Suite et fin du bilan de l'année 2013. Un début d'année particulièrement chargé qui explique le retard pris dans la publication de ces traditionnels tops (car le saviez vous, si tout ceci est bien futile, cela prend du temps).
Ainsi donc, après le Top 15 des Ep, 12", 7" et autres Compilations sur lesquelles il était bon, selon moi, de s'attarder en 2013 ; après le Top 50 des chansons que j'ai le plus appréciées, voilà donc le top album. Et comme à chaque fois, 50 disques selon moi marquant et qui auront fait cette année.
Mais avant de se plonger dans les 20 premiers (de la place 50 à la place 31), voilà une nouvelle fois quelques liens à visiter (c'est fortement conseillé) pour aller voir chez les voisins et autres copains ce qui a animé leur année :
Ceci fait, lançons nous donc dans la 1ère partie (sur 3) des albums selon moi les plus réussis (en tout cas de ce que j'ai pu écouter) de 2013. Avec au programme le Japon, un faux groupe mexicain, des filles rageuses, quelques retours inattendus et réussis et des confirmations toujours incroyables. Entre autres.
Comme à chaque fois, un « + » qui renvoie vers une chronique d'ici ou d'ailleurs pour en savoir plus. Et un « acheter » qui vous permettra de vous procurer l'album en question (petits prix garantis).
Et bien évidemment, au bas de ces 20 premiers disques, tout en bas du papier, un lecteur grooveshark avec une chanson tirée de chacun des albums présentés. Bonne lecture et surtout, bonne(s) écoute(s) !
Pour rappel :
Top 50 « Chansons »Top 50 « Albums» : 10-01
Top 50 « Albums» : 30-11
Top 15 'Ep, 12", 7" & Compilations'
Je suis très peu au fait des groupes japonais. Le seul marquant que je connaisse est Nagisa Ni Te, duo psyché-folk dont les quelques albums avaient bien tourné chez moi. Il n'y a rien de folk ou de psyché chez Taffy. Eux sont dans un esprit rock/shoegaze. 'Lixiviate' est leur second album. Un disque solide, qui les voit notamment reprendre de belle façon le tube des Cure Boys Don't Cry (en prenant tout le contraire de la bande à Robert Smith). Pas révolutionnaire, mais là n'est pas le propos.
Parrain de toute la scène pop qui se développe à vitesse grand «V» dans notre beau pays, Étienne Daho aura sorti cette année un album beau et surprenant, surtout pour quelqu'un comme moi qui n'a jamais été fan que cela. Arrangements tuant avec de belles cordes, voix en symbiose avec les compositions, et mélodies tout autour du ventre, ce Daho là respire la classe.
Les deux pieds enfoncés dans la terre fertile des années 70, les américains de Rose Windows distillent tout au long de leur premier album 'The Sun Dogs' une musique psychédélique, aux guitares aiguisées. Un disque sur lequel quelques glorieux anciens semblent s'être penchés (Black Sabbath, Pink Floyd). Et un album sorti chez Sub Pop mais qu'on aurait plus vu chez Jagjaguwar.
Auteur d'un album fameux il y a de cela 8 ans ('Smash'), Jackson and His Computerband (on ne dira jamais assez comme ce nom est bien trouvé) sait prendre son temps. Il a bien fait. 'Glow' est un disque d'une efficacité folle, au son très rond et en mode montagne russe, alternant titres enlevés et morceaux plus smooth et cotonneux. Les puristes crieront sûrement à l'imposture. Je trouve ça pour ma part brillant.
46. Bill Callahan - Dream [Drag City]
Dans quelques semaines de cela, je vais enfin voir Bill Callahan sur scène. Et c'est peu dire que je l'attends. Bien sur pour Smog, bien sur pour ses albums précédents. Mais aussi pour ce petit bijou de 'Dream River', folk aussi nu que très arrangé, flirtant avec parfois une improvisation musicale qui lui sied bien. Et au-dessus de cela, cette voix, bien plus touchante et vibrante que n'importe quel crooner.
Dans quelques semaines de cela, je vais enfin voir Bill Callahan sur scène. Et c'est peu dire que je l'attends. Bien sur pour Smog, bien sur pour ses albums précédents. Mais aussi pour ce petit bijou de 'Dream River', folk aussi nu que très arrangé, flirtant avec parfois une improvisation musicale qui lui sied bien. Et au-dessus de cela, cette voix, bien plus touchante et vibrante que n'importe quel crooner.
Très produit, le nouvel album de Six. By Seven (reformé avec Steve Hewitt, ex batteur de Placebo) rappelle plus souvent qu'à son tour les Doves ou Calla, notamment dans une première moitié absolument parfaite, aux élans rock imparables.
Ancien d'Easyworld, David Ford aura sorti son 4è album solo en 2013, 'Charge'. Pop américaine sertie de folk et de country, flirtant avec un côté FM qui n'est pas désagréable, ce disque est une belle découverte, portée par un Every Time des plus introspectifs.
Groupe de filles aussi énervées que charmantes, Savages est un voyage de furieux. 'Silence Yourself' est un album puissant, post-punk, avec mur de guitares, énergie de chaque instant et qui se termine sur une merveille de chanson, Marshall Dear, histoire que chacun se remette de ses émotions. Ce quatuor ira loin.
Le retour que l'on attendait plus. Celui de Goldfrapp et de la voix diaphane d'Alison. Sans revenir au premier album (mais en restant dans une veine similaire) et en s'éloignant de ses choix artistiques précédents qui ne m'avaient jamais vraiment parlé, 'Tales of Us' met le beau est au centre de tout. Traversé par des morceaux sublimes (au premier rang desquels Drew), ce disque est une divine surprise.
A chaque année son album Slumberland Records. Ayant raté leur premier album 'Sports' en 2010, je me rattrape avec leur second, 'Jinx', auprès duquel je ne suis heureusement pas passé à côté. Un album de post-punk, aux guitares évidemment de sortie, à la rythmique froide pour un ensemble enrobé dans une production du même acabit. Revival certes. Mais de haute tenue.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Vision Fortune n'est pas un groupe mexicain aimant les castagnettes. Non. Avec une rythmique essentielle à l'ensemble, les anglais de Vision Fortune sortent là un disque rock barré, répétitif mais extrêmement envoûtant. En un mot comme en cent : l'album le plus Liars de l'année. En plus de celui avec la pochette la plus drôle et moche à la fois.
Le retour
(dans mon radar personnel disons) le plus épatant de 2013, on le doit au
duo Turin Brakes, disparu des radars. Chansons fortes, tracklisting
bien pensé, titres poignants, envolées pop et mélodies pleines de belles
ritournelles, 'We Were Here' est un disque pop évident de l'année.
Après 2 albums encensés (voir par ailleurs et là aussi), le relatif anonymat dans lequel est sorti le 3è disque de Fuck Buttons est surprenant. Car le duo anglais enfonce ici le clou avec toujours un son massif (clair et lumineux), entre synth-pop apocalyptique, noise viscéral et electro organique. Plus que jamais, Fuck Buttons for President !
Découvert via la compilation 'Liverpool 2013' de Trouble in Mind, Fuzz est l'énième émanation de l'intenable et insatiable Ty Segall. Un groupe qui porte bien son nom tant la guitare éponyme est présente de partout. Garage mais surtout psychédélique à mort (on ne sort pas une pochette comme celle-ci pour rien), ce nouveau projet de Ty Segall est peut-être son plus réussi.
Certains diront que je suis trop fan, mais il n'empêche, tout ce que peut sortir Ben Cooper me touche énormément. Mieux, en s'éloignant de certains tics qui auraient pu devenir agaçant à la longue, Radical Face sur le deuxième album de son triptyque « The Family Tree » (il faut écouter le premier), et sans se départir du sac inépuisable de mélodies qui l'accompagne, continue de tracer le sillon d'une pop-folk lumineuse. On ne dira jamais assez merci à Nikon d'avoir eu du goût et de lui permettre une plus grande exposition.
C'est grâce à la grande générosité de ses fans que ce 4è album des Polyphonic Spree a pu voir le jour. Et une nouvelle fois, Tim Delaughter continue de mener sa confrérie avec les mêmes ingrédients que depuis le début de leur carrière : de la pop-baroque, de l'opéra-rock, des chansons à chanter à tue-tête et du plaisir, rien du plaisir.
Le groupe le plus anglais de l'année est donc américain. Ici, Minks rend hommage aux années 80 et aussi bien à New Order qu'aux Smiths, avec de grandes chansons à toutes les plages. Vous avez dit grand disque ?
Après des Eps convaincant en 2011 et 2012, Daughter passe au format album avec une facilité déconcertante. Maîtrisant à merveille les silences, le groupe mené par la voix d'Elena Tonra est dans chacune de ses compositions très juste et ne surjoue jamais une mélancolie factice. Daughter vient de se lancer dans le grand bain. Pas dit qu'ils en ressortent de si tôt.
Plus prolifique que Spencer Krug, Thee Oh Sees est revenu avec un nouvel album en 2013. Normal pour un groupe qui publie là son 20è disque (tous genres confondus) en 7 ans ! Dans la droite lignée de leurs (nombreux donc) précédents LP et Ep, 'Floating Coffin' propose un rock psyché dans tous les sens, et une grande énergie à revendre. Ces gens sont certes prolifiques. Mais rarement décevant.
Les années passent, les albums aussi et rien ne semble avoir de prise sur Alan Sparhawk et Mimi Parker. La preuve avec 'The Invisible Way', qui continue le déjà très long chemin tracé par Low depuis ses débuts. Ces gens là ont une connexion directe avec la mélancolie, ce n'est pas possible autrement.
Pour rappel :
Top 50 « Chansons »Top 50 « Albums» : 10-01
Top 50 « Albums» : 30-11
Top 15 'Ep, 12", 7" & Compilations'
Comme promis, voilà donc un lecteur grooveshark présentant une chanson extraite de chacun des albums présentés ci-dessus. Soit 20 au total, dans l'ordre de présentation (de 50 à 31). Bonne(s) écoute(s) !
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