avec tout du long un côté Sonic Youth et Wire du meilleur effet. 

Pour autant, cet album de The Gotobeds n'a rien d'une « compilation ». Très bien produit, sans titre faible (même la version alternative, en espagnol, de la chanson Debt Begins at 30 n'est en rien une redite), n'oubliant jamais les mélodies, doublant souvent les voix pour donner encore plus de corps aux chansons, 'Debt Begins at 30' est avant tout un putain de disque rock, dans toutes ses acceptions, plein de guitares acérées et de morceaux qui ne demandent qu'à être des tubes. Il ne reste plus qu'à souhaiter à ces presque trentenaires d'avoir, plutôt que des dettes, la reconnaissance qu'ils méritent. (Sortie : 31 mai 2019)

Plus : 
'Debt Begins at 30' de The Gotobeds est à l'écoute sur leur page bandcamp
'Debt Begins at 30' de The Gotobeds est également à l'achat sur leur page bandcamp
'Debt Begins at 30' de The Gotobeds est à l'écoute, notamment, sur Spotify et Deezer
A noter que The Gotobeds viendront présenter 'Debt Begins at 30' en novembre prochain en France, à La Boule Noire le 18 et au Sonic de Lyon le 19.

Trois chansons de 'Debt Begins at 30' de The Gotobeds en écoute aujourd'hui. Calquer The Hound (qui ouvre l'album) pour commencer (en écoute également dans les playlists Spotify et Deezer, ainsi que dans la colonne de gauche de ce blog). Puis On Loan. Et enfin Bleached Midnight :






Pour finir, voilà deux clips des deux singles extraits de 'Debt Begins at 30' de The Gotobeds : Twin Cities et le très Pixies 2:15




jeudi 22 août 2019

[Track of The Day] Titus Andronicus - Just Like Ringing a Bell

Considérant 'The Most Lamentable Tragedy' de Titus Andronicus comme un des plus grands disques de la décennie en cours, 'A Productive Cough' avait refroidi mes ardeurs concernant le groupe de Brooklyn, tant il était flemmard.

Une seule écoute de 'An Obelisk' il y a quelques semaines m'avait poussé à ne pas aller plus loin non plus, comme si la magie avait disparu.

Mais comme je suis un garçon raisonnable, j'ai voulu lui donner une nouvelle chance. Et il s'avère, au-delà du fait que j'ai bien fait, que ce sixième album studio de Titus Andronicus vaut plus d'une écoute.

Car si la flamboyance d'il y a quelques années a disparu, si tout n'est pas passionnant, le groupe quand il retrouve son envie et ce qu'il sait faire de mieux (un mix entre rock et punk joué à toute vitesse, presque du blues-rock endiablé parfois) reste diablement enthousiasmant et d'une sincérité à toute épreuve.
 
'An Obelisk' n'est sans doute pas exceptionnel, mais Titus Andronics retrouve ses marques, ce qu'il sait faire de mieux, compose quelques chansons très efficaces (Just Like Ringing a Bell, en écoute aujourd'hui, (I Blame) Society), le pied toujours à fond sur l'accélérateur. Et Patrick Stickles chante toujours comme si sa vie en dépendait, sa voix au bord de la rupture, non pas de ses cordes vocales, mais de son souffle qu'on le croit toujours incapable de reprendre mais qu'il dompte comme personne.

Album : An Obelisk
Année : 2019
Label : Merge Records


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Just Like Ringing a Bell de Titus Andronicus est également en écoute ci-dessous :



Autre chanson de 'An Obelisk' de Titus Andronicus, voilà Troubleman Unlimited :


Pour promouvoir 'An Obeliks', Titus Andronicus (ou leurs conseillers) a une eu idée pour le coup originale : une sorte de série en deux (jusque là) épisodes centrée sur Patrick Stickles qui doit affronter la fin de l'enregistrement d'un album, les journalistes ou des idées pour le « vendre ». Voilà le pilote :



Et pour finir, un clip (et ils sont nombreux pour 'An Obelisk') : celui de (I Blame) Society où le groupe fait montre d'un moins grand talent que Bob Dylan pour faire tomber les pancartes des paroles de la chanson :



mardi 20 août 2019

The Murder Capital - When I Have Fears [Human Season Records]

Les premiers extraits annonçant 'When I Have Fears' étaient plutôt prometteurs. Mais ils ne présageaient pas d'un tel premier album pour les dubliners de The Murder Capital.

De prime abord, on pourrait comparer ce disque du quintet irlandais à ceux d'Idles ('Joy as an Act of Resistance.') ou de Fontaines D.C. ('Dogrel'), avec qui ils partagent ce post-punk furieux (évidents More is Less ou Don't Cling to Life, les deux titres les plus courts de l'album et sans doute les plus énervés). Mais cela serait bien réducteur et aller un peu trop vite en besogne.

Car The Murder Capital sont bien plus que cela. Et plus les écoutes de 'When I Have Fears' passent, plus l'évidence se fait prégnante. Il y a quelque-chose de « profond », de plus « grand » qui émerge de ce disque. Peut-être est-ce la mort flirtant autour de certaines de leurs compositions (le suicide d'un de leurs amis ayant nourri l'inspiration du disque); peut-être sont-ce ces paroles travaillées et pleines de mélancolies.

Et peut-être - et sûrement même - aussi cela vient de sa musicalité. Produit à la perfection avec une justesse incroyable (le tout est un beau mélange d'agressivité et de rondeur), fourmillant de petits détails et de guitares ne cessant de se renvoyer la balle, 'When I Have Fears' se révèle être un disque extrêmement puissant, qui recèle de beaucoup de choses diverses mais à l'unité sidérante : un je-ne-sais-quoi du Joy Division de 'Unknown Pleasures', des chansons furieuses et d'autres au calme apparent mais à la violence sous-jacente (et qui n'explose pas toujours), des tenues de notes toutes post-rockiennes, des morceaux au carcan brut mais que The Murder Capital arrivent à faire voler en éclat pour y faire rentrer de la lumière (superbe mise à nue de For Everything qui ouvre le disque), des balades crépusculaires (How the Streets Adore Me Now, tant Nick Cave) et même quelques emprunts riffesques au Shine On You Crazy Diamond de Pink Floyd (Slowdance II).

C'est un peu tout cela qui fait de 'When I Have Fears' un album terrifiant de classe. Appelés à faire parler d'eux, The Murder Capital, sans nullement décevoir, sortent un disque assez loin de ce que l'on pouvait attendre, loin de la case dans laquelle on voulait les ranger, mais d'une très grande qualité. Impressionnants débuts discographiques. (Sortie : 16 août 2019)

Plus :
'When I Have Fears' de The Murder Capital est à l'écoute ici
'When I Have Fears' de The Murder Capital est à l'achat ici
'When I Have Fears' de The Murder Capital est, notamment, en écoute sur Spotify et Deezer

Trois chansons de 'When I Have Fears' de The Murder Capital en écoute aujourd'hui. For Everything, la chanson qui ouvre l'album, formidable morceau en deux temps qui se découvre une richesse mélodique dans sa seconde partie (en écoute également dans les playlists Spotify et Deezer dans la colonne de gauche de ce blog). Puis More Is Less, le morceau le plus « Idles » de l'album. Et enfin la superbe balade noire How the Streets Adore Me Now :






Pour finir, les deux clips tirés de ce 'When I Have Fears' de The Murder Capital : Green & Blue et Don't Cling to Life :




lundi 19 août 2019

[Track of The Day] The Warlocks - You Destroy

Cet album de The Warlocks est tout de même très bizarrement construit : il annonce 9 nouvelles chansons, mais elles ne sont en fait que cinq, les 4 suivantes étant des versions instrumentales de ces dernières.

Et c'est peu dire que cet assemblage rend l'ensemble mitigé. Car si les cinq nouveaux morceaux, psychédélisme pesant et qui aurait un peu trop fricoté avec un noise-rock du meilleur effet, sont de haute volée, leurs versions instrumentales n'ont pas un intérêt immense - c'est même, curieusement, presque laborieux pour tout dire.

Vrai choix esthétique de la part de The Warlocks ? Panne d'inspiration ? Après tout, peut-être que les californiens, passés finalement à côté d'une aura que beaucoup d'autres groupes, sans doute moins bons, ont su on ne sait trop comment conserver, n'ont plus grand chose à dire. J'avoue ne m'être pas assez penché sur le sujet. Mais nous verrons comment ils répondront sur scène car ils sont en tournée par chez nous, à Paris (12/09), Lyon (14/09), Montpellier (15/09), Bordeaux (19/09), et au Festival Levitation à Angers (20/09).

Album : Mean Machine Music
Année : 2019
Label : Cleopatra Records


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), You Destroy de The Warlocks est également en écoute ci-dessous :


Histoire de bien faire les choses, un autre extrait de ce 'Mean Machine Music' de The Warlocks avec la belle « balade » qu'est It's Hopeless :




vendredi 16 août 2019

Action Dead Mouse - Il Contrario Di Annegare [È Un Brutto Posto Dove Vivere / To Lose La Track / Floppy Dischi / Ideal Crash]

Toujours dans un silence assez assourdissant, les Action Dead Mouse continuent leur petit bonhomme de chemin, parsemé de math-rock, de post-punk et d'hardcore reconnaissables entre mille.

Véritable chouchou de ces pages (j'ai chroniqué toutes leurs sorties, sauf le tout premier), toujours dans la progression et jamais dans la redite, le trio italien originaire de Bologne n'en finit plus d'(e m') épater. 'Il Contrario Di Annegare' (« Le Contraire de Noyade » si l'on doit tenter une traduction littérale) est leur cinquième album, et sans doute pas le moins bon.

Déjà à l'époque de 'Cascata', leur précédent, je m'interrogeais sur quelle place lui donner dans leur discographie, arrivant à la conclusion que c'était sans doute un des meilleurs, un des plus accessibles.

'Il Contrario Di Annegare' fait encore mieux. S'éloignant encore un peu plus de leur math-rock des débuts, ce nouvel album des Action Dead Mouse est peut-être le mieux construit, le plus mélodique mais pas le moins furieux. Post à bien des égards (punk, hardcore et même rock sur certaines montées), il est sans doute la symbiose la plus parfaite de leurs différentes inspirations.

Toujours adepte des ruptures et des fins brutales, Action Dead Mouse fait progresser ses chansons comme jamais, aux travers de boucles (ils se définissent ainsi : « Post Something Loop Orchestra from Bologna, Italy ») qui semblent répétitives - mais qui n'en sont pas. Chaque titre est construit de manière à faire arriver par petites touches - et couches - successives la lumière, pour mieux enflammer ses mélodies, pour mieux redonner du rythme à ses chansons.

Alternant cris et chant presque calme, ramassé comme toujours (7 titres pour 29 minutes), 'Il Contrario Di Annegare' est un disque absolument remarquable, qui s'ajoute à une discographie jusque là aussi impeccable qu’exigeante. Il reste juste dommage que les Action Dead Mouse ne trouvent pas un plus grand écho, au moins médiatique, hors de leur Botte tant ils sont définitivement à mon sens un des grands groupes de la décennie en cours. Chroniquer leur dernier album pour le 1400è papier de ce blog est finalement d'une logique totale. (Sortie : 5 avril 2019)

Plus : 
'Il Contrario Di Annegare' des Action Dead Mouse est en écoute sur leur page bandcamp
'Il Contrario Di Annegare' des Action Dead Mouse est à l'achat sur leur page bandcamp en name your price (pour le digital) et à 13€ pour le LP
'Il Contrario Di Annegare' des Action Dead Mouse est également en écoute (notamment) chez Spotify et Deezer

Trois titres de ce 'Il Contrario Di Annegare' d'Action Dead Mouse en écoute aujourd'hui. Perifrastica Passiva pour ouvrir le bal (en écoute également dans les playlists Spotify et Deezer dans la colonne de gauche de ce blog). Puis Parlare Nel Sonno. Et pour finir, Questa Era Glaciale : 




mercredi 14 août 2019

[Track of The Day] Spielbergs - Distant Star

Quoiqu'en dise son nom ou l'accent parfait de son chanteur, les Spielbergs (sans The) n'est en rien américain, mais un trio originaire d'Oslo en Norvège. Et publié par un tout nouveau label de Cambridge en Angleterre, By The Time It Gets Dark.

'This Is Not The End' est leur premier album et fait dans ce que certains appellent le  « celebration rock ». Pour la faire courte, de grosses guitares et un rythme endiablé avec une batterie qui n'arrête pas de maltraiter ses fûts. Ou plus prosaïquement du post-hardcore et du noise-rock auxquels on aurait enlevé le côté jusqu'au boutiste.

Même si les Spielbergs sont dans cette mouvance, et rappellent forcément Japandroids (dont le troisième album mi-figue/mi-raisin ne doit pas faire oublier la classe de leurs deux premières sorties), ils savent aussi ralentir le tempo, être carrément pop (Sleeper) voire pondre un titre quasi post-rock (McDonald's (Please Don't Fuck Up My Order)) et ne pas être trop linéaire.

Sans doute trop long et n'arrivant pas à évacuer totalement ses influences, 'This Is Not The End' est quand même un bel album qui recèle de quelques chansons d'une implacable efficacité (Distant Star et son côté émo, en écoute aujourd'hui). L'histoire ne dit par contre pas si les Spielbergs ont choisi de s'appeler parce qu'ils étaient fans de Jurassic Park.

Album : This Is Not The End
Année : 2019
Label : By The Time It Gets Dark


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Distant Star des Spielbergs est également en écoute ci-dessous :



Histoire de montrer une autre facette des Spielbergs, voilà donc la très belle balade qu'est Sleeper :



mardi 13 août 2019

[Track of The Day] Royal Chant - Shutdown Corner

Voilà une très belle pochette qui habille parfaitement un des très bons singles de cet été 2019 : Shutdown Corner.

Propriété des Royal Chant, quatuor (ou pas ? Difficile d'y voir clair. Ils semblaient être quatre et désormais plus que deux) australien conçu autour de deux guitares, d'une basse et d'une batterie, cette chanson à la production appliquée, trace sa voie comme s'il était sous le haut patronage de Lou Barlow et de ses nombreuses entités.

Sans fioriture, se permettant même une petite jam session de batterie de près d'une minute pour mieux se relancer sur la fin, Shutdown Corner est d'une efficacité évidente et aiguë. Merci (à nouveau) à Lyle.

Album : -
Année : 2019
Label : Dirty Mab Records


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Shutdown Corner de Royal Chant est également en écoute ci-dessous :


Autre single de Royal Chant, sorti tout début 2019, voilà Accidental :



 Pour finir, le clip de Shutdown Corner de Royal Chant :




lundi 12 août 2019

[Track of The Day] Pale Lips - Hiding From The Moon

Attention : on ressort son perfecto, on monte sa mèche au plus à grand renfort de gomina et on enfile ses boots en cuir. Car voilà Pale Lips, quatuor féminin originaire de Québec dont 'After Dark' est le deuxième album.

Au programme, une sorte de punk-rockabilly - qui fait penser à Chuck Berry mais qui aurait commencé sa carrière en 1977. Un disque où les chansons font dans leur grande majorité moins de 3 mns, où il y a du saxophone, de l'harmonica, où il est beaucoup question de « Johnny », d'amour autour de la Cadillac, que les Pale Lips enrobent de « whou », de « nanananana yeah yeah ». Sans doute pas mémorable, mais pour un disque sorti en janvier, ça fait le boulot en période estivale.

Album : After Dark
Année : 2019
Label : Alien Snatch! Records, Gods Candy Records, Spaghetty Town Records


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Hiding From The Moon de Pale Lips est également en écoute ci-dessous :



Le clip de You're a Doll, premier single extrait de 'After Dark' de Pale Lips :




vendredi 9 août 2019

[Track of The Day] The Horsebites - Two Times

Si The Horsebites est un quintet lyonnais, il est dans le même temps un conglomérat de membres d'autres groupes venus de la capitale des gones (de Lost Boys à Buttshakers, de Missing Souls à Cavemen V et je m'arrêterai là, n'ayant pas écouté jusque là une note de la plupart de ceux-ci).

Est-ce donc ce côté « super groupe » qui donne tant de cachet et tant de relief à 'Shadows' ? Sans doute. Car ce premier album de The Horsebites a une sacrée gueule, de l’énergie et des guitares - fuzz - à n'en plus finir. Garage autant que power-rock, psyché autant que pop, n'oubliant jamais les mélodies, le disque ne fait pas dans la fioriture, resserre son propos autour de 8 chansons et d'une petite trentaine de minutes. Bref, plus que jamais, la scène lyonnaise continue de se porter comme un charme.

Album : Shadows
Année : 2019
Label : Dangerhouse Skylab / Future Folklore Records


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Two Times de The Horsebites est également en écoute ci-dessous :


Autre chanson très réussie de cet album de The Horsebites, voilà Shadows, qui ouvre l'album du même nom



jeudi 8 août 2019

[Track of The Day] Iorigun - Wasting My Time

Iorigun est un groupe brésilien (et c'est sans doute la première fois que j'évoque un groupe de ce pays depuis le début de ce blog, il y a bientôt 12 ans ; oui, tout ceci ne nous rajeunit pas). Et Wasting My Time, leur dernier single en date est tour récent vu qu'il est sorti le 2 août dernier.

Cette découverte (et c'est loin d'être la première), je la dois à Lyle, meneur émérite de la revue "Dans Le Mur du Son", sans doute le blog le plus indie (ou underground) du net français. 

Lyle annonçait que Wasting My Time était un tube. Hé bien, il n'avait pas tort. Un titre qui évoque beaucoup les années 2000 et des groupes de la clique en « The » ou ceux qui y étaient malgré tout rattachés (Bloc Party, au hasard). Vous me direz, en 2019, est-ce bien nécessaire ? Oui. Cent fois oui. Car ce Wasting My Time de Iorigun est sacrément réussi. Et diablement efficace.

Album : -
Année : 2019
Label : Midsummer Madness


En écoute dans les playlists Spotify et Deezer à gauche, Wasting My Time de Iorigun est également en écoute ci-dessous :



mardi 6 août 2019

[Track of The Day] Ilgen-Nur - In My Head

Découverte grâce à la patronne de Ligature Records, voilà donc Ilgen-Nur Borali, leadeuse d'un quatuor originaire d'Hambourg et du groupe qui porte son nom, Ilgen-Nur.

'Power Nap' sera son premier album et sortira à la toute fin du mois d'août prochain. Une ascension assez rapide pour la jeune femme de 23 ans, qui a démarré sa carrière il y a tout juste deux ans et qui ne compte jusque là qu'un Ep, 'No Emotions', paru en 2017.

Celle qui définit sa musique comme « Sad songs about growing up » a quand beaucoup d'énergie à revendre. Deux titres sont pour l'instant disponible, In My Head et Easy Way Out. Deux réussites, très indie - et aux guitares à la belle nervosité -, très bien produites, et derrière lesquelles on a du mal à ne pas déceler une jolie mélancolie.

NB : Ilgen-Nur viendra présenter son premier album à Lyon sur la scène du Sonic le 24 octobre prochain. Et, précisions le, pour 6.5€ seulement.

Album : Power Nap
Année : 2019
Label : Euphorie Records


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), In My Head de Ilgen-Nur est également en écoute ci-dessous :



Autre single extrait du 'Power Nap' d'Ilgen-Nur à venir, voilà Easy Way Out :


Pour finir, voilà le clip d'In My Head d'Ilgen-Nur :



lundi 5 août 2019

[Track of The Day] Mammoth Penguins - Closure

Voilà donc les Mammoth Penguins, trio londonien mené par Emma Kupa et signé chez Fika Records. 'There's No Fight We Can't Both Win' est leur deuxième album, quatre après 'Hide and Seek' sorti chez Fortuna Pop.

Le disque n'est pas forcément renversant, mais il fait la part belle à une indie-pop de bon aloi - quand ce n'est pas carrément de la power-pop - mais qui sait parfois prendre son temps en ralentissant le tempo. Closure, qui ouvre le disque, donne une assez bonne idée de ce que sont les Mammoth Penguins, rentre dedans, aux faux-accents Nada Surf-ien, et catchy comme il faut.

Album : There's No Fight We Can't Both Win
Année : 2019
Label : Fika Recordings


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Closure de Mammoth Penguins est également en écoute ci-dessous :


Autre chanson de ce disque des Mammoth Penguins, plus calme cette fois, voilà There Is So Much More :



Pour finir, le clip de Closure, premier single de ce 'There's No Fight We Can't Both Win' des Mammoth Penguins :



vendredi 2 août 2019

[Track of The Day] Accident - Oh Amalia

Si j'avais du écrire cette chronique du nouvel Ep d'Accident 'Dernier Voyage' sans me renseigner outre mesure, j'aurais sûrement commencé par parler de la frénésie créative de Romain Guerret, chanteur d'Aline et qui se produit en solo sous le nom de Donald Pierre (qui avait sorti l'an passé un bien fameux single, Ma Panthère).

Oui mais non. Parce que quand bien même les sonorités très Aline de certaines des chansons (et notamment, forcément, sur les guitares), quand bien même la voix qui font écho à sa voix... Romain Guerret n'est nullement de la partie d'Accident. Mais on ne tombe pas bien loin vu que le groupe est mené par un duo, Jérémy Monteiro et Laurent Maudoux, qui ne sont autres que ses cousins - germains.

Cette erreur évitée, disons donc tout le bien de ce nouvel (Accident avait sorti un album au tout début des années 2010) et excellent Ep, qui a donc de belles guitares « à la Aline » (Dernier Voyage, Oh Amalia) et des titres plus synthétiques (typés 80s) et quelques chansons hypnotiques (Déjà Vu, Déjà Fait et Amour Gloire et Beauté) et d'autres rappelant une certaine idée de la pop française des années 80 (Sur La Route ou Amour 95 qui a un je ne sais quoi de Fade to Grey de Visage). Charmant et efficace.

NB : 'Dernier Voyage Ep' d'Accident est également disponible en CD ou en vinyle en contactant directement Little John sur sa page Facebook

Album : Dernier Voyage Ep
Année : 2019
Label : Little John


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Oh Amalia d'Accident est également en écoute ci-dessous :


Autre tube tiré de cet Ep d'Accident, voilà Dernier Voyage :



jeudi 1 août 2019

[Track of The Day] John Eatherly - Burnout

Pendant un moment vrais chouchous de ces pages, les Public Access T.V. auront finalement fait pschitt avec deux albums loin des standards auxquels nous avaient habitués leurs premiers singles détonants (In The Mirror ou leur 'Rebounder Ep').

John Eatherly, chanteur du groupe, peut-être en voyant l'impasse dans laquelle se trouvait son groupe, a décidé de se lancer en solo. Jusque là, deux titres sont parus, et c'est surtout le second, Burnout, qui retient l'attention. Une chanson qui, selon Eatherly lui-même, a deux sens : celle de l'ennui infini de ne pas se sentir à sa place dans un monde où tout le monde semble sortir du même moule. Et de démonter l'imaginaire qui voudrait que la vie de rockstar soit si formidable.

Musicalement, Burnout est une sorte de mix entre le Public Access T.V. des débuts et le Public Access T.V. de 'Street Safari' (enfin tout ce qui était réussi). Un mélange réussi, au début synthétiquement cheap mais qui fait vite sortir les guitares. Chouette single.

Album : -
Année : 2019
Label : -


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Burnout de John Eatherly est également en écoute ci-dessous :


Pour finir, le clip de Burnout de John Eatherly réalisé par Kaia Gerber, fille de, je l'apprends, Cindy Crawford :