vendredi 23 août 2019

The Gotobeds - Debt Begins at 30 [Sub Pop]

Si 'Debt Begins at 30' était leur premier album, sans nul doute qu'on aurait fait de The Gotobeds (malgré son absence sur la pochette, c'est bien un groupe en « The ») de « next big thing » de la scène rock actuelle. Sauf que ce n'est - donc - pas leur premier disque, mais leur quatrième (et puis on va laisser cette place à The Murder Capital).
Pour autant, le quatuor originaire de Pittsburgh en Pennsylvanie a tout ce qu'il faut pour éclater enfin à la face du monde - ou tout au moins à la face des gens qui aiment l’indie-rock (ce qui réduit le panel et ce chaque année un peu plus). Car 'Debt Begins at 30' a une gueule et de sacrées chansons à revendre.

Sans en être un, ce disque des Gotobeds est presque un concept album. Pas forcément dans les thématiques abordées ou pour la cohérence de l’ensemble, mais plus parce qu’il invite pléthore d’artistes à venir chanter et jouer avec eux, et ce sur chaque chanson - ce qui n'est quand même pas commun dans cette sphère musicale. Et la liste a plutôt un joli relief : il y a bien des membres de groupes inconnus à mon bataillon personnel (Silkworm, Positive No ou Downtown Boys), mais on compte également Joe Casey et Greg Ahee de Protomartyr (et pas sur les mêmes titres), Bob Weston de Shellac et Bob Nastanovich de Pavement (qui, pour toute participation, gueule « Dross » sur la chanson du même nom et a rédigé le texte de promotion de l'album).

D’où un 'Debt Begins at 30' particulièrement divers, qui garde une ligne directrice entre punk, post-punk, lo-fi et indie-rock très marqué US - évidemment - où les guitares sont à la fête, mais qui s’échappe un peu de partout, allant piocher l’inspiration chez les Pixies (2:15), Parquet Courts (Poor People Are Revolting), Pavement et avec tout du long un côté Sonic Youth et Wire du meilleur effet. 

Pour autant, cet album de The Gotobeds n'a rien d'une « compilation ». Très bien produit, sans titre faible (même la version alternative, en espagnol, de la chanson Debt Begins at 30 n'est en rien une redite), n'oubliant jamais les mélodies, doublant souvent les voix pour donner encore plus de corps aux chansons, 'Debt Begins at 30' est avant tout un putain de disque rock, dans toutes ses acceptions, plein de guitares acérées et de morceaux qui ne demandent qu'à être des tubes. Il ne reste plus qu'à souhaiter à ces presque trentenaires d'avoir, plutôt que des dettes, la reconnaissance qu'ils méritent. (Sortie : 31 mai 2019)

Plus : 
'Debt Begins at 30' de The Gotobeds est à l'écoute sur leur page bandcamp
'Debt Begins at 30' de The Gotobeds est également à l'achat sur leur page bandcamp
'Debt Begins at 30' de The Gotobeds est à l'écoute, notamment, sur Spotify et Deezer
A noter que The Gotobeds viendront présenter 'Debt Begins at 30' en novembre prochain en France, à La Boule Noire le 18 et au Sonic de Lyon le 19.

Trois chansons de 'Debt Begins at 30' de The Gotobeds en écoute aujourd'hui. Calquer The Hound (qui ouvre l'album) pour commencer (en écoute également dans les playlists Spotify et Deezer, ainsi que dans la colonne de gauche de ce blog). Puis On Loan. Et enfin Bleached Midnight :






Pour finir, voilà deux clips des deux singles extraits de 'Debt Begins at 30' de The Gotobeds : Twin Cities et le très Pixies 2:15




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