Sans jamais vraiment m'enthousiasmer sur la longueur d'un album, il y a quelque-chose chez Anna Tivel de charmant qui me touche à chaque fois et me fait suivre presque religieusement sa carrière. Sa voix, touchante et douce, peut-être. Sa façon de chanter, toujours juste, jamais dans l'excès, comme si elle ne parlait qu'à nous, sans doute. A moins que ce soit la qualité de ses compositions et de ses mélodies. Ou la certitude qu'au détour des plages de son album on tombera inévitablement sur quelques chansons de la beauté de Black Umbrella ou Disposable Camera.
Son dernier album 'Animal Poem' ne déroge pas à la règle. On y trouve Paradise, longue chanson de près de six minutes (en écoute aujourd'hui) à l'apparente simplicité en ouverture, où Anna Tivel délaisse les bluettes pop et/ou indie-folk qui ont fait si ce n'est son succès au moins son nom, pour une tonalité plus blues et plus noire (même si elle n'est pas la dernière pour ce genre de choses) qui se conclue comme une bacchanale électrique, riffeuse, ténébreuse et avant tout superbe.
Album : Animal Poem
Année : 2025
Label : Fluff And Gravy Records
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