Ce matin, j'ouvre ma boite mail et le premier message sur lequel je tombe est sans appel: « Nina Nastasia UK Tour Dates CANCELLED ». Raison invoquée? Des problèmes de santé. Sûrement donc.
Mais malgré ça, on sent poindre derrière tout ça (et le maintien de dates en Allemagne ou en Autriche n'est pas étranger à cette sensation) une sorte de fatalité bien plus grande: celle que Nina Nastasia n'a pas réussi à remplir les salles anglaises. Et qu'il valait mieux pour elle (et son tourneur) annuler plutot que jouer devant 25 personnes accoudées au bar.
Mais malgré ça, on sent poindre derrière tout ça (et le maintien de dates en Allemagne ou en Autriche n'est pas étranger à cette sensation) une sorte de fatalité bien plus grande: celle que Nina Nastasia n'a pas réussi à remplir les salles anglaises. Et qu'il valait mieux pour elle (et son tourneur) annuler plutot que jouer devant 25 personnes accoudées au bar.
Cette sensation est frustrante. Car Nina Nastasia est une des songwriters les (la?) plus talentueuses de la scène actuelle (et ça commence à faire un moment) et qui construit, album après album, une discographie de très haute tenue (voir ici et là). Son dernier opus 'Outlaster' est d'ailleurs là pour le prouver.
S'inscrivant dans la lignée de ses prédécesseurs, celui-ci est un beau et sombre album d'où se dégage une dimension théâtrale qu'on ne connaissait pas tellement chez l'ancienne protégée de feu John Peel.
L'impression est notamment due à cette orchestration très fine, pleine de cordes, de cuivres et de batterie caressée avant d'être violentée. On croirait entendre des chansons tirées d'un opéra (You're a Holy Man), presque baroque par moments (What's Out There), tout en flirtant presque avec les orchestrations de genre (This Familiar et son violon qui pleure toutes les larmes de ses cordes) où tous les instruments virevoltent ou dépriment sous la plume empreinte de mélancolie de Nina Nastasia, le tout avec un joli lyrisme.
Toujours accompagné de sa guitare, toujours entouré du fidèle Steve Albini à la production, et accompagnée cette fois de (notamment) Jeff Parker de Tortoise, Nina Nastasia continue son petit bonhomme de chemin, bon an mal an, bon gré mal gré, en recevant quelques discrets lauriers de la part des médias.
Quant au public, il lui réserve toujours la même indifférence, souvent totale, au mieux polie. Un public qui, à mes yeux, ne se rend pas compte de tout le talent qui réside dans les doigts et dans les mains de Nina Nastasia, songwriter émérite. Incomprise. Et qui vient avec 'Outlaster' de peut-être sortir son plus bel album. Et sûrement son plus ambitieux. (sortie: 7 juin 2010)
Quelques autres chroniques, plutôt dithyrambiques, chez Pop News, Mmarsu, Fab.
Son:
Myspace (Deux chansons de 'Outlaster' en écoute)
Toutes les paroles d''Outlaster' sont disponibles (et dans un élégant format) sur la page officielle de Nina Nastasia sur le site de Fat Cat. Cliquez ici!
Deux chansons en écoute: This Familiar et ses cordes à tomber; puis Outlaser qui clot l'album du même d'une façon merveilleuse. (malheureusement plus en écoute)
Pour finir, la première vidéo officielle de Nina Nastasia: celle Cry, Cry, Baby, en une prise et superbe :
Son:
Myspace (Deux chansons de 'Outlaster' en écoute)
Toutes les paroles d''Outlaster' sont disponibles (et dans un élégant format) sur la page officielle de Nina Nastasia sur le site de Fat Cat. Cliquez ici!
Deux chansons en écoute: This Familiar et ses cordes à tomber; puis Outlaser qui clot l'album du même d'une façon merveilleuse. (malheureusement plus en écoute)
Pour finir, la première vidéo officielle de Nina Nastasia: celle Cry, Cry, Baby, en une prise et superbe :
6 commentaires:
Un super groupe que je souviens avoir vu il y a quelques années dans une toute petite salle à Nancy. Très beau souvenir.
Ca me fait penser que j'ai pas écouté une sortie FatCat de l'année.
Oui, elle mérite une place sur le podium des artistes injustement mésestimés!!!
relisez-vous svp..
@ Benoit: Vu aussi y a deux ans. 50 clampins à tout casser pour un moment divin:
http://ileftwithoutmyhat.blogspot.com/2008/03/nina-nastasia-on-leaving-fat-cat.html (dans les commentaires)
@ Mmarsu: Mésestimée ou méconnue, je ne sais pas trop en fait :(
Elle avait joué avec the cape may en première partie + backing band (un fantastique groupe canadien, assez inclassable) au divan du monde...et c'était assez vide. En même temps y avait eu zéro promo.
Cette fois-ci alors que la tournée était lancée, le concert était toujours annoncé à "gennevilliers, TBC"...je crois pas qu'il ait eu lieu.
Vu y a presque trois à Lyon à L'Epicerie Moderne, la meilleure salle de Lyon. Sauf qu'elle jouait... au bar en fait. Devant 50 personnes. C'est quand même assez déprimant tout ca. :(
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