C’est fou comme on peut-être sur les nerfs pour on ne sait quelle futile raison : un café renversé, un embouteillage interminable, des pensées négatives qui n’ont pas lieu d’être, un temps dégueulasse et particulièrement froid. Sans se mentir, on va s’avouer que ça nous arrive à tous, au moins une fois par année.
Pour être quelqu’un d’extrêmement positif, je suis pourtant dans cette phase un peu nerveuse ces derniers temps. Enfin j’étais. Va comprendre Charles. Et comme dans toutes ces périodes un peu bancales, il n’y a qu’une alternative : soit je trouve quelqu’un sur qui passer mes nerfs, soit je prends des cachets pour passer ma frustration.
Vu que mon physique de joueur de ping-pong m’empêche d’utiliser la violence, ne serait ce que verbale, et vu que la médecine et moi ça fait environ dix-sept au dernier comptage, j’ai préféré me rabattre sur ce 'These Friends of Mine', quatrième album de la charmante Rosie Thomas. A dire vrai, celui-ci est le premier disque de la demoiselle que j’écoute. Et pas le dernier. Car je suis tombé sous le charme. Totalement.
Trente-trois petites minutes de pop/folk songs mignonnettes et sans prétention, entourées d’une jolie voix pas vulgaire pour un sou, avec notamment, deux reprises, une d’REM (The One I Love) et une de Fleetwood Mac (Songbird). Un disque qui exprime grandement tout l’amour de Rosie Thomas pour la grosse pomme, cette ville de New-York qui ne dort jamais.
'These Friends of Mine' est un album joliment troussé sur lequel l’ami Sufjan Stevens, héros de l’auteur de ces lignes, vient donner plus qu’un coup de main. Il partage avec Rosie Thomas un Say Hello (voir plus bas) très proche de ses anciennes envolées de 'Seven Swans' et apporte de temps à autres son banjo ou sa voix (sur le touchant Much Further to Go notamment) et son jeu reconnaissable entre mille (et notamment sur la reprise de la bande à Michael Stipe).
Par deux fois, Rosie Thomas se montre un peu plus ambitieuse et impose le respect, avec un Kite Song plutôt superbe et un These Friends of Mine (voir plus bas-bis) qui décolle vraiment sur la fin où la belle répète à l’envie « Maybe I needed this time to be reminded for myself » avec les chœurs de Sufjan Stevens et Denison Witmer (autre grand contributeur de cet album) en soutien.
Peut-être qu’elle a effectivement, avec ce disque, trouvé matière à ce que l’on se souvienne d’elle pour son talent de chanteuse. En tout cas, sans nul doute, je m’en souviendrai. La beauté et le calme de ce 'These Friends of Mine' apaisent. Et loin d’être ennuyeux, il procure quelques jolis frissons qui viennent se loger le long de votre échine sans que vous n’ayez rien demandé. Merci Rosie Thomas. (Sortie : 13 mars 2007)
Son :
Myspace (deux titres en écoute, dont le splendide Much Further To Go)
Site Officiel (album en écoute)
Site Officiel (album en écoute)
Deux titres en écoute, comme à chaque fois. Grosse préférence pour le très beau titre avec Sufjan Stevens (malheureusement plus en ligne).
Et en cadeau bonux, non pas un code pour télécharger le dernier tube de Florent Pagny, mais le clip de Pretty Dress de la même Rosie Thomas, titre sorti sur son précédant album 'If Songs Could Be Held'. Oui ça a le goût de la pop FM, ça ressemble à de la pop FM mais c'est mieux que de la pop FM :
Et en cadeau bonux, non pas un code pour télécharger le dernier tube de Florent Pagny, mais le clip de Pretty Dress de la même Rosie Thomas, titre sorti sur son précédant album 'If Songs Could Be Held'. Oui ça a le goût de la pop FM, ça ressemble à de la pop FM mais c'est mieux que de la pop FM :