La première fois que j'ai rencontré Miossec (physiquement parlant), je venais de démarrer - le jour même - un stage de plus d'un an chez PIAS. Et le label fêtait dans un bar du IXè arrondissement de Paris la sortie de son nouvel album de l'époque, '1964', mon préféré du brestois.
Je me souviens d'un homme qui, quand je fumais une clope, en fumait deux. Et qui, quand je descendais une bière, avait déjà deux dans le gosier.
Mais ce soir là, j'avais découvert, principalement du coin de l’œil, un Miossec bien loin de l'image que certains aimaient à dépeindre à l'époque de la tournée de 'Brûle' où il avait fait beaucoup parler de lui: un mec sympathique, timide, incroyablement gentil et aussi intéressé qu'intéressant. Et presque gêné de voir tout ce monde présent pour lui.
Deux ans plus tard, je l'avais recroisé à l'After des PIAS Nites, à Bruxelles où Vitalic venait de donner un set d'anthologie (et qui donnera lieu à la première chronique écrite pour ce blog, toujours à lire ici). Moins stressé, moins timide, mais toujours charmant.
Alors qu'un ordinateur de bar passait de la musique inutile, j'avais voulu, un brin aviné que j'étais, discrètement changer la playlist, histoire de mettre plus d'ambiance dans une soirée qui ne demandait que ça. Miossec avait semble t-il eu la même idée. En m'approchant de l'ordinateur il était déjà là.
Il m'a demandé ce que je foutais là, je lui ai expliqué ce que je voulais faire, m'a gentiment repoussé en se marrant et en me disant que non c'était lui qui allait s'en charger en mettant truc et machin. Et devant mon insistance m'avait foutu une claque, avant de s'excuser hilare.
J'aurais peut-être du répondre, lui rendre la monnaie de sa pièce. Je suis même sur que ça l'aurait fait marrer encore plus. Mais j'avoue que j'étais aussi estomaqué (une baffe par Miossec!) qu'hilare.
Et puis Miossec quoi! Je le suivais à sur ses premiers albums, je le suivais encore en 2006, je le suis toujours en 2011. Je ne suis pas objectif sur ce mec. J'ai aimé ses chansons d'écorchés vifs, le calme apparent de 'L’Étreinte' (disque éreinté ici et là), la beauté et la douleur qui se dégageaient de '1964' et de la production des Valentins et de Joseph Racaille, ou le très beau 'Finistériens' avec Yann Tiersen.
Christophe Miossec sort ce mois-ci son nouvel album, 'Chansons Ordinaires'. Son huitième. Un disque qui retrouve la fougue et le rock d'antan et oublie majoritairement ses bluettes pop et très arrangées de ses derniers albums qui me touchaient beaucoup mais qui semblent en avoir lassés certains.
'Chansons Ordinaires' est une sorte de mélange entre 'Boire'/'Baiser' et 'Brûle'. On trouvera à redire sur quelques mélodies qu'il nous semble - mais où c'est la question - avoir entendu ici ou là (Chanson Pour un Homme Couvert) ou presque carrément pompée (Chanson Pour Les Amis c'est Wake Up d'Arcade Fire, même si Miossec arrive à faire sienne la mélodie). On pourra revenir sur quelques rimes faciles, mais ça serait oublier que Miossec s'est souvent amusé à ça. On pourra même dire que 'Chansons Ordinaires' n'est pas un album irrésistible.
Mais on dira surtout que ce disque a du coffre, des mélodies nerveuses, de bien belles chansons. Des à déguster sans détour (Chanson du Bon Vieux Temps), d'autres à pleurer (Chanson Qui Laisse Des Traces). Avec toujours cette voix même pas fatiguée par trop d'excès. Et c'est déjà beaucoup. Des artistes comme ça, après 16 ans de carrière, on les compte sur les doigts d'une main. Profitons en. (Sortie: 19 septembre 2011)
(A lire, d'autres chroniques notamment chez Benoit, Blake et Papa)Je me souviens d'un homme qui, quand je fumais une clope, en fumait deux. Et qui, quand je descendais une bière, avait déjà deux dans le gosier.
Mais ce soir là, j'avais découvert, principalement du coin de l’œil, un Miossec bien loin de l'image que certains aimaient à dépeindre à l'époque de la tournée de 'Brûle' où il avait fait beaucoup parler de lui: un mec sympathique, timide, incroyablement gentil et aussi intéressé qu'intéressant. Et presque gêné de voir tout ce monde présent pour lui.
Deux ans plus tard, je l'avais recroisé à l'After des PIAS Nites, à Bruxelles où Vitalic venait de donner un set d'anthologie (et qui donnera lieu à la première chronique écrite pour ce blog, toujours à lire ici). Moins stressé, moins timide, mais toujours charmant.
Alors qu'un ordinateur de bar passait de la musique inutile, j'avais voulu, un brin aviné que j'étais, discrètement changer la playlist, histoire de mettre plus d'ambiance dans une soirée qui ne demandait que ça. Miossec avait semble t-il eu la même idée. En m'approchant de l'ordinateur il était déjà là.
Il m'a demandé ce que je foutais là, je lui ai expliqué ce que je voulais faire, m'a gentiment repoussé en se marrant et en me disant que non c'était lui qui allait s'en charger en mettant truc et machin. Et devant mon insistance m'avait foutu une claque, avant de s'excuser hilare.
J'aurais peut-être du répondre, lui rendre la monnaie de sa pièce. Je suis même sur que ça l'aurait fait marrer encore plus. Mais j'avoue que j'étais aussi estomaqué (une baffe par Miossec!) qu'hilare.
Et puis Miossec quoi! Je le suivais à sur ses premiers albums, je le suivais encore en 2006, je le suis toujours en 2011. Je ne suis pas objectif sur ce mec. J'ai aimé ses chansons d'écorchés vifs, le calme apparent de 'L’Étreinte' (disque éreinté ici et là), la beauté et la douleur qui se dégageaient de '1964' et de la production des Valentins et de Joseph Racaille, ou le très beau 'Finistériens' avec Yann Tiersen.
Christophe Miossec sort ce mois-ci son nouvel album, 'Chansons Ordinaires'. Son huitième. Un disque qui retrouve la fougue et le rock d'antan et oublie majoritairement ses bluettes pop et très arrangées de ses derniers albums qui me touchaient beaucoup mais qui semblent en avoir lassés certains.
'Chansons Ordinaires' est une sorte de mélange entre 'Boire'/'Baiser' et 'Brûle'. On trouvera à redire sur quelques mélodies qu'il nous semble - mais où c'est la question - avoir entendu ici ou là (Chanson Pour un Homme Couvert) ou presque carrément pompée (Chanson Pour Les Amis c'est Wake Up d'Arcade Fire, même si Miossec arrive à faire sienne la mélodie). On pourra revenir sur quelques rimes faciles, mais ça serait oublier que Miossec s'est souvent amusé à ça. On pourra même dire que 'Chansons Ordinaires' n'est pas un album irrésistible.
Mais on dira surtout que ce disque a du coffre, des mélodies nerveuses, de bien belles chansons. Des à déguster sans détour (Chanson du Bon Vieux Temps), d'autres à pleurer (Chanson Qui Laisse Des Traces). Avec toujours cette voix même pas fatiguée par trop d'excès. Et c'est déjà beaucoup. Des artistes comme ça, après 16 ans de carrière, on les compte sur les doigts d'une main. Profitons en. (Sortie: 19 septembre 2011)
Site officiel
Deux chansons en écoute. Chanson du Bon Vieux Temps, un des tubes évidents de 'Chansons Ordinaires' et le douloureux Chanson qui laisse des Traces. (malheureusement plus en écoute)
A voir aussi, le clip de Chansons Pour Les Amis, à la mélodie qui fait plus que rappeler Arcade Fire, avec Gustave Kervern à la réalisation et, si la génétique ne ment pas, papa Miossec en guest-star:
Pour finir, l'EPK d'avant-album qui présente Chanson d'un Fait Divers :
Très sympa comme chronique
RépondreSupprimerEn effet, de l'anecdote et du vécu après de l'homme lui-même qui confirme que ce type timide et lucide est clairement attachant, loin du show biz fabriqué et de ses fausses valeurs.
RépondreSupprimerMerci Mr Twist et pas que pour le lien (mais aussi, c'est vrai !) :-)
ah je me souviens vaguement de cette anecdote que tu avais rapportée à l'époque. tant que c'est pas sur l'oreille. Vivement le prochain Morcheeba, que tu nous racontes comme t'as été clavier dans le groupe ! Et ne tarde pas à faire des enfants car tu as déjà plein de choses à leur raconter ;-)
RépondreSupprimer@ Cyber: Merci msieur!
RépondreSupprimer@ Blake: Ouais, vraiment un bon mec, clairement.
(et de rien)
@ Benoit: Faudrait VRAIMENT qu'ils sortent un super titre/album pour que j'évoque ca oui. :D