mercredi 28 octobre 2020

[Track of The Day] Gorillaz - Désolé (feat. Fatoumata Diawara)

Client à l'époque du premier mais surtout du second album ('Demon Days'), les Gorillaz de Damon Albarn m'ont depuis plutôt perdu. Difficile de s'y retrouver dans ces suites ininterrompues de featuring plus ou moins bienvenus ou ces albums à l'homogénéité difficile à déceler.

'Song Machine, Season 1 : Strange Timez' a le mérite de ne pas mentir sur la marchandise : ce nouvel album de Gorillaz sera une collection de chansons. Et c'est le cas. Remplis de featuring jusqu'à la lie (au moins un sur chacun des 17 titres, de Beck à ScHoolboy Q, de St. Vincent à JPEGMAFIA en passant par Peter Hook, Unknown Mortal Orchestra ou Georgia) et une nouvelle fois pas tous passionnants loin de là, ce disque ne brille pas non par sa cohérence globale.

Pour autant, il y a quelques belles choses à picorer ici, et notamment du côté des anciens (les chansons avec Robert Smith et Elton John sont surprenamment parmi les meilleures). Mais aussi surtout Désolé, avec la participation de la malienne Fatoumata Diawara. Certes, le morceau est sorti en février dernier, mais je ne le découvre que maintenant et il n'est jamais trop tard pour se rattraper. Car Désolé et une grande chanson pop chantée en anglais, en français et en bambara (une des langues nationales du Mali), que Gorillaz habille joliment d'un rythme léger mais entêtant et d'une mélodie comme d'ailleurs où la voix toujours aussi magnifique de la malienne fait merveille.

Album : Song Machine, Season 1 : Strange Timez
Année : 2020
Label : Parlophone

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En plus des playlists Spotify, Deezer, YouTube et Qobuz, Désolé de Gorillaz, avec la présence de Fatoumata Diawara, est également en écoute ci-dessous :

 

Le clip de Désolé de Gorillaz d'où il ressort un vrai plaisir partagé entre Fatoumata Diawara et Damon Albarn :

 

 

lundi 26 octobre 2020

The Luxembourg Signal - The Long Now [Shelflife Records/Spinout Nuggets]

Immense découverte de 2017 via le single tonitruant Laura Palmer (accessoirement chanson de l'année dans ces pages), les américains de The Luxembourg Signal continuent leurs aventures discographiques avec un troisième album sorti vendredi dernier, 'The Long Now'. Et ne tortillons pas, il est quelques coudées au-dessus de 'Blue Field', pourtant pas le plus mauvais des disques, loin de là.

Ici, pas de single au-dessus de la mêlée et qu'on pourrait extraire pour la bonne bouche. Plutôt un ensemble ultra-cohérent mêlant dream-pop, indie-rock et shoegaze. Les guitares sur 'The Long Now' sont formidables et surtout le fil d'Ariane du disque. Elles apparaissent discrètement sur la fin de la chanson d'ouverture I Never Want To Leave, pour prendre au fur et à mesure une importance toujours plus grande avant de devenir maitresses des horloges sur la fin, soutenant et déchirant les mélodies de riffs puissants, salvateurs et irrésistibles. Des mélodies d'ailleurs toutes plus belles et mémorables que les autres, chaque chanson faisant mouche à chaque fois et sur lesquelles The Luxembourg Signal apportent de temps à autre un je ne sais quoi d'emo, histoire de leur donner une touche mélancolique.

Porté par une production très réussie, ample comme il faut pour permettre aux chansons de prendre la place dont elles ont besoin, 'The Long Now' est un disque où tout est là où il devrait être. Où les voix de Beth Arzy (revenue, un temps, de son escapade avec Jetstream Pony avec qui elle a sorti le premier album en mai dernier) et Betsy Moyer sont d'une beauté planante. Où les guitares de Johnny Joyner et Kelly Davis se superposent pour mieux enflammer les cœurs. Où la batterie de Brian Espinosa gère le tempo avec perfection, tout en sachant se montrer incisive. Où les nappes de claviers de Ginny Pitchford donnent une ambiance encore plus rêveuse. Et où la basse de Daniel Kumiega soutient l'ensemble.

'The Long Now' est un disque lumineux de la part de The Luxembourg Signal, à l'instar de sa pochette et de son halo de néon - dans la continuité de ses devancières. Un album immédiat et qui tient la distance, aux grands espaces, gorgé de mélodies d'où s'échappent souvent une douce mélancolie, pleine de guitare. (Sortie : 23 octobre 2020)

Plus :
'The Long Now' de The Luxembourg Signal est en écoute sur leur page bandcamp
'The Long Now' de The Luxembourg Signal est à l'achat sur leur page bandcamp
'The Long Now' de The Luxembourg Signal est également en écoute sur Deezer et Spotify (notamment)

Trois morceaux de 'The Long Now' de The Luxembourg Signal en écoute aujourd'hui. The Morning After (également en écoute dans les playlists Spotify, Deezer, Youtube et Qobuz), une chanson qui résume assez bien ce qu'est la musique de The Luxembourg Signal. Puis le pétaradant Ramblin' Rodriguez. Et enfin When All That We Hold Decays, nappée et mélancolique à souhait :





Deux clips de 'The Long Now' de The Luxembourg Signal : Mourning Mourn et 2:22 :

  

 

vendredi 23 octobre 2020

[Track of The Day] Mush - Dead Beat

Dans la série « groupes que j'aurais dû voir sur scène au printemps dernier et puis finalement non, foutue pandémie », voilà Mush, quatuor venue de la perfide Albion et puis précisément de la ville d'adoption de Marcelo Bielsa, Leeds. En février dernier, les Mush sortaient leur premier album '3D Routine', disque tout à fait recommandable de post-punk parcouru par quelques singles d'un fort bon aloi (au premier rang desquels Revising My Fee). Mais plutôt que s'arrêter/capitaliser sur ce premier effort, le quatuor a continué à produire et à sortir des disques : 'Great Artisanal Formats Ep' (pour le Record Store Day en août dernier) et 'Yellow Sticker Hour Ep' (début octobre).

Dead Beat
, la chanson du jour, est extraite de 'Great Artisanal Formats Ep'. Et le ferme d'ailleurs. Une chanson de 2'15" tout juste, vieille composition qui n'a pas su trouver sur son chemin sur '3D Routine' mais qui a pourtant un sacré chien. Post-punk nerveux et très anglais, toujours chanté de cette voix déglinguée et comme sur montagnes russes, avec une production assez crasse pour lui donner un supplément de charme.

Album : Great Artisanal Formats Ep
Année :
2020

Label :
Memphis Industries

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En plus des playlists Spotify, Deezer, YouTube et Qobuz, Dead Beat de Mush est également en écoute ci-dessous :

Véritable tube de '3D Routine' de Mush sorti en début d'année, voilà Revising My Fee :

 

 

jeudi 22 octobre 2020

[Track of The Day] Oceanator - The Sky Is Falling

Quoique puisse faire croire l'écoute de 'Things I Never Said', Oceanator n'est pas un groupe mais le projet de Elise Okusami, une jeune new-yorkaise, qui fait tout, ou presque. Il n'y a qu'à écouter The Sky Is Falling (en écoute aujourd'hui) pour s'en persuader : une très belle chanson qui commence comme une balade avant que les efforts conjoints des guitare, basse et batterie ne viennent, si ce n'est déclencher les enfers, au moins offrir une formidable raison d'headbanger au ralenti en prenant des décharges de riffs en plein front.

Malgré tout, 'Things I Never Said' est un disque qui (me) laisse plutôt sur sa (ma) faim - la faute à des guitares trop lourdes, un certain manque de variété et surtout de mélodies et chansons fortes. Mais rien que pour The Sky Is Falling et I Would Find You, excellente chanson synthétique et pop, totalement atypique ici, il mérite la découverte.

Album : Things I Never Said
Année : 2020
Label : Big Scary Monsters / Plastic Miracles

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En plus des playlists Spotify, Deezer, YouTube et Qobuz, The Sky Is Falling d'Oceanator est également en écoute ci-dessous :

Autre chanson extraite de 'Things I Never Said' d'Oceanator, voilà l'excellent I Would Find You

mardi 20 octobre 2020

[Track of The Day] Mint Field - Contingencia

Sans que ce soit voulu, continuons donc notre petit tour du monde. Et après un arrêt buffet en Estonie avec Holy Motors, découvrons donc Mint Field, un trio originaire de Tijuana au Mexique, qui chante en espagnol et dont le deuxième album 'Sentimentio Mundial' vient de sortir chez Felte, label de Los Angeles qui sans être un chouchou revient tout de même régulièrement dans ces pages ces derniers mois (Numb.er, Ganser, Ritual Howls).

Et ce n'est pas surprenant de voir Mint Field signer chez les américains tant ils ont le shoegaze et les guitares fuzz chevillés au corps. Mais qu'on ne s'y méprenne pas : ceux-ci ne sont que les compagnons d'une dream-pop un peu psyché, et pas l'inverse. Car 'Sentimentio Mundial' est un disque qui prend son temps, presque calme, mais qui reçoit nombre de coups de boutoirs de riffs et de distorsions sans pour autant dévier de sa ligne et de la voix haut-perchée, comme évanescente, d'Estrella del Sol. Un disque lancinant, pas immédiat mais dont les écoutes renouvelées me font dire qu'il aurait peut-être mérité quelques lignes de plus.

Album : Sentimentio Mundial
Année :
2020
Label : Felte Records

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En plus des playlists Spotify, Deezer, YouTube et Qobuz, Contingencia de Mint Field est également en écoute ci-dessous :

Autre chanson tirée de ce 'Sentimentio Mundial' de Mint Field, voilà Nadie Te Esta Persiguiendo :

Pour finir, voilà le clip de Natural, premier single de 'Sentimentio Mundial' de Mint Field :

 

lundi 19 octobre 2020

[Track of The Day] Clap Your Hands Say Yeah - Thousand Oaks

Mes papiers sur le groupe commencent toujours peu ou prou de la même manière, mais il faut le répéter : bien que loin des radars et des médias de leurs débuts discographiques, les Clap Your Hands Say Heah n'ont pas abandonné l'idée d'enregistrer des chansons et continuent à sortir des disques ; comme si la célébrité et le succès n'étaient rien en comparaison du plaisir de continuer à composer et trousser des mélodies. Enfin je dis « les » Clap Your Hands Say Heah. Disons plutôt Alec Ounsworth, puisqu'il reste le seul à la tête du groupe - mais vous que c'est son projet à la base, ce n'est pas trop problématique, vous en conviendrez.

Et donc, après 'The Tourist', très aimé dans ces pages, Clap Your Hands Say Heah s'apprête à sortir 'New Fragility', son sixième album. Prévu pour la fin janvier 2021, deux premiers morceaux viennent d'être lancés en éclaireurs - « Une double face-A » même selon le père Ounsworth. Sachez qu'il a foutrement raison tant les deux chansons sont aussi indissociables que réussies. Il y a certes Hesitating Nation qui vous attrape l'oreille dès ses premières notes. Mais c'est pour mieux vous mener à Thousand Oaks (en écoute aujourd'hui). Un titre qui prend ses racines dans la tuerie de novembre 2018 où un homme avait ouvert le feu dans un bar de la ville de Thousand Oaks, tuant 12 personnes. Une chanson puissante et engagée (« And we're reasoning with messengers, who try to pass for grown men. And they're coming up empty, and they're sending you their thoughts and prayers ») et surtout un grand morceau pop, enlevé, mélancolique et plus ample que son dernier album, où la voix poignante de Alec Ounsworth est parfaitement relevée par des synthé faisant office de chœurs. Magnifique.

Album : New Fragility
Année : 2021
Label : CYSHSY Inc


En plus des playlists Spotify, Deezer, YouTube et Qobuz, Thousand Oaks de Clap Your Hands Say Yeah est également en écoute ci-dessous :

Second extrait de 'New Fragility' à venir, voilà Hesitating Nation de Clap Your Hands Say Yeah :

lundi 12 octobre 2020

Will Butler - Generations [Merge]

La sortie de 'Policy' en 2015 m’avait surpris. Sur une belle pochette blanche, un visage. Et quel visage ! Une figure de l’indie-rock du XXIè siècle. Au milieu, on pouvait lire le nom de l’artiste : Will Butler. Surprise. Confusion même. « Hé ho les mecs de la direction artistique, vous vous êtes plantés, c’est Win, avec un N. Ho, les gars du marketing, jamais vous pensez à vérifier le produit fini ? Franchement, ça la fout mal. Le mec est tout de même connu, ne sort pas de nulle part. Faites gaffe merde. Non, mais je vous jure, ces stagiaires » (oui ce sont toujours les stagiaires qui prennent, alors qu’ils n’y sont jamais pour rien).

Sauf que non, évidemment. Il s’agissait bien de Will, avec deux « L ». Comme « le frère de Win ». Ou « l’homme touche à tout d’Arcade Fire », l’hyperactif du groupe, toujours à sauter dans tous les sens sur scène, à passer du xylophone à la guitare, du synthé à la basse. Et le sosie (physique et vocal) du leader du groupe de Montréal - forcément, c’est la famille.

Will Butler s’était donc lancé avant son aîné dans une aventure solo ; d’ailleurs, et c’est à noter, quasiment tous les membres d’Arcade Fire sont partis s’amuser ailleurs pour mieux revenir au vaisseau mère à chaque fois qu’on avait besoin d’eux. Tous sauf les deux têtes de proue du groupe, Win Butler et Régine Chassagne. 

Mais ne digressons pas trop. 'Policy' en 2015 arrive par surprise et fait le boulot. Un joli disque, pas totalement abouti, mais avec de vraies promesses, une grande sincérité et une urgence très appréciable. Cinq ans plus tard, Will Butler est de retour. Son visage n’orne pas la pochette de son deuxième album. Peut-être pour éviter la confusion, ses nom et prénom s'en chargeant bien tous seuls.

Et c’est peu de dire qu’il transforme les espoirs de 'Policy' en certitude. Car 'Generations' fait partie de ces disques qui vous prennent le tympan pour ne plus le lâcher. Dix titres, 44 mns, très bien construit, où les styles s’entrechoquent, se bousculent et s’unissent au son de mélodies emballantes. Il y a ici de la bluette pop à chanter à tue-tête (sublime Surrender), du synthé en pagaille (Outta Here, Hard Times, Promised et j’en passe), un titre renversant d’indie-rock (Bethlehem), des nappes profondes (Hide It Away), des morceaux qu’on dirait tout droit sortis des années 70 (Not Gonna Die, ce rythme, ce piano, cette production) et même des chansons aux faux-airs de cabaret (Fine, consacré à Georges Washington, qui ferme l’affaire). 

Si sur 'Policy', Will Butler s'éloignait de l'auguste groupe qui l'a fait star, s'il y a un peu de Bowie ici et là, difficile surtout de ne pas sentir ici l'influence d'Arcade Fire, qui infuse régulièrement dans ce 'Generations' : dans la construction des morceaux, dans ces chœurs qu’on dirait menés par Régine (ce n’est pas le cas), dans ces mélodies. Mais Will Butler s'affranchit de tout cela, s'inspire, analyse, ingère mais ne recrache pas bêtement. S'émancipe pour mieux créer son propre univers, tracer son propre chemin. Et il le fait en composant un grand disque pop, efficace comme jamais, qui malgré quelques moments calmes semble toujours vouloir aller plus vite, plus loin, plus fort et qui, en plus de respirer le plaisir et la sincérité, a les deux pieds bien ancrés dans son époque. 'Generations' ou un album fulgurant. (Sortie : 25 septembre 2020)

Plus :
'Generations' de Will Butler est en écoute sur sa page bandcamp
'Generations' de Will Butler est à l'achat sur sa page bandcamp
'Generations' de Will Butler est également en écoute (notamment) sur Deezer et Spotify
 

Trois chansons de 'Generations' de Will Butler en écoute aujourd'hui. Tout d'abord le pop jusqu'au bout des ongles Surrender et ses chœurs parfaits (en écoute également dans les playlists Spotify, Deezer, Youtube et Qobuz). Puis Bethlehem, autre tube imparable de 'Generations'. Et enfin Hard Times :

 




 

Trois singles sont tirés de 'Generations' de Will Butler. Et trois clips, que voilà. Avec dans l'ordre d'apparition : Surrender, Close My Eyes et Bethlehem :

 

Et pour bien finir, La Blogothèque a consacré un 'Take Away Show' à Will Butler il y a quelques semaines, pour la sortie de 'Generations' :

 


vendredi 9 octobre 2020

[Track of The Day] Terry vs. Tori - Magic Hour

Alors que ce foutu temps, incapable de décider s'il doit souffler le chaud ou le froid, vient de m'offrir la première crève de la saison sans que je n'ai rien demandé, alors que le rhum noyé d'eau chaude, de miel et de citron est devenu mon allié indéfectible des prochains jours, qui plus est avec les bars lyonnais à qui on a intimé l'ordre de fermer - et de bientôt mettre la clé sous la porte -, partons donc nous ressourcer avec Terry vs. Tori, groupe espagnol originaire de Séville. Et en quelque sorte les petits frères pop des Melenas.

Terry vs. Tori est sur le point de sortir son premier album (le simplement nommé 'Terry vs. Tori', le 30 octobre prochain), qu'il effeuille depuis quelques semaines déjà. Dernier single en date, Magic Hour, belle chanson aux guitares et à la mélodie indie-pop comme on aime. Une chanson qui certes ne renversera pas le cours de la musique mais qui, en ce vendredi enrhumé, fera parfaitement l'affaire.

Album : Terry vs. Tori
Année : 2020
Label : El Genio Equivocado


En plus des playlists Spotify, Deezer, YouTube et Qobuz, Magic Hour de Terry vs. Tori est en écoute ci-dessous :

jeudi 8 octobre 2020

[Track of The Day] King Creosote - Susie Mullen

Laissé - sans être lassé - sur un très beau 'Astronaut Meets Appleman', revoilà Kenny Anderson, aka King Creosote, quatre ans plus tard pour un nouveau 45-tours, qui préfigure sans doute d'autres aventures discographiques plus conséquentes à venir dans les mois qui viennent.

Deux chansons, toutes deux très réussies. Une face-B qui n'en est pas vraiment une, tant Walter de la Nightmare est une très belle balade mélancolique et très dans l'idée qu'on se fait de King Creosote et de ses mélodies. Mais il y a surtout cette face-A, Susie Mullen, assez sidérante de sa part. Une sorte d'orgie de synthé, de rythmiques et de pop, presque électro, de près de 5 mns, pied au plancher, à la très grande efficacité, où les cris répétés en fond resteront longtemps dans votre tête. Tube, point.

Album : Susie Mullen / Walter de la Nightmare 7"
Année : 2020

Label : Domino Records


En plus des playlists Spotify, Deezer, YouTube et Qobuz,
Susie Mullen de King Creosote est également en écoute ci-dessous :

 
Quitte à bien faire les choses, voilà la face-B, Walter de la Nightmare :

 

mercredi 7 octobre 2020

[Track of The Day] Goat Girl - Sad Cowboy

J'ai lu le plus grand bien du premier disque de Goat Girl. Passé à côté en 2018 et n'ayant pas eu le temps - encore - de vérifier si les retours étaient vrais, concentrons nous donc sur Sad Cowboy, le single que viennent de dévoiler les quatre londoniennes en amont de la sortie de 'On All Fours', leur second album, prévu pour janvier prochain.

Une chanson qui s'ouvre par une mélodie synthétique répétitive, vite rejointe par quelques notes de guitares, avant que la rythmique ne vienne s'en mêler. Résultat, une chanson  des plus enthousiasmantes, disco-synth-pop  - que d'aucuns diront punk - aux atours électro sur sa fin, que les Goat Girl mènent de main de maitresse, et où la production a le bon goût de ne pas pousser tous les potards dans le rouge. M'est avis que les avis précédemment évoqués ont du voir juste.

Album : On All Fours
Année : 2021
Label : Rough Trade Records

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En plus des playlists Spotify, Deezer, YouTube et Qobuz, Sad Cowboy de Goat Girl est également en écoute ci-dessous :

Le clip de Sad Cowboy de Goat Girl :

 
 

jeudi 1 octobre 2020

[Track of The Day] Holy Motors - Trouble

Et si nous rajoutions un nouveau pays à la liste des pays traités dans ces pages ? Voilà donc Holy Motors, groupe originaire de Tallinn en Estonie, signé chez les new-yorkais de Wharf Cat Records, à qui l'on doit cette année le formidable 'Stray' de Bambara.

Le quatuor sortira le 16 octobre prochain 'Horse', son deuxième album, après un premier qui m'aura totalement échappé. Jusque là, trois singles prometteurs ont été dévoilés ; qui promettent une sorte de rencontre entre americana électrique (on pense souvent à Calexico, notamment sur Trouble, en écoute aujourd'hui), un peu de psyché, de reverb, d'ambiances sombres et brumeuses, où les guitares se montent l'une contre l'autre pour mieux s'unir. Et histoire d'enfoncer le clou, Holy Motors fait porter ses chansons par la voix d'Eliann Tulve, un rien blasée et à la beauté plutôt fatale. Très prometteur.

Album : Horse
Année : 2020
Label :
Wharf Cat Records

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En plus des playlists Spotify, Deezer, YouTube et Qobuz, Trouble d'Holy Motors est également en écoute ci-dessous :

 

Le clip de Trouble d'Holy Motors :