Si j’osais, pour chroniquer cet album, j’aurais évoqué mon voyage à Madrid en mai 2005. J’aurais parlé de cette ville formidable, de son architecture, de ses grandes artères, et de ses musées. Notamment celui de la Reina Sofia, un des plus grands musées qu’il m’a été donné de visiter. Et pas seulement parce qu’on y trouve le plus tableau du monde, le Guernica de Pablo Picasso.
Certes, c’est un peu cliché de dire cela. Mais le problème c’est que c’est vrai. Sa taille imposante, ses vérités cachées dans tous les coins, la souffrance qui en ressort, tout ceci m’avait soufflé, scotché, perturbé. J’étais resté un long moment stoïque à essayer d’en admirer les moindres recoins et d'en comprend tout le sens.
Certes, c’est un peu cliché de dire cela. Mais le problème c’est que c’est vrai. Sa taille imposante, ses vérités cachées dans tous les coins, la souffrance qui en ressort, tout ceci m’avait soufflé, scotché, perturbé. J’étais resté un long moment stoïque à essayer d’en admirer les moindres recoins et d'en comprend tout le sens.
J’aurais pu dire tout ça pour parler de la première sortie discographique de Guernica, groupe belge responsable d’un petit buzz Outre-Quiévrain en début d’année lorsque leur premier mini-album ‘Who Are Your Songs For?’ avait suscité bien des commentaires élogieux.
Et à l’écoute il y a de quoi. Post-punk teinté d’avant-rock, la musique de Guernica est du genre explosive, nerveuse, acérée, avec cette voix qui rappelle tantôt Tom Smith (Editors) tantôt Tom Barman (dEUS). ‘Who Are Your Songs For?’ tient vraiment la route, mené tout du long par une volonté mélodique implacable, comme souvent avec les groupes du plat pays qui n'est pas le nôtre.
Ce disque se veut à l’image du tableau dont il reprend le nom, distordu mais cohérent, chaotique mais pertinent. Le dernier titre de ‘Who Are Your Songs For?’ en est peut-être la meilleure preuve. Concluant l’album, ce n’est rien de moins qu’un chef d’œuvre belge de post-punk. Et je n’ai pas abusé de substance illicite avant de dire cela : que ce soit dans sa construction – et ses multiples renversements de riffs – ou dans sa mélodie imparable, Conscientiously Escaping The Chains Of Western Civilization I Am What You Could Call A Postmodern Houdini est un titre grand, très grand, capable de retourner le cerveau des plus blasés d’entres nous.
Quelques mois après sa sortie chez Vlas Vegas, c’est au tour de Greed Recordings de sortir le disque en France. En espérant le même succès pour le petit label parisien, qui une nouvelle fois illumine mes journées de par ses choix discographiques. La France a toujours réservé un accueil très chaleureux aux groupes Belges. Je ne vois pas comment elle pourrait passer à côté de ce mini-album là. (sortie française : 10 septembre 2008)
Son :
Myspace (Deux titres de ‘Who Are Your Songs For?’ disponible).
Page officielle sur le site de Greed Recordings (Deux titres en mp3 à télécharger)
On peut acheter le disque ici.
Et deux titres en écoute. I Wish I Was American, qui ouvre l’album et Conscientiously Escaping The Chains Of Western Civilization I Am What You Could Call A Postmodern Houdini dont j’ai tenté de conter plus haut les qualités, qui ferme ce ‘Who Are Your Songs For?’ détonnant (malheureusement plus en écoute).
Myspace (Deux titres de ‘Who Are Your Songs For?’ disponible).
Page officielle sur le site de Greed Recordings (Deux titres en mp3 à télécharger)
On peut acheter le disque ici.
Et deux titres en écoute. I Wish I Was American, qui ouvre l’album et Conscientiously Escaping The Chains Of Western Civilization I Am What You Could Call A Postmodern Houdini dont j’ai tenté de conter plus haut les qualités, qui ferme ce ‘Who Are Your Songs For?’ détonnant (malheureusement plus en écoute).
Très bon groupe de prog/post-rock mon C11, merci pour la découverte !
RépondreSupprimerPar contre deux questions me hantent :
- "pas seulement parce qu’on y trouve le plus tableau du monde" - ce tableau (que je connais mais n'ai point vu en vrai) est-il à ce point à l'épreuve des qualificatifs ? :p
- "Outre-Quiévrain" signifie-t-il flamand ? (ce qui ne serait pas illogique vu l'anglophilie usité par le groupe)
Et j'aurai rajouté que la sonorité de ce groupe me fait assez penser à "The Sound" en moins "cold-wave" et plus "post", autre excellent groupe découvert grâce à tes soins ;)
Pour Guernica de Picasso, je ne sais pas si tu as déjà eu l'occasion de le voir en "vrai". Et bien, je t'assure vraiment que ça vaut le coup d'oeil. Je ne pensais pas en prendre autant plein la tête. Ca m'a vraiment marqué. Le tableau est immense, l'impression est gigantesque. Si tu passes par Madrid, faut pas hésiter à payer l'entrée (surtout que tout le musée vaut le coup).
RépondreSupprimerSi j'en crois une rapide recherche sur le net, Quiévrain est une commune de Belgique située en Wallonie dans la province du Hainaut, sur la frontière Française. Donc, non, ça désigne la Belgique dans son ensemble.
Pour le reste: merci copain! :faisunbisouatibö:
Pour "Outre-Quiévrain" je confirme l'étymologie, et tient à préciser qu'il ça s'utilise aussi en Belgique pour désigner la France. Faites donc gaffe à qui le dit. :)
RépondreSupprimerQuand au groupe:
Wow. C'est puissant. Très puissant. J'en avais pas du tout entendu parler jusqu'alors. Du tout bon rock indé avec des mélodies majestueuses et des rythmes propulsifs. Mhhm!
Merci pour la découverte, maintenant je m'en vais engueuler mes potes belges pour le manque d'attention qu'ils portent aux groupes de leur propre pays.
Ah et tant qu'on parle de groupes du plat pays, je conseille Motek (découvert en live), du post-rock bien épique comme il faut:
http://www.myspace.com/motektheband
Content que ça te plaise. Vous êtes déjà deux qui ne connaissaient pas et qui kiffe. Je suis donc content. Parce que je connaissais pas y a encore 2 semaines. Et j'accroche carrément là. Ils passent en concert avec Fujiya & Miyagi bientot. Si certains y vont, je veux bien une chtite review.
RépondreSupprimerPour Motek, je vais aller écouter de ce pas! :)