mardi 16 octobre 2007

Kwoon - Tales and Dreams [Autoproduction]

A chaque année son disque de post-rock. En 2004, je m'enflammais pour le premier album des anglais de Souvaris (voir par ailleurs leur dernier opus), en 2005 pour Golevka des Suisses d’Evpatoria Report (vite la suite!).

Et l'an passé, retour en France avec un disque d’un sacré personnage dont on ne sait pas (c’est volontaire) grand-chose finalement. Ce disque, dans mon rangement bi-annuel de ma collection, je suis retombé dessus ce week-end. Et j'ai eu l'envie irrépressible d'1) le réécouter et de 2) de vous en parler, au cas où vous seriez passés à côté.

Kwoon. Un nom bien étrange. Un leader qui l’est tout autant, très évasif, qui préfère sans doute (et sûrement même) laisser la place à la musique qu’à sa propre personne. Écrit en 18 mois, puis enregistré dans la foulée avec une petite troupe pour faire vivre ses compositions, 'Tales and Dreams' est une sorte de premier voyage initiatique dans le monde fabuleux du post-rock, mais pas que, musiques planantes et pop atmosphérique passant de temps à autres dire bonjour.

Rehaussé d’un artwork naviguant entre noirceur et onirisme (un booklet splendide, le mot n’est pas trop fort, aux couleurs vives et fascinantes : le genre de truc qui redonnerait foi en « l'objet disque » à des générations de téléchargeurs forcenés), ce 'Tales and Dreams' propose dix compositions originales absolument ahurissantes de classe, et qui laissent présager au groupe un avenir des plus radieux.

Dix titres donc, plein de mélancolie, de spleen et de rêverie où l’on croise un piano lugubre, des guitares aux montées saignantes, une batterie puissante, juste et, de temps à autres une voix plaintive, qui plane au-dessus de la mêlée. Un disque qu’auraient pu enfanter les Cyann & Ben (la référence est criante) et Explosions In The Sky sous le patronage discret de Mogwai et de Sigur Ros.

Bien sûr, on ressortira Blue Melody, bijou de six minutes (voir plus bas), aux deux parties presque égales, qui se termine en une montée lente et douce, où les accords de guitares sont successivement rejoints par un xylophone et une batterie feutrée – qui s’affirme au fil des temps –, avant qu’un violon ne décide à lancer l’assaut riffeur final d’une guitare aiguisée à la perfection.

Mais on n’en oubliera pas pour autant les magiques I Lived On The Moon (le clip est à voir ABSOLUMENT au bas de cette chronique), The Beast, Eternal Jellyfish Ballet ou Kwoon (voir par ailleurs bis), qui conclue, en forme de synthèse réussie, cet album qui l’est tout autant.

Ni plus ni moins qu’un enchantement continu, ce disque (autoproduit !) est une entité parfaite, de l’artwork aux paroles, de la musique à l’ambition créatrice. Un must have 2006. Voire même plus.
Keep On Dreaming appelle le groupe à la toute fin du livret. Qu’il se rassure : ce n’est pas avec ce disque qu’on va arrêter. (Sortie : avril 2006)

Son:
Myspace (trois titres en écoute).
Site Officiel

Deux morceaux parmi les plus beaux de l'album. Ce Blue Melody quand même... (
malheureusement plus en ligne).

Et puis pour finir, la splendeur: le clip de I Lived On The Moon. Déjà que le morceau est un bijou, que dire du clip. Quelle merveille. Et tout est autoproduit. Bordel, ce mec est un génie :

 

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Kwoon passe au 1bis avec the Sleeping Years !
Je n'ai pas l'album mais ce que j'en ai entendu est vraiment fort bon !

-Twist- a dit…

Je connais pas Sleeping Years. Qu'est donc?
Et c'est où le 1bis?
Pour l'album, vas-y les YEUX FERMES.

Anonyme a dit…

Le 1bis je connais que de nom, c'est près de la station de métro parisien Pierre Curie (ligne 7).

http://farm2.static.flickr.com/1008/1396347997_a1f5b3f86c_o.jpg

Concert gratuit ! Parfois on se dit qu'on est trop loin de Paris. snif.

Anonyme a dit…

The Sleeping Years c'est Dale Grundle l'ancien chanteur des Catchers. Vraiment excellent.

Quand au 1bis, c'est vraiment un lieu de concert pas comme les autres...

-Twist- a dit…

Tu nous fais un chtit compte rendu sur ton blog hein? Dis, steupl?