
Cela a beau être totalement futile (voyez l'avis d'Heebooh à ce propos ici), les tops continuent d'affluer (Playlist Society, le top 50 de Mr Meuble. No Music propose pendant ce temps là son top singles ET son top des oubliés de 2009; Toto débute le sien tandis que Rock It to the Moon présente sa sélection d'albums et d'Eps de l'année).
Et la suite ici de mon top albums 2009 donc, après la première partie (31 à 50). Avec à chaque fois (c'est le petit "+" bleu) un renvoi vers une chronique (la mienne ou d'un autre blog) et le lecteur grooveshark qui va bien en fin de papier.
30. Mélanie Pain – My Name [Cinq7]Son premier album solo
‘My Name’ est une grande confirmation du talent de
Mélanie Pain, découverte sur le
'First Date' de
Villeneuve. Grain voix charmant, musicalement impeccable,
Mélanie Pain compose des chansons pop classieuses (l’aide de
Villeneuve ou
1973 y est pour beaucoup aussi), flirtant de ci de là avec la soul ou le cabaret. Et histoire de faire les choses bien, elle convie ici
Thomas Dybdahl et surtout
Julien Doré pour une chanson magnifique,
Helsinki.
+
29. Julie Doiron - I Can Wonder What You Did With Your Day [Jagjaguwar]Avec
Julie Doiron, c’est un coup sur deux. Après un
‘Woke Myself Up’ sympathique à défaut d’être renversant, la canadienne reprend les choses en main et sort un album dans la lignée qualitative de son indispensable
‘Goodnight Nobody’ avec ce
‘I Can Wonder What You Did With Your Day’. Tout en n’oubliant pas d’aller se lover le temps de quelques ritournelles dans le sable autour d’un beau feu de camp,
Julie Doiron sort les griffes et les guitares. Un album joliment corsé.
+++
28. The Twilight Sad - Forget The Night Ahead [Fat Cat]Ils ont l’accent qui va bien (ces ‘rrrr’). Ils jouent fort permettant ainsi à leurs compositions de prendre une ampleur incroyable. Ils aiment raconter des histoires où ne semble jamais percer le soleil. C’est un peu tout ça à la fois
The Twilight Sad. Un combo écossais rock où basse classieuse (et vraie métronome), effets de pédales et productions aux oignons se disputent la plus grosse part du gâteau. Play It Loud !
+
27. Sophia – There Are No Goodbyes [The Flower Shop]Ami(e)s de la déprime bonsoir !
Robin Proper-Sheppard est de retour avec son groupe
Sophia pour un nouvel album déprimant et mélancolique à souhait. Après un
‘Technology Won’t Save Us’,
Sophia reprend de la bête avec ce
‘There Are No Goodbyes’ de haute tenue, fait de mélodies à déchirer les cœurs et de paroles à faire couler les larmes.
+
26. Why ? – Eskimo Snow [Anticon]Bien que mises en boite durant l’enregistrement de
‘Alopecia’, les chansons d’
‘Eskimo Snow’ sont tout sauf des face-b ou des chutes de studios. Tout le contraire. Un changement de direction même, cet album étant clairement le plus «pop» de la discographie de
Why?. Surtout,
‘Eskimo Snow’ semble être le côté clair d’
‘Alopecia’, et la preuve (une fois de plus) que l’on tient là un des plus grands plus grands compositeurs de cette décennie (cette faculté – et facilité – à animer ses chansons de petits riens pour en faire de grandes mélodies). Ce type est fantastique.
+
25. We Were Promised Jetpacks – These Four Walls [Fat Cat]Attention : on tient peut-être le groupe de rock qui animera les charts de la décennie qui vient.
We Were Promised Jetpacks : écossais d’origine, pratiquants dans l’église réformée du rock-post-punk-pop, rappelant aussi bien
The Apparitions que
The Wedding Present avec un soupçon de
The Twilight Sad (et pas que pour l’accent). Et surtout capables sur ce premier album
‘These Four Walls’ de pondre des compositions d’une efficacité folle sans jamais tomber dans une facilité dans laquelle tombent beaucoup trop de groupes. Ces
We Were Promised Jetpacks ont vraiment tout pour être énorme. On vous aura prévenu.
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24. Grand Duchy – Petits Fours [Cooking Vinyl]Frank Black prend se femme
Violet Clark par la main et l’emmène manger des
‘Petits Fours’. Un énième album passable et ennuyeux ? Non, un album 3 étoiles ! Mieux que ça même, une résurrection !
‘Petits Fours’ m’a vraiment réconcilié avec le gros
Francis et son indie-rock de la fin des années 80. Une ambiance terrible, une production qui met toutes les parties de guitares vraiment en valeur. Un retour passé assez inaperçu mais très réussi !
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23. Malcolm Middleton – Waxing Gibbous [Full Time Hobby]Ce gars là est une vraie marotte. Pour l’instant je n’avais jamais été déçu par
Malcolm Middleton depuis le lancement de sa carrière solo. Ce
‘Waxing Gibbous’ ne déroge pas à la règle. Alignant bluettes pop et tubes rock (
Red Travellin’ Socks et
Kiss at The Station notamment), l’ancien compère d’
Aidan Moffat continue sur la lancée d’une discographie pour l’instant sans faille, toujours menée par cet accent si délicieux
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22. Japandroids – Post-Nothing [Unfamiliar]Prenez un peu de rock. Saupoudrez de punk. Et faites cuire à noise doux pendant 35 mns. Voilà la recette du
‘Post-Nothing’, premier album de
Japandroids, groupe de Vancouver, qui cache son jeu derrière une pochette d’un classicisme désuet. Un album qui frappe fort et juste. Ah tiens, un tympan…
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21. A Place To Bury Strangers - Exploding Head [Mute]Passé chez Mute et une major après un premier essai détonnant,
A Place to Bury Strangers convainc une nouvelle fois avec leur nouvel album
'Exploding Head’. A nouveau lové dans les bras d'une décennie plus que jamais à la mode, les américains tapent plus fort, joue plus juste. Rock-noise-pop lorgnant vers un mélange post-punk/shoegaze, avec guitares pleines d'effets et bruyantes,
'Exploding Head' porte vraiment bien son nom.
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20. Crocodiles – Summer of Hate [In The Red]The Jesus and Mary Chain a du être le groupe le plus cité cette année sur le net tant de nombreux albums sont allés puiser chez les écossais une partie de l'inspiration.
'Summer of Hate' des
Crocodiles ne déroge pas à la règle. Incisif, court, il mélange habilement du shoegaze et de la noisy-pop, en ajoutant des synthés bien vintage.
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19. The Mountain Goats - The Life Of The World To Come [4AD]‘The Life Of The World To Come’, nouvel album de
The Mountain Goats, est une surprise folk/folk-rock totalement inattendue. Entendons-nous bien : j’avais vraiment beaucoup aimé
‘Heretic Pride’, son dernier en date, mais celui-là est plus fort. Il n’a pas semblé aussi en forme que depuis
‘The Sunset Tree’. Un peu plus et il nous ferait retourner à la messe le père
Darnielle.
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18. Fever Ray – st [Rabid Records]Membre de
The Knife,
Karin Dreijer Andersson prend son envol et sort son premier album sous le nom de
Fever Ray. Dark-pop pleine de synthé, finalement proche sans l’être de son groupe d’origine, elle compose là un disque de toute beauté, hypnotique, à l’ambiance lourde et lugubre. Une fièvre étouffante, dont même les clips sont en tous points formidables (l’achat de la version avec le dvd compilant les dits clips est une nécessité).
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17. Action Dead Mouse – Revenge of Doormats and Coasters [Greed Recordings]Deuxième album de ces italiens de Bologne, et première franche réussite. Un grand coup de pied dans les noix et un ambitieux album de math-rock teinté de post-rock. Ici, il y a du
Shellac, du
Silver Mount Zion, le tout sous le patronage de
Do Make Say Think. Presque essentiellement instrumental, ce
‘Revenge of Doormats and Coasters’ est un disque de haute-voltige, qui ne laisse jamais une seconde de répit à l’auditeur, mais qui n’oublie pas de se reposer sur des mélodies recherchées et exigeantes.
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16. Sufjan Stevens – The BQE [Asthmatic Kitty]Depuis la sortie de
‘Come On Feel The Illinoise’,
Sufjan Stevens nous mène en bateau : une participation à une compilation par-ci, un album de chutes de studio par là. Mais rien de bien concret en nouveauté. Dernière sortie discographique pour le petit génie,
‘The BQE’. Ou la concrétisation sur support physique de son hommage musical et visuel à la Brooklyn-Queens Expressway, une autoroute de New-York. Agrémenté d’un dvd présentant le film, cet album est somptueux. Uniquement instrumental,
Sufjan Stevens compose là une musique de film passant de la comédie musicale à l’electro ou l’acid-jazz avec une finesse incroyable. Et que l’on peut appréhender comme la 3è pierre de son projet (qu’il rejette aujourd’hui) des
‘50 States’.
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15. Loney Dear – Dear John [Polyvinyl]Si l’on en croit
Emil Svanängen, ce
‘Dear John’ est son dernier album sous le nom de
Loney Dear (il en a même perdu sa virgule). Et quel album ! Un disque qui s’échappe du folk pour aller vers des sonorités plus organiques et électroniques (80s powa !). Perclu de mélodies travaillées et de quelques titres endiablés, ce
‘Dear John’ est en tout cas un bien formidable point final d’un premier début de carrière.
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14. The Pains of Being Pure at Heart – st [Slumberland]Le meilleur groupe anglais de l’année est… américain ! Shoegaze de
Jesus and Mary Chain, noisy pop de
My Bloody Valentine, pop de
The Smiths,
The Pains of Being Pure at Heart vient fouiller avec bonheur dans les années 80 pour en ressortir la quintessence. Ce premier album est une bien belle surprise, qui
«sonne beaucoup comme» certes, mais dont la qualité des compositions ne se dément pas.
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13. Bill Callahan – Sometimes I Wish We Were An Eagle [Domino]Penser qu’en 2009 un des albums de l’année serait composé par celui qu’on appelait
Smog relevait de la gageure. Ce
‘Sometimes I Wish We Were An Eagle’ est étourdissant de beauté, de finesse et de douceur. Si dans 40 ans, un de vos petits-enfants vous pose la question
«dis papy, c’est quoi qui était beau dans le monde en 2009», vous pourrez répondre
«‘Sometimes I Wish We Were An Eagle’ de Tonton Bill Callahan».
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12. Crystal Antlers – Tentacles [Touch & Go]‘Tentacles’ est un album où tout va très vite, où tout tape très fort. Mais jamais trop. Un disque d’artillerie lourde mais pas dans le sens pataud. Non. Les
Crystals Antlers pour leur premier album conjugue le noise avec le grunge, le tout au passé composé de psychédélisme. Dernier album sorti par Touch & Go (même dans la mort, ce label au combien précieux aura su avoir bon gout),
‘Tentacles’ est un monument, d’une homogénéité rare dans ce genre musical.
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11. Barzin – Notes to an Absent Lover [Monotreme]Plus proche d’un
Tanakh ou d’un
Lambchop, le nouveau
Barzin est une bénédiction.
‘Notes to an Absent Lover’ est LE disque folk lumineux de l’année. Ajoutant quelques soupçons de pop dans ses compositions, enrobant le tout de jolies cordes et d’une production tout en retenue,
Barzin séduit encore. Le pendant 2009 de l’album de
The Sleeping Years.
+Et donc comme à chaque fois, un lecteur grooveshark compilant une chanson de chacun des 20 albums présentés ci-dessus, en commençant par le 30è pour finir au 11è: