vendredi 9 septembre 2022

Tomberlin - I don’t know who needs to hear this... [Saddle Creek]

C'est un fait établi : on va rarement à un concert pour la première partie. Pourtant, le 1er octobre prochain à L'Epicerie Moderne, j'irai avec plaisir voir Angel Olsen présenter sur scène son dernier - et réussi - album en date 'Big Time', mais je n'aurais sans doute d'oreilles et d'yeux que pour Tomberlin, qui ouvrira la soirée.

Américaine de de 27 ans originaire de Brooklyn, cette dernière a en effet sorti un de ces petites douceurs mélancoliques et déchirantes au début du printemps dernier. Un disque nommé 'I don’t know who needs to hear this...' où l'on trouve onze chansons qui prennent leur temps et que Tomberlin chante d'une voix belle, qui n'en fait jamais trop, ne se met jamais dans ses retranchements, pour mieux toucher, séduire, enivrer.

A l'image de sa pochette, sobre, entre clarté et obscurité, où elle n'occupe qu'à peine un quart de la place disponible, comme pour s'effacer, disparaître, Tomberlin ne se départit jamais de sa langueur, de ses silences (et qu'ils sont beaux), de ses douleurs tout au long des cinquante minutes de 'I don’t know who needs to hear this...'. Et même si quelques chansons rompent avec tout cela (Stoned et Happy Accident, nerveuses à souhait), c'est tout un univers mélancolique, fait autant de guitare, de piano suspendu que flûte, clarinette et autre saxophone, qui vous enserre le coeur, le corps et les sentiments - il n'est d'ailleurs pas étonnant d'avoir quelques réminiscences des débuts de Damien Rice, quand la voix de Lisa Hannigan venait habiller quelques unes de ses compositions, sur le sublime Idkwntht qui clôt l'album du même nom.

Merveilleusement produit, 'I don’t know who needs to hear this...' est un disque délicat et touchant, aussi aérien que vaporeux, langoureux et gracile, où la voix de l'américaine coule, comme lovée dans l'air, sur des mélodies qui semble sur le point de s'évaporer. « Je ne sais pas qui a besoin d'écouter ça... » se demande-t-elle en une de ce disque. Beaucoup de monde Sarah Beth Tomberlin. Le plus de monde possible. (Sortie : 29 avril 2022)
 
Plus :
'I don’t know who needs to hear this...' est en écoute sur le bandcamp de Tomberlin
'I don’t know who needs to hear this...' est à l'achat sur le bandcamp de Tomberlin
'I don’t know who needs to hear this...' de Tomberlin est également en écoute, notamment, chez Spotify et Deezer
 
Trois chansons de 'I don’t know who needs to hear this...' de Tomberlin sont en écoute aujourd'hui. Le splendide et délicat Memory au synthé hypnotique (en écoute également dans les playlists Spotify, Deezer et Youtube). Easy, la chanson d'ouverture parfaite pour rentrer dans son univers. Et enfin Idkwntht, avec Felix Walworth en contrepoint, plein d'une ambiance jazzy délicieuse :



 
Trois clips parmi ceux publiés depuis la sortie de 'I don’t know who needs to hear this...' de Tomberlin : Happy Accident, Sunstruck et Idkwntht.
 
 

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