mardi 27 novembre 2007

Thee, Stranded Horses – Churning Strides [Talitres]

Vous savez ce qu'est une kora? Non? Ca tombe bien, moi non plus. Enfin, pas avant d'avoir écouté Churning Strides de Thee, Stranded Horses (aka Yann Tambour, l'homme derrière le groupe Encre). Parce que maintenant, je le sais. Vu que je suis amoureux de cet album, entièrement basé dessus.

La Kora donc. Un instrument Malien, qui a sa légende propre (basée autour d’une femme génie), et que l’on pourrait rapprocher de la harpe, dont il aussi éloigné de par sa forme que proche de par le son qu’il dégage. Il faut dire que les 21 cordes qui la composent aident à retrouver ce son mélodieux et aérien qui caractérise tant l’instrument chéri par Joanna Newsom.

D’ailleurs, si l’on osait, 'Churning Strides' serait un peu la réponse masculine aux disques de la belle américaine. Car ici aussi, tout y est beau. Lumineux. Avec ces cordes pincées, touchées, effleurées qui font d’un rien un tout. Et pour ceux pour qui la voix de Joanna Newsom est une barrière malheureusement indépassable à l’écoute de ses albums, celle de Yann Tambour est beaucoup moins nasillarde, beaucoup plus accessible. Un chant en anglais (sauf sur un titre), assez profond et très respectueux de l'instrument sur lequel il se pose.

Il n’y a donc pas d’excuse pour ne pas se jeter à corps perdu dans cet album là. Car Thee, Stranded Horses a sorti en cette année 2007 un grand disque. Qui pourtant, sur le papier, aurait du être ennuyeux comme un soir de pluie dans l’Ardèche profonde.
Notre homme propose en effet huit morceaux pour 42 minutes, assez linéaires. Et la plupart du temps instrumentaux. Bref, un postulat de base pas forcément bien aguicheur. Il aurait pu se regarder jouer comme certains artistes folk d’aujourd’hui pour qui l’adage «plus c’est long plus c’est bon» est le credo numéro un (même si on a souvent du mal à comprendre le «plus c’est bon»).

Or, ici, rien de tel. Au contraire même, tout est assez envoûtant, une ode au voyage porté par cet instrument d’une pureté folle, entre harpe et mandoline, intimiste et bouleversant (à peine aidé par une guitare acoustique). Pas une once d’ennui, pas un doigt de soupir, juste une fascination assez dingue à l’écoute de ce disque et surtout de cet instrument qui n’est que trop peu connu dans nos contrées occidentales, entre calme et volupté.

Il est venu à l’idée de Yann Tambour de sortir ce disque suite au choc qu’il avait éprouvé lorsqu’il avait découvert la kora pour la première fois. Je vous mets au défi de ne pas être subjugué vous aussi à l’écoute de ce 'Churning Strides' absolument divin. Entre découverte instrumentale et envoûtement irrépressible. (sortie le 26 mars 2007)

Son :
Myspace (3 titres en écoute)
Site Officiel

Et deux morceaux, deux splendeurs. Notamment Swaying Eel, d’une beauté, je ne vous dis que ça (malheureusement plus en ligne).

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Agréable mais je ne suis pas sur que je tiendrai sur la durée d'un album...

-Twist- a dit…

Justement, tout est là. Tu devrais l'écouter. Tu devrais tomber sous le charme. Ennivrant, franchement. :)

Anonyme a dit…

Mouais...
Peut-être...

Anonyme a dit…

J'hésite encore... cette année a commencé doucement mais les 6 derniers mois ont vu s'enfiler véritables merveilles, à croire que l'Angels of Light a décoincé les esgourdes de tout le monde.


Eleria, for
http://www.mille-feuille.fr
http://www.thiswomencoil.fr

-Twist- a dit…

Ah, l'Angels of Light. Un des grands disques de l'année, découvert grace à un gros lobbying de ta part et du Boub. Faudrait que j'en parle tiens. Parce que rien que pour un morceau comme 'Not here, not now'...