Début octobre, 'Scarecrow II' est finalement sorti. Dix titres, 37 minutes. Et ce qui est fascinant avec lui, c'est que Be Right Down n'est même pas sa meilleure chanson. Car oui, les titres majeurs se bousculent au portillon de cet album des Telephone Numbers. De Goodbye Rock n Roll en ouverture avec sa mélodie qui nous ferait presque chanter « I want to see my family, My wife and child waiting for me » tant elle a du Love Vigilantes de New Order en elle, à la douce beauté de The Job Is Killing Me, de la mélancolie comme Velvet-ienne de Falling Dream à Ebb Tide et ses arpèges de guitare dans sa conclusion, il y a des concurrents sérieux. Et le principal est Pulling Punchlines. Positionné en cinquième position de 'Scarecrow II', il a tout ce qu'on attend d'un morceau pop. Une basse en intro qu'on dirait piquée aux Cure, un rythme soutenu, une énergie à revendre et à la fin du deuxième refrain, comme si elle sentait que notre journée manquait de cuivres, voilà que la trompette d'Anna Hillburg envoie la chanson dans une autre sphère. Mieux, plutôt que de s'arrêter là, les Telephone Numbers renchérissent avec la guitare de Tony Molina, venu lui aussi prêter main forte au gang californien. Cela ne suffit pas ? Ajoutons un peu d'orgue d'Andy Pastalaniec de Chime School pour finir dans une sorte d'orgie pop qui ne semble pas jamais vouloir s'arrêter (et qui rappelle le REM des débuts), où les chants de Thomas Rubenstein et Morgan Stanley se croisent, se joignent, se répondent et se renvoient des « wouhou » irrésistibles.
Pulling Punchlines est l'apothéose de 'Scarecrow II', disque déjà inoubliable dont les grands moments ne manquent pas. Si l'on voulait motiver le débat, on pourrait dire Telephone Numbers Theme tranche presque avec ses neuf congénères et sonne plus comme The Umbrellas (c'est d'ailleurs Morgan Stanley qui chante ici) que comme The Telephone Numbers. Mais ce serait ergoter pour pas grand chose, tant la chanson est belle et ne dépareille pas avec le reste.
Ce qui est sûr et certain, c'est qu'on a ici à faire à de la pop de haute volée, si ce n'est de haute-voltige tant elle est maitrisée de bout en bout, nerveuse comme mélancolique, au touché mélodique incomparable et au chant de Thomas Rubenstein qui rappelle celui de Kip Berman de The Pains of Being Pure at Heart. Un disque qui recèle de merveilles, qui n'ont de cesse de se réinventer, comme si elles ne voulaient jamais tomber dans la redite ou l'ennui. Je sais qu'on utilise ce mot à tort et à travers - moi le premier - mais 'Scarecrow II' est un vrai chef d’œuvre. De pop. D'indie-pop. De jangle-pop. De power-pop. De The Telephone Numbers. De musique en général. Et de 2025 en particulier. (Sortie : 10 octobre 2025)
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'Scarecrow II' de The Telephone Numbers est à l'écoute sur bandcamp
'Scarecrow II' de The Telephone Numbers est à l'achat sur bandcamp
'Scarecrow II' de The Telephone Numbers est à l'achat et à l'écoute un peu de partout
Trois chansons de 'Scarecrow II' de The Telephone Numbers sont en écoute aujourd'hui. Pulling Punchlines, dont j'ai dit au-dessus tout l'amour déjà que j'avais pour elle (en écoute également dans les playlists Spotify, Deezer, Tidal, YouTube et dans la colonne de gauche du blog). Ensuite Goodbye Rock n Roll, à sa mélodie qui n'est pas sans rappeler Love Vigilantes de New Order. Et enfin, pour le plaisir, Be Right Down, déjà publié dans ces pages en juillet dernier, et toujours aussi imparable :
![The Telephone Numbers - Scarecrow II [Slumberland Records]](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNASo7kfeGLOsAJkpcdDW9a4SFESL6jVbRGd46Jl1sY4Lcx5a_dv10wKyPSXHEV5TvdtfvanYS3dCheQnpEdRRhFFcpyTaHZmjQrHYqnT23LP_bY_ER_x37GwaSK18NIv2LZ5mK93jmIlS09s2HUz_TE2bk_GVDlx2vQh2P02WWHfqqbMk5A-YLyFg/w320-h320/The_Telephone_Numbers-Scarecrow_II-pochette-artwork-cover-album-2025-slumberland_records.jpeg)
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