Si l’on devait résumer la carrière discographique de Tim Hardin, ange déchu de la folk-music des années 60/70, on citerait deux titres. Le premier serait If I Were a Carpenter, son morceau qui a connu le plus de succès - pas forcément sa version, mais celle d’autres, comme Bobby Darin qui hissera le titre tout en haut, ou presque, des charts US en 1966.
Le second serait Bird on a Wire, une reprise de Leonard Cohen qui, osons-le, surpasse l’original. Un titre soulfull comme disent les anglophones (voir plus bas), plein d'ambiances et avec un chant noir surprenant. C'est ce morceau qui donne son nom au disque dont il est question ici. Et qui l’ouvre même.
Septième album (si l’on compte les lives) de Tim Hardin, 'Bird on a Wire' est un des tous derniers enregistrements correct du folkeux de l’Oregon. Un beau disque qui compte presque à part égale des compositions originales et des reprises de standards vraiment aguicheuses (celle de Georgia on My Mind est assez réussie avec une voix qui rappelle par moment celle de Stevie Wonder).
Trente-cinq minutes pour dix morceaux dont quelques grands moments comme ce Southern Butterfly tire-larmes malgré un côté classique et basique (ces quelques accords de guitares folk, surmontés de cuivres et de cordes toutes légères, voir plus bas) ou ce Satisfied Mind (écrit par Joe Hayes et Jack Rhodes) somptueux et délicat comme jamais.
'Bird on a Wire' n’est peut-être pas le meilleur album de Tim Hardin. Ses premiers opus (I, II et III) sont sûrement plus beaux, plus grands. Mais ce disque là reste la dernière vraie production discographique du compositeur américain. Dès 1973 et jusqu’à sa mort en 1980, ses albums ne seront qu’une suite de déceptions et de titres sans force, sans grâce, sans talent. La faute à une addiction beaucoup trop grande à une poudre blanche légèrement destructrice.
Lorsque le 29 décembre 1980, il subit finalement les lois conjuguées de l’héroïne et de la morphine, Tim Hardin vient tout juste d’avoir 39 ans. Et laisse derrière lui un sac entier de chansons indémodables (qu’ils seront nombreux à aller reprendre, de Johnny Cash à Okkervil River, des Small Faces à Paul Weller), quelques jolis (voire même plus) albums et une reprise renversante en guise d’oraison funèbre. Comme un oiseau sur un fil barbelé…
Première sortie : 1971 (Columbia)
Réédition : 2005 (Sony)
Son :
Myspace (trois titres dont un de ce ‘Bird on a Wire’)
Et en écoute, Bird on a Wire (bien sûr), A Southern Butterfly, à tomber et Love Hymn, qui clôt le disque :
Myspace (trois titres dont un de ce ‘Bird on a Wire’)
Et en écoute, Bird on a Wire (bien sûr), A Southern Butterfly, à tomber et Love Hymn, qui clôt le disque :
3 commentaires:
Ah Tim!Et le somptueux Suite for Susan Moore and Damion...
ENFIN! ENFIN UN COMMENTAIRE SUR CET ALBUM! :D Il aura quand même fallu attendre 3 ans 1/2! Donc merci!
http://eeguab.canalblog.com/
Faut que je remette les chansons en ligne d'ailleurs un de ces 4...
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