vendredi 5 octobre 2007

Dntel – Dumb Luck [Sub Pop]

On ne va pas se voiler la face : avant un second album solo de Dntel, j’espérais vraiment la sortie du deuxième opus de The Postal Service, dont il est une des deux têtes de proue et qui m’avait retourné le cerveau en 2003 (grande année musicale s’il en est par ailleurs).

Et puis j’ai écouté ce disque. Et puis je me suis rappelé que 'Life Is Full of Possibilities', son premier album, m’avait vraiment emballé à l’époque. Et puis j’ai appris au détour d’une interview sur l’industrie musicale et via la voix d’un des dirigeants de Sub Pop que The Postal Service allait sortir son nouvel opus la veille de noël.

Donc finalement, tout ne va pas si mal. Surtout que ce 'Dumb Luck' est bon. Certes pas d’une cohérence folle. Mais bon (voire très par moment) L’ami Jimmy Tamborello (aka Dntel) a rameuté une bande de joyeux drilles pour chanter sur ses productions lap-topiennes qui sont toujours très mélodiques, mais plus torturées que dans The Postal Service et moins éthérées que sur 'Life Is Full of Possibilites'.
Jugez plutôt : Jenny Lewis, sorte d’égérie du monde de l’indie-rock (dont l’album de 2006 comprenait de très bons moments), les Grizzly Bear de chez Warp, le meilleur ami de Why? Fog, Conor Oberst (ou Bright Eyes, on y reviendra), les allemands de Lali Puna (dont le monde musical n’est définitivement pas si éloigné de celui de Dntel) ou les très sous-estimés Mystic Chords of Memory. Entre autres.

Certes, cette liste longue comme le bras a un côté « m’as-tu vu » et qui rappelle certains albums très moyens qui compilaient les featurings pour mieux tenter de cacher la médiocrité du projet. Sauf que là ce n’est pas le cas.

Premièrement, parce que les choix sont judicieux et uniquement dus à des affinités musicales (ou affectives) et non pas dictés ou guidés par je ne sais quel coup marketing. Deuxièmement parce qu’on est chez Sub Pop qui a depuis longtemps prouvé son intégrité artistique. Et troisièmement parce que Jimmy Tamborello est un producteur, un faiseur de lap-pop assez génial mais pas un chanteur (même s’il ouvre superbement ce Dumb Luck en chantant le titre éponyme d’une voix diaphane et touchante). Et parce qu’il préfère laisser ce talent aux autres.

Et puis aussi parce qu’il sait ce qu’il fait. Parce que son mélange d’électronica et de folk, de pop et de boucles est une réussite une nouvelle fois. Parce que les contributions de ses invités sont splendides (le titre de Conor Oberst, Breakfast in Bed, est un bonheur sans fin et d’une finesse dans l’écriture assez incroyable : l’histoire d’un dérapage alcoolisé entre deux amis, du moins suppose t-on, le lendemain au réveil, plein de fatalisme en guise de gueule de bois). Parce qu’il est du niveau (ou presque) de 'Life Is Full of Possibilities'. Parce que.

Comme le chante Bright Eyes, « You said you loved me after fourty five minutes ». Parions qu’il faudra encore moins de temps que cela à n’importe quel lecteur sensé pour (re)tomber dans le piège de la douceur ouatée des productions de Dntel et du mariage avec les voix de ses amis. (Sortie : 24 avril 2007)

Son :
Myspace (4 titres en écoute dont ceux avec
Lali Puna, Jenny Lewis et Grizzly Bear)
Site Officiel (dont quelques titres en téléchargement gratuit. Dont un bien joli D
on't Get Your Hopes Up)

Et deux titres. Donc celui avec
Conor Oberst donc, forcément, et Dumb Luck avec Dntel au chant (malheureusement plus en ligne).


Et pour finir, le clip de Breakfast in Bed (je sais, je bloque vraiment sur ce morceau) (malheureusement plus en écoute).

2 commentaires:

  1. Hello
    un petit mot en vitesse pour te féliciter pour cet excellent blog où je viendrais désormais très souvent... j'ai la chance d'avoir (dans les grandes lignes)des goûts apparemment très proches des tiens et je fais par ici quelques très jolies découvertes...
    je te rajoute de ce pas en lien sur mon propre blog
    bonne continuation !

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  2. Merci merci. Je sors du bureau et je vais checker ton "Je ne suis pas un héron". Et je fais de meme.

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