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mardi 24 novembre 2009

The Twilight Sad - Forget The Night Ahead [Fat Cat]

Début novembre, une dépêche nous annonçait que nous français, inventeur du french kiss et de l'amour à la française (à prononcer à l'américaine) étions relégué au quatrième rang… des accents les plus sexys du monde (d'après une enquête établie auprès de 5000 femmes à travers le monde), après une domination sans partage depuis de nombreuses, derrière les irlandais (déjà!), les italiens et les écossais. Un scandale!

Oui. Proprement un scandale. Car chacun sait bien que l'accent écossais est insurpassable. J'ai beau avoir beaucoup d'affection pour l'accent anglais londonien qui déborde de charme et respire la taquinerie, aimer l'espagnol (notamment quand il s'exprime dans une langue étrangère), j'ai toujours eu une faiblesse pour l'écossais (Ah, Arab Strap...).

Pour ceux qui douteraient encore du charme incroyable que dégage un anglais parlé dans la langue de Malcolm Middleton, écoutez le deuxième album (et dernier en date) de The Twilight Sad, quatuor originaire de Kilsyth, une petite ville d'à peine 10 000 habitants située au nord de Glasgow. James Graham et ses "rrr" qui traine en longueur devrait finir par vous convaincre.

Au delà ces considérations phonétiques, ce 'Forget The Night Ahead' est surtout une nouvelle et belle réussite de la part des Twilight Sad. Ce groupe a vraiment une esthétique et un son bien à lui, mélange de noise, de shoegaze, de rock et de paroles d'une noirceur infinie. Cet album est un nouveau plaidoyer à décrasser vos enceintes qui depuis trop longtemps maintenant n'ont pas atteint le niveau 3.

The Twilight Sad est un groupe qui joue fort (forcément, habiter à 20 bornes de chez Mogwaï…) et qui déploie tout une armada pour rendre le son de ses compositions d'une ampleur incroyable. Mené par les frappes chirurgicales de Mark Devine, 'Forget The Night Ahead' saute aux oreilles, s'y accroche pour ne pas leur laisser que très peu de répit.

Dans le même temps, et encore plus que sur leur premier album 'Fourteen Autumns & Fifteen Winters', les Twilight Sad prouvent leur capacité à gérer les temps forts et les temps faibles de leurs compositions, tout en finesse et touché (Made to Disappear avec ses montées et ses montées de guitares noise en est l'exemple parfait).

Mais ne vous méprenez pas sur mes dires: cet album n'est en rien difficile d'accès et n'est pas réservé à une certaine frange d'auditeurs un peu barrée. Non. Si The Twilight Sad joue fort, il n'en néglige pas pour autant les mélodies. La production est tellement carrée (merci une nouvelle fois à Paul Savage des Delgados), la basse impeccable (et indispensable) et les effets de pédales acérés que beaucoup devraient y trouver leur compte.

Le seul reproche que l'on pourrait faire finalement à ce 'Forget The Night Ahead' concerne sa pochette, sorte de 'Fun House' un peu cheap et pas franchement transcendant; leurs artworks passés, très acides et cyniques, avaient un peu plus de gueule. Mais à part ça, rien. Ce nouvel album des Twilight Sad est une grande réussite. Et reste un groupe plus que jamais à jouer loud! (sortie: 22 septembre 2009)


Son:
Myspace (dont deux chansons de 'Forget The Night Ahead' en écoute et quatre de 'Fourteen Autumns & Fifteen Winters')
Site officiel

Deux chansons en écoute. Le choix fut assez délicat tant chacune recèle de merveilles mélodiques. Pour le coup deux facettes: un Made to Disappear bruyant/brillant et un That Room au piano oppressant, (malheureusement plus en écoute).
Et pour finir le clip de I Became a Prostitute, premier single, vintage:


mercredi 17 septembre 2014

[Track of The Day] The Twilight Sad - Last January

Arab Strap ayant pris sa retraite depuis quelques années déjà, le meilleur groupe écossais actuel est sans nul doute The Twilight Sad. Originaire de Kilsyth, formé autour de James Graham, les Twilight Sad ne savent faire que des choses de bon goût.

Musicalement déjà : sombre et nerveuse, leur musique se décline en guitares rugueuses, batterie martelée avec un rythme implacable et une basse métronome.

Visuellement ensuite, car les Twilight Sad n'ont toujours eu qu'un très bon goût en ce qui concerne les artworks de leurs albums passés. Et celui de 'Nobody Wants To Be Here and Nobody Wants To Leave', leur nouvel album prévu pour le 27 octobre prochain ne déroge pas à la règle (voir ci-contre).

Un disque très attendu pour ma part tant je ne trouve aucun défaut à leur discographie jusque là. Et si j'avais été décontenancé par 'No One Can Ever Know' et la production d'Andrew Wetherall de prime abord, j'avais rapidement succombé car le style restait quand même impeccable.

'Nobody Wants To Be Here and Nobody Wants To Leave' ne voit pas le groupe changer ni de voie (les deux premiers extraits sont là pour le prouver) ni de voix (celle de James Graham et ses « r » qui roulent). Mieux, avec Last January, en écoute aujourd'hui, The Twilight Sad s'offrirait presque un single radiophonique potentiel. Et ce qui ne signifie aucunement que le groupe a mis de l'eau dans son vin. Et c'est bien là la meilleure des nouvelles.


Album : Nobody Wants To Be Here and Nobody Wants To Leave
Année : 2014
Label : Fat Cat

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Last January de The Twilight Sad est également en écoute sur le soundcloud de Fat Cat :



Premier extrait de 'Nobody Wants To Be Here and Nobody Wants To Leave', There's a Girl in the Corner est également en écoute :


mardi 24 août 2010

[Track of The Day] The Twilight Sad - The Wrong Car

Une voix trainante, une batterie qui martèle ses tambours, des guitares qui saturent, un déluge sonore, une ambiance sombre: The Twilight Sad garde le cap et continue tranquillement de tracer sa route et de rajouter par la même une belle ligne supplémentaire à une discographie qui commence à avoir sacrément du chien (voir ici), avec un nouvel Ep ('The Wrong Car Ep') d'une classe folle.

Quatre titres, 2 remixes (un de That Room par Mogwai, pas renversant mais propre et carré, et un de Reflection of The Television par Errors qui, s'il en choquera - ou énervera c'est selon - plus d'un, me plait énormément) et deux nouvelles compositions: The Wrong Car, une des meilleures compositions à ce jour de The Twilight Sad, avec ces 7 mns de tension, menées par un piano et quelques cordes sinistres, le tout saturé de guitares; et Throw Yourself In The Water Again, une plus qu'honnête face-b.

Mieux encore: pour bien faire les choses, The Twilight Sad offre un clip à ce The Wrong Car à l'esthétique soignée et qui rejoint, avec cette marionnette entre Où est Charly? et le clown de Ça, les premiers artworks corrosifs et cyniques du groupe. Bref, une réussite à tous les niveaux. 

Album: The Wrong Car Ep 
Année: 2010 
Label: Fat Cat

Le clip de The Wrong Car, comme prévu. Un des tous meilleurs vus récemment:



lundi 20 août 2018

[Track of The Day] The Twilight Sad - I/m Not There (Missing Face)

Le retour The Twilight Sad, certains de mes écossais favoris qui, alors qu'ils viennent de signer chez Rock Action, le label de Mogwai, commencent déjà à aguicher le chaland avec une première chanson.

On reste en terrain connu avec ce I/m Not There (Missing Face), annonciateur d'un album prévu pour le premier semestre 2019. Avec cette guitare des débuts qui rappelle furieusement le Bad Timing de dEUS, cette rythmique implacable, ce passage du noir au blanc avec une fin aux notes lumineuses, et cette production aussi efficace que précise. Les Twilight Sad comme on les aime en somme.


Album : -
Année : 2018
Label : Rock Action

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En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), I/m Not There (Missing Face) de The Twilight Sad est également en écoute ci-dessous :



jeudi 5 mars 2015

[Track of The Day] The Twilight Sad - The Airport

Il y a quelque chose de frustrant avec la dématérialisation à outrance et la chute sans fin de l'industrie musicale, c'est que petit à petit, les labels - et les artistes avec eux - abandonnent les sorties physiques d'Ep et de singles au profit de sortie uniquement digitale, plus rentables et moins risquées. Stuart Murdoch, chanteur et leader de Belle and Sebastian, l'explique bien dans son interview dans le Magic de janvier 2015. Un discours assez triste, qui plus est quand on connait la fan base sur laquelle peut s'appuyer le groupe :

« Dans les nineties, nous ne sortions jamais, nous passions notre temps entre quatre murs à enregistrer des chanson. Nous allions finir par devenir les ABBA de l'indie pop ! De plus, à l'époque, les gens achetaient encore des disques. Nous sommes devenus plus populaires et le label ne s'en plaignait pas. Nous avons publié deux albums très rapidement et avions toujours des chansons en rab', c'est pourquoi nous publiions des EP. C'était génial, nous aimerions évidemment recommencer, mais nous n'en avons pas le loisir. Car les disques ne se vendent plus et nous devons aussi nous produire sur scène pour gagner notre vie »

Mieux, désormais, pour beaucoup, la norme est de produire des 45-tours « collector », tirés à des quantités ridicules et à des prix exorbitant, alors même que la demande des fans est là.

Dernier exemple en date, No Shade in the Shadow of the Cross, premier single du prochain Sufjan Stevens 'Carrie & Lowell', sorti non pas chez Asthmatic Kitty mais (pour une raison que j'ignore) chez Joyful Noise Records. Un 45-tours tiré à 100 exemplaires uniquement, vendu au prix délirant de 25$ (et je vous fais grâce des frais de port !) et que les fans (dont je fais partie) ont tenté de s'arracher en quelques minutes, en faisant planter le site internet du label. Bref 100 clampins fanfaronnent, des milliers sont frustrés. Pendant ce temps là, l'industrie musicale continue de se casser la gueule. On marche sur la tête.

Autre exemple : Fat Cat Records et les Twilight Sad. Après Last January à la fin de l'année dernière, c'est au tour de I Could Give You All That You Don't Want de passer par la case single de leur dernier album en date, très réussi, 'Nobody Wants To Be Here and Nobody Wants To Leave'. Un disque qui sera produit en 45-tours picture disque (à l'artwork très classe une nouvelle fois), mais qui ne sera disponible que... sur leur tournée américaine. Ni sur le site de Fat Cat, ni en magasin. Non, uniquement au merch de leurs concerts américains. Pour ceux qui ne vivent pas aux Etats-Unis ou ne pourront se rendre sur la tournée, il faudra se contenter de la froide version digitale.

Bref, une stratégie un brin stupide, d'autant plus que ces deux titres méritent plus d'une écoute. Premièrement parce que I Could Give You All That You Don't Want est une des meilleures chansons de leur dernier album en date. Et parce que The Airport, face-b inédite, est dans son genre une belle balade électrique et mélancolique. Une chanson qui aurait presque méritée de finir sur l'album dont elle a été exclue. Et que j'aurais bien écouté autre part que sur mon ordinateur. Mais que voulez-vous ma bonne dame, quand on fait n'importe quoi, autant y aller à fond.

Album : I Could Give You All That You Don't Want
Année : 2015
Label : Fat Cat

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The Airport, face-b de ce single des Twilight Sad, est également en écoute ci-dessous :



I Could Give You All That You Don't Want, face-A et single officiel, est quant à lui en écoute ci-dessous via son clip :


dimanche 27 décembre 2009

Top 50 'Albums 2009': 30-11



Cela a beau être totalement futile (voyez l'avis d'Heebooh à ce propos ici), les tops continuent d'affluer (Playlist Society, le top 50 de Mr Meuble. No Music propose pendant ce temps là son top singles ET son top des oubliés de 2009; Toto débute le sien tandis que Rock It to the Moon présente sa sélection d'albums et d'Eps de l'année).
Et la suite ici de mon top albums 2009 donc, après la première partie (31 à 50). Avec à chaque fois (c'est le petit "+" bleu) un renvoi vers une chronique (la mienne ou d'un autre blog) et le lecteur grooveshark qui va bien en fin de papier.




30. Mélanie Pain – My Name [Cinq7]
Son premier album solo ‘My Name’ est une grande confirmation du talent de Mélanie Pain, découverte sur le 'First Date' de Villeneuve. Grain voix charmant, musicalement impeccable, Mélanie Pain compose des chansons pop classieuses (l’aide de Villeneuve ou 1973 y est pour beaucoup aussi), flirtant de ci de là avec la soul ou le cabaret. Et histoire de faire les choses bien, elle convie ici Thomas Dybdahl et surtout Julien Doré pour une chanson magnifique, Helsinki.
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29. Julie Doiron - I Can Wonder What You Did With Your Day [Jagjaguwar]
Avec Julie Doiron, c’est un coup sur deux. Après un ‘Woke Myself Up’ sympathique à défaut d’être renversant, la canadienne reprend les choses en main et sort un album dans la lignée qualitative de son indispensable ‘Goodnight Nobody’ avec ce ‘I Can Wonder What You Did With Your Day’. Tout en n’oubliant pas d’aller se lover le temps de quelques ritournelles dans le sable autour d’un beau feu de camp, Julie Doiron sort les griffes et les guitares. Un album joliment corsé.
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28. The Twilight Sad - Forget The Night Ahead [Fat Cat]
Ils ont l’accent qui va bien (ces ‘rrrr’). Ils jouent fort permettant ainsi à leurs compositions de prendre une ampleur incroyable. Ils aiment raconter des histoires où ne semble jamais percer le soleil. C’est un peu tout ça à la fois The Twilight Sad. Un combo écossais rock où basse classieuse (et vraie métronome), effets de pédales et productions aux oignons se disputent la plus grosse part du gâteau. Play It Loud !
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27. Sophia – There Are No Goodbyes [The Flower Shop]
Ami(e)s de la déprime bonsoir ! Robin Proper-Sheppard est de retour avec son groupe Sophia pour un nouvel album déprimant et mélancolique à souhait. Après un ‘Technology Won’t Save Us’, Sophia reprend de la bête avec ce ‘There Are No Goodbyes’ de haute tenue, fait de mélodies à déchirer les cœurs et de paroles à faire couler les larmes.
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26. Why ? – Eskimo Snow [Anticon]
Bien que mises en boite durant l’enregistrement de ‘Alopecia’, les chansons d’‘Eskimo Snow’ sont tout sauf des face-b ou des chutes de studios. Tout le contraire. Un changement de direction même, cet album étant clairement le plus «pop» de la discographie de Why?. Surtout, ‘Eskimo Snow’ semble être le côté clair d’‘Alopecia’, et la preuve (une fois de plus) que l’on tient là un des plus grands plus grands compositeurs de cette décennie (cette faculté – et facilité – à animer ses chansons de petits riens pour en faire de grandes mélodies). Ce type est fantastique.
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25. We Were Promised Jetpacks – These Four Walls [Fat Cat]
Attention : on tient peut-être le groupe de rock qui animera les charts de la décennie qui vient. We Were Promised Jetpacks : écossais d’origine, pratiquants dans l’église réformée du rock-post-punk-pop, rappelant aussi bien The Apparitions que The Wedding Present avec un soupçon de The Twilight Sad (et pas que pour l’accent). Et surtout capables sur ce premier album ‘These Four Walls’ de pondre des compositions d’une efficacité folle sans jamais tomber dans une facilité dans laquelle tombent beaucoup trop de groupes. Ces We Were Promised Jetpacks ont vraiment tout pour être énorme. On vous aura prévenu.
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24. Grand Duchy – Petits Fours [Cooking Vinyl]
Frank Black prend se femme Violet Clark par la main et l’emmène manger des ‘Petits Fours’. Un énième album passable et ennuyeux ? Non, un album 3 étoiles ! Mieux que ça même, une résurrection ! ‘Petits Fours’ m’a vraiment réconcilié avec le gros Francis et son indie-rock de la fin des années 80. Une ambiance terrible, une production qui met toutes les parties de guitares vraiment en valeur. Un retour passé assez inaperçu mais très réussi !
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23. Malcolm Middleton – Waxing Gibbous [Full Time Hobby]
Ce gars là est une vraie marotte. Pour l’instant je n’avais jamais été déçu par Malcolm Middleton depuis le lancement de sa carrière solo. Ce ‘Waxing Gibbous’ ne déroge pas à la règle. Alignant bluettes pop et tubes rock (Red Travellin’ Socks et Kiss at The Station notamment), l’ancien compère d’Aidan Moffat continue sur la lancée d’une discographie pour l’instant sans faille, toujours menée par cet accent si délicieux
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22. Japandroids – Post-Nothing [Unfamiliar]
Prenez un peu de rock. Saupoudrez de punk. Et faites cuire à noise doux pendant 35 mns. Voilà la recette du ‘Post-Nothing’, premier album de Japandroids, groupe de Vancouver, qui cache son jeu derrière une pochette d’un classicisme désuet. Un album qui frappe fort et juste. Ah tiens, un tympan…
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21. A Place To Bury Strangers - Exploding Head [Mute]
Passé chez Mute et une major après un premier essai détonnant, A Place to Bury Strangers convainc une nouvelle fois avec leur nouvel album 'Exploding Head’. A nouveau lové dans les bras d'une décennie plus que jamais à la mode, les américains tapent plus fort, joue plus juste. Rock-noise-pop lorgnant vers un mélange post-punk/shoegaze, avec guitares pleines d'effets et bruyantes, 'Exploding Head' porte vraiment bien son nom.
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20. Crocodiles – Summer of Hate [In The Red]
The Jesus and Mary Chain a du être le groupe le plus cité cette année sur le net tant de nombreux albums sont allés puiser chez les écossais une partie de l'inspiration. 'Summer of Hate' des Crocodiles ne déroge pas à la règle. Incisif, court, il mélange habilement du shoegaze et de la noisy-pop, en ajoutant des synthés bien vintage.
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19. The Mountain Goats - The Life Of The World To Come [4AD]
‘The Life Of The World To Come’, nouvel album de The Mountain Goats, est une surprise folk/folk-rock totalement inattendue. Entendons-nous bien : j’avais vraiment beaucoup aimé ‘Heretic Pride’, son dernier en date, mais celui-là est plus fort. Il n’a pas semblé aussi en forme que depuis ‘The Sunset Tree’. Un peu plus et il nous ferait retourner à la messe le père Darnielle.
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18. Fever Ray – st [Rabid Records]
Membre de The Knife, Karin Dreijer Andersson prend son envol et sort son premier album sous le nom de Fever Ray. Dark-pop pleine de synthé, finalement proche sans l’être de son groupe d’origine, elle compose là un disque de toute beauté, hypnotique, à l’ambiance lourde et lugubre. Une fièvre étouffante, dont même les clips sont en tous points formidables (l’achat de la version avec le dvd compilant les dits clips est une nécessité).
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17. Action Dead Mouse – Revenge of Doormats and Coasters [Greed Recordings]
Deuxième album de ces italiens de Bologne, et première franche réussite. Un grand coup de pied dans les noix et un ambitieux album de math-rock teinté de post-rock. Ici, il y a du Shellac, du Silver Mount Zion, le tout sous le patronage de Do Make Say Think. Presque essentiellement instrumental, ce ‘Revenge of Doormats and Coasters’ est un disque de haute-voltige, qui ne laisse jamais une seconde de répit à l’auditeur, mais qui n’oublie pas de se reposer sur des mélodies recherchées et exigeantes.
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16. Sufjan Stevens – The BQE [Asthmatic Kitty]
Depuis la sortie de ‘Come On Feel The Illinoise’, Sufjan Stevens nous mène en bateau : une participation à une compilation par-ci, un album de chutes de studio par là. Mais rien de bien concret en nouveauté. Dernière sortie discographique pour le petit génie, ‘The BQE’. Ou la concrétisation sur support physique de son hommage musical et visuel à la Brooklyn-Queens Expressway, une autoroute de New-York. Agrémenté d’un dvd présentant le film, cet album est somptueux. Uniquement instrumental, Sufjan Stevens compose là une musique de film passant de la comédie musicale à l’electro ou l’acid-jazz avec une finesse incroyable. Et que l’on peut appréhender comme la 3è pierre de son projet (qu’il rejette aujourd’hui) des 50 States’.
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15. Loney Dear – Dear John [Polyvinyl]
Si l’on en croit Emil Svanängen, ce ‘Dear John’ est son dernier album sous le nom de Loney Dear (il en a même perdu sa virgule). Et quel album ! Un disque qui s’échappe du folk pour aller vers des sonorités plus organiques et électroniques (80s powa !). Perclu de mélodies travaillées et de quelques titres endiablés, ce ‘Dear John’ est en tout cas un bien formidable point final d’un premier début de carrière.
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14. The Pains of Being Pure at Heart – st [Slumberland]
Le meilleur groupe anglais de l’année est… américain ! Shoegaze de Jesus and Mary Chain, noisy pop de My Bloody Valentine, pop de The Smiths, The Pains of Being Pure at Heart vient fouiller avec bonheur dans les années 80 pour en ressortir la quintessence. Ce premier album est une bien belle surprise, qui «sonne beaucoup comme» certes, mais dont la qualité des compositions ne se dément pas.
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13. Bill Callahan – Sometimes I Wish We Were An Eagle [Domino]
Penser qu’en 2009 un des albums de l’année serait composé par celui qu’on appelait Smog relevait de la gageure. Ce ‘Sometimes I Wish We Were An Eagle’ est étourdissant de beauté, de finesse et de douceur. Si dans 40 ans, un de vos petits-enfants vous pose la question «dis papy, c’est quoi qui était beau dans le monde en 2009», vous pourrez répondre «Sometimes I Wish We Were An Eagle de Tonton Bill Callahan».
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12. Crystal Antlers – Tentacles [Touch & Go]
‘Tentacles’ est un album où tout va très vite, où tout tape très fort. Mais jamais trop. Un disque d’artillerie lourde mais pas dans le sens pataud. Non. Les Crystals Antlers pour leur premier album conjugue le noise avec le grunge, le tout au passé composé de psychédélisme. Dernier album sorti par Touch & Go (même dans la mort, ce label au combien précieux aura su avoir bon gout), ‘Tentacles’ est un monument, d’une homogénéité rare dans ce genre musical.
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11. Barzin – Notes to an Absent Lover [Monotreme]
Plus proche d’un Tanakh ou d’un Lambchop, le nouveau Barzin est une bénédiction. ‘Notes to an Absent Lover’ est LE disque folk lumineux de l’année. Ajoutant quelques soupçons de pop dans ses compositions, enrobant le tout de jolies cordes et d’une production tout en retenue, Barzin séduit encore. Le pendant 2009 de l’album de The Sleeping Years.
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Et donc comme à chaque fois, un lecteur grooveshark compilant une chanson de chacun des 20 albums présentés ci-dessus, en commençant par le 30è pour finir au 11è:



lundi 6 octobre 2008

Track of The Day (30 septembre-6 octobre 2008)

Éclectique la semaine, éclectique. (et toujours en écoute dans le lecteur deezer à droite).


Lundi 6 octobre 2008:
* The Twilight Sad - Cold Days From The Birdhouse [Fat Cat]
Écossais de leur état et signé chez Fat Cat depuis quelques disques déjà, voilà les Twilight Sad, un groupe qui aime le shoegaze, le post-rock mais surtout les mélodies. Grand groupe, totalement méconnu. Quand on écoute un titre comme Cold Days From The BirdHouse (en téléchargement ici, click droit et enregistres-sous ami lecteur), avec son côté drone prononcé, sa montée, ses cordes et cette voix, on se demande encore comment une telle chose est possible.
(disponible sur Here It Never Snowed Afterwards It Did Ep, 2008)

Dimanche 5 otobre 2008:
* Shearwater - On The Death Of The Waters [Matador]
"Libéré" de la contrainte Okkervil River, Jonathan Meiburg continue de tracer sa route avec ce cinquième album de SON groupe. Shearwater ou l'émotion à fleur de peau. Un piano et des mélodies célestes pour Un bien bel album donc, même si quelques élans un peu trop grandiloquents et des mélodies qui tombent à plat viennent gâcher le tout. Extrait avec ce On The Death Of The Waters, qui ouvre 'Rook'.
(disponible sur Rook, 2008)

Samedi 4 octobre 2008:
* Human Highway - Moody Motorcycle [Secret City]
Enième projet parallèle de Nick Thorburn, déjà à la base des Unicorns puis d'Islands. Un album qui tranche avec le trop plein de chantilly du dernier opus de ces derniers et qui revient à l'essentiel: de petites balades, la plupart du temps folk et acoustiques. Jim Guthrie (de la première fournée d'Islands) est aussi de la partie. Et les deux composent même un morceau, Moody Motorcycle, qui pourrait devenir un tube.
(disponible sur Moody Motorcycle, 2008)

Vendredi 3 octobre 2008:
* Ra Ra Riot - Dying Is Fine [Barsuk]
Quelques premières écoutes positives, réminiscences de la pop d'Anathallo en 2006, et des suivantes très décevantes: ce 'The Rhumb Lime' ne tient pas la route finalement. Des idées de mélodies mais rien qui ne survit pas à plus d'une minute. Une production étouffante, un manque d'inspiration assez criant quand même. Rien de bien bandant en somme sous le cellophane. Rien, hormis ce Dying If Fine qui trotte longtemps dans la tête.
(disponible sur The Rhumb Line, 2008)

Jeudi 2 octobre 2008:
* B.o.B - Lonely People [Grand Hustle]
Nouvelle tête - il n'a que 19 ans - (et futur héraut?) de la scène hip-hop mondiale, B.o.B commence à faire parler de lui via une mixtape qui a du coffre. Écoutez ce Lonely People ou la réécriture façon 2008 d'Eleanor Ribgy des Beatles pour vous en convaincre. Un futur grand.
(disponible sur Hi! My Name Is BoB Mixtape , 2008)

Mercredi 1er octobre 2008:
* DatA - Rapture [Ekleroshock]
Annonciateur d'un album à venir, ce nouvel Ep de trois titres (dont deux remixes) de DatA fracasse. Enfin, surtout Rapture, son titre. Un morceau, entre eighties et années 2000. Efficace, à fond les manettes et qui devrait cartonner sur les dance-floor.
(disponible sur Rapture Ep, 2008)

Mardi 30 septembre 2008:
* Jim O'Rourke - Despite The Water Supply part. 2 [Touch]
Première sortie de Jim O'Rourke depuis 2006 avec ce "7" limited edition" 'Despite The Water Supply', dans la série pour Touch. Deux titres de drone, de musique expérimentale, presque atmosphérique, qui vole au-dessus de cordes qui font furieusement penser au début de Moya de Godspeed You ! Black Emperor. Huit minutes dans les hauteurs, divisées en deux parties. Voilà la seconde. Vivement la suite.
(disponible sur Despite The Water Supply 7", 2008)

lundi 18 mai 2009

[Track of The Day] The Twilight Sad - Reflection Of The Television

Voilà une nouvelle qui devrait faire vibrer le petit cœur de Pitseleh: The Twilight Sad sont de retour. Enfin, pas tout de suite. Car le prochain album des Écossais, 'Forget the Night Ahead' toujours chez Fat Cat, ne verra le jour qu'en septembre prochain.
Cependant, et bien que nous ne soyons que mi-mai, un titre a déjà filtré. Il s'agit de Reflection Of The Television, chanson de 5 mns à la noirceur folle, menée par une batterie qui ne faiblit jamais. Et une fois de plus chez le groupe, la production est juste un petit régal et d'une grande vérité. Il règne une ambiance incroyable dans cette nouvelle composition, qui rappelle par moments la collaboration Black Heart Procession/Soldbaken il y a quelques années pour le onzième volume de la collection 'In The Fishtank'. Vivement septembre! 

Album: Forget the Night Ahead 
Année: 2009 
Label: Fat Cat

mercredi 5 octobre 2016

[Track of The Day] Sophia - Don't Ask

L'homme le plus triste du monde est de retour. Sept ans après 'There Are No Goodbyes', deux ans après son It's Easy to Be Lonely qui appelait à de nouvelles chansons déprimantes, Robin Proper-Sheppard aka Sophia est de retour avec son septième album.

Il s'appelle 'As We Make Our Way (Unknown Harbours)', sort chez The Flower Shop Recordings (son propre label) et se rapproche par sa construction de 'People Are Like Seasons', qui voit les titres fort et les balades dépressives se renvoyer la balle.

Unknown Harbours, qui ouvre l'album avec un piano obsédant, est un instrumental et lance parfaitement l'affaire. D'ici, Sophia va enchainer titres aux guitares alertes (Resisting et son côté The Twilight Sad), morceaux pop (California, bluette sautillante, presque optimiste; You Say It's Alright) et chansons plus langoureuses (The Drifter), mélancoliques (la flagellation de Blame et sa rythmique martiale) ou les deux à la fois (sublime Don't Ask et ses paroles à l'avenant : « So don't ask what you don't wanna know, because everybody's running from something »). Histoire de bien finir ses nouvelles aventures, Sophia termine ce 'As We Make Our Way (Unknown Harbours)' par une nouvelle version It's Easy to Be Lonely, qui gagne encore en nervosité.

Retour réussi donc. Ce mec semble toujours porter les malheurs sentimentaux du monde entier sur ses épaules. Je ne sais pas où il trouve autant d'inspiration pour chanter ces chansons là. Ce qui est sûr par contre, c'est qu'après une écoute intensive ces derniers jours, 'As We Make Our Way (Unknown Harbours)' est sans doute un de ses meilleurs albums.

Album : As We Make Our Way (Unknown Harbours)
Année : 2016
Label : The Flower Shop Recordings

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Don't Ask, en plus du lecteur Spotify, est également en écoute sur le bandcamp de Sophia - et ci-dessous :


Trois autres titres en écoutes de ce 'As We Make Our Way (Unknown Harbours)' : Resisting et son côté The Twilight Sad :


The Drifter, langueur quand tu nous tiens :


Enfin California, léger, pop et printanier :

mercredi 6 janvier 2021

Bilan 2020 : « Albums » (20-01)


Chaque année à la fin de la rédaction de mon bilan de l'année, je me demande comment sera l'année qui s'ouvre. Si j'aurais autant de coups de cœur. Si je ne vais pas commencer, comme le voudrait mon âge, à me retourner vers ce qui m'a enthousiasmé par le passé pour moins me projeter vers la scène actuelle. Et jusque-là, je continue à être emballé par ce que de jeunes ou moins jeunes groupes/artistes arrivent à produire. Je continue d'être ému par une mélodie. D'être revigoré par une chanson. De vouloir bouffer le monde par la grâce de quelques accords qui me font fondre. Et si l'année 2020 a été affreuse et éprouvante à bien des égards, tous les artistes de ce bilan annuel (et bien plus encore) mais aussi les labels et leur travail incroyable et formidable (déjà pas facile en temps normal) auront été de véritabels bouées de sauvetage psychologique. Puisse 2021 être du même acabit et continuer à (m') offrir autant de bons disques et de belles chansons à me mettre sous l'oreille.

Ce papier est donc le dernier de ce bilan annuel. Les derniers pelletées de terre sur l'année 2020. Il manquait 20 albums pour arriver à 40, les voilà. Les meilleurs, ou tout au moins ceux qui m'auront le plus chamboulé.

Mais avant, comme le veut la coutume, allons voir chez les voisins et autres cousins d'Amérique si le top est bon (je peux vous l'assurer, il l'est) :
- La belle sélection des albums de l'année de Marc à lire sur Esprits Critiques
- Le toujours précieux Top 100 de The Quietus
- Le top 10 de la rédaction de Sound of Violence
- Les sorties essentielles de l'année des non moins essentiels Bandcamp
- Le top 10 de l'indispensable Lyle de Dans le Mur du Son
 

Vingt disques disions-nous. Au programme, de la pop orchestrale, baroque et barrée, du shoegaze, du post-punk bricolé, du noise éclatant, des collages par-ci, de la folk-pop par là, des découvertes tardives mais impressionnantes, un live monumental, le disque que Jeff Buckley aurait sans doute pu écrire, des guitaristes sans guitare, de la pop française lettrée et synthétique, du cool pas surjoué, de la jangle-pop étouffée. Et deux premiers de cordée très difficile à départager.  Bref, La crème de ma crème sous mon chapeau, à découvrir ci-dessous (avec, au bas du billet, des lecteurs streaming avec une chanson de chacun des disques évoqués). Bonne lecture et bonne écoute !


Bilan 2020 :
Top 50 « Chansons
»
Top Albums : 40-21
Top 15 « 7", 12", Ep, Compilations & Rééditions »


20. Tugboat Captain - Rut [Double-A Side Records]
Quatuor londonien auteurs de nombreux singles, les Tugboat Captain passent la seconde avec leur premier album 'Rut'. Et avec talent. De la belle pop orchestrale et baroque, pleine de soleil, où il n’est pas rare de croiser ce je ne sais quoi de The Polyphonic Spree et de Death Cab For Cutie.
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19. Peel Dream Magazine - Agitprop Alterna [Tough Love Records / Slumberland Records]
Guitares fuzz de sortie, noisy pop en chef de rang et shoegaze en maitre de cérémonie, les new-yorkais de Peel Dream Magazine (quel formidable nom, bis !) auront eu tout juste avec ce deuxième album. Et ce n’est pas la sublime pochette (mise en page élégante, couleur pastel et effet négatif) ou le fait qu’ils auront sorti ce disque sur deux des meilleurs labels actuels qui y changeront quelque-chose. Bien au contraire.
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18. Spirit Fest - Mirage Mirage [Morr Music]
Groupe composé de Markus Acher (The Notwist) et du duo japonais Tenniscoats, Spirit Fest aura enregistré ce 'Mirage Mirage' entre Tokyo et Munich. Un album long mais jamais ennuyeux, d’une belle homogénéité, et une belle invitation à un voyage onirique entre douceur pop, collages, electronica, avant-folk et arrangements délicieux. Un disque qui se laisse vivre et à la douce rêverie.
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17. Dogleg - Melee [Triple Crown Records]
'Melee' ou un des deux albums les plus furieux rencontrés cette année. Celui-ci est l’œuvre de Dogleg, un groupe de Detroit qui fait de le pop-punk-emo-post-hardore. Un disque qui ne se repose jamais, fonce la tête la première, avec autant de brutalité que de mélodie à offrir. Grosse révélation.
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16. San Fermin - The Cormorant I & II [Better Company]
Auteur d’un premier album remarqué en 2014, les San Fermin ont fait moins parler d’eux depuis. Pourtant, 'The Cormorant I & II' a de quoi plaire à tous les fans de Sufjan Stevens déçus par 'The Ascension'. Il y a ici de beaux arrangements, de la folk-pop lumineuse très bien orchestrées et des élans pop magnifiques qui ne se démentent pas tout au long des 16 chansons de cette aventure.
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15. The Twilight Sad -  IT WON/T BE LIKE THIS ALL THE TIME LIVE [-]
Un des disques qui aura sauvé/agrémenté mon confinement aura donc été un live. Dix-huit titres enregistrés lors de leur tournée de 2019, ce 'IT WON/T BE LIKE THIS ALL THE TIME LIVE' voit les Twilight Sad enchainer leurs meilleurs morceaux, pondre des versions incroyables dans un déluge sonore des plus appréciables.
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14. Nothing - The Great Dismal [Relapse Records]
Le disque le plus abouti de Nothing. Rien que les deux morceaux d’ouverture vous en convaincront. Entre shoegaze et goth-pop puissants, 'The Great Dismal' est un album très bien construit, très mélodieux, qui sait ménager la douceur et la fureur, s’octroyant des périodes de calme pour mieux rebondir, relancer la machine et mieux faire vibrer ses guitares et ses compositions. Un disque aussi sombre que brillant.
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13. Young Jesus - Welcome to Conceptual Beach [Saddle Creek]

Maelstrom de haute volée de rock, pop et jazz, 'Welcome to Conceptual Beach' aura été ma découverte des californiens de Young Jesus. Ce disque est leur quatrième et est plein de longues mélopées mélodiques, mélancoliques et qui ne finissent jamais là où elles ont commencé. Nul doute que si Jeff Buckley était encore parmi nous, il aurait écrit un disque comme celui-ci.
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12. Will Butler - Generations [Merge]
« Frère de », Will Butler embarque sur son deuxième disque solo ses racines Arcade Fire-ienne, balance de la bluette pop à chanter à tue-tête, du synthé en pagaille, de l’indie-rock, des nappes profondes,  des morceaux qu’on dirait tout droit sortis des années 70 et même des chansons aux faux-airs de cabaret. Un grand disque pop, efficace comme jamais, et qui respire le plaisir et la sincérité.
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11. Bambara - Stray [Wharf Cat Records]
Cet album de Bambara est un formidable concept-album aux histoires qu'on dirait sorties d'un roman - très - noir, où la mort est la violence est à chaque coin de rue. Du post-punk habité, aux accents gothique et westerns, 'Stray' est la rencontre impromptue entre Nick Cave, Iceage et Swans, qu'Ennio Morricone couverait d'un œil. Tremblez pauvres fous.
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10. Sufjan Stevens - The Ascension [Asthmatic Kitty Records]
Forcément, après 'Carrie & Lowell', pour beaucoup le choc fut rude : Sufjan Stevens avait repris la route vers la musique qui semble le faire vibrer depuis 10 ans maintenant et qui s'éloigne toujours un peu plus de la folk-pop de ses débuts. Pour autant, ce gargantuesque album qui déçut et divisa, n'en reste pas moins incroyable par bien des aspects. Car à l'image de ses prédécesseurs comme 'The Age of Adz', il récèle de bien beaux morceaux derrière la surface électronique et dense de 'The Ascension', sans doute parmi les plus beaux qu'il a écrit. Un disque absolument magistral et qui ne compte même pas une de ses plus belles dernières compositions, qu'il a relégué au rang de - sublime - face-B.
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09. Lee Ranaldo & Raül Refree - Names of North End Women [Mute]
Après la belle découverte du bonhomme sur l’Ep avec Richard Youngs ('All Hands Around the Moment Ep'), retour de Raül Refree dans ces bilans annuels pour un album avec Lee Ranaldo. La suite de leurs premiers échanges après l’album 'Electric Trim' du jeune sonique en 2017. 'Names of North End Women' est un disque pas du tout centré sur la guitare, mais plutôt un disque qui expérimente sans être expérimental (ou en tout cas l’idée que l’on se fait) à coups de marimba, vibraphones et autres mélodies.
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08. Car Seat Headrest -  Making a Door Less Open [Matador]
Forcément, après 'Teens of Denial' et surtout le chef d’œuvre 'Twin Fantasy', je m’attendais à être déçu par ce nouvel de Will Toledo. Résultat ? Pas une seule seconde. Moins monumental que ses prédécesseurs, ce disque de Car Seat Headrest (ou plutôt une collaboration entre CSH et 1 Trait Danger, un projet parallèle de Andrew Katz, le batteur du groupe, et de l'alias masqué et bizarre de Will Toledo, Trait), est pourtant fascinant dans tout ce qu’il propose, d’un rock concassé, électroïdé mais d’où ressortent toujours des mélodies impeccables et des chansons que Toledo arrive à faire muter comme lui seul sait le faire.
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07. Lewsberg - In This House [-]
Il serait réducteur (voire paresseux) de réduire les Lewsberg à des ersatz de The Velvet Underground. Car les néerlandais sont bien plus que ça. Après un premier album éponyme très recommandé, Lewsberg enchaine avec un 'In This House' supérieur, plus cohérent où le fantôme de Lou Reed croise celui de Tom Verlaine et de ses Television, où celui d’un Belle & Sebastian disparu côtoie la morgue des Parquets Courts. Un disque finalement hors du temps. Et déjà indémodable.
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06. The Reds, Pinks and Purples - You Might Be Happy Someday [Tough Love]
Malgré ses allures de mini-album (8 titres, 24 mns), cet album de The Reds, Pinks and Purples de Glenn Donaldson est sans conteste un des plus beaux disques sortis en 2020. Porté par une très belle pochette (qu'on croirait être un dessin tant elle est colorée et calibrée), il déroule derrière des textes qui ne respirent pas le bonheur une jangle-pop mélancolique et torturée qui rend tout chose.
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05. Sports Team - Deep Down Happy [Big Desert / Island Records]
Aussi anglais qu’américain, ce premier album - attendu - des six Sports Team est rempli d’une légion de tubes potentiels (au premier rang desquels Here’s The Thing) de la part d’un groupe qui parle de tout, de rien et qui n’en a surtout pas grand chose à foutre. Sans conteste l’album le plus cool de l’année.
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04. Sweeping Promises - Hunger For a Way Out [Feel It Records]
Court (10 titres, 27 mns), mélange de post-punk bricolé, d'art-rock, de lo-fi, entouré d'une production brute et sans chichi (« written and recorded with a patented "single mic technique" » disent-ils), 'Hunger for a Way Out' est un disque cabossé, qui ne manque pas de groove, de titres forts (le tube en or Cross Me Out) et de chansons catchy à souhait. Un album brillant de la part d’un duo qui s’impose comme une des plus grandes révélations de l’année.
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03. Thousand - Au Paradis [Talitres]
L’homme qui se cache derrière l'alias Thousand fait mieux que 'Le Tunnel Végétal' (découverte formidable de 2018), avec 'Au Paradis', nouvel album somptueux de pop française aux contours synthétiques et eighties, aux textes à nouveau riches, lettrés, poétiques, pleins de subtilités et qui font merveille. Un disque d’où ressort notamment l'évident single Jeune Femme à l'Ibis.
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02. Chronophage - Th'pig'kiss'd Album [Soft Office / Cleta Patra]
Jangle-pop, post-punk débraillé, balades tuantes, doityourself non-feint, jam réjouissantes, balades tuantes, bluesy et torturées et guitares sautillantes au programme du nouvel album des texans de Chronophage. Moins brut que son prédécesseur, d'une efficacité folle, aux chansons regorgeant de détails, plein de petites imperfections savoureuses et porté par un duo vocal tout en un déséquilibre charmant, 'Th'pig'kiss'd Album' un disque aussi épatant qu'addictif, très bien écrit et à l'élégance folle.
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01. Caleb Landry Jones - The Mother Stone [Sacred Bones]


'The Mother Stone' est une œuvre gargantuesque, dérangée, déjantée, mais qui ne lâche jamais son fil d’Ariane mélodique. Si tout est ici extravaguant, rien n’est expérimental. Un disque pop et de folk, de rock, de psychédélisme et de glam, fait de rupture, d’orchestrations travaillées, de refrains alambiqués, de chants extatiques et de cris perturbés. Caleb Landry Jones y conte (et en bon acteur, y joue) des histoires cryptiques, difficiles à suivre, sans doute celles d’un homme seul, faites de souvenirs, de choix regrettés, de digressions impromptues et de désespoirs éternels. Ce disque est une sorte de balade dans le Desolation Row de Bob Dylan : un monde (de) freaks, des histoires banales mais tristes, des peines qu’on arrive pas à dépasser. Et au-dessus de tout cela, une musique baroque, chaotique, qui exagère parfois autant qu’elle prend son temps pour distiller ses mélodies. De la grandeur et beaucoup de décadence en somme.
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Comme expliqué plus haut, vous trouverez ci joint un lecteur Spotify et Deezer comptant une chanson de chacun des albums présentés ci-dessus (et dans l'ordre du classement, soit de 1 à 20). Bonnes écoutes !