vendredi 29 mars 2019

[Track of The Day] Over The Rhine - Let You Down

Longtemps groupe chouchou dans ces pages (voir ici ou ), Over The Rhine est depuis quelques disques rentré dans le rang, le succès lui étant passé sous le nez il y a bien longtemps.

Mais ce n'est pas une raison pour ne pas continuer à proposer de belles chansons, quand bien même elles sont peu nombreuses et portées par une pochette aussi laide.

'Love & Revelation' est le quinzième album du couple Karin Bergquistand-Linford Detweiler. Sur lequel on retrouve Let You Down, petit bijou de 4'40", d'une simplicité folle, plein de langueur, à la mélodie magnifique, chanté à deux, et dont les « I don't want to let you down » vous resteront longtemps en tête.

Album : Love & Revelation
Année : 2019
Label : Great Speckled Dog Records


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Let You Down de Over The Rhine est également en écoute ci-dessous :


Autre belle chanson de 'Love & Revelation' de Over The Rhine, voilà Given Road :




jeudi 28 mars 2019

[Track of The Day] Yola - Lonely The Night

Rendons à César ce qui lui appartient : cette jolie découverte, je la dois à Charles super ninja qui gère Another Whisky For Mister Bukowski, « le blog musical qui ne prend pas les enfants du bon dieu pour des canards sauvages ».

Yolanda Quartey, aka Yola, donc, chanteuse anglaise de Bristol - ancienne choriste pour Massive Attack et membre de Phantom Limb - dont 'Walk Through Fire' est le premier album ; soulful-soulpop-soulcountry au possible. Il y a bien ici quelques facilités, un poil de cliché par ci par là, mais de jolies compositions (comme ce Lonely The Night, en écoute aujourd'hui), un ensemble vintage seyant, une production ronde comme il faut (Dan Auerbach des Black Keys est à la manette. Il est toujours dans le coup dès qu'un projet un peu rétro pointe le bout de son nez) et une belle voix font de ce 'Walk Through Fire' un joli disque. 

Album : Walk Through Fire
Année : 2019
Label : Easy Eye Sound


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Lonely The Night de Yola est également en écoute ci-dessous : 


Autre extrait de 'Walk Through Fire' de Yola, voilà Ride Out In The Country et son clip :



mercredi 27 mars 2019

[Track of The Day] Benny Sings - So Far So Good

Avec sa pochette sobre qu'on aurait plus vu habiller un album inspiré par les années 30, 'City Pop' du néerlandais (et chevelu) Benny Sings ne ment pas sur la marchandise : l'ensemble est assez minimal.

Premier album pour Stones Throw, il fait dans le funk « froid » et les beats métronomiques. Après quelques écoutes, difficile d'imaginer qu'on se souviendra de cet album dans un an, un mois ou même une semaine. Pour autant, il serait dommage de passer à côté de So Far So Good (en écoute aujourd'hui) et Not Enough, premier single de 'City Pop' ; les deux chansons un tant soit peu ambitieuses du disque, où Benny Sings se révèle attachant.

Album : City Pop
Année : 2019
Label : Stones Throw


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), So Far So Good de Benny Sings est également en écoute ci-dessous :


Autre chanson de 'City Pop' de Benny Sings, voilà Not Enough via son clip :



mardi 26 mars 2019

[Track of The Day] Scott Walker - The Seventh Seal


Adulé à ses débuts avec son groupe par des années 60 en pleine explosion pop, auteur en solo d'une tétralogie de disque très habillée sur laquelle plane une voix presque de crooner, et qui lui verront donner une dimension internationale à Jacques Brel, héros de Bowie, influence majeure de beaucoup (de David Sylvian à Neil Hannon, en passant dernièrement par les Foxgyen) et artiste toujours en mouvement, faisant évoluer son art et développant des envies jusqu'au-boutistes ('The Drift' dans lequel je n'ai jamais su rentrer), Scott Walker est sans doute un des artistes les plus influents de la musique contemporaine et celui à la notoriété publique la plus faible.

Il y a presque dix ans, en quelques semaines nous perdions Vic Chesnutt et Mark Linkous. Neuf ans plus tard, après Mark Hollis il y a un mois tout juste (avec qui il partageait une certaine idée de la discrétion), c'est donc au tour de Scott Walker de disparaître. A croire que les génies s'en vont toujours par deux.



lundi 25 mars 2019

[Track of The Day] Christian Scott aTunde Adjuah - Ancestral Recall (feat. Saul Williams)

Je ne sais pas vous mais j'ai toujours du mal à me motiver pour faire une activité le lundi soir, quelqu'elle soit. Le combo fatigue du week-end/fatigue de la journée me fait souvent choisir mon canapé à un concert, un ciné ou tout autre occupation du même acabit (les apéros du lundi étant évidemment proscrits depuis une dizaine d'années, la vieillesse tout ça tout ça).

Pourtant, quand lundi dernier mon compte facebook m'a rappelé qu'il y avait un concert potentiellement intéressant à l’Épicerie Moderne, j'ai laissé sa chance au produit en écoutant quelques morceaux de ce Christian Scott aTunde Adjuah, américain et trompettiste de son état, histoire de voir.

Cinq titres plus tard, j'étais dans ma voiture, espérant arriver assez tôt pour avoir une place - la salle n'annonçant pas un guichet fermé mais une forte affluence. Dans une Épicerie Moderne très bien remplie, Christian Scott aTunde Adjuah et son groupe lance les hostilités et vont les maintenir pendant près de deux heures. Ma connaissance en jazz étant très limitée, je ne me risquerais pas à un compte-rendu long et sans vraiment de sens. Sachez juste que Christian Scott aTunde Adjuah est très bien entouré, car que ce soit son pianiste (qui semble murmurer des paroles à chaque fois qu'il joue), son saxophoniste, son contrebassiste polonais, son batteur qui lui aurait tapé dans l’œil alors qu'il n'avait que 14 ans et un percussionniste aux faux-airs de Taribo West, tous sont très doués. Et que si ce n'était pas le concert du siècle loin de là (des parties d'improvisations un peu trop touffues, un solo de batterie presque cliché et surtout un Christian Scott aTunde Adjuah qui parle beaucoup, beaucoup mais alors beaucoup trop, entre sa très longue présentation du groupe (sans doute plus d'un quart d'heure !) à base d'anecdotes puis un long laïus sur le fait de s'aimer les uns et les autres en rappel), le moment fut agréable et ponctué par un très beau morceau, sûrement le meilleur joué ce soir là.

Depuis lundi dernier, 'Ancestral Recall', son nouvel album est sorti. Il ne m'a pas transcendé jusque là, à quelques morceaux près (dont celui qui donne son nom à l'album, avec Saul Williams au « chant »). Mais l'essentiel est ailleurs : car Christian Scott aTunde Adjuah est une magnifique découverte. Et j'ai toute une discographie à aller découvrir.

NB : La bUze croisé ce soir là à L'Epicerie Moderne a un avis un peu plus sévère que moi

Album : Ancestral Recall
Année : 2019
Label : Ropeadope Records

Acheter

En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Ancestral Recall de Christian Scott aTunde Adjuah, le tout avec la participation de Saul Williams, est également en écoute ci-dessous :



vendredi 22 mars 2019

[Track of The Day] Yann Tiersen - Heol

Souvent oublié lorsque l'on dresse la liste des artistes français ayant une notoriété certaine à l'internationale, Yann Tiersen est pourtant un des exemples les plus frappants, alignant les albums aussi variés que réussis, majoritairement instrumentaux (cela aide), le tout en étant signé chez Mute Records

'All' est son cinquième album studio pour le label anglais, et pas le moins beau. Calme, cinématographique, post-rock dans bien des aspects, ambiant aussi, il rappelle par moments le 'The Blue Notebooks' ou 'Songs From Before' de Max Richter. Plein de riches d'instrumentations (évidemment Tiersen joue de tout sur ce disque), de belles mélodies mélancoliques (à moins que ce ne soit l'inverse), des morceaux qui ne cessent de progresser et de se mouvoir, 'All', malgré sa longueur, est une douce réussite d'où ressort notamment Heol (en écoute aujourd'hui), superbe morceau en trois temps où le talent de mélodiste et de musicien de Yann Tiersen, qui n'est pourtant plus à démontrer, éclate une nouvelle fois au grand jour.

Album : All
Année : 2019
Label : Mute



En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Heol de Yann Tiersen est également en écoute ci-dessous:


Et histoire de bien faire les choses, voilà Gwennilied, la chanson qui suit Heol dans 'All', avec sa voix déclamant du breton (en tout cas, je l'imagine) :




jeudi 21 mars 2019

[Track of The Day] Lux's Dream - Three

De Lux's Dream, j'étais resté sur son 'Tako Tsubo Ep' de 2017, bel Ep, rêveur comme il faut. Depuis, la lyonnaise Sacha Navarro-Mendez a fait du chemin en sortant un mini-album l'an passé (sobrement intitulé 'Lux's Dream') et en venant de révéler il y a peu un nouvel EP, 'Three', mis en lumière par la chanson d'ouverture du même nom.

Habillé par une pochette évoquant sans doute la sainte trinité voix-piano-synthé qui caractérise ce projet, cet Ep propose cinq titres et notamment ce Three, très belle chanson aussi onirique, organique que mélancolique, où Lux's Dream chante d'une voix aussi lancinante que sombre. Le reste de l'Ep n'atteindra pas la beauté de cette chanson (et ce n'est pas ce qu'on lui demande d'ailleurs), mais a un caractère (la synth-pop d'As When) et un cachet (les rêveuses La Maison et Sweet Nothings) certains.

Album : Three Ep
Année : 2019
Label : Archipel


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Three de Lux's Dream est également en écoute ci-dessous :


Le clip de Three de Lux's Dream est à voir ici :



mercredi 20 mars 2019

[Track of The Day] Lala Lala & WHY? - Siren 042

Petite beauté douce-amère du mercredi, voilà Siren 042, le single de Lala Lala (alias de Lillie West, américaine de Chicago née à Londres) et de Yoni Wolf, l'homme derrière Why?.

Douce-amère donc, car avec sa langueur, le mélange des deux voix (le chant pour elle, les chœurs pour lui), sa belle mélodie et ses paroles sombres et désabusées (« And I'm sorry, I was evil, I'm in trouble from before, sometimes I feel like other people, I don't remember anymore »), il n'y a pas vraiment d'autres mots pour la définir. Et cela lui va très bien comme ça.

Album : Siren 042 single
Année : 2019
Label : Hardly Art


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Siren 042 de Lala Lala & WHY? est également en écoute ci-dessous :


Pour finir, voilà le clip de Siren 042 de Lala Lala & WHY? :



mardi 19 mars 2019

[Track of The Day] SASAMI - Pacific My Heart

Un peu de Stereolab, presque du Broadcast sur quelques passages, des invités triés sur le volet (dont Devendra Banhart que je croyais disparu corps et biens depuis des années), une production très marquée nineties, du synthé, des guitares, de la reverb et un poil de shoegaze pour relever le tout, voilà à quoi ressemble le premier album de Sasami Ashworth (sous l'alias SASAMI), américaine originaire de Los Angeles.

Un premier album charmant à défaut de mieux, pas forcément mémorable et manquant sans doute un peu de cohérence et de constance mais qui est parcouru par quelques belles fulgurances, situées en milieu d'album : Free (en duo avec Devendra Banhart) et l'ascète Pacific My Heart (en écoute aujourd'hui).

Album : SASAMI
Année : 2019
Label : Domino Records



En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Pacific My Heart de SASAMI est également en écoute ci-dessous :


Autre chanson très réussie de cet album de SASAMI, voilà Free avec la participation de Devendra Banhart :




lundi 18 mars 2019

[Track of The Day] Julia Jacklin - Body

'Crushing', le deuxième album Julia Jacklin, australienne de son état, n'est pas un disque transcendant, qui a quelques longueurs et redondances, mais qui reste de belle tenue. 

Surtout, il s'ouvre sur une chanson absolument merveilleuse, Body (et donc en écoute aujourd'hui), qui parvient, chose pas toujours évidente, à avoir tout au bon endroit au bon moment. Ici, tout est à sa place, juste là où il faut.

Il y a cette batterie étouffée et monolithique ; la voix de Julia Jacklin qui reste d'une linéarité folle, sans jamais changer de cap ; ces quelques notes de piano qui n'arrivent pas à mettre de lumière dans la chanson ; cette production presque étouffée qui rend l'écoute encore plus prégnante. Et puis il y a ces paroles et le thème de la chanson, celle d'une femme expliquant qu'elle préfère s'éloigner de son compagnon, devenu toxique à bien des niveaux - « I guess it's just my life, and it's just my body » répète t-elle longuement sur la fin du morceau -. Sublime de bout en bout.

Album : Crushing
Année : 2019
Label : PIAS


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Body de Julia Jacklin est également en écouté ci dessous :


Pour finir, le clip de Body de Julia Jacklin, chanson qui ouvre 'Crushing' :




vendredi 15 mars 2019

[Track of The Day] jeremy messersmith - Sweep Me Off My Feet

Petite bluette de jeremy messersmith (toujours sans majuscules) qui, après un touffu mais très réussi 'Late Stage Capitalism', revient à la simplicité.

La chanson s'appelle Sweep Me Off My Feet et est sortie au moment de la Saint-Valentin. Et ici, pas de chanson d'amour larmoyante. Non, juste l'histoire d'un homme qui a tout réussi dans sa vie sauf sa vie sentimentale et qui, plutôt que se lamenter, préfère prendre du temps pour soi, s'offrir un bon dîner, une belle soirée, une longue nuit de sommeil et des litres de Bloody Mary. Et sans aucune ironie là-dedans.
Le clip et son imaginaire assez proche de Wes Anderson exprime très bien les paroles de la chanson. Un Sweep Me Off My Feet à voir et à écouter donc.

Album : Sweep Me Off My Feet Single
Année : 2019
Label : Glassnote


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Sweep Me Off My Feet de jeremy messersmith :


Le clip de Sweep Me Off My Feet de jeremy messersmith :



jeudi 14 mars 2019

[Track of The Day] The Mountain Goats - Cadaver Sniffing Dog

Il y a quelque-chose d'assez fou avec The Mountain Goats : la musique du quatuor mené par John Darnielle m'a toujours semblé ne pas avoir d'âge. Et ce n'est pas Cadaver Sniffing Dog qui viendra démentir cet état de fait.

Deuxième extrait de leur 17è album à venir 'In League With Dragons', il y a quelque-chose de totalement intemporel dans leur musique. Que ce soit dans la scène sanglante décrite par John Darnielle, cette basse qui joue le rôle de métronome sous amphétamines, ces chœurs discrets qui donnent de l'ampleur à la chanson, ces cordes judicieuses qui viennent et disparaissent, cette guitare qui vient balancer quelques riffs rageurs avant de s'éteindre.
Et on pourrait en dire tout autant de Younger, le premier extrait, avec son saxophone qui arrive dont ne sait où, pour ajouter un peu de sublime à une chanson somme toute banale.

En tout cas, après un 'Goths' (qui portait bien son nom), The Mountain Goats plonge la tête la première dans l'héroïc fantasy et la science fiction (John Darnielle étant fan de Donjons et Dragons, cela fait sens). Le disque racontera l'histoire, selon ce dernier « d'une ville balnéaire assiégée appelée Riversend et dont la communauté est régie par un sorcier bienveillant (sic) ». Et le tout sera produit par Owen Pallett, ex-Final Fantasy et compagnon de scène des Arcade Fire. Bref, ça promet. 
 
Album : In League with Dragons
Année : 2019
Label : Merge



En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Cadaver Sniffing Dog de The Mountain Goats est également en écoute ci-dessous :


Autre extrait de 'In League with Dragons' de The Mountain Goats, voilà Younger :



mercredi 13 mars 2019

[Track of The Day] Orouni - Son of Mystery

Plus souvent j'aurais aimé parlé ici du projet de Rémi Antoni et de sa joyeuse confrérie Orouni. Mais à chaque fois, je n'ai pas pris le temps, alors que le groupe le mérite. Essayons donc de rattraper un peu de retard en évoquant le premier extrait de leur nouvel album à venir (le quatrième), 'Partitions', qui verra le jour le 19 avril prochain.

Le morceau s'appelle Son of Mystery et raconte l'histoire, je cite, « du musicien Slim Gaillard (qui a joué avec Charlie Parker, Miles Davis et Dizzy Gillespie), aperçu dans On The Road (Jack Kerouac) et inventeur du mot Orouni ». Une chanson joliment racontée (et psychotropement résumée dans son clip, voir plus bas), tout en finesse : une belle mélodie, un rythme plutôt mid-tempo, qui voit Orouni l'habiller de ses pièces instrumentales avec un touché certain (l'arrivée feutrée de la flûte sur la fin de la chanson est d'une justesse folle). Sacré teasing.

Album : Partitions
Année : 2019
Label : December Square



En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Son of Mystery, premier extrait de 'Partitions' d'Orouni, est également en écoute ci-dessous : 


Pour finir, voilà le clip de Son of Mystery d'Orouni, entre animation psyché et do it yourself :



mardi 12 mars 2019

[Track of The Day] Weyes Blood - Everyday

Américaine de 31 ans, Natalie Mering est plus connue (ou est en passe de l'être) sous le nom de Weyes Blood, son projet musical qui devrait prendre une nouvelle ampleur avec sa signature chez Sub Pop.

Car après deux derniers disques - découverts récemment - plaisants mais ayant du mal à tenir la longueur, le label américain l'accueille en effet pour son nouvel album, 'Titanic Rising' (à la jolie pochette). Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les deux premières chansons dévoilées sont très prometteuses, surtout Everyday (en écoute ce jour).

Une chanson orchestrale, baroque, ambitieuse et délicieusement rétro (bonjour les années 60 ou plus près de nous The Magic Theatre), pleine de chœurs et de « pa papadam papadam » à chanter à tue-tête. En tous points enchanteur.

Album : Titanic Rising
Année : 2019
Label : Sub Pop


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Everyday de Weyes Blood est également en écoute ci-dessous :



Autre chanson, Andromeda, premier single de 'Titanic Rising' de Weyes Blood :


Pour finir, le clip de Everyday de Weyes Blood, en hommage aux slasher-movies :



lundi 11 mars 2019

[Track of The Day] Foxygen - Livin' a Lie

Dans les clichés éculés de la critique/chronique musicale (et souvent utilisés dans ces pages j'imagine), on trouve souvent la fameuse expression « album de la maturité ».

Les Foxygen en sont à cinq albums mais il y a fort à parier que cette expression sera utilisée pour parler de 'Seeing Other People', prochain disque des californiens, duo très aimé ici et auteurs chez moi de deux des albums marquants de la décennie qui s'achève (voir ici et ).

Sam France, le chanteur du duo, explique la genèse de 'Seeing Other People' dans un long et intéressant post. Car contrairement à ce que pourrait faire penser le titre, aucune séparation de Foxygen n'est au programme. Ils n'ont pas besoin de voir d'autres personnes. Non, ils ont juste vieilli. Ont dit au revoir à leurs vingt ans. Aux drogues. Aux tournées. Et bonjour au temps qui passe.

L'album s’appellera 'Seeing Other People' et a envoyé en éclaireur un premier single, Livin' a Lie, qui se démarque une nouvelle fois de ce qu'ils ont fait par le passé. Une chanson très mélancolique et qui promet une nouvelle fois de belles aventures, résumées ainsi par Sam France : « It sounds like your dad's favorite recording artist circa 1985 sneaking off to the studio bathroom for a hit of blow ». Ah quel groupe...

Album : Seeing Other People
Année : 2019
Label : Jagjaguwar


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Livin' a Lie de Foxygen est également en écoute ci-dessous :


Et pour finir, le clip de Livin' a Lie de Foxygen, premier extrait de 'Seeing Other People' :



vendredi 8 mars 2019

[Track of The Day] Exhauster - Denim

Les découvertes les plus sympathiques sont souvent le fruit du hasard. Plombé par une boite mail des plus remplies et à laquelle je n'ai pas l'occasion d'accorder énormément d'attention tant le nombre de mails reçus quotidiennement dépasse l'entendement, je m'en remets au bon vouloir du hasard. Et le hasard (et Twitter) a donc mis sur ma route Exhauster et son dernier single en date, Denim. Une petite douceur tout ce qu'il y a de plus réussie.

Exhauster est le nouveau projet (solo) d'un certain Elliot, garçon plutôt porté sur la batterie (mais pas que), bien aidé par Nick Trepka, multi-instrumentiste et - notamment - producteur du 'Swimming Pool' d'Emmy The Great (dont, pour information, le premier album 'First Love' vient de fêter ses 10 ans).

C'est la première fois qu'Elliot se met à l'écriture et au chant. Et il aurait eu tort de s'en priver. Car Denim est une sacrée jolie chanson. Le genre de petit bonheur pop aux deux visages : une première partie, au tempo lent et menée par la rythmique (on ne se refait pas). Et une seconde, pleine de répétitions, d'un gimmick à la guitare très efficace, une montée progressive, des chœurs que l'on garde longtemps en tête et qui emmènent ce Denim à de belles hauteurs, assez insoupçonnées. Exhauster ou un artiste à suivre. Et à écouter. Qu'on aime les jeans ou non.

Album : -
Label : -
Année : 2019


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Denim d'Exhauster est en écoute ci-dessous :


Le même Denim d'Exhauster est en écoute également via youtube :




jeudi 7 mars 2019

[Track of The Day] Marble Arch - I'm On My Way

Première sortie de Géographie, tout nouveau label parisien, 'Children of the Slump' sera le deuxième album de Marble Arch, le projet derrière lequel se cache Yann Le Razavet.

Un disque qui devrait être plus ou moins (une production plus pop, avec moins de reverb) dans la lignée de 'The Bloom Of Division', en tout cas si l'on en croit le premier extrait, sorti à la fin 2018, I'm On My Way. Une chanson que l'on qualifiera de popegaze (je ne suis pas à un néologisme près), emballante, entrainante, où chant et musique sont au même niveau. Très belle entrée en matière. Mieux, Marble Arch sera en concert ce vendredi lors du Transfer Festival (3è édition) à Lyon.

Album : Children of the Slump
Année : 2019
Label : Géographie



En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), I'm On My Way de Marble Arch est également en écoute ci-dessous :


Le clip de I'm On My Way de Marble Arch :



mardi 5 mars 2019

Entracte Twist - Entracte Twist [Requiem Pour Un Twister]

Alors que l’adolescence de ma génération commence doucement mais sûrement à se faire la malle, d’autres plus jeunes ressuscitent et célèbrent la fin des années 70 et le début des années 80 avec fougue, vigueur et  un certain doigté.

Porté par une scène rock française qui n’en finit plus d’épater et d’étonner par sa production foisonnante et passionnante (voir dans ces pages), Entracte Twist est un groupe qui pourrait, si ce n’est se voir, au moins devenir, peut-être à son corps défendant, son porte étendard.

Car le quintet, installé à Paris mais composé de trois strasbourgeois, d'un lyonnais et d'un vosgien, vient de sortir un premier album diablement troussé chez Requiem Pour Un Twister, label de plus en plus prolifique et inspiré.

Un disque court (8 chansons et à peine 30 minutes au compteur), sobrement intitulé 'Entracte Twist' et entièrement chanté en français. Il s’en dégage une classe à en faire pâlir plus d’un. Car si la référence à Marie et les Garçons est évidente, il serait très réducteur de ne pas y voir d’autres choses, d’autres influences, d’autres sonorités, tant celles-ci sont nombreuses, mais surtout assumées et digérées. Du rock et du punk d’obédience new-yorkaise, de la wave aussi dans un coin, du synthé par-ci, des lignes de basses profondes et classieuses par là, beaucoup de riffs diaboliques, des répétitions mélodiques et textuelles pour appuyer le propos et, pour mieux enfoncer le clou, une production chiadée sur laquelle viennent se poser des paroles aussi cryptiques qu’hypnotiques.

Avec un côté dandy certain et un certain côté branleur, les Entracte Twist réussissent là un démarrage des plus éclatant, symbiose ambitieuse de visions rock finalement plus que jamais actuelles. Depuis combien de temps n'avions-nous pas eu entre les oreilles un disque de rock « à la française » d'une aussi grande qualité ? Vous avez dit album de l'année ? (Sortie : 18 janvier 2019)

Plus :
'Entracte Twist' d'Entracte Twist est à l'écoute sur le bandcamp du groupe
'Entracte Twist' d'Entracte Twist est à l'achat sur le bandcamp du groupe
'Entracte Twist' d'Entracte Twist est à l'achat sur le bandcamp de Requiem Pour Un Twister
'Entracte Twist' d'Entracte Twist est également en écoute, notamment, sur Spotify et Deezer

Trois titres de ce premier album d'Entracte Twist. Make-Up (en écoute dans les playlists Spotify et Deezer dans la colonne de gauche de ce blog), chanson qui synthétise à merveille cet 'Entracte Twist'. Puis Amour Amour. Et pour finir, Les Esses (clip ci-dessous), aux guitares déchaînées :







Pour finir, le clip de Les Esses, le premier single de cet album d'Entracte Twist :




lundi 4 mars 2019

[Track of The Day] Screaming Females - Black Moon

Une fois n'est pas coutume, revenons sur nos pas pour évoquer un album sorti il y a presque tout pile un an : 'All At Once', le septième de Screaming Females, trio originaire du New Brunswick (ce nom m'a toujours fait rire).

Un groupe que j'ai souvent passé sur les différentes timelines que je peux suivre depuis des années, mais sur lequel je ne m'étais jamais arrêté. Pourquoi maintenant ? Parce que les Screaming Females sont en concert ce lundi soir au Sonic de Lyon. Et que je me suis dit qu'y aller serait tout de même plus productif que de céder à la facilité du larvage canapéesque du lundi.

Et il semble que cette envie est bienvenue tant ce 'All At Once' est terriblement efficace. Je ne connais donc pas leurs efforts précédents, mais il y a tout ici : des hymnes rock (Black Moon en écoute aujourd'hui), un poil de blues (Bird in Space), des guitares qui n'en finissent plus de descendre et de remonter (tu m'étonnes que Dinosaur Jr. figurent parmi leurs plus grands fans), un rythme soutenu tout du long, un chant puissant (impeccable Marissa Paternoster) et, pour ne rien gâcher, quelques balades qui ne manquent pas de chien (superbe Deeply). Le tout avec une production soignée (la voix est très bien mise en valeur par les guitares qui l'entoure) et qui leur donne un vernis pop très efficace. Va être bien ce lundi soir.

Album : All At Once
Année : 2018
Label : Don Giovanni


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Black Moon des Screaming Females est également en écoute ci-dessous :


Autre chanson tirée de ce 'All At Once' des Screaming Females, voilà la belle « balade » Deeply :



vendredi 1 mars 2019

Bazooka - Zero Hits [Inner Ear Records]

Les années passent et quelques choses ne changent pour les grecs de Bazooka :
- adoré dans ses pages pour son 'Άχρηστη Γενιά' ('Useless Generation') de 2016, il a toujours un nom à la con.
- Il a beau nommer son nouvel album (le troisième) 'Zero Hits', il continue de chanter dans sa langue natale (et c’est tout à son honneur), manquant sans doute une plus grande reconnaissance internationale.
- Il jouera dans la cave du Trokson le 12 avril prochain (ça c'est pour le détail lyonno-lyonnais). D'ailleurs, il semble qu'une bonne tournée française est sur le point d'être bouclée.

Pour autant, le groupe ne stagne pas. Hébergé chez les grecs d'Inner Ear Records depuis un Ep en 2017, les Bazooka ont mis un brin d'eau dans leur ouzo. Oh, pas grand chose, mais juste ce qu'il faut pour rendre leurs compositions encore meilleures et sans conteste plus ambitieuses.

Si le démarrage de 'Zero Hits' est dans la droite lignée de 'Useless Generation' (Έλα (Come) et Φυλακή (Prison), une très belle entrée en matière), le reste voit les Bazooka rendre leur musique plus touffue, presque plus complexe, mais toujours aussi énergique. Intégrant cor, saxophone, trombone et trompette, le groupe se fait tantôt proto-punk, ska, garage, pop, psyché - et parfois un peu tout ça à la fois -, rappelle aussi bien les Libertines, les fameux Flaming Sideburns que tant d'autres ; le tout dans un ensemble particulièrement cohérent.

Car sur un disque aussi long (49 mns), cela aurait pu être un frein. Mais rien de ça ici. Que les guitares soient incisives ou plus longues en bouche (mais sans jamais tomber dans l'effet de manche), que le rythme soit plus calme (notamment sur la fin) ou diablement enlevé, 'Zero Hits' se révèle très vite comme un disque très maîtrisé, finement composé, de la part d'un groupe qui semble, derrière une posture de branleurs, savoir où il va. Mieux, produit avec soin (une production moins brute que 'Useless Generation'), et doté d'un mix délectable, il est gorgé de tubes potentiels (quoiqu'en dise son titre), qui ne demande qu'à faire bouger les foules.

Alors évidemment, on ne comprend pas un traître mot à ce qu'ils racontent. Mais qu'importe (cela permet en outre d'avoir quelques hallucinations auditives plutôt drôles), l'essentiel est ailleurs. Car on tient ici un des très bons disques de l'année qui vient de s'ouvrir. Et la confirmation que Bazooka n'était pas un groupe éphémère et coupable d'un one shot réussi. (Sortie : 18 janvier 2019)

Plus :
'Zero Hits' de Bazooka est en écoute sur leur bandcamp
'Zero Hits' de Bazooka est à l'achat sur leur bandcamp
'Zero Hits' de Bazooka est également (et notamment) en écoute sur Spotify et Deezer

Trois chansons de 'Zero Hits' de Bazooka en écoute aujourd'hui. Tout d'abord, Σουλτάνα (Soultana) (également en écoute dans les playlist Spotify et Deezer dans la colonne de gauche de ce blog). Puis  Βραδυνή Βάρδια (Night Shift). Et enfin Τα Σπάω Όλα (I Break Everything).







Et pour finir, le clip de Φυλακή (Prison) de Bazooka, avec sa banlieue grecque où on deale une drogue spéciale et d'une autre époque :