jeudi 2 octobre 2008

Max Richter – 24 Postcards In Full Colour [Fat Cat]

Vingt-quatre titres. A peine plus de trente-trois minutes. Qu’est-il donc arrivé à Max Richter, guide de mes nuits de décembre 2004, quand j’avais découvert le bougre, un peu par hasard, via son ‘The Blue Notebooks’, album parfait de post-classicisme à la beauté fracassante. Lui qui aimait prendre son temps pour mieux développer ses mélodies encordées et pleines d’un piano délicat ?

Rien. Ou presque. Il a juste voulu écrire une sorte de concept album sur, tenez-vous bien, les sonneries de téléphones. Partant du postulat suivant «Pourquoi une sonnerie de téléphone devrait-elle être nulle?», il a donc composé 24 morceaux, tous de très courtes durées (de 50’’ à 2’51’’), qui pourraient, pour la plupart, faire office de ringtones (écoutez In Louisville At 7, c’est flagrant): ‘24 Postcards In Full Colour’.

Comme d’habitude, violons, violoncelles et piano sont au rendez-vous, avec en guest une guitare. Les ambiances propres à Max Richter, ces atmosphères planantes, vaporeuses et oniriques, elles aussi. Ce sont d’ailleurs elles qui servent de fil conducteur à cet album, dont chaque titre est différent de son prédécesseur et explore des univers parallèles.

Et si le procédé peut paraître assez frustrant parfois, tant on aimerait que l’Écossais développe ses titres et fasse muer quelques secondes de musique en un ensemble plus consistant, on ne peut quand même que s’incliner devant le talent de Max Richter, compositeur post-classique émérite, qui compose des albums comme d’autres font des rêves, et qui, avec ce ‘24 Postcards In Full Colour’ nous invite à un voyage dans le beau, le doux, le planant et l’éphémère. (sortie : 25 août 2008)

Son :
Site Officiel
Myspace

Vu la longueur des morceaux, trois titres en écoute : The Picture of Us, A Song For H/Far Away et Cradle Song For A [Interstate B3] (malheureusement plus en écoute).

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