Dans la catégorie « claque qui fait du bien par où elle passe », le 'Donuts' de J Dilla (autrement dit Jay Dee ou James Yancey) en février 2006 se posait là. Un grand album, entre soul, hip-hop voire funk, qui ne se dévoilait pas facilement et auquel il a fallu consacrer bien plus d’une écoute pour en apprécier toute la saveur. Et un des albums de l’année dernière.
Dans la catégorie « claque qui fait du mal par où elle passe », la mort du même J Dilla, quelques jours après la sortie de 'Donuts' se posait là aussi. On savait qu’il était malade. On savait qu’il avait enregistré cet album là sur son lit d’hôpital (sic). On était bien conscient qu’il n’allait pas bien. Mais on espérait une fin plus heureuse pour l'un des producteurs les plus talentueux de sa génération. Et puis quelques autres productions pour asseoir un peu plus encore (mais était-ce nécessaire?) sa légende.
Depuis cette date fatidique, les hommages pullulent un peu partout (le plus beau restera sans doute à jamais celui de The Roots sur leur 'Game Theory' avec un Can’t Stop This déchirant), des inédits, des faces-b, des productions enterrées on ne sait où (re)trouvent la lumière du jour. Oui, depuis quelques années, l’industrie de la musique s’est spécialisée dans une sorte de nécrophagie dégueulasse, les corps tous froids d’Elliott Smith, Jeff Buckley ou Jimi Hendrix peuvent en témoigner.
Ici, la perspective n’est pas la même. Premièrement parce qu’on est chez Stones Throw, un des meilleurs labels hip-hop de ces dernières années à la ligne directrice artistique claire et nette ; et dernière maison de J Dilla dans laquelle il semblait vraiment se sentir dans son élément.
Et deuxièmement parce que 'Ruff Draft' est une réédition d’un Ep sorti en 2003. A l’époque, il est pour Jay Dee une sorte d’exutoire pour sortir de la nasse et du creux de la vague dans laquelle il se trouve. Attaque violente contre les majors du disque (et notamment MCA, son label de l’époque, avec qui il entretenait des relations disons délicates), cet album a un son très roots, très sale, vraiment torturé, que l’on pourrait qualifier de lo-fi.
Je ne connaissais pas cet Ep. La réédition de Stones Throw est donc une aubaine. Et tout tient vraiment la route. Même agrémenté de quelques titres et prises alternatives en plus (dont l’intérêt n’est pas vraiment évident) et d’un disque uniquement instrumental, ce 'Ruff Draft' fait découvrir un nouveau visage de Jay Dee, différent de ce qu’il a pu faire avec Slum Village par exemple. Il prouve surtout, même si c’était encore plus évident à l’écoute de 'Donuts', que ce mec était vraiment un talent comme on en a connu peu depuis 20 ans en matière de hip-hop. Et que cet idiot nous manque. Beaucoup. (Sortie : 20 mars 2007)
Son :
Myspace
Et deux morceaux de l'Ep en question, Crushin (yeeeeeaah) et Makeem nv (malheureusement plus en écoute).
Dans la catégorie « claque qui fait du mal par où elle passe », la mort du même J Dilla, quelques jours après la sortie de 'Donuts' se posait là aussi. On savait qu’il était malade. On savait qu’il avait enregistré cet album là sur son lit d’hôpital (sic). On était bien conscient qu’il n’allait pas bien. Mais on espérait une fin plus heureuse pour l'un des producteurs les plus talentueux de sa génération. Et puis quelques autres productions pour asseoir un peu plus encore (mais était-ce nécessaire?) sa légende.
Depuis cette date fatidique, les hommages pullulent un peu partout (le plus beau restera sans doute à jamais celui de The Roots sur leur 'Game Theory' avec un Can’t Stop This déchirant), des inédits, des faces-b, des productions enterrées on ne sait où (re)trouvent la lumière du jour. Oui, depuis quelques années, l’industrie de la musique s’est spécialisée dans une sorte de nécrophagie dégueulasse, les corps tous froids d’Elliott Smith, Jeff Buckley ou Jimi Hendrix peuvent en témoigner.
Ici, la perspective n’est pas la même. Premièrement parce qu’on est chez Stones Throw, un des meilleurs labels hip-hop de ces dernières années à la ligne directrice artistique claire et nette ; et dernière maison de J Dilla dans laquelle il semblait vraiment se sentir dans son élément.
Et deuxièmement parce que 'Ruff Draft' est une réédition d’un Ep sorti en 2003. A l’époque, il est pour Jay Dee une sorte d’exutoire pour sortir de la nasse et du creux de la vague dans laquelle il se trouve. Attaque violente contre les majors du disque (et notamment MCA, son label de l’époque, avec qui il entretenait des relations disons délicates), cet album a un son très roots, très sale, vraiment torturé, que l’on pourrait qualifier de lo-fi.
Je ne connaissais pas cet Ep. La réédition de Stones Throw est donc une aubaine. Et tout tient vraiment la route. Même agrémenté de quelques titres et prises alternatives en plus (dont l’intérêt n’est pas vraiment évident) et d’un disque uniquement instrumental, ce 'Ruff Draft' fait découvrir un nouveau visage de Jay Dee, différent de ce qu’il a pu faire avec Slum Village par exemple. Il prouve surtout, même si c’était encore plus évident à l’écoute de 'Donuts', que ce mec était vraiment un talent comme on en a connu peu depuis 20 ans en matière de hip-hop. Et que cet idiot nous manque. Beaucoup. (Sortie : 20 mars 2007)
Son :
Myspace
Et deux morceaux de l'Ep en question, Crushin (yeeeeeaah) et Makeem nv (malheureusement plus en écoute).
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