Nous sommes lundi matin. Alors que vous vous apprêtez à enlacer la superbe blonde qui vous fait de l’œil depuis une heure et demie, les cheveux au vent, un bruit répétitif vient arrêter net votre progression. Vous vous arrêtez, vous regardez à droite, à gauche. Rien. Le bruit stoppe. Vous vous remettez en route. Et de nouveau, ce son désagréable, stressant. Vous ouvrez les yeux. C’est votre réveil. Vous êtes dans votre lit. Pas de blonde à l’horizon. Par contre il fait froid. Vous vous rappelez qu’il va falloir penser à mettre en route le chauffage une bonne fois pour toute. On est quand même en octobre.
Le carrelage est glacé. « Un coup à attraper la mort » dirait votre grand-mère. La cuisine est en bordel. Vous lavez rapidement un bol, vous avalez votre café. Et foncez sous la douche. Et malgré tout cela, impossible de soulever plus haut ces paupières. Que faire ?
Une seule solution : se jeter sur votre discothèque, trouver le dernier album des Polyphonic Spree, 'The Fragile Army'. Ignorer l’horreur qui lui sert de pochette. Et enfoncer le disque dans votre lecteur.
Et là, l’explosion des sens. Plus fort que le guronsan. Plus puissant que l’acerola : la bande à Tim DeLaughter et leur « choral symphonic rock » (comme ils le disent eux-mêmes). Secte (inoffensive) musicale qui aime les envolées pop-rock lyrique balancées à 2000 à l'heure, les chœurs à droite, au dessus, en dessous et même au milieu. Une musique d’une efficacité à nulle autre pareille, des trompettes, des claviers, des cordes, et puis ces voix par dizaines qui n’en forment plus qu’une.
Un nouvel album qui se révèle particulièrement jouissif. Limite opera-rock une fois de plus. Oui, certes, ami grincheux, ils en font certainement trop à des moments. Mais on les aime pour ça. Et puis c’est tellement trippant qu’émettre une critique serait bien malvenu.
'The Fragile Army' est-il meilleur que les précédents, qui remplissaient déjà leur mission à merveille ? Peut-être pas. Ce nouvel album est-il le disque de l'année ? Sûrement pas.
Mais les questions ne sont pas là. Vous êtes déjà en train de sauter dans tous les sens, vous hurlez à tue-tête, vous faites du air-batterie avec un sourire jusqu’aux oreilles, et vous regrettez de ne pas avoir de toge blanche à enfiler pour aller au bureau. La semaine qui s’annonce vous semble déjà beaucoup plus courte que prévu. Et ce disque qui ferait danser le plus grabataire des hommes y est forcément pour quelque chose. The Polyphonic Spree quoi. Enfin un peu soleil dans un matin embrumé. (Sortie : 19 juin 2007)
Son :
Myspace (dont la reprise de Lithium de Nirvana)
Site Officiel
Et deux morceaux, à écouter jusqu'à plus soif (malheureusement plus en ligne).
Et histoire de bien finir ce post, le très bon clip de Running Away (single évident de l'album) composé de 70 000 photos, mises bout à bout : (malheureusement plus en ligne).
9 commentaires:
Malheureusement ils ont troqués leurs toges blanches puis multicolores pour des uniformes noirs tout moches :(
C'est vraiment le seul reproche, sinon le disque est en effet excellent!
Ce clip est impressionnant ! J'imagine les heures passées à monter tout ça !
Quand est-ce qu'on a le droit à un article sur le remix de Justice fait par je ne sais qui mais qui "déchire la chatte à barbie" !!!? :D
@ Erwan: oui, j'ai bien vu. Mais bon, j'étais lancé, le coup de la toge blanche passait bien, etc. Et puis de toutes manieres, les PS ca restera à jamais des foufous en toges blanches, chemises noires toutes moches ou pas.
@Teknofil: le remix, c'est pour bientot. :p
réponse à la question posée au début de la vidéo : un clip de merde.
(De plus, à raison de 60 secondes par minute, 4 minutes de clip et de 70000 photos, cela fait donc en gros une moyenne de 290 images par seconde. C'est beaucoup (3 à 5 X) plus fort que Canal+ qui filme les arrêts de Vercoutre avec sa loupe.
C'est donc tout à fait crédible...)
Toi t'es jamais content arnaud. :( Mais enfin, profites, apprécies bondiou! :)
Et pour Vercoutre, il ne fait pas d'arrêts: il regarde passer les ballons. ^^
Oh mais si je suis content parfois. Très content d'avoir découvert la reprise des Guns of Brixton par Calexico ici, et jeté une oreille sur le Tim Hecker entre autres ! Promis j'exprimerai la joie maintenant quand il le faudra :d
Groupe bien sympathique, même si parfois on a l'impression qu'ils en font un poil trop.
J'aime bien ce côté arcadien joyeux bordel festif. ça doit donner en live.
Mon cher Arnaud, toutes remarques, meme si elles ne sont que "négatives" (c'est pas le bon terme mais il est 2h du matin), sont les bienvenues.
Même sur Remi Vercoutre, encore champion de la "non-sortie-si-un-peu-mais-pas-trop" ce soir... :))
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