vendredi 29 janvier 2021

[Track of The Day] Cub Scout Bowling Pins - Heaven Beats Iowa

Robert Pollard a peut-être 63 ans au compteur, mais il n'a sans doute jamais été aussi prolifique. Après trois albums des Guided By Voices en 2019 (dont un fameux, 'Warp & Woof'), après trois autres l'an passé, l'américain remet déjà le couvert. Mais cette fois sous l'entité Cub Scout Bowling Pins, tout nouveau groupe.

Pour autant, à en croire l'intéressé, ce sont bien les Guided By Voices qui sont encore concernés : « I call the EP we just finished Cub Scout Bowling Pins because we incorporated an entirely different process of writing where everyone was involved. On Guided By Voices records, I pretty much write everything ». Le terrain est connu.

Et il est difficile de ne pas entendre son groupe de toujours derrière les chansons de ce premier Ep de Cub Scout Bowling Pins, 'Heaven Beats Iowa'. Un disque ramassé (13mns pour 7 chansons), de fort belle facture, bordélique et efficace, aux relents parfois 70s, et dont le single (la chanson titre) est une parfaite chanson pop.

NB : L'interview de Robert Pollard dont est extraite la citation plus haut est à lire ici.

Album : Heaven Beats Iowa Ep
Année : 2021
Label : Guided By Voices Inc. / Rockathon Records

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Autre chanson de cet Ep de Cub Scout Bowling Pins, voilà Funnel Cake Museum

jeudi 28 janvier 2021

[Track of The Day] Still Corners - Mystery Road

J'ai souvent croisé leur nom, mais je n'avais à ce jour posé mes oreilles sur les anglais de Still Corners. C'est désormais chose faite avec 'The Last Exit', leur cinquième album studio. Et à dire vrai, la révélation n'est pas au programme. Et la rencontre plus courte que prévu. La faute à un album assez fade et passe partout, avec une production qui lisse des compositions qui n'avaient pas besoin de cela. Même quelques guitares Dire Straits-ienne ne rattrapent pas grand chose. 

Pourquoi donc en parler ? Parce que si l'album n'a pas une grande saveur, il compte tout de même deux chansons à sauver : The Last Exit, qui démarre bien le disque, et Mystery Road, belle chansons pop à la mélodie bien menée Ca ne renverse rien, ne sauve pas l'ensemble de son côté « Le vrai son pop rock » cher à RTL2, mais c'est mieux que rien. Et la voix de Tessa Murray est belle.

Album : The Last Exit
Année : 2021
Label : Wrecking Light

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Autre chanson extraite de cet album de Still Corners, voilà la chanson titre, The Last Exit :

Le clip de The Last Exit de Still Corners : 

mercredi 27 janvier 2021

[Track of The Day] Half Waif - Orange Blossoms

Initialement, le titre du jour devait être un peu plus folk. Et puis, en vadrouillant ici et là, je suis tombé sur Half Waif. Pourquoi m'être arrêté dessus ? Bêtement parce qu'il m'a fallu quelques lectures pour arriver à prononcer son nom. Half Waif. Essayez de le dire plusieurs fois de suite, vous verrez. Half Waif. Pas banal comme prononciation pour un français.

Mais bien plus intéressant que ces questions de phonétique, il y a la musique d'Half Waif. Derrière ce nom se trouve Nandi Rose, une new-yorkaise qui, en plus d'officier au clavier et en tant que deuxième voix chez Pinegrove (ou de participer au dernier Protomartyr), commence à avoir un belle carrière solo ; et qui prend un peu plus d'épaisseur avec Orange Blossoms, face-A de son prochain 45-tours à venir fin février chez ANTI-. Une chanson synthétique mélancolique, très bien produite, puissante autant que douce, désespérée mais pleine d'espoir. Un titre que des fantômes semblent avoir pris en main et où Half Waif chante divinement bien. A quoi tiennent les belles découvertes...

Album : Orange Blossoms 7"
Année : 2021
Label : ANTI-

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Le clip d'Orange Blossoms d'Half Waif :

lundi 25 janvier 2021

[Track of The Day] Daniel O'Sullivan & Richard Youngs - The Gate

Chaque année a son lot de disques à côté desquels on passe, sans y faire attention. Avant d'enfin s'y attarder avec délice. Dernier exemple en date, 'Twelve of Hearts', premier album de collaboration entre Daniel O'Sullivan et Richard Youngs qui, malgré leurs longues carrières respectives et leurs univers communs, n'avaient jusque là jamais travaillé ensemble.

Un disque publié sur le label de Tim Burgess "O Genesis Recordings" en décembre dernier, et sur lequel les deux anglais se sont imposés de ne composer des mélodies qu'avec quatre accords à chaque fois, sans jamais s'en départir. Et le résultat vaut bien plus qu'un simple coup d'oreilles ; et il se dégage une ambiance particulière de cet album. Un disque qui malgré la contrainte - voulue - échappe à la monotonie, au répétitif, à la linéarité qu'on pourrait d'emblée lui promettre pour mieux embrasser une sorte de pop électronique, bancale et mélancolique, expérimentale certes mais surtout à la marge. Mais au-delà de la musique, l'autre point fort de l'album, ce sont les voix et le chant d'O'Sullivan et de Youngs qui se répondent, se complètent et se mélangent avec bonheur, donnant à ce 'Twelves of Hearts' le mysticisme qu'il lui fallait.


NB : Il existe une seconde pochette pour ce 'Twelve of Hearts' de Daniel O'Sullivan & Richard Youngs. Mais celle en Une semble être l'officielle et celle avec laquelle a été publié le vinyle.

Album : Twelve of Hearts
Année : 2020
Label : O Genesis Recordings

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Pour finir, deux clips tirés de 'Twelve of Hearts' de Daniel O'Sullivan & Richard Youngs : Don't Hangs With Angels et Remain The Fool :

jeudi 21 janvier 2021

[Track of The Day] Plantman - Viaduct

Replongeons quelques mois en arrière pour saluer comme il se doit le nouvel disque de Plantman, 'Days of The Rocks', sorti à la fin novembre dernier. Un quatrième album qui voit les anglais poursuivre leur petit bonhomme de chemin, sans changer de braquet par rapport aux précédents, et continuer à distiller de belles chansons pop-folk, un rien mélancolique et bien habillée. Un disque joli comme tout au sein duquel on trouve Viaduct, la chanson du jour dans ces pages, merveilleuse balade à la simplicité et la beauté lumineuses. Et en ces temps plus qu'incertains, c'est typiquement le genre de chansons qui fait du bien.

Album : Days of the Rocks
Année : 2020
Label : Arlen Records

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Autre belle chanson tirée de 'Days of the Rocks' de Plantman, My Sister and Her Books :

mercredi 20 janvier 2021

[Track of The Day] Hand Habits - 4th of July

Une balade qui commence simplement. Quelques accords acoustiques, une voix belle et un rien trainante... avant que délicatement et par petites touches, des couches instrumentales s'ajoutent, des chœurs discrets s'insèrent dans le fond, un rythmique annonce sa présence avant que l'ensemble ne s'unisse dans une belle explosion pop et efficace.

Cette chanson, c'est 4th of July (encore une !) ou le retour de Hand Habits, le projet de Meg Duffy, qui deux ans après son dernier album s'apprête à sortir 'Dirt', un Ep de trois morceaux. Annoncés, un remix de What's The Use (une des meilleures chansons de 'Placeholder') par Katie Dey et deux nouvelles compositions (4th of July et I Believe In You), enregistrées avec l'aide de SASAMI et King Tuff. Avant sans doute quelque-chose de plus consistant dans quelques mois.

Album : Dirt Ep
Année :
2021

Label :
Saddle-Creek

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Le clip de 4th of July de Hand Habits : 

mardi 19 janvier 2021

[Track of The Day] CARM - Song of Trouble (feat. Sufjan Stevens)

CJ Camerieri est un nom qui ne vous dira sans doute rien, mais la trompette de ce new-yorkais a sans doute déjà atteint vos oreilles vu qu'il a officié sur quelques albums remarqués des têtes d'affiche de la pop music de ces 15 dernières années. On a donc pu le croiser sur le dernier album de The Tallest Man On Earth, sur le coffret de Noël 'Silver & Gold' de Sufjan Stevens (la trompette sur The Child With The Star On His Head c'est lui), sur le second album ('Bon Iver, Bon Iver') et le dernier ('i,i') de Bon Iver, sur Conversation 16 du 'High Violet' de The National, mais aussi chez Martha Wainwright, John Legend, Poliça, Chris Garneau ou encore Serengeti. To name a few comme disent nos voisins.

Rien d'étonnant donc que pour son premier effort solo sous le pseudonyme CARM, il se soit entouré d'une ribambelle d'artistes et pas les moins fameux, jugez plutôt du casting (je vous le mets au complet, histoire de) : Sufjan Stevens, Shara Nova (My Brightest Diamond), Justin Vernon, Georgia Hubley et Ira Kaplan de Yo La Tengo, Lupin, Cliff Rhymes et Benson Ramsey (The Pines), pour ce qui est du chant. Et Mouse on Mars, Francis Starlite, Jake Hanson, Mike Boschen, Chris Bierden (Poliça), Mark McGee, Amati, Joe Westerlund, Dustin Zahn, Alex Nutter, Trever Hagen, Nick Camerieri, Hideaki Aomori, Mick Rossi, Bryan Nichols, Rob Moose (Antony And The Johnsons) et Gabe Cabezas. Cela est un name-dropping de compétition mais si tous les noms ne me sont pas familiers, avouez tout de même que le casting a une sacrée gueule.

Et après dévoilé les chansons avec Justin Vernon, Shara Nova, Georgia Hubley et Ira Kaplan, CARM a mis en ligne Song of TroubleSufjan Stevens oeuvre (notamment) derrière le micro. Une chanson au texte sublime, à l'ambiance toute Sufjaniene (on dirait qu'elle sort droit des sessions de 'Carrie & Lowell'), à la production cotonneuse et étouffée et à la beauté implacable où Sufjan Stevens chante merveilleusement bien - comme il est de coutume chez lui dès qu'il s'agit de chansons à la mélancolie douce. Un Song of Trouble qui ouvrira cet album de CARM (quand Land avec Justin Vernon le fermera), qui promet beaucoup et qui sera à découvrir dans son entièreté dès ce vendredi. Hâte.

Album : CARM
Année : 2021
Label : 37d03d

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Les paroles de Song of Trouble de CARM et Sufjan Stevens sont à découvrir ici : 

Autre chanson extraite de cet album éponyme de CARM, voilà Land, avec Justin Vernon au chant : 

lundi 18 janvier 2021

[Track of The Day] Randolph's Leap - Moment Passed

Découvert via la compilation de Noël 'From Olive Us To Olive You' parue chez Olive Grove en 2017, voilà Randolph's Leap, un groupe venu de Glasgow, composé de 8 membres et mené par Adam Ross. Des écossais qui vont publier le 26 février prochain leur nouvel album, 'Spirit Level', chez les toujours sûrs Fika Recordings.

Au programme de ce disque, un festin pop ensoleillé, pleins d'arrangements et de mélodies vigoureuses. C'est en tout cas ce à quoi on peut s'attendre à l'écoute des deux singles lancés en éclaireurs, Up In Smoke et son orgue frénétique, mais surtout Moment Passed (en écoute aujourd'hui), superbe chanson gorgées de trompettes, de chœurs en « lalalala », et qui ne cesse de se réinventer.

Album : Spirit Level
Année : 2020
Label : Fika Recordings

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En plus des playlists Spotify, Deezer et YouTube, Moment Passed de Randolph's Leap est également en écoute ci-dessous :

Le clip de Moment Passed de Randolph's Leap :

Autre extrait de 'Spirit Level' de Randolph's Leap, voilà Up In Smoke :

vendredi 15 janvier 2021

[Track of The Day] Black Honey - Beaches

Le début d'année dans ces pages est décidément bien anglais. Après The Clockworks, après Lumer, place à Black Honey, groupe qui m'était inconnu jusque-là, originaire de Brighton qui s'apprête à sortir le 29 janvier prochain son second album.

Les premiers extraits dévoilés jusqu'ici font montre d'une production plutôt maousse. Des 4 chansons disponibles à ce jour, c'est Beaches qui attire toute la lumière, son je ne sais quoi de Lonely Boy des Black Keys, sa voix pop mainstream et cette façon d'agrémenter sa pop nerveuse de cuivres et de clappings qui en font un hymne à chanter à tue-tête, en dodelinant de la tête.

Album : Written & Directed
Année : 2021
Label : Foxfive Records

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En plus des playlists Spotify, Deezer et YouTube, Beaches de Black Honey est également en écoute ci-dessous :

Autre chanson extraite de 'Written & Directed' de Black Honey, voilà Believer, leur dernier single en date :

Le clip de Beaches de Black Honey : 

mercredi 13 janvier 2021

[Track of The Day] Lumer - The Sheets

L'hiver anglais sera post-punk. Oui, il se pourrait bien que ce début 2021 se concentre sur Angleterre et notamment vers Leeds, avec le nouvel album de Mush (12/02) et cet Ep de Lumer (29/01).

Lumer donc, quartet qui n'en est pas à son coup d'essai et dont les quelques Ep et singles disséminés ici et là donnent envie d'en savoir plus. Ca et le premier extrait de 'Disappearing Act Ep', The Sheets. Un morceau au chant so british, à la grande efficacité, post-punk certes, mais qui ne se départ d'un certain côté pop.

Album : Disappearing Act Ep
Année : 2021
Label : Beast Records / Bleakhaus Records

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En plus des playlists Spotify, Deezer et YouTube, The Sheets de Lumer est également en écoute via son clip :

lundi 11 janvier 2021

[Track of The Day] The Clockworks - Enough Is Never Enough

Le saviez-vous : Alan McGee n'en a pas fini avec la musique. Alors que le film sur son Creation Records (à qui l'on doit The Jesus and Mary Chain, Primal Scream, My Bloody Valentine, Felt et autres Oasis, évidemment) est en cours de montage, voilà que l'irlandais, désormais sexagénaire a lancé il y a deux ans un nouveau label, Creation23 (on ne se refait pas).

L'idée ? Toujours la même : continuer à sortir des disques. Initialement, le label devait publier des 45-tours. Mais la crise du coronavirus, les usines de pressage qui ferment et le coût exorbitant de production (« who’s got £7.99 to buy a 7″ single? ») l'ont recentré, pour le moment en tout cas, sur des sorties uniquement digitales.

Une des dernières en date est The Clockworks. Un quatuor originaire de Galway en Irlande. et dans la lignée des Fontaines D.C. (enfin disons avant qu'ils ne se prennent trop au sérieux et composent l'album de la maturité le doigt sur la couture). Leur dernier single Enough Is Never Enough est sorti en novembre dernier est un sacré tube de moins de 3mns, entre post-punk et indie-rock, totalement immédiat et qui aurait sans doute fait partie des meilleures chansons écoutées l'an passé si j'avais eu la chance de le découvrir avant.

NB : Alan McGee en dit plus sur Creation23 dans cette interview pour le NME en août dernier

Album : -
Année : 2020
Label : Creation23

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En plus des playlists Spotify, Deezer et YouTube, Enough Is Never Enough de The Clockworks est également en écoute ci-dessous :
 

Le clip de Enough Is Never Enough de The Clockworks :

Le premier teaser du film 'Creation Stories' est quant à lui à voir ici :

mercredi 6 janvier 2021

Bilan 2020 : « Albums » (20-01)


Chaque année à la fin de la rédaction de mon bilan de l'année, je me demande comment sera l'année qui s'ouvre. Si j'aurais autant de coups de cœur. Si je ne vais pas commencer, comme le voudrait mon âge, à me retourner vers ce qui m'a enthousiasmé par le passé pour moins me projeter vers la scène actuelle. Et jusque-là, je continue à être emballé par ce que de jeunes ou moins jeunes groupes/artistes arrivent à produire. Je continue d'être ému par une mélodie. D'être revigoré par une chanson. De vouloir bouffer le monde par la grâce de quelques accords qui me font fondre. Et si l'année 2020 a été affreuse et éprouvante à bien des égards, tous les artistes de ce bilan annuel (et bien plus encore) mais aussi les labels et leur travail incroyable et formidable (déjà pas facile en temps normal) auront été de véritabels bouées de sauvetage psychologique. Puisse 2021 être du même acabit et continuer à (m') offrir autant de bons disques et de belles chansons à me mettre sous l'oreille.

Ce papier est donc le dernier de ce bilan annuel. Les derniers pelletées de terre sur l'année 2020. Il manquait 20 albums pour arriver à 40, les voilà. Les meilleurs, ou tout au moins ceux qui m'auront le plus chamboulé.

Mais avant, comme le veut la coutume, allons voir chez les voisins et autres cousins d'Amérique si le top est bon (je peux vous l'assurer, il l'est) :
- La belle sélection des albums de l'année de Marc à lire sur Esprits Critiques
- Le toujours précieux Top 100 de The Quietus
- Le top 10 de la rédaction de Sound of Violence
- Les sorties essentielles de l'année des non moins essentiels Bandcamp
- Le top 10 de l'indispensable Lyle de Dans le Mur du Son
 

Vingt disques disions-nous. Au programme, de la pop orchestrale, baroque et barrée, du shoegaze, du post-punk bricolé, du noise éclatant, des collages par-ci, de la folk-pop par là, des découvertes tardives mais impressionnantes, un live monumental, le disque que Jeff Buckley aurait sans doute pu écrire, des guitaristes sans guitare, de la pop française lettrée et synthétique, du cool pas surjoué, de la jangle-pop étouffée. Et deux premiers de cordée très difficile à départager.  Bref, La crème de ma crème sous mon chapeau, à découvrir ci-dessous (avec, au bas du billet, des lecteurs streaming avec une chanson de chacun des disques évoqués). Bonne lecture et bonne écoute !


Bilan 2020 :
Top 50 « Chansons
»
Top Albums : 40-21
Top 15 « 7", 12", Ep, Compilations & Rééditions »


20. Tugboat Captain - Rut [Double-A Side Records]
Quatuor londonien auteurs de nombreux singles, les Tugboat Captain passent la seconde avec leur premier album 'Rut'. Et avec talent. De la belle pop orchestrale et baroque, pleine de soleil, où il n’est pas rare de croiser ce je ne sais quoi de The Polyphonic Spree et de Death Cab For Cutie.
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19. Peel Dream Magazine - Agitprop Alterna [Tough Love Records / Slumberland Records]
Guitares fuzz de sortie, noisy pop en chef de rang et shoegaze en maitre de cérémonie, les new-yorkais de Peel Dream Magazine (quel formidable nom, bis !) auront eu tout juste avec ce deuxième album. Et ce n’est pas la sublime pochette (mise en page élégante, couleur pastel et effet négatif) ou le fait qu’ils auront sorti ce disque sur deux des meilleurs labels actuels qui y changeront quelque-chose. Bien au contraire.
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18. Spirit Fest - Mirage Mirage [Morr Music]
Groupe composé de Markus Acher (The Notwist) et du duo japonais Tenniscoats, Spirit Fest aura enregistré ce 'Mirage Mirage' entre Tokyo et Munich. Un album long mais jamais ennuyeux, d’une belle homogénéité, et une belle invitation à un voyage onirique entre douceur pop, collages, electronica, avant-folk et arrangements délicieux. Un disque qui se laisse vivre et à la douce rêverie.
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17. Dogleg - Melee [Triple Crown Records]
'Melee' ou un des deux albums les plus furieux rencontrés cette année. Celui-ci est l’œuvre de Dogleg, un groupe de Detroit qui fait de le pop-punk-emo-post-hardore. Un disque qui ne se repose jamais, fonce la tête la première, avec autant de brutalité que de mélodie à offrir. Grosse révélation.
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16. San Fermin - The Cormorant I & II [Better Company]
Auteur d’un premier album remarqué en 2014, les San Fermin ont fait moins parler d’eux depuis. Pourtant, 'The Cormorant I & II' a de quoi plaire à tous les fans de Sufjan Stevens déçus par 'The Ascension'. Il y a ici de beaux arrangements, de la folk-pop lumineuse très bien orchestrées et des élans pop magnifiques qui ne se démentent pas tout au long des 16 chansons de cette aventure.
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15. The Twilight Sad -  IT WON/T BE LIKE THIS ALL THE TIME LIVE [-]
Un des disques qui aura sauvé/agrémenté mon confinement aura donc été un live. Dix-huit titres enregistrés lors de leur tournée de 2019, ce 'IT WON/T BE LIKE THIS ALL THE TIME LIVE' voit les Twilight Sad enchainer leurs meilleurs morceaux, pondre des versions incroyables dans un déluge sonore des plus appréciables.
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14. Nothing - The Great Dismal [Relapse Records]
Le disque le plus abouti de Nothing. Rien que les deux morceaux d’ouverture vous en convaincront. Entre shoegaze et goth-pop puissants, 'The Great Dismal' est un album très bien construit, très mélodieux, qui sait ménager la douceur et la fureur, s’octroyant des périodes de calme pour mieux rebondir, relancer la machine et mieux faire vibrer ses guitares et ses compositions. Un disque aussi sombre que brillant.
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13. Young Jesus - Welcome to Conceptual Beach [Saddle Creek]

Maelstrom de haute volée de rock, pop et jazz, 'Welcome to Conceptual Beach' aura été ma découverte des californiens de Young Jesus. Ce disque est leur quatrième et est plein de longues mélopées mélodiques, mélancoliques et qui ne finissent jamais là où elles ont commencé. Nul doute que si Jeff Buckley était encore parmi nous, il aurait écrit un disque comme celui-ci.
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12. Will Butler - Generations [Merge]
« Frère de », Will Butler embarque sur son deuxième disque solo ses racines Arcade Fire-ienne, balance de la bluette pop à chanter à tue-tête, du synthé en pagaille, de l’indie-rock, des nappes profondes,  des morceaux qu’on dirait tout droit sortis des années 70 et même des chansons aux faux-airs de cabaret. Un grand disque pop, efficace comme jamais, et qui respire le plaisir et la sincérité.
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11. Bambara - Stray [Wharf Cat Records]
Cet album de Bambara est un formidable concept-album aux histoires qu'on dirait sorties d'un roman - très - noir, où la mort est la violence est à chaque coin de rue. Du post-punk habité, aux accents gothique et westerns, 'Stray' est la rencontre impromptue entre Nick Cave, Iceage et Swans, qu'Ennio Morricone couverait d'un œil. Tremblez pauvres fous.
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10. Sufjan Stevens - The Ascension [Asthmatic Kitty Records]
Forcément, après 'Carrie & Lowell', pour beaucoup le choc fut rude : Sufjan Stevens avait repris la route vers la musique qui semble le faire vibrer depuis 10 ans maintenant et qui s'éloigne toujours un peu plus de la folk-pop de ses débuts. Pour autant, ce gargantuesque album qui déçut et divisa, n'en reste pas moins incroyable par bien des aspects. Car à l'image de ses prédécesseurs comme 'The Age of Adz', il récèle de bien beaux morceaux derrière la surface électronique et dense de 'The Ascension', sans doute parmi les plus beaux qu'il a écrit. Un disque absolument magistral et qui ne compte même pas une de ses plus belles dernières compositions, qu'il a relégué au rang de - sublime - face-B.
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09. Lee Ranaldo & Raül Refree - Names of North End Women [Mute]
Après la belle découverte du bonhomme sur l’Ep avec Richard Youngs ('All Hands Around the Moment Ep'), retour de Raül Refree dans ces bilans annuels pour un album avec Lee Ranaldo. La suite de leurs premiers échanges après l’album 'Electric Trim' du jeune sonique en 2017. 'Names of North End Women' est un disque pas du tout centré sur la guitare, mais plutôt un disque qui expérimente sans être expérimental (ou en tout cas l’idée que l’on se fait) à coups de marimba, vibraphones et autres mélodies.
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08. Car Seat Headrest -  Making a Door Less Open [Matador]
Forcément, après 'Teens of Denial' et surtout le chef d’œuvre 'Twin Fantasy', je m’attendais à être déçu par ce nouvel de Will Toledo. Résultat ? Pas une seule seconde. Moins monumental que ses prédécesseurs, ce disque de Car Seat Headrest (ou plutôt une collaboration entre CSH et 1 Trait Danger, un projet parallèle de Andrew Katz, le batteur du groupe, et de l'alias masqué et bizarre de Will Toledo, Trait), est pourtant fascinant dans tout ce qu’il propose, d’un rock concassé, électroïdé mais d’où ressortent toujours des mélodies impeccables et des chansons que Toledo arrive à faire muter comme lui seul sait le faire.
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07. Lewsberg - In This House [-]
Il serait réducteur (voire paresseux) de réduire les Lewsberg à des ersatz de The Velvet Underground. Car les néerlandais sont bien plus que ça. Après un premier album éponyme très recommandé, Lewsberg enchaine avec un 'In This House' supérieur, plus cohérent où le fantôme de Lou Reed croise celui de Tom Verlaine et de ses Television, où celui d’un Belle & Sebastian disparu côtoie la morgue des Parquets Courts. Un disque finalement hors du temps. Et déjà indémodable.
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06. The Reds, Pinks and Purples - You Might Be Happy Someday [Tough Love]
Malgré ses allures de mini-album (8 titres, 24 mns), cet album de The Reds, Pinks and Purples de Glenn Donaldson est sans conteste un des plus beaux disques sortis en 2020. Porté par une très belle pochette (qu'on croirait être un dessin tant elle est colorée et calibrée), il déroule derrière des textes qui ne respirent pas le bonheur une jangle-pop mélancolique et torturée qui rend tout chose.
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05. Sports Team - Deep Down Happy [Big Desert / Island Records]
Aussi anglais qu’américain, ce premier album - attendu - des six Sports Team est rempli d’une légion de tubes potentiels (au premier rang desquels Here’s The Thing) de la part d’un groupe qui parle de tout, de rien et qui n’en a surtout pas grand chose à foutre. Sans conteste l’album le plus cool de l’année.
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04. Sweeping Promises - Hunger For a Way Out [Feel It Records]
Court (10 titres, 27 mns), mélange de post-punk bricolé, d'art-rock, de lo-fi, entouré d'une production brute et sans chichi (« written and recorded with a patented "single mic technique" » disent-ils), 'Hunger for a Way Out' est un disque cabossé, qui ne manque pas de groove, de titres forts (le tube en or Cross Me Out) et de chansons catchy à souhait. Un album brillant de la part d’un duo qui s’impose comme une des plus grandes révélations de l’année.
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03. Thousand - Au Paradis [Talitres]
L’homme qui se cache derrière l'alias Thousand fait mieux que 'Le Tunnel Végétal' (découverte formidable de 2018), avec 'Au Paradis', nouvel album somptueux de pop française aux contours synthétiques et eighties, aux textes à nouveau riches, lettrés, poétiques, pleins de subtilités et qui font merveille. Un disque d’où ressort notamment l'évident single Jeune Femme à l'Ibis.
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02. Chronophage - Th'pig'kiss'd Album [Soft Office / Cleta Patra]
Jangle-pop, post-punk débraillé, balades tuantes, doityourself non-feint, jam réjouissantes, balades tuantes, bluesy et torturées et guitares sautillantes au programme du nouvel album des texans de Chronophage. Moins brut que son prédécesseur, d'une efficacité folle, aux chansons regorgeant de détails, plein de petites imperfections savoureuses et porté par un duo vocal tout en un déséquilibre charmant, 'Th'pig'kiss'd Album' un disque aussi épatant qu'addictif, très bien écrit et à l'élégance folle.
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01. Caleb Landry Jones - The Mother Stone [Sacred Bones]


'The Mother Stone' est une œuvre gargantuesque, dérangée, déjantée, mais qui ne lâche jamais son fil d’Ariane mélodique. Si tout est ici extravaguant, rien n’est expérimental. Un disque pop et de folk, de rock, de psychédélisme et de glam, fait de rupture, d’orchestrations travaillées, de refrains alambiqués, de chants extatiques et de cris perturbés. Caleb Landry Jones y conte (et en bon acteur, y joue) des histoires cryptiques, difficiles à suivre, sans doute celles d’un homme seul, faites de souvenirs, de choix regrettés, de digressions impromptues et de désespoirs éternels. Ce disque est une sorte de balade dans le Desolation Row de Bob Dylan : un monde (de) freaks, des histoires banales mais tristes, des peines qu’on arrive pas à dépasser. Et au-dessus de tout cela, une musique baroque, chaotique, qui exagère parfois autant qu’elle prend son temps pour distiller ses mélodies. De la grandeur et beaucoup de décadence en somme.
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Bilan 2020 :
Top 50 « Chansons
»
Top Albums : 40-21
Top 15 « 7", 12", Ep, Compilations & Rééditions »

Comme expliqué plus haut, vous trouverez ci joint un lecteur Spotify et Deezer comptant une chanson de chacun des albums présentés ci-dessus (et dans l'ordre du classement, soit de 1 à 20). Bonnes écoutes !