mardi 25 novembre 2008

Adrian Crowley – Long Distance Swimmer [Tin Angel]

Il y a quelques semaines de cela, alors que je me préparais à partir à la découverte d'Edimbourg, j’entretenais une discussion fort intéressante avec Bopper sur son dernier pays d’adoption, l'Écosse. Nous parlions alors d'un artiste dont le dernier album n’arrêtait pas de revenir dans mes oreilles : ‘Long Distance Swimmer’ d’Adrian Crowley. Un Irlandais de Dublin. Et qui fait dans le folk.
Ce à quoi Bopper répondit : «Encore un folkeux irlandais ? Ils ont des usines là-bas, c’est pas possible!».

Je ne vais pas dire le contraire. Car l’Irlande est un des berceaux du moment pour les folkeux du monde entier, de Fionn Regan à Damien Rice. Et donc aujourd’hui Adrian Crowley.

Pourtant, notre homme n’est pas un nouveau venu sur la scène indé folk de son pays. ‘Long Distance Swimmer’ est même son quatrième album. Les trois premiers n’ont pas eu un écho énorme (même si Steve Albini s’est chargé de la production du second). Et ce n’est malheureusement pas sûr que celui-ci fasse exception (il est sorti fin janvier 2008 et les chroniques ne se bousculent pas au portillon). Et pourtant, il a vraiment tout pour plaire.

‘Long Distance Swimmer’ est un disque habile, mené par un multi-instrumentiste de talent. Un album qui est bâti sur des bases folk mais qui n’hésite prendre des chemins nerveux l’histoire de quelques titres, comme sur Brother at Sea aux guitares affûtées comme celles de I’m Waiting For My Man du Velvet Underground.
Mais surtout, Adrian Crowley a le sens de la mélodie. Sur chacun des douze morceaux de ce ‘Long Distance Swimmer’, il trouve toujours une manière ou une autre pour faire repartir le titre. Quand celui-ci va tourner en rond, il reprend les choses en main et fais décoller le tout par une arrivée de cordes (sublime Walk On Part, voir plus bas) ou d’un cuivre (Harmony Row, voir plus bas bis). Et jamais il ne tombe dans la facilité.

Disque d’une homogénéité pleine de diversité, ‘Long Distance Swimmer’ rappelle l'œuvre de James Yorkston and The Athletes, mais avec un côté plus noir. Le genre d’album aux contours habités mais doux. Concis, précis, chaque titre fait mouche, emportés qu’ils sont par la voix et les arrangements d’Adrian Crowley. Irlande of folk en gros. (sortie : 21 janvier 2008)

Son :
Myspace (2 titres de ‘Long Distance Swimmer’ en écoute)

Deux titres en écoute. Selon moi, les deux plus beaux. L’un, très habité, Walk On Part, aux contours mélodiques somptueux, et Harmony Row, balade pop menée par la guitare électrique d’Adrian Crowley (malheureusement plus en écoute):

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