vendredi 29 septembre 2017

[Track of The Day] Bertrand Burgalat - È l'ora dell'azione

Alors que la crève me tient au creux de sa main et que l’amie gastro-entérite semble tourner autour de moi avide de pouvoir prendre part à la fête, je vais faire court : voilà donc ‘Les choses qu’on ne peut dire à personne’, nouvel album de Bertrand Burgalat. Un homme sans doute pas reconnu à sa juste valeur en France.

Auteur de nombreux albums, de bandes originales de films et patron du label Tricatel (responsable de quelques fameuses sorties), Bertrand Burgalat, son talent de mélodiste et sa certaine idée de la pop française aurait du en effet en faire un chef de troupe. Ou au moins une référence incontournable des groupes des dernières années. Mais force est de constater que ce n'est pas franchement le cas.

Son dernier album a bien quelques défauts (trop long globalement, des titres sans grand intérêt) et pourtant, comme toujours, il fourmille d’idées. Avec sa voix entre parlé et chant, et sa musique, aussi bien ancrée dans des sonorités très seventies que cinématographique, 'Les choses qu’on ne peut dire à personne' vaut le détour. Il serait bien qu'on se rende compte du talent de ce bonhomme.

NB : Pour excuser cette chronique assez bâclée, je vous conseille de lire plutôt celle bien plus complète de Benoit Richard pour Benzine.

Album : Les choses qu’on ne peut dire à personne
Année : 2017
Label : Tricatel

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer, È l'ora dell'azione de Bertrand Burgalat, très Air dans l'esprit (à moins que ce ne soit l'inverse), est également en écoute ci-dessous :



Autre chanson tirée de de Bertrand Burgalat, L'enfant sur la banquette arrière :



Pour finir, le clip de Les choses qu’on ne peut dire à personne, chanson qui donne son titre à ce nouvel album de Bertrand Burgalat :


mercredi 27 septembre 2017

[Track of The Day] Benjamin Schoos - Je ne vois que vous (feat. Laetitia Sadier)

Comme je l’avais déjà dit dans ces pages, les compilations et moi, ça fait 15. Et encore plus quand il s’agit de best-of ou de greatest hits. Mais il existe des exceptions : l’excellente 'Dark Was The Night' ou celle pour les 20 ans de Merge (entre autres évidemment).

Et dernièrement le best-of ‘Profession Chanteur’ de Benjamin Schoos. Benjamin Schoos est belge et a une carrière déjà longue comme le bras. Après avoir officié sous des noms tels que Miam Monster Miam, Phantom ou Loved Drones, il a décidé en 2012 de commencer sous son vrai nom une nouvelle carrière. Résultat ? Trois albums en 4 ans : ‘China Man vs Chinagirl’ (2012), ‘Beau Futur’ (2015) et ‘Night Music, Love Songs’ (2016). Et sur son label, Freaksville, s’il vous plaît.

Totalement passé à côté à l’époque (mais comment ai-je pu ?), ‘Profession Chanteur’ est autant une excellente séance de rattrapage qu’une formidable découverte. Arrangements majestueux, sans fausse note, sur-lesquels l'on vient conter de belles histoires, Benjamin Schoos rappelle à la fois Bertrand Burgalat pour l’idée pop qu’il s’en dégage, Alain Chamfort et Charlélie Couture pour la voix, tout en s'entourant de featuring de grande classe (Laetitia Sadier et April March).
Mieux, à l'écoute, le liégeois a composé sur ses 3 albums certaines des meilleures chansons pop française (enfin francophone pour le coup) que j'ai pu écouter depuis des années (Je ne vois que vous, en duo avec Laetitia Sadier, sublime, est un miracle à elle toute seule).

En tout cas, il a beau avoir sur la pochette de 'Profession Chanteur' de faux-airs de Jean-Christophe Cambadélis, ce Benjamin Schoos, sorte de réponse belge à Dominique Dalcan, est une incroyable révélation, comme on en a que très rarement. J’use depuis des semaines ce best-of, je n’arrive pas à m’en lasser. Quand je pense qu’il me reste ses trois albums à découvrir...

NB : Pour en savoir plus sur ce disque et sur la carrière discographique de Benjamin Schoos, la chronique de Goûte Mes Disques est à lire impérativement tant elle est complète.

Album : Profession Chanteur
Année : 2017
Label : Freaksville

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer, Je ne vois que vous de Benjamin Schoos, avec la participation de Laetitia Sadier, est également en écoute ci-dessous :



Autre merveilleuse chanson tirée de ce best-of de Benjamin Schoos, La Chinoise :



Je pourrais vous mettre l'album complet en écoute, mais je sais être sage. Donc voilà juste une dernière chanson, Sophie, qui termine ce 'Profession Chanteur' de Benjamin Schoos :


Et pour finir, le clip de Je ne vois que vous :

 


lundi 25 septembre 2017

[Track of The Day] The Rural Alberta Advantage - Brother

Dans la série « on a décidé d’avoir un nom à la con », faisons place à The Rural Alberta Advantage, groupe canadien que je découvre et qui a déjà 12 années d’activité derrière lui et qui sortira le 13 octobre prochain son 4è album, ‘The Wild’.

Quatuor devenu trio en 2016, les torontois viennent de dévoiler un nouveau single de ce disque à venir : Brother. Une chanson folk-rock, très efficace, avec un chant un peu maniéré mais qui colle parfaitement à la mélodie. Une mélodie d'ailleurs très entêtante. Décidément, entre eux et le deuxième album des Luxembourg Signal, ce 13 octobre s'annonce des plus sympathiques.

Album : The Wild
Année : 2017
Label : Paper Bag / Saddle Creek

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En plus des lecteurs Deezer et Spotify dans la colonne de gauche, Brother de The Rural Alberta Advantage est également en écoute ci-dessous :


Autre extrait, Beacon Hill, qui ouvrira ‘The Wild’ de The Rural Alberta Advantage :



Et comme on fait les choses bien, voilà le clip de Brother, très esthétique :


mercredi 20 septembre 2017

[Track of The Day] FM Belfast - All My Power

C’était donc l’heure des adieux. Après trois éditions, le formidable festival Heart of Glass, Heart of Gold a donc décidé de mettre la clé sous la porte avec une quatrième session qui se tenait le week-end dernier.
Le concept de HOG HOG est très simple : un camping de vacances privatisés, des bungalows à louer entre amis et une vingtaine de groupes répartis sur trois jours de fête.

Pour la seconde année consécutive, Hog Hog a pris ses quartiers à Saint-Amans-des-Côts au camping des Tours. Un grand espace, posé à côté d’un lac, perdu dans la campagne aveyronnaise. Sur le papier, cela vend beaucoup de rêve. Et le lieu est très beau effectivement.
Malheureusement, et contrairement à l’année précédente, le soleil et la chaleur ne sont pas au rendez-vous. Pire, c’est l’automne qui a décidé d’y prendre ses quartiers d’hiver. Résultat : pulls et doudoune obligatoires pour résister à l’humidité (la pluie était annoncée) et au froid (8°C un 15 septembre, y a p’us d’saison ma bonne dame). Côté programmation, je ne connais que six groupes sur tous ceux prévus, ma foi en les organisateurs de Hog Hog est inébranlable.

VENDREDI

Ayant raté l’ouverture du festival le jeudi soir, arrivé tardivement sur le site le vendredi, le temps de prendre nos quartiers - à côté de deux autres bungalows amis - et d’entamer joyeusement l’apéro, je rate le set de Petit Fantôme, qui ouvrait le bal. Mais pas question de rater Beach Fossils, dont j’ai pu dire tout le bien que je pensais du dernier album. J’avais peur de la transposition de leurs beaux arrangements sur scène, il n’en a rien été, car tout sonne parfaitement bien et de façon très maligne. Gros coup de cœur. 
Le second ne se fait pas attendre et arrive dans la foulée. Il s’appelle K-X-P et a donné rendez-vous aux hog-hogueurs dans la salle 2, où ils vont asséner une heure durant un gros set électro puissant et dansant. Une seule question se pose : pourquoi les avoir fait jouer si tôt ? C’eut été parfait en fin de soirée…
Poni Hoax enchaîne à la scène 1. Leur dernier album mérite, comme les autres, le détour, pourtant leur set ne sera pas mémorable, la faute à un réglage son moyen et un Nicolas Ker chantant plus à côté que dans le rythme de ses acolytes. Rien d’assez catastrophique pour bouder son plaisir, mais pas franchement mémorable.

Après un passage obligé par le karaoké géant (toujours aussi fun), Agar Agar prend la scène. Leur dernier single m’a bien plu, et j’avoue que sur ce que j’ai pu voir de leur set (la moitié environ), le duo est très efficace et sait faire danser les foules avec une belle débauche d’énergie.

La fin de la soirée sera moins marquante : le live de The Pilotwings puis le set de Zozo, à base d’électro très lascive et pas entraînante (ce qui fera dire à un ami « on est quand même pas venu pour écouter une pub pour les shampoings Ushuaïa, merde ! », élue évidemment phrase du week-end) pour un sou finissent de doucher mes dernières velléités de fête. Une fête qui se continuera en after sur la terrasse glissante de l’un de nos trois bungalows, avec sound-system de qualité et une cinquantaine de noctambules (Clara d’Agar Agar viendra faire un coucou parait-il).

SAMEDI

Le lendemain, en guise de réveil, j’ai droit à un sacré mal de tête. Il est 13h, le temps est couvert, il fait froid et humide. Tout ceci ne me dit rien qui vaille. Et puis, finalement, le soleil s’autorise quelques percées. Pas assez pour aller oser tenter un bain dans la piscine extérieure chauffée, mais parfait pour aller déjeuner en écoutant un mix à la piscine, avant que les Buttertones ouvrent la deuxième journée en plein après-midi. Un concert très efficace avec des californiens aux deux pieds bien ancrés à la fin des 50s et au début des 60s, et qui semblent vraiment être contents d’être là.
Les canadiens de Corridor enchainent au même endroit. Sorti chez Requiem Pour Un Twister, leur dernier album reçoit des éloges de toutes parts. L’ayant peu écouté pour avoir un avis définitif (qui jusque là n’est pas aussi dithyrambique que la rumeur), leur set à Hog Hog est très plaisant. De bien belles choses, un vrai son bien à eux, quelques passages presque math-rock et un groupe rayonnant (qui se permet de compter dans ses rangs un batteur sosie officiel de J. J. Abrams) qui joue devant un public de plus en plus conquis.

Le concert fini, il est temps de partir se réchauffer tant bien que mal au bungalow, de rater Molly Burch, et de revenir pour H-Burns qui va donner un concert épatant. Tout est clair, carré, précis, avec un son très bien réglé, les mélodies font mouches à chaque fois, les envolées électriques donnent envie de passer la nuit à les écouter jouer et H-Burns empoche totalement l’adhésion. Ravi, semble t-il, d’être là, il a d’ailleurs eu quelques mots très sympathiques pour l’équipe d’organisation. Il est vraiment temps que j’écoute son dernier ‘Kid We Own The Summer’ (sorti au printemps dernier). Concert du festival sans nul doute.

Passé les B-Boys (trio punk de chez Capture Tracks dont je me réserve un jugement définitif quand j’aurais écouté leur album sorti il y a peu), faisons place à FM Belfast. Pierre m’avait prévenu que c’était immanquable. « Ça n’invente rien mais on va faire la fête! ». Et il avait raison. Un groupe de cinq islandais, dont le seul but est de faire danser les gens. Cotillons à gogo, froufrous tape à l’œil, les FM Belfast me font penser à une sorte de mélange entre les Scissor Sisters, Gossip, I’m From Barcelona et The Polyphonic Spree. Leur musique n’est pas toujours fine, mais est ultra efficace et dansante. Un vrai show balancé par les FM Belfast, avec en point d’orgue leur tube Underwear (dont le refrain est le suivant «We're running down the street in our underwear»), qui verra 6 hog-hoggeuses et hog-hogueurs, débouler sur scène (malgré le froid) en sous-vêtements, danser avec le groupe avant de retourner dans le public, portés par la foule (et pour certains à finir cul nul). (Et pour ceux qui ne connaissent pas, comme moi, le groupe, All My Power, le tout dernier single en date des FM Belfast, est le titre du jour dans ces pages).

Pleine d’euphorie, la foule se regroupe autour de la télévision pour la partie karaoké du soir, et va enchainer à beugler les New-York New-York de Sinatra et autres Bohemian Rapsody de Queen. Convenu ? Oui, mais tellement simple et efficace que tout le monde joue le jeu à fond.

C’est alors que déboule sur la scène 1 Islam Chipsy & Eek, un trio composé de 2 batteurs à la carrure de rugbyman et d’un mec seul, sur machine. Totalement inconnu de mes oreilles, ce groupe est normalement tout ce que je déteste : que des percus, encore des percus, toujours des percus. D’ailleurs, plus le concert avance, plus la foule se disperse et se clairsème. Et pourtant, chez moi, leur électro-cheap pleins de percus matche à fond, et de façon assez incompréhensible. Je dois être un bon mood, la blonde qui danse à mes côtés avec son pull en laine trop large est bien jolie et surtout, la musique du trio est - très - efficace.

Les oreilles en bouillie (ces gens là jouent tout de même fort), la fin de soirée sera composée de bières et de l’électro de Zaltan puis de Vladimir Ivkovic, diablement énergique, avant que l’organisation ferme le rideau pour permettre à nos corps et nos cerveaux fatigués d'aller se reposer. Il est 5h30, il fait toujours froid, il pleut, mais on est bien.

DIMANCHE

Oui. Sauf que le lendemain matin, on sait que nous avons 4h de route à faire pour rejoindre Lyon. Et le temps n’est pas à la fête : le ciel est très bas, la pluie tombe par intermittence. Et nous sommes gelés. Alors on range, on fait un ménage rapide, on fait notre check-out, on monte dans la voiture et on part retrouver notre Saône et notre Rhône en zappant les djs set de Yonatan Gat et de The Pilotwings. Pourtant, le dimanche est vraiment un des meilleurs moments du festival : tous les festivaliers, regroupés dans la piscine, en maillot de bain, à danser sur des mixes entraînants. Sauf que le temps en a décidé autrement.

Que retenir donc de cette quatrième édition de Heart of Glass, Heart of Gold ? Que malgré le temps désastreux et l'affluence assez faible (mon second étant la conséquence de mon premier), c’était une nouvelle fois parfait. Qu’on vient à ce festival pour l’affiche, évidemment, mais aussi et surtout pour l’ambiance qui y règne.
L’ambiance, parlons-en : des gens adorables, venus d’un peu partout en France, juste là pour faire la fête, tripper devant des artistes dont on connaît ou non le pedigree, mais toujours avec le sourire collé aux lèvres. Le meilleur festival du monde assurément.
Merci donc cher Hog Hog pour ces 4 éditions (même si je n’en ai fait que deux). Merci pour les découvertes, la gentillesse de l'organisation, les idées toutes simples mais géniales et plus globalement le pied que vous m’avez fait prendre. Vous me manquez déjà. N’hésitez pas à revenir sur votre décision. Vraiment.

Album : -
Année : 2017
Label : World Champions Record

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En plus des lecteurs Deezer et Spotify, All My Power de FM Belfast est en écoute ci-dessous :



Le clip de All My Power de FM Belfast :


vendredi 15 septembre 2017

[Track of The Day] Agar Agar - You're High

Savez-vous ce qu’est de l’agar-agar ? Non ? il est donc temps de faire un point wikipedia : « L’agar-agar (mot d'origine indonésienne-malaise, référencé E406 dans la liste des additifs alimentaires) est un produit gélifiant dont la découverte a été faite au Japon en 1658 par Minora Tarazaemon mais qui est souvent attribuée à tort à Fanny et Walther Hesse, ces derniers ayant découvert en 1881 son utilité comme milieu de culture en microbiologie. Il est appelé kanten au Japon où il est utilisé dans certaines pâtisseries traditionnelles comme les yōkan, ou sous forme de tokoroten.  L'agar-agar est un polymère de galactose (galactane) contenu dans la paroi cellulaire de certaines espèces d'algues rouges appartenant aux familles des Gelidiacées et des Gracilariacées. Cette substance s'utilise en très petites quantités. Elle n'a pratiquement ni goût ni couleur. » Rien compris mais c’est passionnant.

Plus musicalement parlant, Agar Agar est un duo français d’électro-pop, et qui sera une des têtes d’affiche de « Heart of Glass, Heart of Gold », le festival dont je parlais ici. Peu de choses à se mettre sous la dent concernant Agar Agar, à part un Ep l’an passé (‘Cardan Ep’, pas vraiment marquant) et un nouveau single, You’re High, qui pour le coup a un peu plus de chien. Je découvre le groupe, donc je n’en dirais pas plus, mais il se pourrait donc que nous dansions (lascivement) dans la nuit de samedi à dimanche.

Album : You're High Single
Année : 2017
Label : Cracki Records

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer, You're High d'Agar Agar est également en écoute ci-dessous :

jeudi 14 septembre 2017

[Track of The Day] Poni Hoax - The Wild

Il est vrai que je ne lis désormais que très peu la presse musicale, quotidienne, hebdomadaire voire bimestrielle. Mais quand même, j’ai l’impression qu’on passe à chaque fois à côté des disques de Poni Hoax. Comme si le groupe traversait les pages des médias - français tout au moins - avec la consistance d'un fantôme.

Pourtant, leur discographie a une sacrée gueule. Peu fournie en 9 ans (‘Tropical Suite’ est leur 4è album seulement), certes, mais avec un cachet certain. Cette fois, Nicolas Ker et ses Poni Hoax nous emmènent dans un voyage, qui passe aussi bien par l'Asie (All The Girls), que par quelques moments vaporeux nommés São Paulo ou Pattaya, et finit par aller chercher quelques notes de trompettes plus à l'est de chez nous (I Never Knew You Were You). 

En somme, cet album voit les Poni Hoax s'éloigner un peu plus de leurs références habituelles. Ou plutôt confirme ce que présageait leur virage (réussi) de 'State of War' : une musique moins froide, plus fun, presque funk par moments ; avec toujours ce son général qui va puiser sa source dans les eighties. Et dans le même temps, il est drôle de noter que tous les intermèdes instrumentaux du disque (intitulé Tropical Suite eux aussi) s'inspirent beaucoup de 'L'Histoire de Melody Nelson' de Gainsbourg (et plus particulièrement de L'Hôtel Particulier).

En tout cas, si l'ensemble se perd un peu en route, manque de chansons marquantes (The Wild est le seul vrai tube du disque) et n'est pas au niveau de leurs albums précédents, ce 'Tropical Suite' reste tout de même de la belle ouvrage assurément.
Album : Tropical Suite
Année : 2017
Label : Pan European Recording

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer à gauche, The Wild de Poni Hoax est également en écoute ci-dessous :


Autre belle chanson de 'Tropical Suite', Belladonna, avec un Nicolas Ker à qui on a envie de donner quelques pastilles valda :


Premier single de ce ‘Tropical Suite’ de Poni Hoax, voilà le clip de Everything is Real :



mardi 12 septembre 2017

[Track of The Day] Beach Fossils - Saint Ivy

N’y allons pas par quatre chemins : les Beach Fossils et moi, ça fait deux. Oh, j’ai toujours trouvé chez eux de quoi m'amuser les oreilles mais sur la longueur, le trio de Brooklyn m'a toujours ennuyé : les mêmes mélodies, le même rythme et, semble t-il les mêmes accords (j'ai bien conscience que ceci est faux, rassurez-vous).

Alors pourquoi m’obstiner ? Parce que je les vois ce week-end lors de la 4è édition du meilleur festival du monde, à savoir Heart of Glass, Heart of Gold (dites HOG HOG ça sera plus simple). Une édition qui aura lieu à Saint-Amans-Des-Côts dans l’Aveyron. (Tu veux venir ? Viens donc voir par ici)

Et donc, il a bien fallu me mettre à jour de la programmation de ces deux jours à venir entre rivière, piscine, chaleur (j'enlace un arbre, on ne sait jamais, ça peut servir) et musique. Beach Fossils donc. Et surtout ‘Somersault’, leur quatrième album.

Un disque qui change de leurs compositions passées. Il y a ici plus d’ambition, un son plus pop, beaucoup plus rond (magnifique basse) presque Beatles-ien période 'Abbey Road' par moments (Saint Ivy) et de belles et légères orchestrations avec violons, flûte traversière ou encore clavecins (qui ne sont pas sans rappeler les Bee Gees des débuts).
Dépourvu de véritables fautes de goûts (le slam Rise d’1’41’’, qui coupe une belle dynamique, c’était vraiment pas obligé cependant), doté d’une production très fine et bien vue, ce ‘Somersault’ des Beach Fossils a même de faux-airs de réponse new-yorkaise au 'Hang' des californiens de Foxygen de janvier dernier. Sans jamais s’énerver et en gardant le calme olympien qui habite leurs compositions depuis leurs débuts. Grosse surprise.

Album : Somersault
Année : 2017
Label : Bayonet Records

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En plus des lecteurs Deezer et Spotify, Saint Ivy de Beach Fossils est également en écoute ci-dessous :


Autre chanson très réussie de ce 'Somersault', voilà This Year, qui ouvre l'album :



Enfin, le clip de Down The Line et sa basse toute ronde, toute belle :


lundi 11 septembre 2017

[Track of The Day] The Black Angels - I'd Kill For Her

Je n’aime pas le coca ou ses concurrents. Non, je n’aime pas ça, j’ai eu la chance de ne pas être habitué étant gosse à ce breuvage sur-sucré. Le seul écart que j’admets c’est d’en rajouter dans du whisky de piètre qualité lorsque je suis en soirée (il faut bien se rafraîchir ma bonne dame).

Alors, de prime abord, le nouvel album des Black Angels est assez dérangeant. Car j’ai beau la prendre dans tous les sens, sa pochette ne ressemble ni plus ni moins qu'à une ode à Pepsi. Je ne ferais pas le procès aux Black Angels d’avoir cédé à des sirènes commerciales aussi ridicules (je ne suis pas complotiste pour un sou), mais cet artwork a le don de m’agacer.

D'autant que sorti de ces considérations esthético-commerciales, ‘Death Song’ des Black Angels est un sacré album. Le titre est sans doute un hommage au The Black Angels’ Death Song du Velvet Underground mais surtout, il remet en tout cas les Black Angels et leur psychédélisme sur les bons rails, après un ‘Indigo Meadow’ pas franchement passionnant ni réussi pour un sou. Des chansons bien écrites, dans lesquelles déboulent guitares et claviers, écho qui va bien et voix mixée à la perfection. Le tout en alternant morceaux furieux et plus calmes. Voilà un beau retour.

NB : Pour en savoir plus et plus précisément sur ce disque, cette chronique de El Norton chez Indie Rock Mag est à lire.

Album : Death Song
Année : 2017
Label : Partisan Records

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En plus des lecteurs Deezer et Spotify dans la colonne de gauche, I'd Kill For Her des Black Angels est également en écoute ci-dessous :


Deux autres chansons tirées de ce 'Death Song' des Black Angels, les 2 autres qui composent le trio qui ouvre l'album : Currency et Half Believing :




vendredi 8 septembre 2017

[Track of The Day] The Duke Spirit - Houses

Deuxième album en à peine plus d'un an, 'Sky Is Mine' est une sacrée surprise. Perdue de vue depuis un 'Bruiser' ne tenant pas la comparaison avec leur éclatant 'Neptune' de 2008, voilà que la bande de Liela Moss me reprend par les tripes.

‘Sky is Mine’ est un disque différent de ce à quoi les Duke Spirit m’avaient habitué. Resserré (9 titres), court (35 mns), le disque étale moins des chansons fougueuses et pétaradantes que des titres langoureux, mélancoliques, mais toujours habités par ces guitares nerveuses. Certes, il leur en reste encore sous la pédale (Magenta qui ouvre 'Sky is Mine' ou surtout l'excellent YoYo). Mais globalement ralentir le rythme leur va très bien au teint (Bones of Proof, See Power, In Breath, Broken Dreams).
Voilà en tout cas un disque très réussi, contrairement à ce que pourraient faire croire quelques premières écoutes rapides. On serait en 2010, on aurait parlé de « grower » sans aucun doute.

Album : Sky is Mine
Année : 2017
Label : Ex-Voto Records

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer, Houses de The Duke Spirit est en écoute ici :



Autre très belle chanson de 'Sky is Mine', Bones of Proof, formidable de langueur :


Et finissons par In Breath, autre réussite de The Duke Spirit. Ah, Liela... :


mercredi 6 septembre 2017

[Track of The Day] Jetstream Pony - Like You Less

Fin juillet, j’étais tombé sous le choc de Laura Palmer, premier single du prochain album de The Luxembourg Signal. Une chanson qui reste à ce jour la meilleure écoutée en 2017.

Quelques semaines plus tard, je découvre Jetstream Pony, un groupe dans lequel est impliqué Beth Arzy, la chanteuse de The Luxembourg Signal. Autour d’elle, trois autres compères : Sara Boyle (batterie), Kerry Boettcher et Shaun Charman, ex batteur originel de The Wedding Present mais aussi de The Popguns et The Fireworks, des groupes chers à Matinée Recordings.

Pour première sortie, les Jetstream Pony balancent un premier 45-tours aux atours très prometteurs. Car que ce soit sur Like You Less, courte chanson de noise-pop (qui permet d’imaginer par moment un Broadcast qui aurait enregistré ses albums en 1986) ou sur Had Enough, mené par la guitare lourde mais très Wedding Present de Shaun Charman, tout est très réussi. A suivre de très près.

Album : Like You Less 7"
Année : 2017
Label : Kleine Untergrund Schallplatten

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Désormais disponible sur Spotify et Deezer, Like You Less de Jetstream Pony est également en écoute ci-dessous :



Tout aussi parfait, voilà la face-b de ce premier 7" des Jetstream Pony, Had Enough :


lundi 4 septembre 2017

[2007 - 2017] Dix ans sans chapeau

I Left Without My Hat, première mouture
C’est fou ce que le temps passe vite. Il y a donc 10 ans, jour pour jour, je lançais ce blog musical au nom que j'avais mis du temps à trouver (voir plus bas) et à la baseline bateau (une ex m'avait acheté un t-shirt avec cette phrase de Nietzsche, dont contrairement à Hatem Ben Arfa je n'ai jamais rien lu, il y a bien longtemps) par une chronique du 'V-Live' de Vitalic. A la base, mon ambition première était d’avoir un endroit où pouvoir garder toutes les chroniques que je disséminais sur divers forums internet, alors encore en vogue. Et puis je me suis pris au jeu, à bloguer beaucoup, essayant de mettre en avant les chansons qui m’avaient touché.

En 10 ans sur « I Left Without My Hat », j’ai beaucoup écrit. Sans doute trop même (1200 papiers), même si cela aurait pu être bien plus. Je me suis sans doute emballé pour des albums qui ne le méritaient pas, pour des chansons que je pensais éternelles et qui n’ont pas passé une saison. J’ai sans doute également raconté beaucoup de conneries, j’ai dû faire des erreurs dans tous les sens, et pas que grammaticales. J’ai sans doute souvent fait trop long aussi. 
Mais j’ai surtout essayé de parler de chansons qui me tourneboulaient en une demie-écoute. D'albums qui à mon avis méritaient bien mieux qu’un simple papier sur un blog amateur (un exemple parmi des dizaines : les albums du label français Greed Recordings auraient mérité une plus grande presse à l’époque). Ou d'artistes qui auraient du sortir de l'anonymat tant leur talent me semblait fou. 

En me rendant compte il y a quelques mois que ce blog allait fêter ses 10 ans, je me suis un peu penché sur tout ce que j’avais pu publier. Et donc, 10 ans de « I Left Without My Hat », c’est plus de 1100 groupes et 500 labels différents chroniqués, avec quelques artistes (Sufjan Stevens, Four Tet, The Pains of Being Pure at Heart composent le top 3) et quelques labels (Domino, Sub Pop et Rough Trade, si l'on omet évidemment Without My Hat Records) qui ressortent du lot. Un temps bien trop important passé à parler de musique en somme.

Alors merci à ceux qui ont lu et surtout écouté, qui ont commenté et qui m’ont fait découvrir de fameux groupes ; ceux qui ont aimé, qui ont pesté. Ceux qui ont compris où je voulais en venir avec mes longues phrases. Merci à ceux qui sont tombés dans ces pages en cherchant du porno. Merci aux web-sheriff d'être venus perdre leur temps dans ces pages. Merci aussi aux spams notamment pharmaceutiques qui sont venus envahir à une époque les commentaires de ce blog (notez qu’ils se font plus discrets depuis quelques temps). Et merci à ceux qui, malgré de nombreuses périodes d’inactivité, sont revenus dire bonjour. 
Enfin merci aux Hop Blog, Little Reviews de feu-Mmarsu, Dans Le Mur du Son, Benzine, Kill Me Sarah, The Man of Rennes, Disso, Playlist Society, Novland, B Comme Boxsons, Sound of Violence, j'en passe et sans doute pas des moindres, qui m'ont fait découvrir tant d'albums merveilleux. 

Alors oui, je ne sais pas trop si cela a encore un sens de tenir un blog musical en 2017, mais vu que l'envie est toujours là...

Et pour célébrer ces 10 ans de babillages musical dans ces pages, écoutons donc la chanson qui a donné son nom à ce blog : Bob Dylan's 115th Dream. La chanson qui pour moi symbolise totalement la rupture entre l’ancien Bob Dylan et le nouveau. Sortie en 1965 sur 'Bringing It All Back Home', elle fait véritablement passer Dylan de la folk à l’électrique. Dylan démarre sa chanson, guitare folk en main et explose de rire au bout de quelques mots. Comme s’il trouvait que cette ritournelle n’avait aucun sens jouée à la guitare folk. Joan Baez, dans le fond, est pliée en deux. Dylan se reprend. Il lance alors un « Ok, take 2 », l’électricité arrive et c’est parti pour un rêve halluciné où se côtoient un capitaine Arab qui dirige le Mayflower, une baleine mariée au shériff de la baie, une boule de bowling qui dévale une rue. Et un Bob Dylan qui quitte un restaurant où la nourriture vole dans tout les sens… en oubliant son chapeau.


En écoute dans le lecteur Spotify ou le lecteur Deezer dans la colonne de gauche (pour s'abonner à la playlist, c'est en cliquant ici ou en cliquant là).