Oublions quelques minutes la frénésie
des sorties qui s'accumulent heures après heures, jours après jours,
sans même que les week-end ne viennent nous laisser respirer. Dans une
course toujours plus folle vers la nouveauté, où il est de bon ton
d'oublier l'après-midi ce que l'on a aimé le matin, prenons un peu de
recul.
Et replongeons quand un des meilleurs disques sortis depuis le
début de l'année, le 'Poverty' de Motorama. Troisième album des russes,
après le fameux et (indie)-encensé 'Calendar'.
Un album qui
reprend le post-punk là où Motarama l'avait laissé sur l'ouvrage en
2012. Mais en étant beaucoup plus sombre. Malgré la clarté des guitares,
malgré les chansons au rythme rapide, l'ambiance est en effet plus
pesante. Peut-être, et plus que jamais, à cause de cette production si
typée années 80 (et ce clavier toujours plus présent). Peut-être à cause de cette voix - toujours - cachée derrière une étouffante reverb. Peut-être à cause de ces paroles (Impractical Advice et ses « I don't need you no more » est un bon exemple). Sûrement à cause de cette basse profonde.
Mais
sur 'Poverty', Motorama gagne en cohérence. Sans tube évident (au
contraire de 'Calendar' et le fameux During The Years, même si Old ici fait très bien le job) le disque a de
nombreuses chansons de haute volée, une belle logique et un tracklisting très intelligent.
Pas forcément
évident aux premières écoutes, 'Poverty' est un disque qui devient vite
entêtant, attachant et est l'exemple type du grower, comme on dit. Motorama ne révolutionnera pas l'histoire de la musique avec ce
nouvel album. Mais il aura assurément marqué mon année 2015. Déjà.
Album : Poverty
Année : 2015
Label : Talitres
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En plus de Old, voilà deux autres chansons de 'Poverty', troisième album de Motorama. La première est Dispersed Energy :
Pour finir, écoutons donc, Heay Wave, l'autre chanson marquante de ce 'Poverty'. « Forever alone, forever alone » comme ils disent :
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