mardi 9 avril 2019

The Stroppies - Whoosh [Tough Love]

Disons le clairement : 'Whoosh' n'est pas un disque de son époque. Oh, non pas qu'il soit rétro ou qu'il baigne dans des influences de cinquante ans d'âge. Non. Simplement, ce premier effort de The Stroppies, quatuor de Melbourne (composé de Gus Lord, Rory Heane, Claudia Serfaty et Adam Hewitt), n'a pas l'immédiateté que réclame l'époque actuelle pour faire d'un disque ou d'une chanson un succès.
Car quand après 34 minutes, les dernières notes de Switched On s'éteignent, 'Whoosh' a tout sauf l'allure d'un album prêt à rester dans les mémoires. Pour autant, il ressort de cette première écoute une envie bizarre, presque un besoin : celui de la relancer. Comme si cet anecdotique disque de prime abord pouvait être bien plus que cela. Comme si une voix nous disait que derrière ces 10 chansons, il y avait quelque-chose en plus. D'impalpable.

Les écoutes suivantes vont confirmer le sentiment que 'Whoosh' de The Stroppies a quelque-chose que les autres n'ont pas. Et qu'il n'est pas un énième album lambda comme il en sort tous les jours - et pas que le vendredi.

Déjà ils ont des mélodies. Elles ne sont pas forcément immédiates, mais dès qu'elles se sont insinuées dans votre oreille, il est difficile de ne pas les remarquer (My Style, My Substance pour ne citer que cette chanson). Et puis ce côté slacker (branleur certes mais pas trop) et lo-fi (le fait que le disque ait été enregistré en deux jours, faute de moyens supplémentaires, explique sans doute cela) et qui donne aussi bien du corps, de l'unité qu'une vraie ambiance à l'ensemble. Et puis ce côté Sonic Youth, le côté noise en moins, le côté pop en plus. Et puis ces deux voix (une féminine - qui rappelle par moments d'ailleurs celle de Kim Gordon -, une masculine) qui se partagent le chant. Et puis cet accent qui fait parfois penser qu'ils ne chantent pas dans leur langue maternelle. Et puis ces claviers presque cheaps mais diablement mélodiques qui rappellent Mates of State. Et puis le combo guitare-basse qui ne s'énerve jamais trop. Et puis cette production étouffée. Et puis. Et puis.

Et puis encore plein de choses au final qui font de cet album de The Stroppies une des meilleures choses entendues cette année. Écoutez-le, prenez votre temps : ce diable de 'Whoosh' est un disque discret, un peu timide et qui ne se livre pas facilement. (Sortie : 1er mars 2019)

Plus :
'Whoosh' de The Stroppies est à l'écoute sur la page bandcamp du groupe
'Whoosh' de The Stroppies est à l'achat sur la page bandcamp du groupe
'Whoosh' de The Stroppies est également en écoute sur Deezer et Spotify

Trois chansons de cet album de The Stroppies en écoute aujourd'hui. My Style, My Substance (en écoute également dans les playlists Spotify et Deezer, dans la colonne de gauche de ce blog) pour commencer, sans doute la meilleure chanson de 'Whoosh'. Puis First Time Favourites, histoire d'avoir quelques claviers. Et enfin Nothing at All, la chanson qui ouvre le disque : 

 



 

'Whoosh' de The Stroppies a déjà trois singles à son actif. Trois chansons (et pas les plus dégueulasses : Entropy, Nothing At All et Cellophane Car) qui ont également droit à leurs clips :







2 commentaires:

lyle a dit…

J'accroche pas au chant, dommage le reste est vraiment sympa...

-Twist- a dit…

Ah ? j'aurais pas dit pour le coup. Très SY je trouve aussi.