Cette voix, Ada Lea la balade sur des textes qui racontent des histoires (sans doute les siennes), pleines de douleurs et d'espoir, de tristesse et de nostalgie, de violence et d'amertume. Elle les conte comme si elle ouvrait son journal intime et décidait à nous dévoiler son contenu.
Il faut l'entendre raconter ces soirées ratées, ses passions, ses blessures intimes et physiques (« If there’s one thing I’ve learned there’s a term called resilience and I hope to recognize it next time in the face of violence » sur Violence), ses amours passées (« I just found the letter dated august 2nd the one you sent that summer saying this is how you see it we’re either growing apart or growing together » sur Saltspring) ou perdues (« My love for you is real not like any other love and I wanted so badly for you to feel it like I did » sur My Love 4 U Is Real), ses pertes d'espoirs (« every year is just a little bit darker, then the darker gets darker, then it's dark as hell » sur Damn) ou ses projets pleins d'espoirs (Writer In NY).
Ces textes, Ada Lea sait aussi les mettre en musique. Entre folk et pop, rock et presque wave (Can't Srop Me From Dying) avec quelques guitares qui slide doucement, une ambiance soulful par moment et même l'ombre de Jackson C. Frank qui plane sur le très simple Saltpring, cet album s'avère être une bien belle découverte, et qu'on pourra aisément rapprocher de ceux de quelques grandes artistes féminines de ces dernières années, et placer dans le même panier.
D'ailleurs, ces rapprochements avec la fine fleur de la scène actuelle n'ont rien d'étonnant quand on sait que le producteur de 'One Hand On The Steering Wheel The Other Sewing A Garden' (Marshall Vore), la batteuse (Tasy Hudson) et le bassiste (Harrison Whitford) travaillent avec Phoebe Bridgers ; que Burke Reid (qui s'est occupé du mixage) a travaillé sur les albums de Courtney Barnett et Julia Jacklin (on pourra d'ailleurs rapprocher le Body de cette dernière au Hurt d'Ada Lea) ; que Johanna Samuels (dont l'album 'Excelsior!' sorti au printemps vaut plus que l'écoute) vient faire quelques choeurs sur trois titres (Damn, Writer In NY et Hurt). Et c'est pour ne citer qu'eux, tant le personnel qui a participé à cet album est important.
Mais n'allez pas croire qu'il faille résumer Ada Lea à une simple copie de Phoebe Bridgers ou Julia Jacklin. Il y a trop de talent dans ses compositions, trop de beauté dans son timbre et trop de personnalité dans ses textes pour ça. 'One Hand On The Steering Wheel The Other Sewing A Garden' en est la plus belle preuve. (Sortie : 24 septembre 2021)
Plus :
'One Hand On The Steering Wheel The Other Sewing A Garden' d'Ada Lea est en écoute sur sa page bandcamp
'One Hand On The Steering Wheel The Other Sewing A Garden' d'Ada Lea est à l'achat sur sa page bandcamp
'One Hand On The Steering Wheel The Other Sewing A Garden' d'Ada Lea est en écoute, notamment, sur Spotify et Deezer
Trois chansons de 'One Hand On The Steering Wheel The Other Sewing A Garden' d'Ada Lea en écoute. Le soulful Damn (en écoute également dans les playlists Spotify, Deezer et Youtube), le magnifique Partner et le simple et optimiste Writer In NY :
Quatre chansons de 'One Hand On The Steering Wheel The Other Sewing A Garden' d'Ada Lea ont été clippées. En voilà trois : Damn, Hurt et Can't Stop Me From Dying :
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