En 2008, que serez-vous ? Qui serez-vous ? Et où serez-vous ? Questions existentielles à la mords-moi-la je veux bien l’avouer, mais qui ont le bon goût de changer un peu des traditionnelles et sempiternelles « cette année, j’arrête de fumer » et autre « en 2008, j’arrête de faire de la merde, à tous les niveaux », résolutions aussi révélées aussitôt abandonnées.
Ces questions, Christopher McCandless se les est posées. Ce gamin de 22 ans, étudiant modèle qui, une fois ses diplômes en poche, décide de partir. De tout plaquer. De tout quitter. Cette vie moderne, étouffante, toute tracée qui s’avance devant lui. Sans prévenir personne, il vide son compte en banque, n’en garde que 500$, détruit ses cartes de crédit, ses papiers d'identités et part vivre une vie de nomade, dont le bout du chemin est l’Alaska, là il pourra être libre, seul et loin des hommes.
Cette histoire vraie est l’objet du tout nouveau film de Sean Penn, ‘Into The Wild’. Un film brillant, dérangeant, plein de questions, superbement réalisé, touchant et qui ne laisse pas insensible. Un road movie épatant sublimé par la musique d’Eddie Vedder.
Ah, Eddie Vedder. Le leader de Pearl Jam. Un des groupes qui n’a jamais provoqué autre chose chez moi qu’un ennui poli ou profond, c’est selon. Même 'Ten', pour dire. Oh, bien sur, il y a bien quelques titres ici et là qui ont fait vibrer le fan de musique que je suis. Mais pas tant que ça.
Et puis là, gros changement de registre. Notre homme compose la bande originale d’’Into The Wild’ et se mue en Bruce Springsteen, période ‘Nebraska’ ou ‘The Ghost of Tom Joad’. Si le début de l’album, enlevé comme des Jayhawks un peu énervés, convainc moyennement, les huit titres suivants sont de grandes réussites, rappelant à chaque accord une scène, une phrase ou une photographie du film. Mention spéciale à Rise et Society (voir plus bas), deux vrais bijoux que je ne me lasse pas d’écouter depuis que j’ai eu le plaisir de visionner cette petite merveille.
Alors oui, cette BO n’est pas un disque indispensable (d'ailleurs, pour être honnête, j'ai écrit ce papier en premier pour mettre en avant ce film). Même pas de 2007. Est-ce que j’aurais autant aimé cet album si je n’avais pas autant été touché par le film de Sean Penn ? Certainement pas, à bien y réfléchir. Mais l’alchimie est telle qu’on ne peut qu’applaudir des deux mains et se repaître jusqu'à plus soif de ces belles mélodies, de ce folk tout simple mais vraiment lumineux. Eddie Vedder n’en fait pas trop. A tel point qu’à l’écoute du disque, on ne pense pas une seconde au leader de Pearl Jam mais plutôt à la destinée de Christopher McCandless, ce jusqu’au-boutiste de la liberté. (sortie le 18 septembre 2007)
Ps : Lors de mon premier papier de 2008, j’ai oublié, honte à moi, de vous présenter mes meilleurs vœux pour l'année qui s'ouvre. Donc je le fais maintenant. Et j’en profite en deux mots pour faire de la pub (même si elles n’ont pas vraiment besoin de cela) pour deux bloggueuses au talent culinaire certain et au touché gustatif délicieux. Ces deux jeunes femmes ont été les cuistotes de mon réveillon 2008. Et je dois avouer qu’à relire le menu de cette soirée là, je m’en pourlèche encore les babines. Donc je fais du copinage. Et je vous encourage fortement à aller jeter un palet sur le blog de la Turtle ainsi que sur celui de Chocolat et Caetera. Conseil d'ami.
Son :
Site Officiel du Film
Lecteur streaming Officiel
Pour ne pas vous laisser sur votre faim, deux titres en écoute comme d’habitude, Rise et Society (malheureusement, plus en écoute).
Pour finir, et au cas où, la bande-annonce d’’Into The Wild’, avec un bout de Calexico and Iron & Wine, histoire de motiver les plus réticents d’entres vous :
Pour finir, et au cas où, la bande-annonce d’’Into The Wild’, avec un bout de Calexico and Iron & Wine, histoire de motiver les plus réticents d’entres vous :
6 commentaires:
Je me suis dit exactement la meme chose, je ne crois pas que j'aurais aime le disque si j'avais pas vu le film :o)
Mais la il passe en boucle - ahhh garanteed c'est une vraie merveille !
Coucou super Guillemette, pas la reine des paupiettes mais des chocolats. :)
Society, c'est celle qui me touche le plus. On pourra trouver le texte gniagnian à souhait mais j'adore...
j'avoue que chaque fois qu'elle tombe au hasard de ma playlist dans mes oreilles, j'ai un super coup de nostalgie! le truc sympatico, quoi! bon, ben moi je dis merci au gars qui m'a le plus fait découvrir de merveilles en l'espace d'un an... et réhabituée à être sans arrêt avec du son dans les oreilles, et mon dieu, que c'est bon...!
My pleasure ^^
J'ai vu le film il y a peu, et quelle merveille, tant pour la philosophie qu'il dégage que pour l'esthétique et la musique. Ce disque est effectivement très pris dans l'immensité des paysages, dans les belles sensations provoquées par cette histoire touchante et tellement vraie...
Bon dieu, ton commentaire m'a donné l'envie de le réécouter. J'etais en periode de sevrage en plus...
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