Samedi dernier, le Sonic de Lyon avait invité une légende. Oui, une légende du folk : Michael Chapman, vieux monsieur de 76 ans à la casquette bien vissée sur la tête, et les doigts d'une dextérité folle.
Il fallait le voir sur scène, seul, éteignant tous les murmures d’une péniche pourtant assez bien remplie. Il fallait le voir dérouler ses accords de guitare, les répéter et étirer ses chansons sur près de 10 mns, sans jamais lasser son auditoire, avec un jeu aussi envoûtant que merveilleux.
Né en 1941 à Leeds, Michael Chapman m’était jusqu’alors totalement inconnu. Pourtant il semble être considéré comme l'égal d'un Bert Jansch, d'un Nick Drake, d'un Richard Thompson et d'un Jackson C. Frank ; est encensé par, au choix, David Bowie (qui lui piquera Mick Ronson) et autres Thurston Moore (la légende veut qu'un des albums de Chapman aurait été le déclencheur pour la formation de Sonic Youth). Et a une carrière riche et fournie, avec plus de 50 albums à son actif - et autant d'années de carrière derrière lui.
Le dernier en date s'appelle justement '50' et est là aussi bien pour marquer le coup que pour remettre en lumière un artiste trop méconnu. Pris en main par Steve Gunn, très entouré dans l'enregistrement de cet album, il est difficile ici de
ne pas penser à Johnny Cash lorsque Rick Rubin décida de donner à
l'homme en noir une seconde vie; voire à Okkervil River ressuscitant Roky Erickson.
Pour Michael Chapman, '50' est son premier « american record ». Il propose 10 chansons pour près d'1h de musique folk où ses compositions (tantôt de nouveaux titres, tantôt des relectures de ses plus beaux morceaux) sont soit nues comme des vers (quand bien même son jeu fait croire le contraire), soit habillées d'électricité, de banjo, de cordes ou de chœurs.
Pour Michael Chapman, '50' est son premier « american record ». Il propose 10 chansons pour près d'1h de musique folk où ses compositions (tantôt de nouveaux titres, tantôt des relectures de ses plus beaux morceaux) sont soit nues comme des vers (quand bien même son jeu fait croire le contraire), soit habillées d'électricité, de banjo, de cordes ou de chœurs.
Mais une chose frappe à l'écoute de cet album sublime et de cette voix nullement fatiguée : ce sont bien 50 années de folk qui nous contemple. Et de quelle manière !
NB : Découvrant l'artiste, difficile d'en dire plus. Mais la chronique très complète de Pinkushion saura combler les nombreux vides !
NB : Découvrant l'artiste, difficile d'en dire plus. Mais la chronique très complète de Pinkushion saura combler les nombreux vides !
Album : 50
Année : 2017
Label : Paradise of Bachelors
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En plus des lecteurs Deezer et Spotify, The Prospector de Michael Chapman est également en écoute ci-dessous, aux accents Neil Young-ien :
Autre chanson tirée de ce '50' de Michael Chapman, That Time of Night :
Et pour finir le trailer de ce '50' de Michael Chapman :
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