vendredi 28 décembre 2007

Top 50 'Albums 2007': 31-50

Et pour finir, le traditionnel top album. Un top 50 totalement subjectif. Une bien belle année que 2007 avec de grandes découvertes, des confirmations mais aussi de bonnes déceptions avec pas mal de disque écrasé par des titres immenses (Tunng, The National, Modest Mouse, ce genre de trucs). Peut-être pas du niveau de 2003 (référence pour moi, des chef d'oeuvre dans tous les coins) voire 2004. Et encore, à bien y regarder... Histoire de faire les choses bien et vu qu'un top album sans son n'a pas grand intérêt, vous trouverez au-bas de ce post un lecteur deezer compilant 20 titres des disques concernés (un par groupe).

Nb: Vu que Blogger me fait des misères et qu'il accepte pas un post long de cinquante disques, je vais couper ça en trois. Déjà 1) ça sera plus lisible, 2) moins lourd et 3) ça m'évitera de m'arracher les cheveux comme ce midi.

Bref, Top 50 donc. Et on commence par les albums 50 à 31.



50. Souvaris – A Hat [Gringo Records]
Un premier opus déjà post-rock mais tourné vers Boards of Canada ou Yo La Tengo, un deuxième qui prend de la testostérone, appelle Sonic Youth, Battles ou Shellac comme âmes d’inspirations et sort la grosse artillerie. Gros boulot et une nouvelle fois, grosse réussite et un des grands albums du genre de 2007. Bisous Simmo.



49. Von Südenfed – Tromatic Reflexxions [Domino]
Une (que dis-je, L’) icône punk et deux souris dj-ettes font dans la rencontre imprévue mais bien venue. Un disque electro-kepon sautillant et bandant, gorgé de tubes jusqu’à la glotte, seule et unique trace physique de la rencontre de Mouse on Mars et de Mark E. Smith, ce dernier, comme à son habitude a, semble t-il déjà mis fin à l’affaire. Pas une vraie surprise. On mettra Fledermaus Can't Get Enough, un des tubes de l’année, faut pas se mentir, à fond en guise de musique funéraire.

48. Over The Rhine – The Trumpet Child [Great Speckled]
Leur précédent album était un disque pop, beau comme tout, éclipsé par la tornade Sufjan Stevens. Leur nouvel opus (celui là donc) lorgne plus vers un côté jazzy et classy, à faire frissonner plus d’un bel homme, aux moustaches savamment taillées et à la descente de Scotch, assez vieux pour commander son propre Scotch, raffinée. Vous sentez cette odeur de cigarette ? Vous entendez ces applaudissements feutrés ? Ben, vous êtes dans un club de jazz des années 30, sous des voûtes. Et vous êtes bien.

47. Dakota Suite – Waiting For The Dawn To Crawl Through And Take Away Your Life [Glitterhouse]
Nouvel album de l'Anglais Dakota Suite, entre folk, cuivres et riffs tendus. Langoureux, mélancolique, triste, froid comme l'hiver et beau comme le printemps. Un disque à faire écouter à un déprimé : c’est souvent dans le tristement beau qu’on trouve une porte de secours.



46. Dntel – Dumb Luck [Sub Pop]
Une casting magique (Conor Oberst, Lali Puna, Jenny Lewis, Fog ou encore Grizzli Bear) et une alchimie non feinte entre sa musique et le chant de ses invités, vraiment à la disposition du maître des lieux : bref, un grand disque d’electro-pop. Reste plus qu’à donner naissance au petit frêre de ‘Give Up’, le premier album des Postal Service.



45. Editors – An End Has a Start [Kitchenware]
Un deuxième album avec du tubes «t’en veux ? t’en as !», des guitares circa-1981 dans tous les sens. Plus inspirés que leurs copains d’Interpol, pas révolutionnaires pour un sou, les Editors sont quand même d’une efficacité fofolle. Tripping.




44. Digitalism - st [Kitsuné]
Les Allemands de Digitalism, à l'instar de leurs compères Parisiens de Justice, rendent hommage (ou pompent sans vergogne, c'est selon) Daft Punk (jamais autant mis à l'honneur depuis la sortie d''Homework') et sortent un disque bandant et qui ferait même danser mamy. Imparable.



43. Laura Veirs – Saltbreakers [Nonesuch]
La mignonnette avec ses chtites lunettes toutes rondes de Seattle revient, avec un bien beau disque de songwriting pop/folk, très inspiré une nouvelle fois, qui mélange plutôt finement pistes langoureuses et intimistes et moments beaucoup plus enlevés, un genre qui lui sied bien . Comme dit Sami, Laura Veirs, elle fait tout le temps le même disque. Mais elle le fait bien.


42. Islaja – Ulual yyy [Fonal]
Troisième album pour la finlandaise, le plus abouti. Un disque tout en finnois, aux ambiances psychédéliques et planantes, au dessus desquelles vole une grande voix. Le genre d’albums dont il est assez difficile de se défaire. Le genre d’artiste à vous donner envie d’apprendre le finlandais, comme ça, entre deux bouchées de saumon.



41. Rand and Holland – Caravans [Spunk]
Un peu de Nick Drake, des touches de Jim O'Rourke, pas mal de Kings of Convenience et de toute la clique nordique qui embellie nos oreilles depuis quelques années déjà. Voyage en caravane en plein cœur d'une americana et d'un folk lumineux. Et sans Hugues Aufray.





40. Hauschka – Room to Expand [Fat Cat]
Si le fils de Max Richter devait faire du piano, il s'appellerait Hauschka. Des pièces entièrement sur cet instrument, tantôt déstructurées, tantôt titillés par quelques mouvements électronique. Histoire d'enfoncer le clou, tout se passe sur 130701, le sous-label de Fat Cat, spécialisé, dira t-on, dans les musiques de chambre et au catalogue parfait. Encore plus avec ce disque. Bondieu c'est beau.


39. Arctic Monkeys – Favourite Worst Nightmare [Domino]
Loin de l’hystérie collective de leur premier album, leur 'Favourite Worst Nightmare' est une bien belle surprise, homogène et moins blindé de tubes comme pouvait l’être 'Whatever People Say I Am, That's What I'm Not'. Moi qui pensais qu’il ramerait avant de trouver une vraie maturité artistique, j’en suis pour mes frais. Excellente surprise.



38. Ez3kiel – Naphtaline [Jarring-Effects]
Le seul groupe intéressant et pas chiant de chez Jarring Effects, et ça même quand ils font du dub et surtout quand ils sont avec DAAU, sort un nouvel album. Sans dub. Avec plein d'ambiances de musique de film et de Yann Tiersen. Un virage très intéressant et passionnant. Quant à l'objet physique, c'est indispensable, comme à chaque fois avec le groupe.



37. Eluvium – Copia [Temporary Residence]
L’an passé, c’est le ‘Harmony In Ultraviolet’ de Tim Hecker qui venait rythmer mes fins de soirées et mes débuts de nuits. Cette année, c’est le beau 'Copia' d’Eluvium qui lui succède. Planant, ambiant, atmosphérique, et minimal, un disque d'une beauté céleste.




36. Robert Wyatt – Comicopera [Domino]
Le grand Robert Wyatt revient un siècle après son dernier album. Il ramène dans sa besace son ambition artistique (toujours rock progressif, un peu de jazz, de la pop plus «basique» aussi), son monde à lui, quelques copains (Brian Eno, Paul Weller, notamment) et sort une bombe magistrale et vibrante. Touchant comme personne le Robert. Et puis avec sa grosse barbe et sa tête de nounours, on lui ferait bien un câlin tiens.

35. !!! – Myth Takes [Warp]
Première rencontre scénique avec votre serviteur en 2007. Résultat ? Une baffe. Nouvel opus dans les oreilles ? La même. Un disque plus concis, mieux maîtrisé que le premier, avec des titres à faire danser le monde entier jusqu’au bout de la nuit, dans tous les coins. Un album d’une efficacité rare. “4 your heart of hearts... yeah... talking bout real love baby...”.


34. Mira Calix – Eyes Against The Sun [Warp]
Entre électronique, minimalisme et expérimental feutré, Mira Calix pond un nouvel album beau… mais beau ! C’est assez incroyable. On y rentre doucement, comme dans une eau bien chaude et on en ressort tout tourneboulé. Mélodiquement, c’est très fort. Classe.




33. Marissa Nadler – Song III: Bird on the Water [Peacefrog]
Nouvel album en forme d'apothéose pour la grande Marissa et émotion à fleur de peau tout au long de cet album. Un disque de folk splendide, mené par une bien belle voix, qui pose quand même la question : comment est-ce possible qu’une voix et une guitare acoustique, à peine embellies par quelques cordes, arrivent à toucher autant et à vous foutre des frissons tout le long de l’échine ?


32. Le Loup - The Throne of the Third Heaven of the Nations' Millennium General Assembly [Hardly' Art]
Rencontre entre Sufjan Stevens, Radical Face et Grizzly Bear. Pop intimiste, folk délicat qui ne veut pas trop en faire de peur, justement, d'en faire trop, banjo, chœurs et canons au programme. Une des très belles découvertes de 2007. Un disque dont on ne se détache pas facilement.


31. Bishop Allen – The Broken String [Dead Oceans]
Voilà un groupe un peu foufou qui, un soir d’hiver 2005, decide qu’en 2006, il sortira un disque par mois. Comme ça. Parce qu’il est d’humeur. De ce pari un peu débile à la base naitront 12 Ep, tous intitulés du nom du mois de leur sortie. Certains des titres presents se retrouvent aujourd’hui sur ce second album, condensé d’indie-pop, variée, à la belle écriture. Il y a quelques hymnes qu’on se surprend à fredonner plus souvent qu’à son tour. Un vrai grand groupe est né. Et avec lui, un vrai bon label. Chouette.


Avant de passer à la suite, un extrait pour chaque album concerné. Dix-neuf dans le lecteur deezer et un seul (car trop lourd pour le logiciel) à part, celui de Souvaris:

free music


Souvaris - The Young Ted Danson

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