La dernière fois qu’un album de folk français m’avait chatouillé les oreilles avec une douce envie de reviens-y, à quelques Herman Düne près, c’était en 2003. The Electric Fresco venait de sortir son ‘Au Revoir’ et composait, sans que je m’en rende encore compte alors, une de ces chansons qui vous chamboulent une existence, Dealing With The Ghosts.
Depuis, plus rien. Ou presque. Jusqu’à il y a quelques jours et l’écoute de ‘Here and Now’, le dernier album en date de David Fakenahm, auteur-compositeur orléanais à la carrière musicale déjà fournie – il a été membre de groupes de rock ou de power-pop avant de se lancer en solo.
Un homme dont le talent n’est toujours pas reconnu à sa juste valeur, ce disque là étant une nouvelle fois autoproduit. Et une situation assez incompréhensible.
Déjà en 2006, lorsque, son premier album était sorti, je m’étais interrogé sur le pourquoi du comment. Disque pop avec de l’électricité juste comme il faut, ‘Back From Wherever’ n’était peut-être pas l’album de l’année certes, mais cette collection de dix chansons tenait sacrément la route, cachant même un possible tube radiophonique (Winter Is Warm à la mélodie et au refrain entêtant).
A l’écoute de ce ‘Here and Now’ d’aujourd’hui, je m’interroge encore plus. Car le bougre a du talent. En mettant de côté une pop qu’il avait su bien apprivoiser, David Fakenahm revient à ses premières amours et ses ‘Short Stories Vol. 1 et 2’ avec un folk racé, lumineux et très bien produit.
En quarante minutes (pile!), il aligne douze titres d’une qualité qui ne baisse jamais. Il annonçait – et espérait – un album «terrien, qui sent la paille, le bois et la boue»? Il le compose sur un plateau. Comment ne pas succomber aux chœurs introduisant Can You See Love et à son clin d’œil discret aux Beach Boys? Comment résister à l’harmonica presque Sprinsteen-ien de Nine Fakenahm sur No Talk To Love? Au morceau de bravoure qu’est The Man Who Told Stories et à sa guitare-slide ? Ou à la bluette pleine de noirceur Cardboard qui conclut ce ‘Here and Now’? Assez difficile en effet.
Si l’on met de côté Untitled 1, titre folk-blues de haute volée au riff de guitare assez imparable et qui rappelle par moments le The Songwriter de Julie Doiron, tout ici respire le folk, de la guitare au violon en passant par l’harmonica ou le xylophone. Des instruments qui arrivent à chaque fois à point nommé, donnant toujours un second souffle au morceau auquel ils sont appliqués.
Je n’attendais rien de précis de la suite des aventures discographiques de David Fakenahm. Ce disque est donc une belle surprise. Mieux produit, inspiré (on encense des groupes anglophones incapables de composer la moitié des mélodies qui se trouvent sur cet album) et qui sonne vrai (notre homme est tout sauf un poseur), ‘Here and Now’ est le genre de douceur qu’on aimera reposer sur la platine plus souvent qu’à notre tour. Ami(e)s du folk et de la pop, David Fakenahm vous propose par l’intermédiaire de ce disque un beau voyage. Ici. Et maintenant. (sortie : janvier 2009)
Depuis, plus rien. Ou presque. Jusqu’à il y a quelques jours et l’écoute de ‘Here and Now’, le dernier album en date de David Fakenahm, auteur-compositeur orléanais à la carrière musicale déjà fournie – il a été membre de groupes de rock ou de power-pop avant de se lancer en solo.
Un homme dont le talent n’est toujours pas reconnu à sa juste valeur, ce disque là étant une nouvelle fois autoproduit. Et une situation assez incompréhensible.
Déjà en 2006, lorsque, son premier album était sorti, je m’étais interrogé sur le pourquoi du comment. Disque pop avec de l’électricité juste comme il faut, ‘Back From Wherever’ n’était peut-être pas l’album de l’année certes, mais cette collection de dix chansons tenait sacrément la route, cachant même un possible tube radiophonique (Winter Is Warm à la mélodie et au refrain entêtant).
A l’écoute de ce ‘Here and Now’ d’aujourd’hui, je m’interroge encore plus. Car le bougre a du talent. En mettant de côté une pop qu’il avait su bien apprivoiser, David Fakenahm revient à ses premières amours et ses ‘Short Stories Vol. 1 et 2’ avec un folk racé, lumineux et très bien produit.
En quarante minutes (pile!), il aligne douze titres d’une qualité qui ne baisse jamais. Il annonçait – et espérait – un album «terrien, qui sent la paille, le bois et la boue»? Il le compose sur un plateau. Comment ne pas succomber aux chœurs introduisant Can You See Love et à son clin d’œil discret aux Beach Boys? Comment résister à l’harmonica presque Sprinsteen-ien de Nine Fakenahm sur No Talk To Love? Au morceau de bravoure qu’est The Man Who Told Stories et à sa guitare-slide ? Ou à la bluette pleine de noirceur Cardboard qui conclut ce ‘Here and Now’? Assez difficile en effet.
Si l’on met de côté Untitled 1, titre folk-blues de haute volée au riff de guitare assez imparable et qui rappelle par moments le The Songwriter de Julie Doiron, tout ici respire le folk, de la guitare au violon en passant par l’harmonica ou le xylophone. Des instruments qui arrivent à chaque fois à point nommé, donnant toujours un second souffle au morceau auquel ils sont appliqués.
Je n’attendais rien de précis de la suite des aventures discographiques de David Fakenahm. Ce disque est donc une belle surprise. Mieux produit, inspiré (on encense des groupes anglophones incapables de composer la moitié des mélodies qui se trouvent sur cet album) et qui sonne vrai (notre homme est tout sauf un poseur), ‘Here and Now’ est le genre de douceur qu’on aimera reposer sur la platine plus souvent qu’à notre tour. Ami(e)s du folk et de la pop, David Fakenahm vous propose par l’intermédiaire de ce disque un beau voyage. Ici. Et maintenant. (sortie : janvier 2009)
Son :
Myspace (Trois titres de ‘Here and Now’ en écoute)
Site officiel
Vous pouvez vous procurer ce ‘Here and Now’ ici, au prix de 8€, frais de port inclus. Elle est pas belle la vie?
Trois titres en écoute, exceptionnellement, en écoute. Can You See Love et ses airs Wilsonnien, Untitled1 et son riff délicieux et Cardboard au début aride et à la fin habitée (malheureusement plus en écoute).
3 commentaires:
c'est bien vrai tout ca.
un commentaire qui sert a rien mais qui fait du bien.
stephane pumuckl.
Des commentaires qui servent à rien de la part de Pumuckl, j'en veux tous les jours moi! :)
Une news de David:
"Back from Wherever et Here and Now sont désormais téléchargeables sur toutes les plateformes de téléchargement légal (amazon, fnac, napster, itunes, etc). Ça règle une partie du problème de distribution en l'absence d'un label physique."
Goood!
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