En 1999, un Bostonien du nom de Stephin Merritt sort – avec ses trois acolytes Claudia Gonson, Sam Davol et John Woo – son chef d’œuvre et un de ceux que l’histoire de la pop retiendra : ’69 Songs’ ou soixante-neuf chansons parlant d’amour, de bonheur, de désespoir, le tout sur trois disques. Une grande œuvre, du génie même qui célèbre son auteur (le groupe tient et ne vit que grâce à sa tête de proue) comme un des (le ?) plus grands songwriter vivant (c’est pas de moi mais de l’avis général). Rien que ça.
Neuf ans plus tard. Stephin Merritt est toujours à la tête de ses Magnetic Fields. Ses compères sont toujours les mêmes depuis le départ. Et le groupe a sorti un nouvel album, son neuvième. Et pas des moindres.
Tranchant avec ses productions passées (même si je dois avouer ne pas avoir écouté une note de 'I', leur album de 2004), les Magnetic Fields changent de registre, rappelle à notre bon souvenir les Jesus & Mary Chain (référence indéniable), font sortir Phil Spector de taule, et pondent un 'Distortion'… distordu.
Car jamais peut-être un album n’aura aussi bien porté son nom. Le son y est saturé, des larsens se baladent un peu de partout, la production est étouffante. Et pourtant, on n’arrête pas d’appuyer sur « play » à chaque fin de disque. Donc, pourquoi ? Tout simplement parce que mélodiquement et structurellement, ce disque est une grande réussite, un mariage habile de noisy-pop et de grandes mélodies : des titres comme Zombie Boy (voir plus bas) et California Girl (où Stephin Merritt, via un texte plutôt virulent, mais par la voix de Claudia Gosson, déverse sa bile contre les californiennes) sont des bijoux de songwriting. Une sorte de bataille entre larsen et la mélodie avec le milieu qui l’emporte.
Bref, un disque surprenant mais qui s’inscrit finalement totalement dans la grande discographie des Magnetic Fields, entre belles ritournelles et textes inspirés. ‘Distortion’ est d’ailleurs peut-être une formidable porte d’entrée pour découvrir ce groupe. On commence par un son un peu noisy avant de faire marche arrière et de décliner une à une les merveilles de pop que Stephin Merritt a pondu en près de vingt ans. (sortie : 15 janvier 2008)
Son :
Myspace (trois titres de l’album en écoute)
Site Officiel (site officiel de Stephin Merritt et de ses multiples projets, dont The Magnetic Fields)
En écoute pour ce disque là, Please Stop Dancing et Zombie Boy, deux titres plutôt représentatif de ce ‘Distortion’ qui n’arrête pas de tourner sur ma platine (malheureusement plus en écoute).
Merci ptit gars! Entre beauoup de taff, des mariages, des soirées etc, pas eu trop le temps. Là, c'est pareil mais vu que j'ai plus de taff, j'ai quand meme un poil plus de temps. Sauf que ma freebox vient de me lacher... :(
RépondreSupprimerSinon, ouaip, n'abandonne pas comme ça les Magnetic Fields, ca serait con. Foi de Twist!
Ah ben tout de même, il était temps de dire à quel point ce disque est beau ! M'enfin !
RépondreSupprimer(Oui, effectivement, je n'ai pas écris une ligne à leur sujet. J'ai honte)
Ben oui, qu'est ce que tu fous? Je me suis dis que si y a bien qqn qui avait du parler de ce disque c'était toi. Et pis non. Tout se perd... :(
RépondreSupprimer(bon après, tu as des excuses, tu es donc pardonné).