
Nb: Et toujours en bas de page, un dernier lecteur deezer pour écouter un titre de chaque album.

Nouvel album très classe de l’ami Joe Henry, entouré comme il se doit par quelques talentueux de l’instrument. Un songwriting délicieux, des airs jazz et de pop suave aux accents parfois folk et enrobés de mandoline. Un album sur les Etats-Unis, classieux comme tout.

Un ex de Swans (dont j’ai enfin découvert une partie de la discographie) sort un disque et je me prends une grosse claque. Un disque aux contours très rock torturés, très noir mais au coeur très pop finalement. On alterne en fait les ambiances. Il y a de tout, des cuivres, des choeurs, des cordes, de très belles mélodies. De slow-core à des rock riffeurs (langoureux ou non), il n’y a qu’un pas que Michael Gira franchit admirablement.

Tiens un live. Et d’électro en plus. Et alors? Ben, du génie. A se taper la tête contre les murs. Une heure à tout péter, un mix parfait entre le son et le bruit de la salle. Ses plus grands titres revus à la sauce “j’ai pris 12 guronzans ce matin et je pète le feu” et huit nouveautés qui font saliver et espérer du très gros pour le futur album. Un live indispensable et, de loin, l’album electro de l’année.

Vic Chesnutt s'entoure de Efrim, Guy Picciotto et toute la belle constellation et sort l'album le plus poignant de l'année, entre folk intimiste, post-rock (forcément) enragé et chœurs si propres au label canadien et à ses artistes. Les guests sont au service du maître et le résultat n’est rien d’autre qu’un disque fabuleux, habité comme jamais.

Suédois de son état, Emile Svanängen (aka Loney, Dear) est un jeune songwriter folk avec pleins de pop autour qui, après un joli succès dans son pays d’origine quand il vendait ses disques sur CD-R, s’apprête à en découdre avec le monde entier avec sa musique qui a des faux-airs de Belle & Sebastian période Jeepster. Xylophone, guitare folk déchaînée, tout y passe. Aussi frais pour son genre que 'Funeral' l’a été pour la pop.
Sorte de point d’orgue d’une trilogie de pop foutraque débutée avec 'Sung Tongs', 'Strawberry Jam' est un disque indispensable (comme tous) d’Animal Collective. Du psychédélisme, des nappes, des tubes en pagaille, surmonté par cette rythmique entêtante et hypnotique. Plus accessible que les précédents, plus mélodique mais toujours très exigeant, ce nouvel opus reste empreint de la même folie douce qui les caractérise. Groupe fondamental des années 2000, peut-être à son apogée.

S’échappant furtivement de son combo déjanté, Noah Lennox donne enfin suite à son lumineux album d’acid-folk introspectif de 2002 et convie à la table des festivités les fantômes de Brian Wilson et de Syd Barrett, qui auraient sérieusement abusés de pastilles qui font halluciner. Un disque de pop déglinguée, psychédélique et pastorale, assez barge et totalement essentiel en cette année fournie. Et accessoirement, la pochette de la décennie.
Et un chef d’œuvre de pop à la française, un! Prenons donc Florent Marchet. Et son deuxième et nouvel album. En arrière fond : une petite ville de campagne, Rio Baril, semblable a tant d’autres bourgades qui peuplent notre beau pays. En personnage principal : Florent Marchet (enfin, on s’en doute).
En personnages secondaires : son ex qu’il ne supportait, ses amis qui l’auraient quitté si cette putain de peste l’avait épousé, ses parents, son voisin avec qui il essaie de créer du lien social. Bref, tout un parterre de personnage qui vont et viennent dans ce concept album, passionnant de bout en bout. Du folk, de la pop, des cuivres et des cordes, des histoires d’amour qui finissent mal, des déceptions dont on ne guérit pas vraiment. Une histoire qu’on ne se lasse pas d’écouter, même si l’on connaît la fin. Un peu l’histoire de tout le monde en fait.
En personnages secondaires : son ex qu’il ne supportait, ses amis qui l’auraient quitté si cette putain de peste l’avait épousé, ses parents, son voisin avec qui il essaie de créer du lien social. Bref, tout un parterre de personnage qui vont et viennent dans ce concept album, passionnant de bout en bout. Du folk, de la pop, des cuivres et des cordes, des histoires d’amour qui finissent mal, des déceptions dont on ne guérit pas vraiment. Une histoire qu’on ne se lasse pas d’écouter, même si l’on connaît la fin. Un peu l’histoire de tout le monde en fait.
De tous les disques que j’ai pu écouter et aimer cette année, celui-là est le premier qui m’a renversé. Mis les larmes aux yeux. Procurés des frissons dans le dos, dans les bras, au bout des doigts. De partout. Mon premier choc musical de 2007. Une pop planante, atmosphérique et romantique, un folk serein et céleste, accordéon en bandoulière, piano délicat, rythmiques et clappings endiablés et embruns en fond sonore. Un peu comme si Why? (hip-popeur de chez Anticon) avait enregistré son 'Elephant Eyelash' de 2005 chez Morr Music avec Page France en charge des chœurs.

S’il ne devait en rester qu’un (bon dans le cas où je n’ai vraiment pas le choix. Sinon je prends les cinquante) en 2007, ça serait donc celui-là. La découverte de l’année, celle d’un groupe proposant son cinquième album. Un groupe singulier, pour qui l’écologie est un vrai sacerdoce, ce qui explique (plus ou moins) qu’il ne soit jamais sorti des USA (ben oui, les cds en Europe, ça vient pas par voilier).
Le groupe, avec pour tête de proue le couple Minowa, propose une pop exaltée et alambiquée, qui n’hésite pas à aller flirter avec des bas-côtés lo-fi, electro ou beaucoup plus nerveux. Des constructions qui n’arrêtent pas de changer, d’évoluer et de se contredire, dix idées par morceaux, et au final une cohérence folle. Ajoutez à cela la grande faucheuse comme inspiration (la mort du fils du couple Minowa en 2002) et vous obtenez sans coup férir l’album de l’année. Un chef d’œuvre parmi les très grands disques, ni plus ni moins.