vendredi 5 mai 2017

British Sea Power - Let the Dancers Inherit the Party [Golden Chariot]

Chouchous de mes oreilles bien avant la création de ces pages, les British Sea Power garderont une place à part chez moi. Je crois que j'ai du parler - quasiment - de tous leurs albums sortis depuis la création de ce blog et je suis incapable de dénigrer un seul de leurs disques (même s’il faut bien reconnaître qu'avec le recul et toute fan-attitude mise de côté, 'Valhalla Dancehall', par exemple, n’est pas franchement remarquable).

Après des années chez Rough Trade (pour info, le groupe le plus longtemps signé sur la mythique structure anglaise), British Sea Power s’est émancipé (par choix ?) et vient de sortir son nouvel album ‘Let the Dancers Inherit the Party’ sur sa propre structure « Golden Chariot », après un passage par la case crowdfunding (dieu que cette mode m’agace).

A l’annonce de la sortie de ce sixième album (studio s'entend, je ne compte pas les bande-originales ou le disque de 2015 où ils réarrangeaient leurs meilleurs titres), je savais bien que je n’y retrouverais pas les élans de leur deux premiers albums parfait ('The Decline of British Sea Power' et 'Open Your Heart') mais j’avais espoir.

Espoir nullement déçu tant 'Let the Dancers Inherit the Party' fait montre d’un groupe qui n’a rien perdu de sa verve ni de ses guitares. Certes plus hero que par le passé (et donc moins post-punk) mais toujours romantiques, celles-ci ont encore de la ressource, du tube et de la mélodie à dévoiler (Bad Bohemian, single évident, International Space Station, Saint Jerome ou Don’t Let The Sun Get In The Way).

Bien construit, n’oubliant jamais les chansons mélancoliques (Want to Be Free, Eletrical Kittens, Praise For Whatever), 'Let the Dancers Inherit the Party' est un solide album de la part des British Sea Power, qui va puiser son l’imaginaire dans les années 80, aussi bien au niveau des paroles, des titres des chansons (The Voice of Ivy Lee) que de sa pochette inspirée par les travaux du Dadaist allemand Kurt Schwitters (merci wikipédia).

En fait, le seul véritable bémol de 'Let the Dancers Inherit the Party' (au delà d'un Keep On Trying (Sechs Freunde) peu inspiré) est le peu de place accordé à la voix de Hamilton, tant Yan truste 8 titres sur les 11 (chantés) de l’album. Rien de bien curieux, cela a toujours été le cas et l’organe de Yan est une des vraies forces des British Sea Power (essoufflé, toujours sur la rupture, comme entre deux extinctions de voix) ; mais j'ai aussi beaucoup d'affection pour celle d'Hamilton et un partage plus équitable des deux n'aurait pas été pour me déplaire (les trois chansons qu’il porte lui vont particulièrement bien, mention spéciale à What You’re Doing).

Reste donc 'Let the Dancers Inherit the Party', un bel album, bien construit qui voit les British Sea Power remettre le travail sur le métier, pondre un tube qui pourrait faire mouche (Bad Bohemian et ses très belles guitares). Manque plus qu'une tournée française qui ne se contenterait pas que de Paris. Mais c'est sans doute trop en demander. (Sortie : 31 mars 2017)

Son :
'Let the Dancers Inherit the Party' de British Sea Power est à l'achat ici ou
La version digital 'Let the Dancers Inherit the Party' de British Sea Power est disponible ici
'Let the Dancers Inherit the Party' de British Sea Power est en écoute chez Spotify et Deezer


Trois chansons en écoute ce jour de ce 'Let the Dancers Inherit the Party' de British Sea Power : Bad Bohemian (également en écoute dans les lecteurs Spotify et Deezer à gauche, intro comprise). Ensuite le très smooth Eletrical Kittens. Et enfin Keep On Trying (Sechs Freund) :





Pour finir, deux clips, ceux des deux premiers singles tirés de 'Let the Dancers Inherit the Party' de British Sea Power : Bad Bohemian et Keep On Trying (Sechs Freund) :



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