Lundi matin. 9h30. Arrivée au bureau. Lendemain d’une pendaison de crémaillère, alcoolisée et festive. Six heures de sommeil pour récupérer. C’est peu. Déjà pas mal oui. Mais c’est peu surtout. Plongée dans mes disques. Qu’écouter ? La première écoute du Silver Mount Zion m’ennuie, celle du Why? aussi. Le hip-hop ne passe pas et le kepon à roulettes, pourtant ma faiblesse, non plus.
Et puis là, sans savoir vraiment pourquoi, je suis retombé sur ‘You Are My Home’ de Rivulets. Celui de 2006. Une jolie pochette, contemplative, une belle voix, d’une douceur essentielle en cette journée de reprise, et de belles mélodies. Emballé c’est pesé.
Et comme Rivulets a pensé à convier quelques amis de talent (Jessica Bailiff, Chris Brokaw de Codeine, Christian Frederickson de Rachel's, Fred Lonberg-Holm de Boxhead Ensemble, ou encore Bob Weston de Mission of Burma et Shellac), le résultat n’en est plus que juste : du folk, illuminé par quelques notes d’un piano délicat et enrobés de discrètes mais belles cordes, et des passages beaucoup plus nerveux, conséquence directe des divers invités présentés plus haut. Et toujours de la mélancolie qui transpire par tous les sillons, et pas mal d’Elliott Smith aussi.
Oh, ‘You Are My Home’ ne changera pas la destinée de l’histoire de la musique. D’ailleurs, il est complètement passé inaperçu (comme ses prédécesseurs) lors de sa sortie. Ce n’est en rien un disque important. Juste un album mignon, que j’aime habituellement écouter les matins d’été, au réveil, perdu dans une vieille maison ardéchoise, avec pour « seul » panorama un soleil levant et une forêt immense.
A ma grande surprise, ce disque marche donc également pour les journées grises et froides. Le label a beau annoncer que "This is not a folk album. This is an album about hearts breaking, tearing it down, and moving on", cet album de Rivulets reste un disque pour les matins difficiles, bande son idéale pour rentrer dans une semaine qu’on sait par avance interminable. (sortie : 28 novembre 2006)
Son :
Myspace
Site Officiel
Si jamais toi aussi ton lundi est pourri que le mardi s’annonce comme tel, n’hésite pas à te plonger avec délice dans ces deux titres là, Can't I Wonder et Happy Ending, beaux, nerveux et pas du tout folk pour le coup. (malheureusement, plus en écoute).
La jolie pochette contemplative est de Laurent Orseau, qui a oeuvré aussi pour la pochette du dernier Jessica Bailiff.
RépondreSupprimerLa photo :
http://lorseau.hinah.com/gallery.php?c=overview&s=portfolio&g=scape
un cadeau :
http://hinah.com/catalog/?l=fr&t=g&ref=hinahgift012
Et plus loin :
http://lorseau.hinah.com/gallery.php?c=photo&s=artist&g=rivulets
http://www.hinah.com
Je ne sais pas qui est ce Laurent Orseau, mais bon dieu il a du talent. La derniere que tu as posté est magnifique, lui, seul sur un banc, aux allures de songwriter anglais des années 70. Je sens que je vais devorer ce site.
RépondreSupprimerSinon, pour Hinah, je ne connaissais pas ce site.
Merci des precisions et cadeaux l'ami. :)
Très bel album.
RépondreSupprimerIl repasse bientôt à Paris et je ne pourrais sans doute pas y être malheureusement...
Oui, j'ai vu qu'il repassait (dans une toute petite salle). Mais ce qui est bizarre c'est que j'ai l'impression qu'il a son petit public en France. Pas tres tres nombreux. Mais quand meme, qqs personnes pour qui Rivulets n'est pas un nom inconnu. Et c'est plutot mérité (surtout que médiatiquement, il n'a jamais (ou presque) été chroniqué). Chouettos.
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