Dans la série « nos lyonnais ont du talent », laissez-moi présenter pour ceux qui ne les connaîtraient pas Satellite Jockey, sextet pop originaire d'Annecy mais depuis installé à Lyon.
Moins influencé par Blur que ce que pourrait faire croire son titre, 'Modern Life vol. 1' joue plutôt dans la cour d'une pop ouvragée des années 60. Mais pas que. Car les
Satellite Jockey ne se limitent pas à une relecture de quelques
inspirations classiques de cette époque là. Il y a de tout dans ce
‘Modern Life vol.1’ : du Beatles évidemment, du Love d'Arthur Lee assurément, du Elliott Smith forcément, mais aussi The Thrills et
pas mal de Sleepy Jackson (Copernicus la chanson qui ouvre l’album
aurait très bien pu trouver sa place sur 'Lovers', le premier des deux albums des australiens).
Composé de 11 titres, 'Modern Life vol.' est construit en deux parties. Une première très enlevée, qui s'achève sur un Long is the Road aux guitares volontiers solistes, avant un Opacity à tiroir, s'ouvrant sur un folk racé et lumineux, avant qu'une fin en forme de reggae futuriste prenne le relai ; pour mieux le passer à des chansons plus calmes et pas moins belles, où le mélange des voix qui se répondent fait merveille.
Très joliment produit, 'Modern Life vol.' des Satellite Jockey se distingue surtout par sa capacité à faire intervenir beaucoup d'instruments, avec une si grande justesse. Au-delà des classiques guitare/basse/batterie, le groupe amène avec lui trombone, contrebasse, sitar, clavecin et autre erhu (instrument traditionnel chinois), pour ne citer qu'eux. Et le résultat sonne merveilleusement bien : il suffit d'écouter l'arrivée de la trompette sur Long is the Road ou le clavecin en maître d’œuvre sur Modern Life (qui n'est pas sans rappeler le 'First' des Bee Gees) pour s'en convaincre.
Disséminant clin d’œils sixties ici et là (on ne me fera pas croire que l’aboiement du chien sur You Hide From Love, que faire sonner la sitar comme sur The Ones You Dares ou balancer un « hare krishna » sur Inside est totalement fortuit), chantant dans un anglais ne sonnant pas français pour un sou, intégrant un peu de bossa sur ~~~~~ (oui, elle s'appelle comme cela) et s'entêtant à faire progresser leurs chansons sans jamais s’appesantir sur une simple mélodie, aussi efficace soit-elle, les Satellite Jockey sortent là un disque pop classieuse, de grande qualité, qui aurait sans doute fait plus de bruit s'il avait eu l'étiquette « Canada » ou « Brooklyn » accolée sur sa bio.
Si l'on s'attache au titre 'Modern Life vol.1', ce nouvel album des Satellite Jockey est donc appelé à avoir une suite. Et vu comme ce disque m'obsède depuis 6 mois, c'est plutôt une excellente nouvelle. (Sortie : 21 avril 2017)
Plus :
‘Modern Life vol.1’ de Satellite Jockey est en écoute intégrale sur leur bandcamp
‘Modern Life vol.1’ de Satellite Jockey est à l’achat sur leur bandcamp
‘Modern Life vol.1’ de Satellite Jockey est également en écoute sur Deezer et sur Spotify (notamment)
‘Modern Life vol.1’ de Satellite Jockey est enfin à l'achat sur chacun des quatre labels impliqués dans cet album : Another Record, ABRecords, Montagne Sacrée Records et Le Pop Club Records.
Trois titres de ce 'Modern Life vol.1' de Satellite Jockey. Commençons par Long is the Road (également en écoute dans les playlists Spotify et Deezer dans la colonne de gauche de ce blog). Enchaînons par Modern Life, magnifique conclusion de l'album. Et finissons avec United Nations et son côté Love :
Pour conclure, soyons fous, voilà les trois clips de 'Modern Life vol.1' de Satellite Jockey : celui de Copernicus (qui ouvre le disque), Opacity (la chanson pivot) et le tout dernier en date, Misery :
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