lundi 30 mai 2022

Oceanator - Nothing's Ever Fine [Big Scary Monsters / Polyvinyl Record / Plastic Miracles]

Oceanator avait bien disséminé quelques promesses. Mais de là à publier un disque comme 'Nothing's Ever Fine' ? Ce n'était tout de même pas écrit. Car si le premier album de l'Américaine, 'Things I Never Said', était plutôt convaincant dans l'ensemble, il ne manquait pas de défauts : des mélodies redondantes, une empathie un peu trop prononcée pour des guitares lourdes, manquant de finesse, et des chansons fortes réduites à la portion congrue (pour ainsi dire deux : The Sky Is Falling et I Would Find You).

'Nothing's Ever Fine' est, donc, d'un tout autre calibre. Et confirme que 'Things I Never Said' n'était qu'une gentille mise en bouche. Elise Okusami a monté son exigence de plusieurs crans, et à tous les niveaux. 
 
Après un instrumental qui donne le ton du disque (Morning) et une première chanson Nightmare Machine, toute de REM vêtue, Oceanator va en effet dérouler un disque aux compositions bien plus solides que par le passé. Bien aidé par un tracklisting cohérent et qui n'aurait pas pu être mieux agencé, 'Nothing's Ever Fine' va ancrer son inspiration et son environnement dans un rock qu'on daterait du début des années 90, mais qui n'hésite pas à faire quelques incursions dans un punk à roulettes des plus efficaces, et qui n'oublie de saupoudrer l'ensemble de pop, comme pour mieux éviter la redite et effacer les défauts de son précédent album.
 
Mais surtout, il y a cette production, assurée par le frère d'Elise Okusami, d'une justesse incroyable, que d'aucuns trouveront typée, mais qui a le mérite de faire ressortir à chaque fois le meilleur des compositions de sa sœur, qui ne sont jamais dénuées d'ambition.

Plein de petits hook pour relancer ses chansons (à tout seigneur tout honneur, nommons ici le pont formidable de Beach Days (Alive Again) qu'on aimerait entendre durer des heures, voir plus bas), malin et jamais passéiste, 'Nothing's Ever Fine' est un disque qui fuzz, qui pop, aux guitares belles comme tout. Finalement, son seul vrai défaut sa pochette, lambda au possible et qui ne rend pas justice à cet excellent album qui dévoile une sacrée artiste dont on n'avait pas soupçonné jusque là tout le talent. (Sortie : 8 avril 2022)

Plus :
'Nothing's Ever Fine' d'Oceanator est en écoute sur sa page bandcamp
'Nothing's Ever Fine' d'Oceanator est à l'achat sur sa page bandcamp
'Nothing's Ever Fine' d'Oceanator est également à l'achat ici
'Nothing's Ever Fine' d'Oceanator est en écoute, notamment, sur Spotify et Deezer

Trois chansons de 'Nothing's Ever Fine' d'Oceanator en écoute. A tout seigneur tout honneur, ouvrons le bal avec Beach Days (Alive Again) (en écoute également dans les playlists Spotify, Deezer et Youtube). Enchaînons avec The Last Summer, l'autre grande chanson de l'album. Et finissons par Summer Rain, belle balade électrique pleine d'écho :
 
 
 
 
Les clip de The Last Summer et Bad Brain Daze, premiers singles extraits de 'Nothing's Ever Fine' d'Oceanator :
 

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