Voilà un jeune homme qui n'aura pas vraiment marqué son époque. Mais, j'en suis persuadé, dont on réévaluera ou découvrira l'oeuvre dans une décennie ou deux: Jeffrey Lewis.
Pourtant, à l'explosion (ou au retour sous les projecteurs, c'est selon) de la scène anti-folk au début des années 2000, il était là. Il en était même un des leaders. Une décennie plus tard, il est toujours là, un des seuls vrais survivants de ce mouvement, avec ses amis Kimya Dawson et Adam Green des Modly Peaches (et leur seconde vie Juno-esque).
Entre les deux, cinq albums: des marquants ('It's The Ones Who've Cracked That The Light Shines Through', au hasard) et d'autres juste bons, mais recelant tous des chansons et des textes ciselés (ce mot est totalement cliché mais il convient bien à ses compositions), la plupart du temps excessivement drôles.
Cette année, Jeffrey Lewis est de retour avec un nouvel opus, ''Em Are I'. Un disque dans la continuité des précédents, où Lewis continue de trancher avec son passé. Car depuis ses débuts, notre homme abandonne peu à peu ce côté Do It Yourself qui l'a fait connaitre. Et cet album est le disque qu'enfin on était en droit d'attendre d'un tel artiste.
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit: 'The Last Time I Did Acid I Went Insane' reste un très grand disque. Mais Jeffrey Lewis a une telle finesse d'écriture, un tel second degré, un tel humour, que c'est vraiment un grand plaisir de le voir enfin arriver à quitter presque entièrement ce côté lo-fi/bricolo/à la ramasse qui a fait son personnage pour mieux mettre en valeur ses textes et ses compositions.
Accompagné de The Junkyard, le groupe de son frère Jack, présent depuis le début de son aventure discographique, Jeffrey Lewis confirme une fois de plus qu'il est un songwriter de tout premier plan, évoluant ici entre rock bruitiste, country songs et balade acoustique et pop.
Et même si l'on sent sur certains passages l'envie d'un retour à des chansons j'm'enfoutiste (quand il balance en plein morceau, comme ça, "This song was written by Jack. It's called The Upside-Down Cross" par exemple), s'il garde ce côté DIY (la pochette est une fois de plus signée de sa main),''Em Are I' reste un disque fin, intelligent et bien écrit, de bout en bout.
Limite canalisé, ne partant pas dans tous les sens, Jeffrey Lewis sort un nouvel album très cohérent, rempli de jolies chansons et de rock brut. D'ailleurs, histoire que cela soit bien clair pour tout le monde, disons le tout de go: notre homme vient (peut-être) de sortir son meilleur album à ce jour. (sortie: 19 mai 2009)
Pourtant, à l'explosion (ou au retour sous les projecteurs, c'est selon) de la scène anti-folk au début des années 2000, il était là. Il en était même un des leaders. Une décennie plus tard, il est toujours là, un des seuls vrais survivants de ce mouvement, avec ses amis Kimya Dawson et Adam Green des Modly Peaches (et leur seconde vie Juno-esque).
Entre les deux, cinq albums: des marquants ('It's The Ones Who've Cracked That The Light Shines Through', au hasard) et d'autres juste bons, mais recelant tous des chansons et des textes ciselés (ce mot est totalement cliché mais il convient bien à ses compositions), la plupart du temps excessivement drôles.
Cette année, Jeffrey Lewis est de retour avec un nouvel opus, ''Em Are I'. Un disque dans la continuité des précédents, où Lewis continue de trancher avec son passé. Car depuis ses débuts, notre homme abandonne peu à peu ce côté Do It Yourself qui l'a fait connaitre. Et cet album est le disque qu'enfin on était en droit d'attendre d'un tel artiste.
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit: 'The Last Time I Did Acid I Went Insane' reste un très grand disque. Mais Jeffrey Lewis a une telle finesse d'écriture, un tel second degré, un tel humour, que c'est vraiment un grand plaisir de le voir enfin arriver à quitter presque entièrement ce côté lo-fi/bricolo/à la ramasse qui a fait son personnage pour mieux mettre en valeur ses textes et ses compositions.
Accompagné de The Junkyard, le groupe de son frère Jack, présent depuis le début de son aventure discographique, Jeffrey Lewis confirme une fois de plus qu'il est un songwriter de tout premier plan, évoluant ici entre rock bruitiste, country songs et balade acoustique et pop.
Et même si l'on sent sur certains passages l'envie d'un retour à des chansons j'm'enfoutiste (quand il balance en plein morceau, comme ça, "This song was written by Jack. It's called The Upside-Down Cross" par exemple), s'il garde ce côté DIY (la pochette est une fois de plus signée de sa main),''Em Are I' reste un disque fin, intelligent et bien écrit, de bout en bout.
Limite canalisé, ne partant pas dans tous les sens, Jeffrey Lewis sort un nouvel album très cohérent, rempli de jolies chansons et de rock brut. D'ailleurs, histoire que cela soit bien clair pour tout le monde, disons le tout de go: notre homme vient (peut-être) de sortir son meilleur album à ce jour. (sortie: 19 mai 2009)
NB: Vu que c'est elle qui en mai dernier avait attiré mon attention sur ce nouvel album de Jeffrey Lewis, rendons à Cécile ce qui lui appartient (surtout avec une belle chronique comme celle-ci).
Son:
Myspace (Deux chansons de ce ''Em Are I' en écoute)
Site officiel
Deux titres en écoute aujourd'hui. The Upside-down Cross, la chanson écrite par Jack Lewis, psychée-punky comme il faut, et la superbe balade Bugs & Flowers qui se passe de commentaires (malheureusement plus en écoute).
Et pour finir, deux vidéos, pour le plaisir. Tout d'abord le clip de To Be Objectified, chanson présente sur ''Em Are I':
Myspace (Deux chansons de ce ''Em Are I' en écoute)
Site officiel
Deux titres en écoute aujourd'hui. The Upside-down Cross, la chanson écrite par Jack Lewis, psychée-punky comme il faut, et la superbe balade Bugs & Flowers qui se passe de commentaires (malheureusement plus en écoute).
Et pour finir, deux vidéos, pour le plaisir. Tout d'abord le clip de To Be Objectified, chanson présente sur ''Em Are I':
Et une biographie dessinée et chantée de Barack Obama, filmée avant les élections de 2008:
Chouette album en effet, et j'approuve aussi pour "It's The Ones Who've Cracked That The Light Shines Through", album qui m'avait permis de découvrir Jeffrey Lewis.
RépondreSupprimerTiens d'ailleurs, déjà vu sur scène en 2005, avec les Herman Dune. C'était n'importe quoi. Et en tous points charmants.
RépondreSupprimerJe m'étais dit qu'il fallait que j'écoute ça à l'époque de la chronique de Cécile et 5 mois plus tard, bah j'ai toujours pas jeté une oreille dessus, mais je m'y mets vite ;)
RépondreSupprimerEt donc Ben, écouté?
RépondreSupprimerTrès bon album de folk rock. La pochette, signée par lui-même, est très belle. D'ailleurs, Jeffrey est aussi dessinateur b.d. Il créé des comics et des dessins sur sa vie. Je vous conseille la visite de son site : http://www.thejeffreylewissite.com/
RépondreSupprimerOui, le monsieur a un talent multicartes.
RépondreSupprimerVu en concert y a 3 ou 4 ans (plutôt 4 d'ailleurs) au Point Ephemere à Paris avec les Herman Dune (quand les deux frères menaient le groupe), il avait chanté une chanson tout en illustrant chaque phrase ou chaque vers d'un dessin. Passionnant et très drôle. :)
Et la chronique chez Benzine:
RépondreSupprimerhttp://www.benzinemag.net/2009/12/06/jeffrey-lewis-the-junkyard-em-are-i/