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lundi 27 février 2012

[Track of The Day] Thee Silver Mount Zion - What We Loved Was Not Enough (Part 2)

J'ai beaucoup de mal à n'écouter sur une période donnée qu'un seul et même artiste, quand bien même celui-ci me touche énormément.

Allez savoir pourquoi, ce week-end a été consacré à l'écoute (et elles furent nombreuses) de la discographie de A Silver Mt Zion (ou The Silver Mt. Zion Memorial Orchestra & Tra-La-La Band ou The Silver Mt. Zion Memorial Orchestra and Tra-La-La Band With Choir ou Thee Silver Mountain Reveries ou Thee Silver Mount Elegies ou Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra & Tra-La-La Band ou Thee Silver Mt. Zion ou simplement ASMZ, choisis ton camp camarade). Depuis leurs débuts 'He Has Left Us Alone but Shafts of Light Sometimes Grace the Corner of Our Rooms...' aux atours très Godspeed-iens à leur derniers albums très nerveux. Le tout dans l'ordre. Et en plusieurs fois.

L'occasion de se rendre compte à nouveau à quel point la bande d'Efrim a une discographie des plus parfaites, toujours en pleine évolution (le calme des débuts, la violence des dernières années), qui n'hésite pas à prendre l'auditeur à bras le corps, à le désarçonner par quelques cordes bien senties avant de lui envoyer dans la tronche une suite de rafales métalliques et violentes.

Ce week-end, je l'ai terminé par 'The West Will Rise Again', nouvel Ep qui a vu le jour aux concerts de Thee Silver Mount Zion et qui préfigure 'Ruined City Birdsong Combos', septième album du groupe à venir très prochainement. Dans la lignée de ses prédécesseurs, pas forcément novateur, mais toujours bien construit, aux élans mélodiques et mélancoliques qu'eux seuls semblent réellement maitriser.

On jugera sur pièce quand l'album sortira, mais 'The West Will Rise Again Ep' est un bel effort qui souvent avec ces canadiens promet beaucoup. 

Album: The West Will Rise Again Ep 
Année: 2012 
Label: Ruined City Birdsong Combos

mardi 26 février 2008

Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra & Tra-La-La Band – 13 Blues for Thirteen Moons [Constellation]

Désolé. Mais je n’y arrive pas. J’ai beau essayer de les détester, de leurs trouver des défauts, de ne pas aimer leurs nouvelles compositions, de regretter le passé et de m’appesantir sur ce que le groupe est devenu, je ne peux pas. C’est impossible. Non. J’aime Thee Silver Mount Zion Memorial Orchestra & Tra-La-La Band (With Choir ou non) - ou A Silver Mount Zion, c'est selon, l’ex-croissance la plus brillante de feu-Godspeed You ! Black Emperor, menée par l’icône la plus rock de ce début de millénaire, Efrim Menuck. Un point c’est tout.

Et ce n’est pas avec leur tout nouveau ‘13 Blues for Thirteen Moons’ que je vais changer d’avis et cracher sur leurs longues mélopées enflammées. Non, bien au contraire car ce disque, s’il suit la ligne directrice du groupe depuis (plus ou moins) ses débuts, se pare d’une couleur noire assez saisissante. Il faut entendre le titre éponyme pour s’en rendre compte : la batterie de Eric Craven (ex-Hanged Up) y est lourde (j’y trouve même un côté Bohren und der Club of Gore, c’est dire), les guitares sont aiguisées et attaquent comme jamais chacune des secondes des 16 minutes 47 du morceau, proposant même un déferlement assourdissant de noise en fin de titre, tandis que la production balade une tension à couper au couteau tout au long du titre. Du grand art, définitivement.

Les trois autres titres – aussi longs – sont déjà des classiques de Thee Silver Mount Zion. Découvert à l’occasion de leur dernière tournée (il y a presque un an), Blindblindblind (voir plus bas) et 1,000,000 Died To Make This Sound sont deux bijoux. Le premier est peut-être un des tous meilleurs titres du groupe, celui qui lui ressemble le plus avec une guitare qui rythme une lente montée de cordes avant que les voix et quelques riffs ne viennent envoyer le tout au septième ciel de la chaire de poule.
Quant au second, il est un des nouveaux titres incontournables sur scène : cette noirceur dans la musicalité, ces voix qui s’entremêlent, qui se répondent, qui canonnent ensemble tout du long, lui confèrent une puissance assez rare.
Et que dire de Black Waters Blowed/Engine Broke Blues, titre rock et puissant, à la construction alambiquée, mais à la puissance évocatrice, porté par la voix bouleversante d'Efrim.

Le 23 avril 2007, lors de leur passage au Rail Théâtre/Grrrnd Zero de Lyon-Vaise, leur prestation avait été exceptionnelle, proposant un show époustouflant, comme souvent, et présentant des nouveaux morceaux étonnant. J’étais impatient d’en écouter une version studio, enregistrés comme il faut au fameux Hotel2Tango (LE studio d’enregistrement du label Constellation).
Cette version, un an plus tard, je l’ai dans les oreilles. Et elle vaut vraiment le détour. Comme à son habitude, Efrim et ses amis du Silver Mount sont loin, très loin de me décevoir. Et c’est avec une indéfectible envie que je me rendrais dans quelques semaines à Vaise pour les voir à nouveau. Ça sera la quatrième fois. Et pas la dernière s’ils continuent à composer des albums comme ce '13 Blues for Thirteen Moons' (à l’artwork une nouvelle fois splendide. Le genre qui vous donne envie de continuer plus que jamais à dire « oui » au produit physique), aussi noir qu’indispensable en cette année 2008. (sortie : 10 mars 2008)

Nb : Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra & Tra-La-La Band sera donc en tournée très prochainement dans toute la France. Et, pour ceux qui n’auraient jamais eu la chance de les voir, allez-y, même si votre connaissance du groupe se limite au titre en écoute plus bas. Vous ne le regretterez pas :
12 avril 2008: La Maroquinerie, Paris (19.8€)
13 avril 2008: La Maroquinerie, Paris (19.8€)
18 avril 2008: Rail Théâtre/Grrrnd Zero, Lyon (prix pas communiqué pour le moment, mais ça ne devrait pas dépasser les 15€).

Son :
Site Officiel de Constellation Records

Et un titre donc. Et quel titre ! Blindblindblind, merveille de 13 minutes, un des sommets du groupe. A vos frissons ? Prêt ? Partez ! (malheureusement plus en écoute).

jeudi 25 décembre 2008

Top 50 'Albums 2008': 30-11


Afin de rendre le tout plus lisible et moins lourd, voilà la partie 2, les albums classés de la place 11 à la place 30.
Et toujours, en bas, un lecteur qui reprend un titre de chaque album présenté ci-dessous.



30. Why? – Alopecia [Anticon]
J’ai du mettre huit mois à comprendre ce disque. Tout du moins à l’aimer. Restant sur l’exceptionnel ‘Elephant Eyelash’ (pour moi un des plus grands disques pop des années 2000), je ne m’attendais surement pas à autant de lenteur et de noirceur. C’est sûrement cela. Car mis à part un ou deux singles, le tout m’ennuyait. Et puis là, ces derniers temps, j’ai retenté ma chance. Et force est de constater que j’avais totalement tort. Non, Yoni Wolf n'est pas mort et continue de sortir de grandes compositions. Ce disque n’a peut-être pas à mes yeux la grandeur de son prédécesseur, mais il n’en est pas loin. Très habité, torturé, Why? gagne en profondeur et sort une sorte de synthèse entre le côté volontairement bancal d’’Oaklandazulasylum’ et le côté pop d’’Elephant Eyelash’. Grand album.
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29. Pumice – Quo [Soft Abuse]
Voilà à quoi cela sert de ne pas aller trop vite en besogne en fin d'année. Découverte de fin d’année, le nouvel album Pumice, artiste néo-zélandais, dont j’avais adoré le précédent ‘Peebles’, est une nouvelle fois une réussite. Pop déglingo, rock 60s noisy, le tout lo-fi à mort, avec un côté mélodieux plus prononcé que sur le disque précédent. Un régal.
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28. Tobacco – Fucked Up Friends [Anticon]
Un peu de lo-fi, beaucoup de synthés, du sample, des sons analogiques comme s'il en pleuvait, un background hip-hop mais une ambition pop, un délire psyché, un Aesop Rock qui vient poser - alors que ce 'Fucked Up Friends' est essentiellement instrumental, un album sacrément euphorisant, des clips qui démoulent. Bref, dans la galaxie hip-hop, Anticon reprend du poil de la bête avec ce Tobacco. Et sacrément même.
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27. Styrofoam – A Thousand Words [Nettwerk]
Depuis le premier et unique album des Postal Service, il me manquait mon apport annuel d’electro-pop-cheap. 2008 m’aura apporté mon palliatif avec Styrofoam, belge de son état, ami de Ben Gibbard et Dntel (avec qui il a déjà collaboré). Un disque qui a de nombreuses accointances avec ‘Give Up’ et qui fait plaisir à entendre. Du tubes à tous les étages et une cohérence tout du long.
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26. Titus Andronicus – The Airing of Grievances [Troubleman Unlimited]
Alors qu'XL s'apprête à rééditer l'album et lui faire connaître une sortie mondiale, il faut que je dise tout le bien que je pense de cet album: ce 'The Airing of Grievances' a de faux-airs des premiers albums de Bright Eyes - quand Conor Oberst composait des titres à fleur de peau surlesquels il appréciait éructer - voire même de Kimya Dawson sur une chanson. De l'indie rock-punk-folk en gros. Et de bon aloi.
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25. ¡Forward, Russia! - Life Processes [Cooking Vinyl]
Deuxième (et dernier, le groupe a splitté depuis) album des ¡Forward, Russia!, moins brutal que le premier. Un disque qui prend son temps pour amener l'auditeur à point avant de le prendre à la gorge à coups de déferlantes de riffs et de ne plus le lâcher. Un album qui s'autorise quelques dérapages réussis vers le post-rock. Un 'Life Processes' qui, sans une production aussi "lisse" sur Welcome to the Moment (the rest of your life), le titre qui ouvre l'album, aurait fini tout en haut des charts de fin d'année. Il n'en est finalement pas très loin.
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24. Foals – Antidotes [Transgressive]
Sorte de mix entre The Rapture, Battles et les !!!, les Foals sortent un premier album absolument irrésistible, qui fait lever la tête et donne envie de bouger beaucoup plus. Les titres s'enchaînent, la basse sautille, la rythmique est implacable: Ça sonne ça sonne ça sonne. Et ça envoie sévère. Ces anglais sont des dj à gratte.
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23. Fleet Foxes - st [Sub Pop]
J'ai mis du temps à rentrer dedans. Je ne trouvais pas ce que, justement, tout le monde leur trouvait. Et j'estimais que la hype était démesurée. Et puis un soir, les yeux embrumés, la voix rocailleuse, un mouchoir à la main, j'ai retenté ma chance, une dernière fois. Juste pour voir. Et j'ai vu la lumière. Cet album est somptueux, ce groupe est divin. En fait, c'est juste magistral, produit à la perfection. Rien d'extraordinaire de prime abord. Mais en fait, si c'est à tomber par terre et à la renverse... Du folk pastoral à vous rendre fou de dieu.
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22. Dan Le Sac Vs Scroobius Pip – Angles [Sunday Best]
L’un ressemble à un geek à rouflaquettes. L’autre a de faux-airs de Will Oldham et de Sage Francis avec sa longue barbe. Ils viennent tous deux d’Angleterre et forment Dan Le Sac Vs Scroobius Pip, duo un peu taré, très ironique, aux idées barjots et aux textes saisissants, où, entre pop, electro et hip-hop, leurs cœurs balancent.
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21. Noah and The Whale - Peaceful, The World Lays Me Down [Cherrytree]
Un album de pop folk, entre Beirut, Micah P. Hinson, Jens Lekman et Adam Green (pour la voix). Beau disque, mélodieux dans tous les coins, de ces londoniens de Twickenham, pleins de clapping, chœurs et cordes qui pleurent. Clairement une de mes découvertes de l'année.
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20. Son Lux - At War With Walls And Mazes [Anticon]
La musique de Son Lux (Ryan Lott pour les intimes) est pesante, oppressante, doit autant à la pop qu'au hip-hop, mais est surtout d'une beauté froide. Très mélodique, masquée par un brouillard de basses, la musique de Son Lux se révèle au fur et à mesure des écoutes. Et prouve qu'elle a tout d'une grande.
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19. Autistic Daughters - Uneasy Flowers [Kranky]
Très bel album que celui-là. Une sorte d'histoire racontée avec en fond musical une musique expérimentale qui ne l'est pas tant que ça, guidée qu'elle est par une idée directrice et quelques belles mélodies. Un album court (36' pour 7 titres), une ambiance sombre et pesante mais un résultat des plus touchant et enivrant et qui rappelle beaucoup Tanakh par moments.
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18. Get Well Soon – Rest Now, Weary Head ! You Will Get Well Soon [City Slang]
Premier album d'un multi-instrumentiste de talent, Konstantin Gropper, 'Rest Now, Weary Head ! You Will Get Well Soon' est un disque d'une richesse folle, aussi bien au niveau des influences (il y en a beaucoup, mais elles ne sont pas un obstacle à la qualité de ce disque), des arrangements (divins!) que des mélodies troussées à merveille. Pop, rock, post-rock, mâtiné de musiques de l'Est: c'est un vrai régal. Un des grands disques, inspirés, de 2008.
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17. Okkervil River - The Stand-Ins [Jagjaguwar]
Ce qui ressort à l'écoute de ce nouvel album des Okkervil River c'est qu'on a enfin retrouvé la bande à Will Sheff. Vraiment je veux dire. Non pas que les quelques précédents albums soient mauvais. Juste qu'ils manquaient un petit quelque chose pour que je sois totalement convaincu. Suite de 'The Stage Names', 'The Stand-Ins' est un concentré de folk-rock (géant Lost Coastlines) de folk, de pop et d'Americana. Peut-être rarement aussi inspirés les Okkervil River.
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16. Girl Talk – Feed The Animals [Illegal Art]
Gregg Gillis est plus connu sous le nom de Girl Talk. Son style? Une utilisation sur-massive de samples de tous bords (pop, rock, electro, hip-hop, mainstream) et un mash-up de tout cela. Sur son quatrième album, ils utilisent plus de 300 (!!) samples très courts; et il y en a pour tous les gouts: du Sexy Boy de Air au Gimme More de Britney, du Purple Haze de Jimi Hendrix au Paranoid Android de Radiohead en passant par Ice Cube, Spank Rock, The Cure, Queen, Of Montreal, The Velvet Underground ou Prince. Le mix de l'année, une relecture originale et euphorique de l'histoire de la musique contemporaine; et l'album le plus bandant de l'année, largement.
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15. Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra & Tra-La-La Band – 13 Blues for Thirteen Moons [Constellation]
Ce n’est pas avec leur tout nouveau ‘13 Blues for Thirteen Moons’ que je vais changer d’avis sur Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra & Tra-La-La Band et cracher sur leurs longues mélopées enflammées. Non, bien au contraire car ce disque, s’il suit la ligne directrice du groupe depuis (plus ou moins) ses débuts, se pare d’une couleur noire assez saisissante, d'un noise destructeur et d'une tension à couper au couteau. Plus que jamais un des groupes essentiels des années 2000.
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14. Aidan Baker & Tim Hecker – Fantasma Parastasie [Alien8]
Aidan Baker et ses 113 sorties discographiques en 8 ans (!) s'acoquine avec Tim Hecker le temps d'un album à la texture sonore incroyable et qui a pour but de construire une cathédrale sonique absolue. 'Fantasma Parastasie' est un disque tout en apesanteur, fait de déluge de riffs, de drones contemplatifs et d’électro ambiante. Un chef d'œuvre du genre.
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13. Cloud Cult – Feel Good Ghosts (Tea-Partying Through Tornadoes) [Rebel]
Un an presque jour pour jour après ‘The Meaning of 8’, le groupe mené par le couple Minowa revient avec un sixième album, ‘Feel Good Ghosts (Tea-Partying Through Tornadoes)’, qui tranche avec son (voire même ses) prédécesseur. Si Cloud Cult restent les mêmes (pop tourmentée, baroque, endiablée, déjantée aux passages lo-fi, aux pointes d’électro, et ces contre-pieds constants dans chaque morceau), ils la jouent cette fois plus simple. Semblant s’éloigner de la mort du fils Minowa qui pèse tant dans les paroles du groupe et sortant une pochette moins hideuse que ses devancières, Cloud Cult pond un disque d’une petite quarantaine de musique pour treize titres et ramène le piano sur le devant de la scène. En resserrant le tout, il devrait convaincre ceux qui avaient (les fous !) trouvé l’album trop long, trop plein. Cette fois, tout est clair, concis : chaque titre est un single possible. Et l’album est d’une qualité une nouvelle fois étonnante.
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12. Pivot – O Soundtrack My Heart [Warp]
Mix entre une electro à la Autechre, Battles et les !!!. Le tout, uniquement instrumental. De la batterie, une basse bien funky (froide) et des nappes. Voilà en gros 'O Soundtrack My Heart', premier album sur Warp de Pivot. Un disque très cohérent et homogène. Totalement euphorisant, assurément addictif, il faut écouter Pivot.
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11. Malcolm Middleton – Sleight of Heart [Full Time Hobby]
Loin de son électrique ‘A Brighter Beat’, Malcolm Middleton met les choses à plat et au calme, presque en acoustique, convie Paul Savage (feu Delgados) à la batterie, Barry Burns (Mogwai) au piano, rappelle Jenny Reeve pour les chœurs féminins, reprend joliment Jackson C. Frank et pond une des chansons d'amour déçu les plus déchirantes qu'il m'a été donné d'entendre (Love Comes In Waves). Somptueux de bout en bout.
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Ci-dessous, un lecteur reprenant une chanson de chacun des albums cités ci-dessus. Classées de 30 à 11. Bonne(s) écoute(s)!



mercredi 21 janvier 2015

Bilan 2014 : « Albums » (50-31)



Si tout avait été normal, ce top albums de l'année 2014 aurait du voir le week-end du 10 janvier. J'avais pris un peu de retard après les top «formats courts » et « chansons ». Et puis il est arrivé ce qui est arrivé et j'avoue que j'ai eu du mal à encaisser le choc, comprendre et parler d'autres choses.

Mais bon, il faut bien repartir de l'avant. Quand bien même Cabu, Wolinski, Charb et les autres. Ainsi donc, passons maintenant à la partie consacrée aux meilleurs albums (selon votre serviteur évidemment) de 2014, le tout en trois parties comme le veut la tradition : du numéro 50 au 31, du numéro 30 au numéro 11. Et enfin les 10 premiers.

Avant cela, quelques liens de sites amis (ou non) sur lesquels je vais souvent poser mes yeux et mes oreilles :

Ainsi donc, après le top « 7", 12", Ep & Compilation » et le top « Chansons » (toujours en écoute), passons au top albums avec ces cinquante disques qui auront rythmés mon année de diverses façons.

Première partie aujourd'hui avec les 20 « derniers » (je n'aime pas ce terme tant ces 50 disques comptent tous pour moi), avec des groupes pop au futur succès public, un barbu en pleine renaissance, des japonais bruyants, un français eighties, des canadiens furieux, des écossais toujours brillant, un gallois excentrique et un lyonnais de Roubaix.

Au bas de chaque disque, vous trouverez un lien vers une chronique de l'album en question (d'ici mais souvent d'ailleurs) ainsi qu'un lien renvoyant vers un magasin en ligne au prix très compétitif pour acheter le disque. Car oui, écouter de la musique, c'est bien, acheter des disques c'est bien aussi.

Également, au bas de ce long papier, un lecteur multimédia présentant une chanson de chacun des albums présentés ci-dessous. Bonne(s) écoute(s). Et n'hésitez pas à rajouter vos tops en commentaires !

Pour rappel :



50. Black English - No [Arts & Crafts]
Jusqu'à peu, le groupe s'appelait 'No'. L'album 'El Prado'. Et puis une confusion avec un jeune groupe punk de Los Angeles a forcé le groupe à changer et à devenir les Black English. Découvert en première partie de Yann Tiersen il y a quelques mois de cela, Black English est un sextet, sorte de mélange entre The National (pour la voix profonde qui a quelques airs de Matt Berninger) et Coldplay (avant que ceux-ci aillent se prostituer auprès de tout ce qui existe de plus dégueulasse dans l'industrie musicale actuelle). Un premier essai consistant, déroulant régulièrement quelques chansons très efficaces. Le charisme du chanteur Bradley Hanan Carter aidant, on devrait entendre parler de ce groupe assez rapidement.



49. Arthur Beatrice - Working Out [Polydor]
Premier album pour ce groupe découvert il y a 2 ans en première partie de Beach House, Arthur Beatrice n'en finit pas de me séduire. On ne criera pas au génie, mais ce premier album des londoniens est dans la lignée de leur Ep de l'an passé. Pop, belles mélodies, ambiance ouatée, et quelques sonorités électroniques pour donner du corps à l'ensemble. Séduisant disais-je.



48. The War on Drugs - Lost in the Dream [Secretly Canadian]
Dans la foulée de Mark Kozelek, The War on Drugs est devenu le nouveau groupe qu'il est de bon ton de détester en 2014. Affublés de surnoms débiles comme « Dire Straits des années 2010 », les américains auront pourtant sorti un disque sûr de lui cette année. Évidemment les guitares trainent parfois en longueur, évidemment, il y a ici un côté rock héroïque. Mais les compositions et les chansons sont là. Et c'est quelqu'un qui chérit le live de Dire Straits 'On The Night' plus que de raisons qui vous le dit : il n'y a rien de Dire Straits dans cet album.



47. Twin Peaks - Wild Onion [Grand Jury]
Aveu terrible : je n'ai jamais jeté le début d'un œil sur Twin Peaks. Internet étant mon ami, j'aurais sans doute l'occasion prochainement de me rattraper, David Lynch ayant annoncé la reprise de sa série mythique pour 2016.
Le seul Twin Peaks que je connais vient de Chicago et est un quatuor d'indie rock aux allures de groupe punk. 'Wild Onion' est leur deuxième album (en 2 ans) ; avec seize chansons au programme. Rien de bien révolutionnaire mais une belle réjouissance à écouter les chansons courtes et concises (quatre seulement de plus de 3mns) de ce qui ressemble bien à de jeunes branleurs, mais talentueux.



46. Jessica93 - Rise [Teenage Menopause]
Avec son nom qu'on dirait tout droit sorti d'un chat caramail, Jessica93 n'a pourtant rien d'une gamine qui vous aurait accosté par un « ASV ? ». Geoffroy Laporte, l'homme qui se cache derrière Jessica93 (il fait tout), est plutôt du genre à balancer des pralines dans les oreilles de ses auditeurs. Entre shoegaze, cold-wave, boite à rythme et guitares bouclées. Avec le saint patronage des Cure.



45. Allah Las - Worship The Sun [Innovative Leisure]
Quatuor californien, Allah-Las aura confirmé en 2014 les jolis espoirs que l'on plaçait en eux il y a 2 ans à la sortie de leur premier album. Gardant la même ligne de conduite, les Allah-Las continue de plonger leur musique au sein des années 60, mélangeant habilement garage-rock et pop ensoleillée. Rétro sans l'être, les Allah-Las deviennent une valeur sûre.



44. Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra - Fuck Off Get Free We pour Light on Everything [Constellation]
Quatre ans après leur dernier album, deux ans après leur dernier Ep en date, la bande d'Efrim a enfin eu envie de donner de plus amples nouvelles. En résulte un 'Fuck Off Get Free We pour Light on Everything' puissant et porté par une chanson délicieuse et pleine de frissons dans la plus pure tradition Silverienne (What We Loved Was Not Enough). La reformation de Godspeed You Black Emperor semble les avoir remis dans le bon sens après un 'Kollaps Tradixionales' plutôt faiblard. Tant mieux.



43. I Love You But I've Chosen Darkness - Dust [Monopsone]
Deux albums et un Ep en 13 ans d'existence, on ne peut pas dire que les texans de I Love You But I've Chosen Darkness soient prolifiques. Ainsi, 8 ans après premier album 'Fear is On Our Side', voilà le retour du quatuor. Dans la droite lignée de son premier album. Post-punk toujours élégant, aux compositions entre gris clair et sombre obscur. Et avec toujours la même grâce.






42. Current 93 - I Am the Last of All the Field That Fell (A Channel) [The Spheres]
A l'instar de Michael Gira, David Tibet continue sa carrière avec grandeur et sans décadence. Auteur ces dernières années d'albums somptueux l'ayant remis en selle (voir ici ou ), David Tibet, ses Current 93 et sa pelletée d'invités (de Nick Cave à John Zorn en passant par James Blacksaw et Antony Hegarty d'Anthony and The Johnsons), remetten le couvert pour une nouvelle descente poétique dans les noirceurs de l'âme, avec de longues chansons (une moyenne de 6 minutes) avec le piano toujours et évidemment en pièce centrale. Sombrement beau.



41. Arandel - Solarispellis [InFiné]
Petit prodige français de l'électro mais très discret, on ne sait pas qui est Arandel. Mais ceci importe peu. Car 4 ans après un 'In D' envoutant, le voilà de retour, toujours chez InFiné, pour un hommage aux années 70.
Comme pour le précédent album, Arandel se donne une grande ambition : n'utiliser que des instruments classiques et autres synthés analogiques. Contrainte qui n'en est pas une tant ce nouvel album semble habité. Bien que différent, 'Solarispellis' n'est peut-être pas du niveau d''In D' mais on n'en est toutefois pas très loin.



40. Fear of Men - Loom [Kanine]
Indie-pop qui aime les guitares, Fear of Men est un groupe à côté duquel j'étais passé l'an passé. Rattrapage en 2014 avec 'Loom', deuxième album du quatuor de Brighton, très réussi, sorte de synthèse entre The Magnetic Fields et Broadcast sur beaucoup de titres. Décidément, ces jeunes anglais ont tout pour plaire.



39. Ought - More Than Any Other Day [Constellation]
Premier album pour les canadiens de Ought, et sortie directe chez Constellation, excusez du peu. Pétri d'influence (Talking Heads par ci, The Fall par là), 'More Than Any Other Day' est avant toutes choses un premier album décapant de post-punk aux morceaux longs et travaillés. Et quitte à faire une analogie bêtasse, je dirais que Ought est l'alter-ego post-punk de Clap Your Hands Say Yeah (évidemment, la voix y est pour beaucoup, mais quand même).



38. Avi Buffalo - At Best Cuckold [Sub Pop]
En 10 chansons (et 36 mns), Avi Buffalo fait sur son deuxième album 'At Best Cuckold' une belle revue de la pop actuelle ou tout au moins récente : du Death Cab for Cutie par-ci, du Elenaor Friedberger par là, et du Sufjan Stevens au milieu de tout cela (évident Overwhelmed with Pride). Le tout avec quelques élans hero-rock (Oxygen Tank, Memories of You) pas désagréables, mais surtout piano, cordes et cette belle voix, très haute et qui caresse les compositions. Joli classique de 2014.



37. Champs - Down Like Gold [PIAS]
Originaire de l'île de Wight où Dylan is Dylan et che Viva Donovan, les frères Champion (d'où le Champs) font dans la pop joliment ouvragée sans pour autant négliger quelques passages plus fok. Leur premier album 'Down Like Gold' est un beau premier jet qui devrait plaire à tous les amoureux de belle pop. Mieux, les deux frangins semblent être des rapides : leur prochain album est prévu pour dans quelques semaines.



36. Shellac - Dude Incredible [Touch & Go]
Sixième album pour le groupe de Steve Albini, Bob Weston et Todd Trainer. Et il aura fallu attendre 7 ans. Il faut dire que les Shellac prennent leur temps et surtout n'ont pas vraiment de plan de carrière arrêté et décident d'enregistrer quand l'envie est là. Tant mieux, car à chaque fois, le choc est aussi frontal que délicieux. Shellac ne change pas son fusil d'épaule. Et pond là un disque plus math rock que jamais, évidemment produit au cordeau.



35. MONO - The Last Dawn / Rays Of Darkness [Pelagic]
Difficile de dissocier ces deux albums - parus simultanément - de MONO, les 8è et 9è des japonais. Difficile car ils ne font véritablement qu'un. Que ce soit sur 'The Last Dawn' ou 'Rays of Darkness', pourtant présentés comme le yin et le yang, tout n'est que noirceur et mélancolie, comme toujours avec MONO, avec guitares aux riffs rageurs, fûts martelés avec précision et force, et même voix caverneuse. Mais les japonais savent s'adonner aussi au calme, certes sans volupté, avec des passages très Godspeed You ! Black Emperor (magnifique Surrender). Grands crus.



34. Amen Dunes - Love [Sacred Bones]
Damon McMahon (aka Amen Dunes) aura été une de mes découvertes de 2014. Sur son quatrième album 'Love', aidé de quelques Ice Age, Colin Stetson et d'Efrim de Thee Silver Mt. Zion, l'américain égrène ses chansons longues, folk et psychédéliques, lorgnant parfois même sur des titres plus rock. Ajoutez à cela une production pleine d'écho, et vous obtenez un disque obsédant.



33. Gruff Rhys - American Interior [Turnstile]
Existe t-il aujourd'hui un artiste comme Gruff Rhys ? Que ce soit sur cet album (ou l'histoire fantasmée de John Evans parti à la recherche du Prince Madoc, gallois qui aurait découvert l'Amérique 300 ans avant Christophe Collomb) ou sur scène (dans un show drôle, parfois même hilarant, où le gallois est capable de tenir un auditoire avec une simple gratte acoustique et quelques 45-tours), la question se pose clairement. Chapeau Mister Rhys.



32. The Twilight Sad - Nobody Wants To Be Here and Nobody Wants To Leave [Fat Cat]
Le meilleur groupe écossais depuis quelques années confirme qu'il est bien le meilleur groupe écossais depuis quelques années (je ne peux faire plus clair).  Sombre et nerveuse, leur musique l'est toujours autant, se déclinant en guitares rugueuses, batterie martelée avec un rythme implacable et basse métronome. Et non content d'avoir signé un des disques de l'année, ils peuvent se targuer d'avoir le plus bel artwork de 2014. Easy, comme souvent avec eux.



31. Eels - The Cautionary Tales Of Mark Oliver Everett [E Works]
En 1996, comme tout mon lycée, j'étais tombé en pâmoison devant le premier album de Eels, 'Beautiful Freaks', l'album au bébé avec des yeux énormes. J'avais suivi la suite de ses aventures d'un peu plus loin, avant de lâcher progressivement, lassé. Et puis est arrivé cet album, 'The Cautionary Tales Of Mark Oliver Everett'. Un disque d'une douceur et d'une noirceur à ne pas écouter quand le moral est dans les chaussettes. Mais un disque beau. Mais triste, on n'a pas idée.

Comme promis, un lecteur multimédia présentant une chanson de chacun des albums présentés ci-dessus. Bonne(s) écoute(s) !


samedi 3 janvier 2015

Bilan 2014 : Top 50 « Chansons »



Après un Top 15 « 7", 12", Ep & Compilation », place à la seconde partie de ce bilan de l'année musicale, avec cette fois la partie « Chansons ». Top « Chansons » et pas « Singles », vu que s'attarder uniquement sur les morceaux sortis en singles, c'est un peu restreindre le faisceau. Et surtout, cela ne correspond pas forcément à ce qui m'aura marqué tout au long des 12 derniers mois.

Mais avant de présenter ce classement, continuons notre plongée dans les tops de blogs (ou non) voisins :


Cinquante chansons donc, comme le veut la tradition dans ces pages. Un numéro 1 qui a 30 ans, un numéro 2 qui est sans aucun doute le meilleur titre français de l'année, un numéro 3 lettré et féroce. Ajoutez à cela une reprise formidable par ci, des confirmations par là, du hip-hop parfait, des chansons belles à pleurer, deux très longs morceaux formidables, d'autres venant sauver des albums très moyens (pour être poli), il y a ici tous les titres qui auront rythmés mon année 2014, et sans conteste les années à venir.

Évidemment, présenter un tel classement sans permettre d'écouter les dites chansons n'aurait aucun sens. Vous trouverez donc en bas un lecteur streaming avec les 50 morceaux en question, présentés forcément du numéro 1 au numéro 50. Bonne(s) écoute(s) !





50. SNGPR - Paris SA [-]
49. Fear of Men - Descent [Kanine]
48. Papercuts - Still Knocking At The Door [Easy Sound Recording Co.]
47. Sharon Van Etten - Afraid of Nothing  [Jagjaguwar]
46. Erland and The Carnival - Quiet Love [Full Time Hobby]

45. Sophia - It's Easy To Be Lonely [-]
44. Amen Dunes - Rocket Flares [Sacred Bones]
43. Parquet Courts - Instant Disassembly [What's Your Rupture?]
42. The Callstore - The Letting Go [Talitres]
41. Action Dead Mouse - I Nomi Delle Ossa [-]

40. MONO - Recoil, Ignite [Pelagic]
39. Stephen Malkmus and The Jicks - Lariat [Domino]
38. Ariel Pink - Put Your Numer In My Phone [4AD]
37. Jim Putnam & Mickaël Mottet - Let Be [We Are Unique Records]
36. Avi Buffalo - Overwhelmed with Pride [Sub Pop]

35. Alvvays - Archie, Marry Me [Polyvinyl]
34. Black English - Another Life [Arts & Crafts]
33. Clap Your Hands Say Yeah - Coming Down (feat. Matt Berninger) [Xtra Mile Recordings]
32. Foxygen - How Can You Really [Jagjaguwar]
31. Bisoph Allen - Start Again [Dead Oceans]

30. We Are Catchers - Richer Man [Domino]
29. Will Stratton - Gray Lodge Wisdom (feat. the Weather Station) [Talitres]
28. Allo Darlin' - Bright Eyes [Fortuna Pop]
27. Florent Marchet - Ma Particule Élementaire [PIAS]
26. Ed Harcourt - The Saddest Orchestra (It Only Plays For You) [CCCLX]

25. NehruvianDoom - Great Things [Lex Records]
24. Future Islands - Seasons [4AD]
23. Caribou - Can't Do Without You [City Slang]
22. The Creases - Static Lines [Liberation Music]
21. Dominique Dalcan - Sometimes [PIAS]

20. Mogwai - Teenage Exorcists [Action Rock]
19. Israel Regardie - Eternal Light [-]
18. Cheveu - Madame Pompidou [Born Bad Records]
17. Rivulets - Ride On, Molina [Jellyfant Records]
16. Cunninlynguists - Drunk dial (feat. Murs and Grieves) [APOS Music]

15. Gulcher - The Wittiest Games [Without My Hat Records]
14. The Pains of Being Pure at Heart - The Asp In My Chest [Fierce Panda]
13. Jeremy Messersmith - It's Only Dancing [Glassnote]
12. Spoon - New-York Kiss [-ANTI]
11. Damien Rice - It Takes a Lot to Know a Man [WEA]

10. The Notwist - Kong [City Slang]
09. Sufjan Stevens - A Little Lost (Arthur Russell Cover) [Yep Roc.]
08. Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra - What We Loved Was Not Enough [Constellation]
07. King Creosote - Miserable Strangers [Domino]
06. Pain Noir - Requin Baleine [Microcultures]

05. Public Access T.V. - In The Mirror [Gudrun Records]
04. Emily Browning - God Help The Girl [Milan]
03. Sage Francis - Vonnegut Busy [Strange Famous Records]
02. Paradis - Garde Le Pour Toi [Barclay]
01. Michael Jackson - Love Never Felt So Good [Epic]


  






Et comme promis, vous trouverez ci-joint un lecteur compilant ces 50 chansons, de la numéro 1 à la numéro 50. Parce que écouter de la musique avec les yeux, ça va un moment :