Certes, l'histoire est connue mais mérite d'être rapidement résumée à nouveau. Délaissé doucement mais sûrement après l'arrivée du cd, le vinyle a fait peu à peu un retour remarqué au tournant des années 2000. D'abord cloisonné dans une niche indé pleine de vrais amoureux du support, la galette aux sillons a vite vu débarquer les majors - toujours à l'affut du bon coup - qui se sont mises à surfer sur la hype, saturer les usines de production pour presser des rééditions de classiques du rock (dont les pressages d'époques débordent pourtant de chaque bac des brocanteurs du dimanche) ou inonder la moindre supérette du monde occidental de la sortie de leurs dernières pop stars (dont le public n'a pourtant pas grand chose à faire de ce support). Résultat ? Catastrophique. Le vinyle est devenu en dix ans un produit de luxe (et de fait chaque année plus excluant pour des labels indés qui n'ont pas les moyens de suivre le rythme), à la qualité de pressage de plus en plus douteuse et aux délais devenus aberrants.
Malgré tout ça, il reste le support préféré et de référence d'un bon nombre de mélomanes. Tel Orval Carlos Sibelius, artiste français que j'ai longtemps confondu avec Orouni et dont, je dois l'avouer, je n'arrive jamais à me souvenir du nom (malgré ses bientôt vingt ans de carrière). Sur son dernier album 'Territoires de L'inquiétude', il a composé le simplement nommé Vinyle. L'histoire d'un cd dépressif (« t'es déçu d'avoir entre les mains une cause perdue un objet petit et sans attrait dont personne ne veut plus ») et qui se rêve en disque vinyle (« j'aimerais tant être un vinyle, pour tourner sur moi-même en répétant je t'aime »), sans pour autant se faire d'illusion sur le devenir de cet objet devenu moins musical que décoratif (« j'aimerais tant être un vinyle, posé sur ton étagère et prendre la poussière »).
Une très belle chanson pop, à plusieurs lectures et qui a ce je ne sais quoi de Rock Critique d'Arnaud Fleurent-Didier : une histoire similaire (chez AFD, un jeune artiste raté qui aime moins le fait de sortir un disque que d'être en une des magazines musicaux ou d'être interviewé dans Les Inrocks), une même idée de la pop et une écriture qui là aussi sort franchement du lot. Un tube, disons le franchement, sacrément efficace et attachant, et qu'on se surprendra à fredonner plus souvent qu'à son tour, avec « j'aimerais tant être un vinyle » constamment sur le bord des lèvres.
Une très belle chanson pop, à plusieurs lectures et qui a ce je ne sais quoi de Rock Critique d'Arnaud Fleurent-Didier : une histoire similaire (chez AFD, un jeune artiste raté qui aime moins le fait de sortir un disque que d'être en une des magazines musicaux ou d'être interviewé dans Les Inrocks), une même idée de la pop et une écriture qui là aussi sort franchement du lot. Un tube, disons le franchement, sacrément efficace et attachant, et qu'on se surprendra à fredonner plus souvent qu'à son tour, avec « j'aimerais tant être un vinyle » constamment sur le bord des lèvres.
4 commentaires:
Coup de cœur partagé !
Meuble ? Monsieur Meuble ? LE monsieur Meuble ? oh ! <3
pour vous servir ^^
<3
Enregistrer un commentaire