Si tout avait été normal, ce top albums de l'année 2014 aurait du voir
le week-end du 10 janvier. J'avais pris un peu de retard après les top «formats courts » et « chansons ». Et puis il est arrivé ce qui est arrivé et
j'avoue que j'ai eu du mal à encaisser le choc, comprendre et parler
d'autres choses.
Mais bon, il faut bien repartir de l'avant. Quand bien même Cabu, Wolinski, Charb et les autres. Ainsi donc, passons maintenant à la partie consacrée aux meilleurs albums (selon votre serviteur évidemment) de 2014, le tout en trois parties comme le veut la tradition : du numéro 50 au 31, du numéro 30 au numéro 11. Et enfin les 10 premiers.
Mais bon, il faut bien repartir de l'avant. Quand bien même Cabu, Wolinski, Charb et les autres. Ainsi donc, passons maintenant à la partie consacrée aux meilleurs albums (selon votre serviteur évidemment) de 2014, le tout en trois parties comme le veut la tradition : du numéro 50 au 31, du numéro 30 au numéro 11. Et enfin les 10 premiers.
Avant cela, quelques liens de sites amis (ou non) sur lesquels je vais souvent poser mes yeux et mes oreilles :
Ainsi
donc, après le top « 7", 12", Ep & Compilation » et le top « Chansons » (toujours en écoute),
passons au top albums avec ces cinquante disques qui
auront rythmés mon année de diverses façons.
Première partie aujourd'hui avec les 20 « derniers » (je n'aime pas ce terme tant ces 50 disques comptent tous pour moi), avec des groupes pop au futur succès public, un barbu en pleine renaissance, des japonais bruyants, un français eighties, des canadiens furieux, des écossais toujours brillant, un gallois excentrique et un lyonnais de Roubaix.
Au bas de chaque disque, vous trouverez un lien vers une chronique de l'album en question (d'ici mais souvent d'ailleurs) ainsi qu'un lien renvoyant vers un magasin en ligne au prix très compétitif pour acheter le disque. Car oui, écouter de la musique, c'est bien, acheter des disques c'est bien aussi.
Également, au bas de ce long papier, un lecteur multimédia présentant une chanson de chacun des albums présentés ci-dessous. Bonne(s) écoute(s). Et n'hésitez pas à rajouter vos tops en commentaires !
Première partie aujourd'hui avec les 20 « derniers » (je n'aime pas ce terme tant ces 50 disques comptent tous pour moi), avec des groupes pop au futur succès public, un barbu en pleine renaissance, des japonais bruyants, un français eighties, des canadiens furieux, des écossais toujours brillant, un gallois excentrique et un lyonnais de Roubaix.
Au bas de chaque disque, vous trouverez un lien vers une chronique de l'album en question (d'ici mais souvent d'ailleurs) ainsi qu'un lien renvoyant vers un magasin en ligne au prix très compétitif pour acheter le disque. Car oui, écouter de la musique, c'est bien, acheter des disques c'est bien aussi.
Également, au bas de ce long papier, un lecteur multimédia présentant une chanson de chacun des albums présentés ci-dessous. Bonne(s) écoute(s). Et n'hésitez pas à rajouter vos tops en commentaires !
Pour rappel :
Jusqu'à peu, le groupe
s'appelait 'No'. L'album 'El Prado'. Et puis une confusion avec un jeune
groupe punk de Los Angeles a forcé le groupe à changer et à devenir les
Black English. Découvert en première partie de Yann Tiersen il y a
quelques mois de cela, Black English est un sextet, sorte de mélange entre The National (pour la voix profonde
qui a quelques airs de Matt Berninger) et Coldplay (avant que ceux-ci
aillent se prostituer auprès de tout ce qui existe de plus dégueulasse
dans l'industrie musicale actuelle). Un premier essai consistant,
déroulant régulièrement quelques chansons très efficaces. Le charisme du
chanteur Bradley Hanan Carter aidant, on devrait entendre parler de ce
groupe assez rapidement.
Premier album pour ce groupe découvert il y a 2 ans en première partie de Beach House, Arthur Beatrice n'en finit pas de me séduire. On ne criera pas au génie, mais ce premier album des londoniens est dans la lignée de leur Ep de l'an passé. Pop, belles mélodies, ambiance ouatée, et quelques sonorités électroniques pour donner du corps à l'ensemble. Séduisant disais-je.
Dans la foulée de Mark Kozelek, The War on Drugs est devenu le nouveau groupe qu'il est de bon ton de détester en 2014. Affublés de surnoms débiles comme « Dire Straits des années 2010 », les américains auront pourtant sorti un disque sûr de lui cette année. Évidemment les guitares trainent parfois en longueur, évidemment, il y a ici un côté rock héroïque. Mais les compositions et les chansons sont là. Et c'est quelqu'un qui chérit le live de Dire Straits 'On The Night' plus que de raisons qui vous le dit : il n'y a rien de Dire Straits dans cet album.
Aveu terrible : je n'ai jamais jeté le début d'un œil sur Twin Peaks. Internet étant mon ami, j'aurais sans doute l'occasion prochainement de me rattraper, David Lynch ayant annoncé la reprise de sa série mythique pour 2016.
Le seul Twin Peaks que je connais vient de Chicago et est un quatuor d'indie rock aux allures de groupe punk. 'Wild Onion' est leur deuxième album (en 2 ans) ; avec seize chansons au programme. Rien de bien révolutionnaire mais une belle réjouissance à écouter les chansons courtes et concises (quatre seulement de plus de 3mns) de ce qui ressemble bien à de jeunes branleurs, mais talentueux.
Avec son nom qu'on
dirait tout droit sorti d'un chat caramail, Jessica93 n'a pourtant rien
d'une gamine qui vous aurait accosté par un « ASV ? ». Geoffroy Laporte,
l'homme qui se cache derrière Jessica93 (il fait tout), est plutôt du
genre à balancer des pralines dans les oreilles de ses auditeurs. Entre
shoegaze, cold-wave, boite à rythme et guitares bouclées. Avec le saint patronage des Cure.
Quatuor californien, Allah-Las aura confirmé en 2014 les jolis espoirs que l'on plaçait en eux il y a 2 ans à la sortie de leur premier album. Gardant la même ligne de conduite, les Allah-Las continue de plonger leur musique au sein des années 60, mélangeant habilement garage-rock et pop ensoleillée. Rétro sans l'être, les Allah-Las deviennent une valeur sûre.
44. Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra - Fuck Off Get Free We pour Light on Everything [Constellation]
Quatre ans après leur dernier album, deux ans après leur dernier Ep en date, la bande d'Efrim a enfin eu envie de donner de plus amples nouvelles. En résulte un 'Fuck Off Get Free We pour Light on Everything' puissant et porté par une chanson délicieuse et pleine de frissons dans la plus pure tradition Silverienne (What We Loved Was Not Enough). La reformation de Godspeed You Black Emperor semble les avoir remis dans le bon sens après un 'Kollaps Tradixionales' plutôt faiblard. Tant mieux.
Deux albums et un Ep en 13 ans d'existence, on ne peut pas dire que les texans de I Love You But I've Chosen Darkness soient prolifiques. Ainsi, 8 ans après premier album 'Fear is On Our Side', voilà le retour du quatuor. Dans la droite lignée de son premier album. Post-punk toujours élégant, aux compositions entre gris clair et sombre obscur. Et avec toujours la même grâce.
A l'instar de Michael Gira, David Tibet continue sa carrière avec grandeur et sans décadence. Auteur ces dernières années d'albums somptueux l'ayant remis en selle (voir ici ou là), David Tibet, ses Current 93 et sa pelletée d'invités (de Nick Cave à John Zorn en passant par James Blacksaw et Antony Hegarty d'Anthony and The Johnsons), remetten le couvert pour une nouvelle descente poétique dans les noirceurs de l'âme, avec de longues chansons (une moyenne de 6 minutes) avec le piano toujours et évidemment en pièce centrale. Sombrement beau.
Petit prodige
français de l'électro mais très discret, on ne sait pas qui est Arandel.
Mais ceci importe peu. Car 4 ans après un 'In D' envoutant, le voilà de retour, toujours chez InFiné, pour un hommage aux années 70.
Comme
pour le précédent album, Arandel se donne une grande ambition :
n'utiliser que des instruments classiques et autres synthés analogiques.
Contrainte qui n'en est pas une tant ce nouvel album semble habité.
Bien que différent, 'Solarispellis' n'est peut-être pas du niveau d''In
D' mais on n'en est toutefois pas très loin.
Indie-pop qui aime les guitares, Fear of Men est un groupe à côté duquel j'étais passé l'an passé. Rattrapage en 2014 avec 'Loom',
deuxième album du quatuor de Brighton, très réussi, sorte de synthèse
entre The Magnetic Fields et Broadcast sur beaucoup de titres.
Décidément, ces jeunes anglais ont tout pour plaire.
39. Ought - More Than Any Other Day [Constellation]
Premier album pour les canadiens de Ought, et sortie directe chez Constellation, excusez du peu. Pétri d'influence (Talking Heads par ci, The Fall par là), 'More Than Any Other Day' est avant toutes choses un premier album décapant de post-punk aux morceaux longs et travaillés. Et quitte à faire une analogie bêtasse, je dirais que Ought est l'alter-ego post-punk de Clap Your Hands Say Yeah (évidemment, la voix y est pour beaucoup, mais quand même).
En 10 chansons (et 36 mns), Avi Buffalo fait sur son deuxième album 'At Best Cuckold' une belle revue de la pop actuelle ou tout au moins récente : du Death Cab for Cutie par-ci, du Elenaor Friedberger par là, et du Sufjan Stevens au milieu de tout cela (évident Overwhelmed with Pride). Le tout avec quelques élans hero-rock (Oxygen Tank, Memories of You) pas désagréables, mais surtout piano, cordes et cette belle voix, très haute et qui caresse les compositions. Joli classique de 2014.
Originaire de l'île de Wight où Dylan is Dylan et che Viva Donovan, les frères Champion (d'où le Champs) font dans la pop joliment ouvragée sans pour autant négliger quelques passages plus fok. Leur premier album 'Down Like Gold' est un beau premier jet qui devrait plaire à tous les amoureux de belle pop. Mieux, les deux frangins semblent être des rapides : leur prochain album est prévu pour dans quelques semaines.
Sixième album pour le groupe de Steve Albini, Bob Weston et Todd Trainer. Et il aura fallu attendre 7 ans. Il faut dire que les Shellac prennent leur temps et surtout n'ont pas vraiment de plan de carrière arrêté et décident d'enregistrer quand l'envie est là. Tant mieux, car à chaque fois, le choc est aussi frontal que délicieux. Shellac ne change pas son fusil d'épaule. Et pond là un disque plus math rock que jamais, évidemment produit au cordeau.
Difficile
de dissocier ces deux albums - parus simultanément - de MONO, les 8è et
9è des japonais. Difficile car ils ne font véritablement qu'un. Que ce
soit sur 'The Last Dawn' ou 'Rays of Darkness', pourtant
présentés comme le yin et le yang, tout n'est que noirceur et mélancolie,
comme toujours avec MONO, avec guitares aux riffs rageurs, fûts
martelés avec précision et force, et même voix caverneuse. Mais les
japonais savent s'adonner aussi au calme, certes sans volupté, avec des
passages très Godspeed You ! Black Emperor (magnifique Surrender). Grands crus.
Damon McMahon (aka Amen Dunes) aura été une de mes découvertes de 2014. Sur son quatrième album 'Love', aidé de quelques Ice Age, Colin Stetson et d'Efrim de Thee Silver Mt. Zion, l'américain égrène ses chansons longues, folk et psychédéliques, lorgnant parfois même sur des titres plus rock. Ajoutez à cela une production pleine d'écho, et vous obtenez un disque obsédant.
Existe t-il aujourd'hui un artiste comme Gruff Rhys ? Que ce soit sur cet album (ou l'histoire fantasmée de John Evans parti à la recherche du Prince Madoc, gallois qui aurait découvert l'Amérique 300 ans avant Christophe Collomb) ou sur scène (dans un show drôle, parfois même hilarant, où le gallois est capable de tenir un auditoire avec une simple gratte acoustique et quelques 45-tours), la question se pose clairement. Chapeau Mister Rhys.
Le meilleur groupe écossais depuis quelques années confirme qu'il est bien le meilleur groupe écossais depuis quelques années (je ne peux faire plus clair). Sombre et nerveuse, leur musique l'est toujours autant, se déclinant en guitares rugueuses, batterie martelée avec un rythme implacable et basse métronome. Et non content d'avoir signé un des disques de l'année, ils peuvent se targuer d'avoir le plus bel artwork de 2014. Easy, comme souvent avec eux.
En 1996, comme tout mon lycée, j'étais tombé en pâmoison devant le premier album de Eels, 'Beautiful Freaks',
l'album au bébé avec des yeux énormes. J'avais suivi la suite de ses
aventures d'un peu plus loin, avant de lâcher progressivement, lassé. Et puis est arrivé cet album,
'The Cautionary Tales Of Mark Oliver Everett'. Un disque d'une
douceur et d'une noirceur à ne pas écouter quand le moral est dans les
chaussettes. Mais un disque beau. Mais triste, on n'a pas idée.
Pour rappel :
Comme promis, un lecteur multimédia présentant une chanson de chacun des albums présentés ci-dessus. Bonne(s) écoute(s) !
Pour cette dernière partie, je possède 6 disques dont 3 dans mon top perso.
RépondreSupprimerCeux de mon top :
Eels ; Magnifique mais immensément triste, d'une beauté mélancolique.
Current 93 : Je me souviens très bien avoir découvert grâce à toi (pas l'artiste) mais son "Aleph at Hallucinatory Mountain" car n°1 de ton top 2009. Encore une oeuvre sombre, sorte de dark-néoFolk aux accents Jazz ténébreux et Expérimental. Et David Tibet, chamane Gothique déclamant, ou psalmodiant plutôt, ses textes d'une noirceur insondable. Immensément beau, d'une beauté "malade" !!
The War on Drugs : Les comparer avec Dire Straits ??? Qui ?? C'est dingue car je ne vois absolument pas le rapport. Bref. Un grand album entre Indie, restant de Shoegaze et dérives Psychédéliques, planantes. Un must !!!
Les ai mais pas dans mon top :
Shellac et Silver Mt. Zion : Albums pas mauvais mais un peu trop "bruyant" pour les avoir beaucoup écouté. Dommage, il faudra que je retente (surtout Mt Zion que je suis depuis longtemps).
Arthur Beatrice : J'ai beaucoup aimé, duo de voix célestes, somptueuses mélodies, rythmes...mais éliminé faute de place. Ce sera pour un futur post rattrapage "les oubliés de 2014".
Good job.
A +
Ah oui, ils sont bruyants les Shellac et Silver Mt, mais quand même, je trouve qu'il se dégage une grande force de ces disques là...
RépondreSupprimerQuant à Arthur Beatrice, on verra comment il vieillira mais ils savent quand même composer de bien jolies chansons. Plutot confiant sur le fait de le ressortir régulièrement. :)