Madlib et MF Doom sont dans un studio. Madlib et MF Doom fument trop de beuh. Qu'est ce qu'il reste? Un album de remix de 'Madvillain', pour patienter jusqu'au vrai 'Madvillainy 2'. Et vous savez quoi? Ça poutre. Et méchamment!
Mais reprenons les choses dans l’ordre. En 2004, Madlib, producteur émérite et poulain d’or de Stones Throw, s’enferme en studio avec le meilleur emcee de cette décennie, MF Doom, l’homme masqué et à l’histoire ambiguë aussi bien que tenue secrète, ainsi qu'avec une bonne dose de weed. Le résultat sera frappé du nom de Madvillain et ‘Madvillainy’ rentre dans l’histoire de la musique du XXIè siècle en «racontant» l’histoire de Madvillain, personnage de comic books (l’ambiance est vraiment basé là-dessus) entre hip-hop, jazz, sons rétro et samples à gogos. Un grand album, alliage réussit entre le flow de Doom et les prods sur mesure de Madlib, magnifié par une pochette qui en impose.
Encensé par tous (ou presque), le combo Madvillain promet de s’atteler rapidement à une suite des aventures de son «héros». Mais MF Doom se disperse, s’atèle à divers projets (le Danger Doom, des collaborations de tous les côtés) et le projet est remis aux calendes grecques.
Histoire de patienter, Stones Throw sort deux 12’’ de remixes, un concocté par Koushik (terriblement funky) et un second par Four Tet, absolument hallucinant de maîtrise (il faut écouter le remix de Great Day pour le croire) - et qui nous fait, soit dit en passant, plus qu’espérer et souhaiter une collaboration dans le futur entre Kieran Hebden et MF Doom.
Mais à part ça, rien. Madvillain semble s’être évanoui dans un nuage de weed. Et puis, au début de l’été, une newsletter de Stones Throw nous apprend, sans crier gare, que finalement Madlib a décidé, comme pour attendre, de sortir un remix de ‘Madvillainy’. Et qu'il appelle simplement 'Madvillainy 2: The Madlib Remix'.
Remixer son propre disque ? Un choix audacieux mais très risqué. Mais qui s’avère vite être une franche réussite. ‘Madvillainy 2: The Madlib Remix’ est un album de remix mais qui passe surtout pour … un nouvel album. Rien que ça. Madlib a récupéré les parties vocales de Doom et a changé toute la prod. Et part dans un délire complètement différent, plus soul, moins sombre, moins «comic», mais avec toujours ce côté jazzy, ces samples à tout va, ce crépitement continu du début à la fin du disque et ces ambiances qui rappellent certains passages de la série de ses 'Beat Kondukta'.
Bref, une totale réussite. Plus que redécouvrir le premier opus, on tombe vite sous le charme de sa suite. Une suite qui n'en est pas une tout en en étant une. Vous me suivez? Non? De toutes façons, tout deviendra plus clair dans quelques mois: Madlib et MF Doom serait actuellement en studio pour donner naissance au petit frère (officiel cette fois) de ‘Madvillainy’. Croisons les doigts certes. Mais il était temps. (sortie: 23 juillet 2008)
Son :
Myspace (deux titres de ‘Madvillainy 2: The Madlib Remix’ en écoute)
Site officiel
Et deux titres en écoute, plutôt court (même pas 5 minutes en cumulés) mais qui prouve toute l'étendue du talent de Madlib, Can't Reform Em et Running Around with Another (malheureusement plus en écoute).
Mais reprenons les choses dans l’ordre. En 2004, Madlib, producteur émérite et poulain d’or de Stones Throw, s’enferme en studio avec le meilleur emcee de cette décennie, MF Doom, l’homme masqué et à l’histoire ambiguë aussi bien que tenue secrète, ainsi qu'avec une bonne dose de weed. Le résultat sera frappé du nom de Madvillain et ‘Madvillainy’ rentre dans l’histoire de la musique du XXIè siècle en «racontant» l’histoire de Madvillain, personnage de comic books (l’ambiance est vraiment basé là-dessus) entre hip-hop, jazz, sons rétro et samples à gogos. Un grand album, alliage réussit entre le flow de Doom et les prods sur mesure de Madlib, magnifié par une pochette qui en impose.
Encensé par tous (ou presque), le combo Madvillain promet de s’atteler rapidement à une suite des aventures de son «héros». Mais MF Doom se disperse, s’atèle à divers projets (le Danger Doom, des collaborations de tous les côtés) et le projet est remis aux calendes grecques.
Histoire de patienter, Stones Throw sort deux 12’’ de remixes, un concocté par Koushik (terriblement funky) et un second par Four Tet, absolument hallucinant de maîtrise (il faut écouter le remix de Great Day pour le croire) - et qui nous fait, soit dit en passant, plus qu’espérer et souhaiter une collaboration dans le futur entre Kieran Hebden et MF Doom.
Mais à part ça, rien. Madvillain semble s’être évanoui dans un nuage de weed. Et puis, au début de l’été, une newsletter de Stones Throw nous apprend, sans crier gare, que finalement Madlib a décidé, comme pour attendre, de sortir un remix de ‘Madvillainy’. Et qu'il appelle simplement 'Madvillainy 2: The Madlib Remix'.
Remixer son propre disque ? Un choix audacieux mais très risqué. Mais qui s’avère vite être une franche réussite. ‘Madvillainy 2: The Madlib Remix’ est un album de remix mais qui passe surtout pour … un nouvel album. Rien que ça. Madlib a récupéré les parties vocales de Doom et a changé toute la prod. Et part dans un délire complètement différent, plus soul, moins sombre, moins «comic», mais avec toujours ce côté jazzy, ces samples à tout va, ce crépitement continu du début à la fin du disque et ces ambiances qui rappellent certains passages de la série de ses 'Beat Kondukta'.
Bref, une totale réussite. Plus que redécouvrir le premier opus, on tombe vite sous le charme de sa suite. Une suite qui n'en est pas une tout en en étant une. Vous me suivez? Non? De toutes façons, tout deviendra plus clair dans quelques mois: Madlib et MF Doom serait actuellement en studio pour donner naissance au petit frère (officiel cette fois) de ‘Madvillainy’. Croisons les doigts certes. Mais il était temps. (sortie: 23 juillet 2008)
Son :
Myspace (deux titres de ‘Madvillainy 2: The Madlib Remix’ en écoute)
Site officiel
Et deux titres en écoute, plutôt court (même pas 5 minutes en cumulés) mais qui prouve toute l'étendue du talent de Madlib, Can't Reform Em et Running Around with Another (malheureusement plus en écoute).
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