De Whitney K, je ne sais rien. Juste qu'il est canadien, qu'il est en tournée européenne actuellement (il arpentera ce samedi la scène du Sonic à Lyon après une longue traversée de l'Italie et un passage par Paris) et que son dernier Ep en date 'Hard To Be A God Ep' est une sacrée découverte folk, où l'on entend autant du Dylan, du Lou Reed que du Smog (notons d'ailleurs les trois têtes coupées à
l'envers que l'on voit sur la pochette sont celles
de deux d'entre eux, la troisième étant celle de Kris Kristofferson).
Un disque qui se termine par Song For A Friend, le genre de chansons qui vous tombent dessus sans que vous ayez rien demandé. Un titre qui parle du départ pour d'autres contrées d'un être cher, que Whitney K aborde simplement, en parlant comme un vieux chanteur folk, sur une mélodie simple entre guitare et piano. Le ton est presque froid, triste et la mélancolie est de partout. L'univers est comme corseté, resserré autour de lui et son ami, entre peine de le perdre mais aussi envie d'être comme lui, prêt à tout lâcher pour partir à l'aventure.
Petit à petit, la chaleur revient. Whitney K se met à chanter, sa voix est assurée, sûre de son fait. Et puis au milieu du morceau, c’est comme si ce huis clos explosait. La chanson devient ample, ouverte sur le monde. Les grands espaces s'ouvrent, sont à portée de main. Song For A Friend s'habille de cordes et invoque un Lou Reed qui n'aurait jamais quitté les années 70. On croirait y voir des plaines à perte de vue, irradiées par le soleil et par un champs des possible infini. Et alors que Whitney K s'est tu, les instruments se calment à leur tour, rapetissent et se dirigent comme vers un soleil couchant, qu'un fade-out très réussi vient définitivement éteindre. En un mot comme en cent : sublime.
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