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vendredi 16 août 2019

Action Dead Mouse - Il Contrario Di Annegare [È Un Brutto Posto Dove Vivere / To Lose La Track / Floppy Dischi / Ideal Crash]

Toujours dans un silence assez assourdissant, les Action Dead Mouse continuent leur petit bonhomme de chemin, parsemé de math-rock, de post-punk et d'hardcore reconnaissables entre mille.

Véritable chouchou de ces pages (j'ai chroniqué toutes leurs sorties, sauf le tout premier), toujours dans la progression et jamais dans la redite, le trio italien originaire de Bologne n'en finit plus d'(e m') épater. 'Il Contrario Di Annegare' (« Le Contraire de Noyade » si l'on doit tenter une traduction littérale) est leur cinquième album, et sans doute pas le moins bon.

Déjà à l'époque de 'Cascata', leur précédent, je m'interrogeais sur quelle place lui donner dans leur discographie, arrivant à la conclusion que c'était sans doute un des meilleurs, un des plus accessibles.

'Il Contrario Di Annegare' fait encore mieux. S'éloignant encore un peu plus de leur math-rock des débuts, ce nouvel album des Action Dead Mouse est peut-être le mieux construit, le plus mélodique mais pas le moins furieux. Post à bien des égards (punk, hardcore et même rock sur certaines montées), il est sans doute la symbiose la plus parfaite de leurs différentes inspirations.

Toujours adepte des ruptures et des fins brutales, Action Dead Mouse fait progresser ses chansons comme jamais, aux travers de boucles (ils se définissent ainsi : « Post Something Loop Orchestra from Bologna, Italy ») qui semblent répétitives - mais qui n'en sont pas. Chaque titre est construit de manière à faire arriver par petites touches - et couches - successives la lumière, pour mieux enflammer ses mélodies, pour mieux redonner du rythme à ses chansons.

Alternant cris et chant presque calme, ramassé comme toujours (7 titres pour 29 minutes), 'Il Contrario Di Annegare' est un disque absolument remarquable, qui s'ajoute à une discographie jusque là aussi impeccable qu’exigeante. Il reste juste dommage que les Action Dead Mouse ne trouvent pas un plus grand écho, au moins médiatique, hors de leur Botte tant ils sont définitivement à mon sens un des grands groupes de la décennie en cours. Chroniquer leur dernier album pour le 1400è papier de ce blog est finalement d'une logique totale. (Sortie : 5 avril 2019)

Plus : 
'Il Contrario Di Annegare' des Action Dead Mouse est en écoute sur leur page bandcamp
'Il Contrario Di Annegare' des Action Dead Mouse est à l'achat sur leur page bandcamp en name your price (pour le digital) et à 13€ pour le LP
'Il Contrario Di Annegare' des Action Dead Mouse est également en écoute (notamment) chez Spotify et Deezer

Trois titres de ce 'Il Contrario Di Annegare' d'Action Dead Mouse en écoute aujourd'hui. Perifrastica Passiva pour ouvrir le bal (en écoute également dans les playlists Spotify et Deezer dans la colonne de gauche de ce blog). Puis Parlare Nel Sonno. Et pour finir, Questa Era Glaciale : 




jeudi 15 décembre 2016

Action Dead Mouse - Cascata [Fallo Dischi / To Lose La Track / Screamore/ È Un Brutto Posto Dove Vivere]

Nouvel album pour les furieux d'Action Dead Mouse et toujours peu de bruit par chez nous. Et pourtant, les italiens énervés - et qui chantent dans leur belle langue natale - auraient de quoi plaire au plus grand nombre.

Bon, d'accord, plus grand nombre est peut-être légèrement excessif. Il n'est pas en effet dit que leurs guitares math-rock ou parfois hardcore séduisent tout le monde. Mais quand même ! Surtout que leur dernier album 'Cascata' (« cascade » ou « chute » en italien), dans la lignée de leurs efforts précédents ('Revenge of Doormats and Coasters' et 'ä' pour ne citer qu'eux, deux albums chéris de ces pages), est un sacré disque, une nouvelle fois.

Si j'en crois ce que j'ai pu trouver (mon italien remonte au lycée), 'Cascata' est sorti via... 4 labels différents :  Fallo Dischi, To Lose La Track, Screamore, È Un Brutto Posto Dove Vivere, sans que je sache vraiment pourquoi. Pour autant, le groupe n'a donc pas changé. Il aime toujours les pochettes arty, les albums courts (8 chansons ici) et les chansons aux noms débiles (Ginnastica nell'acqua (Gymnastique dans l'eau), Unghie (Ongles) ou encore Come lavare i vestiti puliti (Comme laver ses vestons propres).

Mais, et c'est le plus important, les Action Dead Mouse sont toujours aussi nerveux et n'en oublient jamais les mélodies ('Cascata' est d'ailleurs sans doute le plus mélodique de leurs albums). Alternant (et souvent dans le même morceau) calme - relatif - et longues chevauchées furieuses (et la voix entre chant et cris est du même acabit), mélangeant allégrement post-punk, math-rock (même s'ils continuent peu à peu de s'en éloigner) et indie-rock (si cela a le moindre sens), le groupe de Bologne enfonce une nouvelle fois le clou à grands coups de guitares, de rythmiques folle et de changements de direction. Comme quoi, entre les italiens d'Action Dead Mouse et les grecs de Bazooka, le rock européen se porte plutôt bien ! (sortie : 19 avril 2016)


Son :
'Cascata' est à l'achat sur la page bandcamp d'Action Dead Mouse
'Cascata' d'Action Dead Mouse est également en écoute complète sur cette même page bandcamp
'Cascata' d'Action Dead Mouse est en écoute sur Spotify et Deezer


Trois titres en écoute de ce 'Cascata' d'Action Dead Mouse. È un disgelo o un corso di nuoto?  (en écoute également dans les lecteurs Spotify et Deezer à gauche), Alluvioni et enfin Unghie :






Pour terminer, le clip de Cantieri, cinquième chanson de ce 'Cascata' des Action Dead Mouse. Un plan fixe...uhm... humide dirons-nous :



mardi 24 septembre 2013

Action Dead Mouse - ä [Greed Recordings]

Je dois parler de cet album depuis des mois. Dix pour être précis. Et j'ai repoussé, tentant de trouver les bonnes formules pour évoquer comme il se doit un de mes albums de l'année.  Et un des labels qui ne m'a jamais déçu, Greed Recordings, dont bon nombre des sorties se trouvent chroniqués en ces pages.

Alors je ne sais pas si j'ai trouvé les bonnes formules pour parler de 'ä', le troisième album des italiens (car comme son nom ne l'indique pas, ce groupe vient de Bologne) d'Action Dead Mouse mais il fallait que je vous en cause un brin.

Action Dead Mouse donc. Un groupe qui m'avait plus qu'enthousiasmé avec 'Revenge of Doormats and Coasters', son second disque en 2009 (voir ici et ). Et qui continue, inexorablement de le faire.

Action Dead Mouse fait dans le math-rock. Et sur 'ä', il ne change pas sa formule. Il s'éloigne certes un peu du post-rock qui habillait certaines de ses compositions précédentes, mais c'est pour mieux se recentrer sur ses premiers amours.

Tout au long de 'ä', Action Dead Mouse envoie de la guitare à qui mieux-mieux. Quasi-instrumental (« quasi » pour quelques chants hurlés), cet album est une nouvelle réussite, fait de ruptures de rythmes, de changement de directions impromptues, de batterie martelant le propos, et de titres idiots (moins que sur le précédent, mais tout de même : It's You, It's Me, It's a House Built by Antony Quinn). Sans pour autant être inaccessible, bien au contraire.

Bizarrement, je n'ai pas l'impression d'avoir entendu plus parler que cela de 'ä'. Le style musical explique surement cela, mais tout de même. Voilà Action Dead Mouse, un groupe dont la sincérité n'est pas à remettre en cause ; tout autant que son talent de composition. Et qui mérite surtout qu'on fasse un peu plus de bruit de ses sorties. (Sortie : 9 janvier 2013)


Son :
Site officiel d'Action Dead Mouse
Site officiel de Greed Recordings
Acheter 'ä' des Action Dead Mouse (et pour 10€ en vinyle s'il vous plaît !)



Deux chansons d''ä' en écoute aujourd'hui. Celle d'ouverture, Eschaton in Kleistpark et Cut Off Flowers Leave Dead Flowers, magnifique orgie musicale de plus de six minutes. Oui, vous êtes bien avec les Action Dead Mouse.


lundi 8 décembre 2014

[Track of The Day] Action Dead Mouse - I Nomi Delle Ossa

Dernière ligne droite de 2014 engagée, beaucoup déjà se retournent sur cette année. Mais il reste encore un mois avant d'en finir, alors prenons donc le temps, les bilans arriveront bien assez tôt dans ces pages pour s'en soucier pour le moment.

Alors reprenons là où nous en étions restés. Et après le Love is Not a Game d'Aidan Moffat, écoutons donc le dernier 7" en date d'Action Dead Mouse, groupe italien récurrent de ces pages (là par exemple. Ou encore là).

Leur 'ä' de l'an passé continue de très bien vivre (et pour info, il est toujours à petit prix chez Greed Recordings). Cette nouvelle sortie devrait suivre le même chemin.

Split 45-tours avec un autre groupe italien, L'AMO (dont je ne sais rien), ce disque est composé de 2 chansons. Action Dead Mouse ouvre le bal en face-A avec un I Nomi Delle Ossa épatant tout en restant dans leur style caractéristique :  math-rock fait de belles ruptures, de plusieurs strates et d'un son puissant et particulièrement précis. De la belle ouvrage.

Et comme si cela ne suffisait pas, L'AMO enfonce le clou avec Stronza en face-B, chanson en 2 parties et dans un esprit post-punk. De la bonne en quelques sortes. Sont forts ces italiens.

Album : I Nomi Delle Ossa / Stronza 7" 

Année : 2014
Label : -

Acheter


I Nomi Delle Ossa est également en écoute sur le bandcamp d'Action Dead Mouse et ci-dessous :



Stronza, la chanson de L'AMO est à écouter quant à elle ici :

jeudi 8 octobre 2009

Action Dead Mouse - Revenge of Doormats and Coasters [Greed Recordings]

Il est de ces labels pour lesquels je nourris une grande affection. Du genre Rough Trade pour son histoire, Stones Throw pour son intransigeance (et Egon aussi) ou Domino pour sa capacité à se construire années après années un catalogue habile et exemplaire.

Et puis il y a Greed Recordings, label rencontré à l'époque de l'album 'Necessary Alibis' de Moonman. Un disque envoyé. Une écoute. Emballé. Deux écoutes. Subjugué. Trois écoutes. L'impression d'être face à un de ces disques importants qui marquent tous ceux qui ont la chance de l'écouter.

Depuis cet album, je crois que j'ai aimé (euphémisme) tous les albums que le label a sorti. Un seul m'avait peu enthousiasmé: 'Pets and Nerds attack Planet Earth'. Le premier album des Action Dead Mouse.

Or, le second album de ces derniers, c'est la dernière livraison en date de Greed Recordings. J'étais craintif, méfiant. J'ai même remis mes écoutes à plus tard. Histoire de. Comme si je savais par avance que ce disque n'allait pas me plaire.

Il y a une dizaine de jours, j'ai franchi le pas et j'ai écouté l'album. Et depuis, il ne quitte que très rarement mes oreilles. Que ce soit au réveil, au coucher, avant de déjeuner, rien n'y fait: ce 'Revenge of Doormats and Coasters' ne cesse de revenir sur le devant de ma chaîne. Une vraie bonne surprise.

Il faut dire que les Action Dead Mouse, groupe italien originaire de Bologne, n'ont pas fait les choses à moitié, en mêlant plus qu'habilement post-rock et math-rock, en ajoutant des cordes qui donnent un sens subtil à l'ensemble et des cuivres qui rendent le tout encore plus fou (incroyables dernières minutes de Doormats and Coasters). A tel point que l'on croirait entendre Shellac enregistrer avec Thee Silver Mount Zion et tout le tralala.
'Revenge of Doormats and Coasters' est un disque quasiment instrumental (seuls quelques éclats de voix à la ¡Forward Russia! viennent troubler ce déluge sonore), fiévreux, emballant, jamais grandiloquent et toujours acéré, sur le qui-vive, qui ne laisse pas de répit ni à l'auditeur ni aux mélodies pour se reposer sur ses lauriers de riffs, avec changement de rythmes et ruptures inattendues.

Sûrement cérébral - on ne rentre pas dans leur univers comme on rentre dans une chanson pop - mais jamais prétentieux (il faut lire les titres des morceaux pour se rendre compte que le groupe ne se prend pas au sérieux: Tom Cruise Told Me Dan Savio Is Not Dead ou encore Timbaland Vattkoppor (Fuck Oranges, Choose Apples)), les Action Dead Mouse viennent de frapper un grand coup. Un post-math-rock incroyablement addictif dont on reparlera assurément dans quelques semaines. (sortie: 14 septembre 2009)

Son:
Myspace (Deux morceaux de 'Revenge of Doormats and Coasters' en écoute)
Site officiel

Action Dead Mouse ne fait pas les choses à moitié puisqu'ils proposent leur 'Revenge of Doormats and Coasters' en vente pour 10€ tout pile sur leur site officiel ou pour le même prix sur le site de Greed Recordings.

Notons enfin que le toujours indispensable webzine A Découvrir Absolument propose un focus complet sur Greed Recording, avec notamment une excellente interview de Michel Malegeant, le boss du label (à lire ici) ainsi qu'une interview des Action Dead Mouse (c'est là que ça se passe).

Doormats and Coasters, dont la deuxième partie est belle à en pleurer, et un 25 Hours in a Day plein de contrepieds. Voilà les deux titres du jour. A écouter. Fort. (malheureusement plus en écoute)

vendredi 30 novembre 2018

[Track of The Day] Maps of Jupiter - Architects

Pendant longtemps, Greed Recordings fut un de mes labels préférés. Et je ne me suis pas fait prier pour le faire savoir. Entre le choc que fut l'écoute de 'Necessary Alibis' de Moonman, les découvertes de Cornflakes Heroes (voir ici et ), de Delphine Dora, des belges de Guernica, des italiens d'Action Dead Mouse (voir et ici)  ou encore des français de General Bye Bye, Greed Recordings fut un de mes labels préférés, celui dont je guettais impatients les futures sorties.

Sauf que depuis 2012 et la parution de 'ä', troisième dernier album des fameux italiens d'Action Dead Mouse, Michel Malégeant, aux manettes de l'aventure, s'était fait très discret. Il y avait bien son projet personnel CABALE, mais rien jusque là de consistant à se mettre sous la dent.

C'est donc tout à ma joie que je fus il y a quelques semaines de cela quand Michel Malégeant (et Greed Recordings par la même occasion) rompit le silence en présentant son nouveau projet, Maps of Jupiter, avec un 'Firewalker Ep' de cinq titres, aux belles guitares où les ombres et influences de Blonde Redhead et The Notwist planent sur l'ensemble. Un bien joli retour (Architects, en écoute ce jour, en est la meilleure preuve). Et qui, à en croire l'intéressé, n'est que le début de nouvelles aventures.

Album : Firewalker Ep
Année : 2018
Label : Greed Recordings


En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Architects de Maps of Jupiter, qui ouvre ce 'Firewalker Ep', est en écoute ci-dessous :  



Autre chanson de ce 'Firewalker Ep' de Maps of Jupiter, voilà Noone will ever know what it was all about :


Pour finir, le clip de Architects de Maps of Jupiter :



mardi 27 avril 2010

General Bye Bye – Girouette [Greed Recordings]

Soyons franc et disons le tout de go : Michel Mageleant ne tarissait pas d’éloges sur General Bye-Bye, nouveau groupe entré dans la constellation Greed Recordings il y a quelques mois. Car oui, quand on annonce que « General Bye Bye est la réponse européenne à Blonde Redhead », c’est ne pas tarir d’éloges.

Quelques mois plus tard, et à l’écoute de ‘Girouette’, la sanction est cinglante : le boss de Greed Recordings a une fois de plus raison. Après avoir sorti les Cornflakes Heroes, Moonman ou Delphine Dora & The Unexpected, et distribué Guernica ou Action Dead Mouse, son flair vient de dénicher, sans coup férir, une nouvelle perle.

Quatuor parisien composé de trois garçons et d’une jeune fille, amoureux du kantalé (instrument à cordes pincées de musique traditionnel finnois, sorte de cithare finlandaise), General Bye Bye rend une copie parfaite avec ‘Girouette’, premier album d’une, je l’espère, d’une longue série.

Oui, je l’espère vraiment parce qu’en 11 titres et près d’une heure de musique, ils renvoient pas mal de groupes français en manque d’inspirations à leurs chères études et éblouissent par la qualité de leurs compositions.
Il suffit d’ailleurs d’écouter Alphabet (voir plus bas), qui ouvre ‘Girouette’, pour s’en convaincre, chanson ample et énergique de 5 mns où le groupe pose le décor : oui, General Bye Bye joue dans la cour de Blonde Redhead (la voix de Jana n’est d’ailleurs pas étrangère cet état de fait), et oui General Bye Bye sait composer des titres exigeants (les changements de rythmes tout du long) aussi bien qu’évidents (l’intro, accrocheuse comme rarement).

Chantant en anglais, avec cet accent français qui va bien, on sent qu’au-delà du groupe de Kazu, vole sur ce ‘Girouette’ aussi bien les fantômes de Sufjan Stevens (la mélodie clinquante de Les Hautes Solides) que The Magnetic Fields version 2010 (When It’s Gonna Rain), Cornflakes Heroes (Facelift) que Sonic Youth (des passages de Don’t Shoot The Rabbit).

Capable d’écrire des morceaux indie-rock à la greed, que de ralentir le tempo et de mettre en avant de bien belles mélodies (le léger Time is on my side), General Bye Bye fait montre d’un grand talent pour pimenter et relancer chacune de ses chansons - au hasard James Carr, Girouette et l'arrivée d'un kantalé chavirant.

‘Girouette’ est un premier effort ébouriffant. Depuis ma découverte de Greed Recordings, je crois ne pas avoir ne serait ce que trouvé que moyen une seule des sorties de ce label ô combien passionnant (j’ai même revu, et combien, ma position sur le premier album des Action Dead Mouse).
Alors oui, à chaque nouvel album sorti des mains expertes de Greed, je tiens le même discours. Mais je vous assure qu’il est extrêmement sincère. Je ne peux pas faire autrement, les faits sont là.

Je vous laisse seul juge. Mais il m’étonnerait fort que vous puissiez rester insensible aux mélodies nerveuses et inspirées d’un groupe qui s’appelle General Bye Bye mais qu’on aurait plutôt envie d’appeler General Hi Hi tant il semble en avoir sous la pédale. (sortie : 19 mai 2010)

Son :
Myspace (6 chansons de ‘Girouette’ en écoute)
Site officiel

'Girouette', qui sort le 19 mai prochain donc, sera notamment disponible à cette adresse.

Deux morceaux en écoute, et quels morceaux ! Forcément, ouvrons le bal avec Alphabet, premier titre de ‘Girouette’, superbe chanson à l’accroche ravageuse. Et Self-Portrait, qui ferme le disque de manière sublime, les cordes toutes voiles dehors (malheureusement plus en écoute) :

Pour finir, deux vidéos. La première est le clip de Don't Shoot The Rabbit, premier single de 'Girouette'. Une vidéo délirante et complètement affreuse pour une petite fille de 6 ans:




Et la seconde est une vidéo de présentation de
General Bye Bye, en anglais, à l'occasion de leur tournée américaine de l'été prochain. Un US Tour gigantesque de plus de 20 dates, de New-York à La Nouvelle Orléans, de Memphis à Philadelphie, et une vidéo bien sentie:




Dernière chose chose: General Bye Bye est en ce moment même en tournée française (mais aussi européenne). Toutes les dates sont disponibles ici!

mercredi 15 janvier 2014

Bilan 2013 : Top 50 'Albums': 30-11


Deuxième et avant dernière partie de ce bilan de l'année 2013. Après les « Compilations, 45 tours et autres Ep » (à découvrir et écouter là), après le Top 50 « Chansons » (à découvrir et écouter là) et les albums classés de 50 à 31 (à découvrir et écouter là), voilà donc la suite : les albums classés de la 30è à la 1ère place.

Mais comme le veut la tradition, quelques autres liens pour aller fureter ici et là quelques belles découvertes :
Le Rewind 2013 chez Starsky

Et maintenant, plongeons nous donc dans cette 2è partie des « Albums qui ont fait mon année 2013, 2è partie ». Avec du joli monde à mes yeux, de ces anglais fans de vieux films à cette française qui devrait faire la une des magazines en passant par de vieux routiers qui font toujours le même album mais avec quelle classe, un échappé des CunninLynguists, un groupe mythique et des français psychédélique. Tout est donc ci-dessous et tout en bas du papier, comme à chaque fois, un player grooveshark pour écouter une chanson de chacun des 20 albums présentés.

Pour rappel :
Top 50 « Chansons »
Top 50 « Albums» : 10-01 
Top 50 « Albums» : 50-11
Top 15 'Ep, 12", 7" & Compilations'



30. Public Service Broadcasting - Inform - Educate - Entertain [Public Service Broadcasting] 
Album fourre-tout (la pop y cotoie le math-rock, le krautrock le post punk, le bango ou les synthés les guitares les plus précises) mais d'une très grande unité, plein de samples aux charmes aussi immédiats que désuets (tirés des archives du British Film Institute) et bourrés de mélodies, 'Inform - Educate - Entertain' de Public Service Broadcasting est sans conteste la très belle découverte de 2013.

29. Deafheaven - Sunbather [Deathwish Inc.]
Entre post-rock, guitares shoegaze et black metal, 'Sunbather' de Deafheaven (tout un programme !) aura été le groupe le plus bruyant de mon année 2013. Solide et très bien pensé, n'oubliant jamais les mélodies dans ses morceaux (The Pecan Tree), 'Sunbather' est un disque à l'énergie implacable.

28. Mondrian - Isn't It Fun [Without My Hat]
Forcément, il fallait que celui-ci y soit. Parce que c'est le premier LP de la jeune histoire de Without My Hat Records. Parce l'objet est splendide (4 faces imprimées, avec un volet). Mais surtout parce que Mondrian pond là une collection de chansons pop intemporelles, dont il est difficile de faire sortir un titre en particulier (They Don't Dance Much in Idaho quand même). 

27. Action Dead Mouse - ä [Greed Recordings]
A quoi bon changer une formule quand celle-ci est efficace ? Les italiens d'Action Dead Mouse, déjà encensés en fin d'année dans ces pages, continuent leur math-rock de chemin avec un 'ä' avec plein de guitares, de ruptures de rythmes et de changements de directions impromptus. Brillant.



26. Natti - Still Motion [APOS Music]
Dernier des trois CunninLynguists à se lancer en solo, Natti en impose avec ce premier album, 'Still Motion'. Alternant morceaux lascifs et titres percutants aux punchlines bien senties, aussi bien influencé par la black music que le jazz ou la pop, Natti n'oublie jamais de mettre au centre de tout les mélodies. 


25. Grant Hart - The Argument [Domino]
Copieux album (20 chansons pour 1h15 de musique), 'The Argument' est le 4è album de Grant Hart en 25 ans ! Découvert pour ma part cette année, cet ancien Hüsker Dü (je n'en savais rien) a composé là un disque de rock et de pop totalement habité. Un disque qui s'écoute d'une traite avec un plaisir non-feint. Et cette voix qui rappelle le David Bowie des 70s n'y est pas étrangère.

24. The Men - New Moon [Sacred Bones]
S'éloignant du rock bruitiste et noisy de ses premiers essais, The Men sur 'New Moon' partent dans un mode entre blues et psychédélique, même s'ils retrouvent l'urgence et la nervosité des chansons qui ont fait leur reconnaissance sur la deuxième partie de l'album. Prêt à mettre quelques billets sur une trajectoire à la Black Keys qui leur irait bien au teint. 


23. Boards of Canada - Tomorrow's Harvest [Warp]
Un des évènements musicaux de l'année a sans conteste été le retour des patrons de la musique électronique, Boards of Canada. 'Tomorrow's Harvest' (leur premier album depuis 2006) est d'une beauté incroyable, plein de couches, de textures et de lumières dont les écoutes successives s'avèrent plus riches à chaque fois.


22. Adam Green and Binki Shapiro - st [Rounder]
Disque court mais coquin en forme de rédemption pour Adam Green qui s'auto-parodiait depuis de trop nombreux albums. Le duo entre le new-yorkais et l'anglaise Binki Shapiro marche totalement, dans une sorte de version revisitée des célèbres Lee Hazlewood et Nancy Sinatra. Version qui a de l'avenir.


21. Califone - Stitches [Dead Ocean]
Depuis leur magnifique 'Quicksand/Cradlesnakes' en 2003, j'ai bizarrement suivi de très loin les aventures discographiques des américains de Califone. Retomber nez à nez avec eux m'aura fait comprendre : 1) mon erreur 2) que les mélodies tuantes, ils connaissent toujours 3) que l'americana (mais pas que) qui traverse tout 'Stitches' est à tomber. 


20. The Limiñanas - Costa Blanca [Trouble in Mind]
Moins sous le feu des projecteurs de leurs compatriotes Aline, Granville et autres La Femme, The Limiñanas est pourtant un groupe plus qu'à suivre. Originaire de Perpignan, chantant en français, The Limiñanas est signé chez Trouble In Mind, rien que ça ! Leur nouvel album 'Costa Blanc' est la rencontre du psychédélisme et une inspiration toute gainsbourienne. Petit bijou.

19. Moonface - Julia With Blue Jeans On [Jagjaguwar]
Spencer Krug doit être l'artiste le plus prolifique sur les 10 dernières années. Dernier album en date, 'Julia With Blue Jeans On', deuxième sortie sous le nom Moonface. Piano/voix tout du long, chant sublime, piano très en avant et mélodie à tomber.



18. Nick Cave and the Bad Seeds - Push The Sky Away [Bad Seed]
Les années passent et elles ne semblent pas avoir d'emprise ni sur Nick Cave, ni sur ses Bad Seeds. 'Push The Sky Away', dernier album (studio) en date va titiller les meilleurs disques de sa discographie. La faute à des chansons sublimes, une cohérence tout du long et deux titres majestueux : Mermaids et Jubilee Street.


17. Okkervil River - The Silver Gymnasium [ATO Records]
Au contraire de groupes dans la même veine (The Decemberists, Iron & Wine), Okkervil River continue sans coup férir d'entretenir une discographie quasi sans faille. Fort d'un début d'album parfait, 'The Silver Gymnasium'  déroule un folk-rock aussi épique que délicat, comme à leurs plus grandes heures.


16. Eleanor Friedberger - Personal Record [Merge]
Sortie du giron de son frangin plus enclin aux expérimentations en tout genre, Eleanor Friedberger aura donné en 2013 au petit frère du déjà très réussi 'Last Summer' en 2011. Un disque qui prouve une fois de plus qu'elle a la pop dans le sens, des mélodies incroyables dans tous les doigts, et qu'elle est capable des tubes qu'il serait bon de fredonner à tue tête plus souvent qu'à notre tour. 

15. Poni Hoax - A State of War [Pan European Recording]
En continuant de puiser ses principales influences dans les années 80, les Poni Hoax auront sorti en 2013 leur troisième album, celui où les guitares sont les plus dansantes, les claviers les plus mélodiques, assez loin finalement des sonorités froides (mais pas désagréables pour autant) de leur précédents livraison. Jouissif.


14. Shannon Wright - In Film Sound [Vicious Circle]
Shannon Wright continue sa belle discographie avec 'In Film Sound', très bel album nerveux où les guitares sont plus que présentes et la furia sombre de l'américaine font merveille. Un jour, on se rendra compte de son talent incroyable. Un jour...



13. San Fermin - st [Downtown]
Groupe new-yorkais dont le leader est un grand fan du 'Come On Feel The Illinoise' de Sufjan Stevens, San Fermin fait dans la pop à la ... Sufjan Stevens. Cet album n'a évidemment pas la consistance du chef d’œuvre des années 2000, mais est d'une grande beauté, avec arrangements aux petits oignons, plages de respirations et voix profonde, mix entre celle de Matt Berninger (The National) et Dan Michaelson (Absentee). Ces jeunes gens iront loin.

12. Mélanie Pain - Bye Bye Manchester [Yotanka]
De façon très surprenante, Mélanie Pain ne connait pas les unes des magazines. Et pourtant, le talent de cet ex-Nouvelle Vague. Son premier album était 'My Name' en 2009 était déjà une très belle réussite. Et son 'Bye Bye Manchester' est du même acabit, pop aux atours rétro, alternant français et anglais, avec sa voix coquine et conviant pour l'occasion des artistes aimés de ces pages (Florent Marchet, Ed Harcourt). Belle confirmation. 

11. Radar Brothers - Eight [Merge]
Guitares langoureuses, pop, slowcore, alternative rock : ce n'est pas avec leur 7è album (quoiqu'en dise son titre) que les Radar Brothers vont changer leur fusil d'épaule. La seule différence est peut-être un piano plus présent et une ampleur plus grande de l'ensemble. Sinon ? Leur meilleur album depuis 'And The Surrounding Mountains', autre chef d'oeuvre.


Pour rappel :
Top 50 « Chansons »
Top 50 « Albums» : 10-01
Top 50 « Albums» : 50-11
Top 15 'Ep, 12", 7" & Compilations'


Comme promis, voilà donc un player grooveshark pour écouter une chanson de chacun des 20 albums présentés ci-dessus. Du numéro 30 au numéro 11. Bonne(s) écoute(s) !



vendredi 3 janvier 2020

Bilan 2019 : « Albums » (40-21)


On est déjà le 3 janvier, et il est temps de finir ces bilans de fin d'année. Alors, faisons vite et bien avec la première partie du traditionnel top albums, avec les disques classés de 21 à 40. Les 20 premiers arriveront bien assez tôt (dimanche si tout va bien).

Mais avant cela, plongeons nous une nouvelle fois dans d'autres classements :
Le bilan des rééditions de l'année chez POPnews
Les 10 albums de l'année de Mind Riot Music
La playlist 2019 des rédacteurs de Playlist Society
La cuvée 2019 des chroniqueurs de Pinkushion
Le bilan 2019 (et son mix) chez Random Songs

Vingt disques donc. Pas mal de découvertes (et le plus souvent d'artistes déjà confirmés, certains depuis 25 ans), quelques révélations (dont une norvégienne dont on devrait entendre parler pendant un moment), quelques habitués et surtout beaucoup d'albums torturés. Et bien sûr, au bas de ce papier, des liens vers des « players » pour écouter une chanson de chacun des albums chroniqués ci-dessous. Bonne lecture et bonne(s) écoute(s) !

Bilan 2019 :
Top 50 « Chansons »
Top 40 « Albums » (20-01)
Top 15 « 7", Ep, Compilations & Rééditions »


40. The Horsebites - Shadows [Dangerhouse Skylab / Future Folklore Records]
Garage autant que power-rock, psyché autant que pop, n'oubliant jamais les mélodies, ce premier album des lyonnais de The Horsebites ne fait pas dans la fioriture, resserre son propos autour de 8 chansons, d'une petite trentaine de minutes énergiques et de guitares fuzz à n’en plus finir.
39. Ilgen Nur - Power Nap [Euphorie Records]
« Sad songs about growing up » dit Ilgen-Nur Borali sur le premier album du quatuor d'Hambourg qui porte son nom, Ilgen-Nur. Et il n’y a pas tromperie sur la marchandise, elle qui est pleine d’indie-rock et de power pop, aux guitares à la belle nervosité. Et derrière tout ça, une jolie mélancolie.
En savoir plus
38. Fun Fun Funeral - Everything Is Ok [October Tone Records / Araki Records]
Premier album de freak folk/weird/pop assez impressionnant pour ce duo anglo-lyonnais, qui convie au festin aussi bien Animal Collective qu’Arcade Fire (des débuts), MGMT et autres The Dodos. Le tout porté par une production aux mille et un détails - organiques -, au canevas mouvant et aux mélodies qui fourmillent d'idées.

37. Panda Bear - Buoys [Domino]
Sans doute son disque le plus abouti depuis le merveilleux 'Person Pitch' en 2007, 'Buoys' est un album simple, peu joyeux mais pas torturé, où Panda Bear, sa guitare folk sous le bras, invite reverb, boucles, mélodies qui divaguent, samples incongrus et produit un gros travail sur sa voix, qui a rarement été aussi belle, rappelant plus que jamais Brian Wilson.


36. Clipping. - There Existed an Addiction to Blood [Sub Pop] 
Découverte de ce trio de Los Angeles qui pour cet album plonge la tête la première dans le monde de l'horreur, que celle-ci vienne de faits divers ou du cinéma. Hip-hop trituré, presque expérimental parfois, 'There Existed an Addiction to Blood' distille tout du long une ambiance macabre et pesante, heurtée et abstracte.
35. Richard Dawson - 2020 [Domino]
Si Richard Dawson propsait un voyage folk dans l’Angleterre du Moyen-Âge sur 'Peasant' en 2017, l’anglais embarque son monde pour la même Angleterre, mais en 2020 cette fois, comme pour mieux mettre en parallèle les deux époques. Ce qui nous donne un disque faramineux de folk, souvent bruitiste voire noise, aussi engagé par les thèmes qu’il aborde que juste dans les situations qu’il décrit.
34. The Cinematic Orchestra - To Believe [Ninja Tune]
D'aucuns diront qu'ils ont le truc et qu'ils en usent et en abusent. Mais tout de même, ce premier album en 12 ans est d'une beauté folle, d'une force émotionnelle et évocatrice assez incroyable. Il y a à chaque piste de 'To Believe' des plans cinématographiques qui se créent comme si The Cinematic Orchestra était le metteur en scène de nos pensées. Le groupe n'a peut-être jamais aussi bien porté son nom.


33. Lispector - Small Town Graffiti [Teenage Menopause]
Active depuis bientôt un quart de siècle, Julie Margat (son nom dans le civil), sa bedroom-pop un peu chancelante, sa basse gérant le tempo, ses claviers puissants et sa voix légère ont un côté plus qu'attachant. Une des découvertes de l'année, avec beaucoup, beaucoup trop de retard.


32. Fennesz - Agora [P-Vine / Touch]
Réalisé au casque comme à l’époque de ses premiers disques, il se dégage de cet 'Agora' une beauté vaporeuse où Fennesz accumule les couches sonores et laisse chacune vivre sa vie, rendant sa musique plus organique et vivante que jamais. Un voyage brumeux et hypnotique.
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31. Sambassadeur - Survival [European Records]
Dix ans après leur dernier album, les suédois de Sambassadeur auront fait leur retour en 2019.  Au programme, huit chansons, 30 petites minutes et de l’indie-pop légère, mélancolique, rêveuse et mélodieuse, pour un tout d’un divin ravissement.
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30. Omni - Networker [Sub Pop] 
Derrière un côté art-punk qui prend son temps, 'Networker' n'est pas le genre d'album immédiat. Fait de rupture de mélodies, de renversements de tempo, de riffs répétitifs, de guitares à la Television, d'une drôle de langueur et d'une production toute cotonneuse, il ne révèle ses saveurs qu'au fur et à mesure. Mais une fois qu'elles sont libérées, il devient vite une drogue à l'accoutumance.
29. Jeffrey Lewis & The Voltage - Bad Wiring [Don Giovanni Records]
Derrière ses quelques balades folk et des titres plus enlevés lorgnant vers un certain (post) punk, sur lesquels il conte ses histoires avec un débit toujours échevelé, le nouvel album de Jeffrey Lewis n’est pour autant pas un disque très optimiste, tant le pape de l’anti-folk y étale ses doutes, ses questionnements, son ennui voire une dépression latente. Mais c’est sans doute un de ses meilleurs albums à ce jour. 
28. Freddie Gibbs & Madlib - Bandana [Keep Cool]
Cinq ans après 'Piñata', voilà donc le deuxième album de l’association Freddie Gibbs/Madlib (on se demande d’ailleurs pourquoi ils n’ont pas un nom de « groupe », comme ce fut le cas avec Jaylib ou Madvillain), et difficile de dire que celui-ci déçoit. Hip-hop, soul et samples venus de partout, sur lesquels le flow de Freddie Gibbs se conjugue parfaitement aux samples (donc) et au mix de Madlib, avec en bonus des interventions extérieures pertinentes (mention spéciale à Anderson .Paak).


27. Action Dead Mouse - Il Contrario Di Annegare [È Un Brutto Posto Dove Vivere / To Lose La Track / Floppy Dischi / Ideal Crash]
'Il Contrario Di Annegare' fait encore mieux que ses prédécesseurs. S’éloignant encore un peu plus du math-rock des débuts, ce nouvel album des Action Dead Mouse est peut-être le mieux construit, le plus mélodique mais pas le moins furieux. Post à bien des égards (punk, hardcore et même rock sur certaines montées), il est sans doute la symbiose la plus parfaite des différentes inspirations des italiens.


26. Moddi - Like in 1968 [Propeller Recordings]
Quoiqu'en dise son titre, 'Like in 1968' n'est pas un disque à la sauce des années 60. Le point de départ est plus une réflexion sur cette année charnière et des ponts que l'on peut trouver avec notre époque actuelle (« Sometimes it feels like we've forgotten how to dream » dit-il sur la chanson titre). Le tout sur une très belle pop, pleine de piano, de glockenspiel, de banjo, de guitare acoustique ou d'accordéon.
25. Hand Habits - Placeholder [Saddle-Creek]
Croisée il y a deux ans lors de son premier album, Meg Duffy sur ce second opus y est beaucoup plus consistante. Une pop déprimée, langoureuse, un chant presque désabusé, le tout mis en lumière par une guitare du même acabit et quelques solos électriques à la longueur calibrée.
24. Angelo De Augustine - Tomb [Asthmatic Kitty]
Premier coup de cœur de 2019 (le disque est sorti le 11 janvier), ce troisième album du californien ne respire pas la joie de vivre (comme beaucoup de disques de ce top finalement). La mélancolie est disséminée un peu de partout par sa voix si haut perchée, et est appuyée par de délicates mélodies, entre folk et pop, et des arrangements soyeux ne faisant jamais dans l’esbroufe..
23. Tyler, The Creator - Igor [Columbia]
C'est donc lui Tyler, The Creator. Je ne m'étais jusque là jamais penché sur son cas, m'étant (sans le vouloir) éloigné des sorties rap/hip-hop au fil des années. Et il était temps vu la qualité de cet album. Pour autant, peut-on résumer cet 'Igor' à du hip-hop tant il malaxe des genres, du r'n'b au funk en passant par la pop, le tout avec une production aux oignons (ce disque au casque est un régal) ?


22. Dan Oxenberg, Bear Galvin + Friends (Pillow Mt. Conspiracy) - Early Abstractions, Vol. 1 [three:four Records]
Ultime découverte de 2019, ce disque d’une belle simplicité mélodique est plein de chansons folk, cabossées, lumineuses, susurrées, aux accents parfois blues, qui croisent et se mêlent avec des morceaux plus expérimentaux, mais tout autant mélancoliques. Un très bel album que n'aurait sans doute pas renié publier feu Alien8 Recordings.
21. girl in red - beginnings [Awal]
Marie Ulven, aka girl in red, n’aime pas trop les majuscules. Pourtant, il faut écrire en gros et en gras que 'beginnings', son premier album (compilation de ses deux premiers Ep), est extrêmement prometteur, avec sa bedroom pop, sa collection de chansons pleines de tourments (bad idea!), d’idées noires et de mélancolie.


Comme promis, voilà quelques players vous permettant d'écouter une chanson issue de chacun des vingt disques présentés ci-dessus : Spotify et Deezer. Bonne(s) écoute(s) ! 






Bilan 2019 :
Top 40 « Albums » (20-01)
Top 50 « Chansons »
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