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mercredi 22 décembre 2021

[Track of The Day] Dummy - Daffodils

Si la vie était bien faite, ce 'Mandatory Enjoyment' de Dummy aurait du être plus qu'une simple "Track of The Day". Il aurait du avoir sa chronique à part entière, qui aurait essayé tant bien que mal d'analyser la qualité de cet album très réussi des californiens, signé chez les toujours sûrs Trouble In Mind Records. Cela fait même quelques semaines que je me dis qu'il faut que j'en parle en long, en large et aussi en travers.

Oui mais voilà, nous sommes le 22 décembre, la fatigue est immense, les courbatures sont nombreuses, les journées sont très longues. Bref, j'ai l'impression d'avoir 73 ans. Et pas le courage de rédiger une chronique en bonne et due forme de cet album qui m'accompagne depuis des semaines déjà. Un disque comme celui-ci mérite bien mieux que quelques mots difficilement triturés et mal agencés. Alors, histoire de faire bonne figure, je vous dirais que cet album de Dummy (le premier du quatuor), derrière sa pochette qu'on dirait avoir été composée sous Windows 95, est réjouissant à bien des égards. Un disque dans lequel on décèlera du Stereolab, mais pas que évidemment tant il est trop Trouble In Mind pour être résumé à cela. Aussi noise-pop qu'indie-pop, avec ici et là un peu comme du Broadcast et du psyché un peu de partout, des guitares qui ne font rien qu'en redemander, cet album est une sacrée claque en cette année 2021, qui n'en manque pourtant pas. Alors à défaut d'en parler bien, parlons en.

Album : Mandatory Enjoyment
Année : 2021
Label : Trouble In Mind Records

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En plus des playlists Spotify, Deezer et YouTube, Daffodils de Dummy est également en écoute ci-dessous :

Autre chanson très réussie de ce 'Mandatory Enjoyment' de Dummy, voilà Fissured Ceramics :

Le clip de Daffodils de Dummy :

 

vendredi 13 septembre 2013

[Track of The Day] Fuzz - Rich Man, Poor Man (The Groundhogs cover)

Au printemps dernier, le Liverpool Psych Fest a proposé au label chicagoan Trouble in Mind de tenir une scène à eux tout seul. En a résulté une compilation (format 12"), au tirage limité (500 exemplaires) et à la vente exclusive sur le site du festival, présentant certains des meilleurs groupes du label. Parmi eux, Maston et Jacco Gardner.

Découverte pour moi, Fuzz. Trio américain qui comprend l'intenable et insatiable Ty Segall. Au programme de ce trio qui porte bien son nom, une reprise de Rich Man, Poor Man de The Groundhogs, chanson composée en 1970.

Bien plus « fuzz » et plus rentre dedans que l'originale, la reprise des Fuzz dit tout en 2 minutes et 49 secondes précisément. Belle porte d'entrée vers ce groupe dont le premier album devrait voir le jour début octobre (et chez In The Red s'il vous plait).

Album : Liverpool 2013
Année : 2013
Label : Trouble in Mind


La reprise de The Groundhogs Rich Man, Poor Man est également en écoute ci-dessous, sur le soundcloud de Troubled in Mind :


mercredi 8 novembre 2023

[Track of The Day] FACS - When You Say

Des concerts au Sonic, j'en ai fait en pagaille. Des bons, des moins bons, des aux sets trop courts, souvent avec des groupes à guitares, mais aussi des folkeux de légende seul en scène, des groupes qui ont aujourd'hui disparu, d'autres alors en devenir et qui depuis sont passés à des salles plus vastes. Il y a eu de tout - et il y aura encore de tout.

Pour autant, je ne me souviens pas avoir eu droit à un groupe qui sonnait aussi bien dans cette péniche mythique des nuits lyonnaises que FACS, ce mardi soir. Ces messieurs de Chicago envoient pourtant le bois plus souvent qu'à leur tour avec ce mélange de post-punk (par moments monolithique) et de noise-rock. Mais malgré mes craintes, tout était juste, à sa place, sans que ni la basse, la guitare et la batterie ne se marchent dessus. Comme sur leurs albums.

C'est leur dernier en date 'Still Life In Decay' que le groupe est venu présenter hier. Sorti au printemps dernier, toujours chez Trouble In Mind Records, il méritait d'être découvert sur scène tant il a quelque-chose de viscéral et d’hypnotique. Et le résultat live est encore plus prenant, notamment sur deux des meilleurs morceaux du disque, New Flag et surtout When You Say (en écoute aujourd'hui), excellent single au son très lourd, entre ombre et lumière, à la ligne de basse formidable. Un très bon concert donc, concis et sans fioriture, dans un Sonic pas loin d'être plein. Un mardi soir comme on les aime.

Album : Still Life In Decay
Année : 2023
Label : Trouble In Mind Records

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En plus des playlists Spotify, Deezer et YouTube, When You Say de FACS est également en écoute ci-dessous :

Le clip de When You Say de FACS, single extrait de 'Still Life In Decay' :

jeudi 15 juin 2023

[Track of The Day] Connections - In Space

Des semaines enfermé dans un tunnel de boulot et voilà que la lumière apparaît au fond du tunnel. Enfin. Je ne suis plus très loin, et c'est si proche que je pourrais presque la toucher. Et alors que ces trois derniers mois me semble avoir duré deux ans, profitons en pour célébrer quelques disques qui m'auront accompagné et surtout aidé à tenir le coup.

Parmi d'autres citons le nouvel album de Connections, groupe venu de Columbus dans l'Ohio. Le disque s'appelle 'Cool Change' et si je ne sais pas si le « change » est adapté (je découvre le groupe), le « cool » va comme un gant à ce sextet qui aime les guitares, les guitares qui fuzz et qui pop sur une vague d'énergie plutôt communicative. Une sorte de Rolling Blackouts Coastal Fever mais qui auraient été signés chez Trouble In Mind Records (comme le sont nos amis du jour). Bref, un album qui, sans être celui de l'année ou même du mois, a de bien belles qualités et qui s'ouvre d'ailleurs par sa meilleure chanson, In Space (en écoute aujourd'hui).

Album : Cool Change
Année : 2023
Label : Trouble in Mind Records

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En plus des playlists Spotify, Deezer et YouTube, In Space de Connections est également en écoute ci-dessous :

Le clip de In Space de Connections :

lundi 8 avril 2013

[Track of The Day] Maston - Mirror

L'époque est au revival pop-psychédélique, qu'on se le dise. Tête de proue du moment, Jacco Gardner, auteur de 'Cabinet of Curiosities'. Un disque sympathique mais dont la longueur et la répétition est un handicap à mes oreilles pour en faire un album intéressant.

Pote de label (chez Trouble in Mind), Maston a plus mes faveurs. Bien que considéré comme un LP, on a affaire là avec un mini-album de 27 mns, la concision de ses chansons rend l'ensemble moins ennuyeux que l'album de Jacco Gardner.

En tout cas, avec sa pop psychédélique, ses ambiances hantées, ses parties instrumentales, son orgue habité ou ses mélodies qui ont les deux pieds ancrés dans les années 60, Maston a tout pour plaire.

Album : Shadows
Année : 2013
Label : Trouble in Mind

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En plus de Mirror, une autre chanson de 'Shadows' de Maston en écoute, (You Were) In Love :



mercredi 8 avril 2020

[Track of The Day] Melenas - No Puedo Pensar

Plus ça va, plus les américains de Trouble In Mind font de la place aux groupes étrangers en allant chercher leur bonheur à l'international. Après les français Limiñanas et En Attendant Ana, voilà que le label s'entiche de Melenas, un quatuor féminin espagnol originaire de Pampelune.

Le label sortira leur deuxième album le 5 juin prochain (j'ai l'impression que tous les disques sont programmés au 5 juin prochain) qui, à en croire les deux premiers extraits publiés, sera dans une veine indie-garage-pop, aux mélodies catchy et guitares fuzz. Et vu que leur premier album, découvert avec retard, est de qualité, on peut être confiant. Parfait pour fêter la septième prolongation du confinement.

Album : Dias Raros
Année : 2020
Label : Trouble In Mind Records


En plus des playlists Spotify, Deezer et SoundsGood (YouTube, Qobuz, etc), No Puedo Pensar de Melenas est également en écoute ci-dessous :


Autre extrait de 'Dias Raros', le deuxième album à sortir de Melenas, voilà 3 Segundos :


Le clip de No Puedo Pensar de Melenas :



jeudi 30 décembre 2021

Bilan 2021 : « Albums » (20-01)


Après vingt premiers albums, et avant le top 50 des meilleurs chansons de l’année, comme le veut la tradition le premier jour de l’année, finissons donc d’établir la liste de quarante albums qui auront animé mon année avec, comme disent les anglais, la crème de la crème, en tout cas selon mes oreilles.

Mais avant ça, allons faire un tour du voisinage :
- Pop News a demandé à quelques artistes de marque (Julien Ribot, Pascal Bouaziz, Olivier Rocabois, Maxwell Farrington & Le SuperHomard, Raoul Vignal et d’autres) de venir faire un bilan de l’année écoulée
- Les 100 albums de l'année des indispensables The Quietus
- "The Year's Essential Releases" de Bandcamp Daily
- Les 50 albums de 2021 pour The Revue
- Les 10 meilleurs albums de 2021 chez La Musique à Papa
 
Revenons donc à nos moutons. Vingt nouveaux albums. Et assurément les meilleurs que j'ai pu écouter tout au long de cette année très riche. Une année pleine de coups de cœur, de disques mémorables et qui vont m'accompagner longtemps. Vingt disques avec un artiste de plus en plus habitué de ces tops, de belles découvertes pop, un disque merveilleux où l'ombre d'Elliott Smith plane tout du long, du jazz qui s’acoquine à la pop, des disques enregistrés au débotté, des vieux de la vieille de retour et pas pour faire semblant, et l'album de l'année dantesque et foisonnant. Entre autres. C'est tout cela qu'il y aura eu au programme de mon année 2021.
Et pour mieux découvrir ces vingt albums, au bas de ce papier se trouvent deux lecteurs (Spotify et Deezer) vous proposant un morceau de chacun des disques chroniqués. Bonne lecture et bonne(s) écoute(s) !



20. Dummy - Mandatory Enjoyment [Trouble In Mind Records]

Premier album du quatuor californien Dummy, 'Mandatory Enjoyment' est un disque épatant, dans lequel on décèlera du Stereolab, mais pas que. Trop Trouble In Mind pour être résumé à cela, il fait aussi la part belle à la noise-pop, à l’indie-pop et au psyché, tout en laissant planer l’ombre de Broadcast. Avec toujours ces guitares qui ne semblent jamais en avoir marre.


19. Clap Your Hands Say Yeah - New Fragility [CYHSY, Inc]

Les années passent et Alec Ounsworth continue d’emballer son monde. Désormais seul à la tête du groupe dont tout le monde parlait il y a quinze ans, il aura sorti un des tous meilleurs albums de Clap Your Hands Say Yeah (si ce n’est le meilleur). 'New Fragility' est un disque ambitieux, au chant toujours aussi affecté (mais qui est une des forces et signatures du groupe) très bien arrangé, à la production parfaite, où l’émotion affleure sur chaque chanson.
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18. Torres - Thirstier [Merge]

Entre tubes pop et rock, bluette irrésistible et balade rock tuante, 'Thirstier' est le genre d’album brillant qui n’aurait pas dépareillé dans la production d’il y a 25 ans. Chansons aux élans mainstream et rock estampillé nineties, le tout saupoudré de pop, la floridienne rend une copie parfaite avec ce disque séduisant de bout en bout.


17. Danny George Wilson - Another Place [Loose Music]

Avec un timbre et un chant où l'on jurerait entendre Bob Dylan, Jonathan Donahue de Mercury Rev et surtout le regretté Vic Chesnutt, Danny George Wilson aura réussi son retour pour son deuxième album solo, le premier en seize ans. Pop où country et folk ne s'en laissent jamais compter, 'Another Place' est un vrai beau voyage où les mélodies volettent au bras tantôt de guitares électriques nerveuses, tantôt de guitares acoustiques et délicates, où violoncelle, piano et bruits en tous genres sont de la partie.


16. The Notwist - Vertigo Days [Morr Music]

Quatrième album en vingt ans (et le premier pour Morr Music), 'Vertigo Days' voit The Notwist continuer son quasi sans-faute. Un vrai beau voyage, à la diversité certaine et à l'unité impeccable, où les chansons entrelacées s'enchaînent avec une classe folle tout en oubliant ni la mélancolie, ni les mélodies accrocheuses. Un disque mis en orbite par un trio d’ouverture parfait, sans doute le meilleur de 2021.


15. Amyl and the Sniffers - Comfort To Me [Rough Trade Records]

Il y aura eu peu de disques aussi immédiats que celui d’Amyl and the Sniffers en 2021. Démarrant pied au plancher, sans jamais ralentir le tempo. A fond tout le temps, du punk dans l'esprit, du garage dans l'exécution, du gabba gabba hey aussi et surtout, des guitares qui n'aiment rien de plus que riffer dans tous les sens, descendre des manches et festoyer avec rage en déballant des tubes par poignées.


14. Middle Kids - Today We’re The Greatest [Lucky Number]

Sans doute la face-A la plus réussie de l’année. Tout dans les six premiers titres de cet album des australiens de Middle Kids confine à la perfection avec notamment, deux des chansons de mon 2021, Questions et R U 4 Me. De la pop ultra-efficace à prendre en intraveineuse, avec des cuivres à faire fondre en bandoulière et un rythme souvent échevelé.


13. Painted Shrines - Heaven and Holy [Woodsist]

Premier album de Painted Shrines (duo composé de Jeremy Earl de Woods et Glenn Donaldson de The Reds, Pinks And Purples), 'Heaven and Holy' fait dans le folk-rock pysché lové dans les bras d'une indie-pop de belle facture, où les guitares s'en donnent à cœur joie sur un tempo lent et où les élans de voix sont saisissants de beauté. Une sorte de parenthèse enchantée. Un petit délice d'indie-pop. Et un des disques les plus écoutés cette année.


12. Rien Virgule - La Consolation des Violettes [La République Des Granges / Murailles Music / Permafrost / Zamzam Records]
Ce troisième album de Rien Virgule (et le premier sur mes oreilles) est un voyage dans un monde brinquebalant, inquiétant, où ça craque, ça crispe, ça martèle et où ça part ici pour mieux finir là. Mais le (désormais) trio ne laisse jamais les mélodies en chemin ou en retrait, fussent-elles concassées. Pour ainsi dire, celles-ci sont même fascinantes de beauté.
 
11. Arab Strap - As Days Get Dark [Chemikal Underground]

Il y a des groupes qui se reforment parce qu’ils sont en manque de liquidités, et préfèrent tabler sur leur passé pour vendre de nouvelles chansons pas abouties mais qui feront mouche en usant de la carte nostalgie jusqu'à la lie. Et puis il y a Arab Strap. Malcolm Middleton avait annoncé que s’ils refaisaient un album, c’est qu’ils auraient les chansons pour. Spoiler alert : ils ont tenu parole. Préparé à être déçu de voir deux idoles se brûler les ailes dans une reformation convenue, j’en suis pour mon argent tant Arab Strap avec 'As Days Get Dark' aura publié un de ses tous meilleurs albums (ce qui n’est pas rien vu leur discographie), influencé par leurs diverses collaborations (Aidan Moffat) et expériences solos (Malcolm Middleton). Quels hommes !


10. Jack Ingram, Miranda Lambert & Jon Randall - The Marfa Tapes [Vanner Records]

Trois acteurs phares de la country music américaine actuelle se sont donnés rendez-vous dans un vieux ranch perdu dans le désert, autour d’un feu de camp ou l’arrière d’un pickup pour enregistrer un des albums les plus simples de l’année. Deux guitares, trois voix, des chansons belle à pleurer, et une ambiance incroyable qui s’en dégage. Un disque au temps suspendu et touché par la grâce.


09. Airelle Besson - Try! [Papillon Jaune]

Avec la trompette d'Airelle Besson en maîtresse du temps et du tempo, 'Try!' fait partie de ces albums dont la beauté vous explose à l'oreille instantanément. Jazz dans sa couleur et sa conception, il respire la pop par tous les pores. Un voyage gracile et élégant, aérien et sensuel, ardent et allègre. Le genre de disque qui vous fait vous demander pourquoi vous ne mettez pas plus de jazz dans votre vie.


08. Richard Dawson & Circle - Henki [Domino Records]
Richard Dawson est fan de Circle, groupe finlandais de trente ans d’âge, depuis longtemps. C’est donc sans doute un rêve d’adolescent qu’il a réalisé en publiant 'Henki' avec eux. Et quel album ! Baroque, rock et folk, métal dans l'inspiration, très habillé et porté par des choeurs et la voix qui part dans tous les sens de Richard Dawson. Un Dawson qui confirme album après album qu'il est un des artistes les plus passionnants de ces dernières années.
07. Julien Ribot - Do You Feel 9? [December Square]
Entièrement chanté en anglais, composé autour de la personnalité et de l'histoire d'un certain Neon Juju, 'Do You Feel 9?' est un disque qui va puiser son inspiration chez David Bowie, Air, MGMT ou Foxygen. De la pop orchestrale, léchée et lettrée, du glam-rock, pour un résultat ambitieux et grandiose. Un album majuscule de la part d’un compositeur génial.
 
06. James Yorkston and The Second Hand Orchestra - The Wide, Wide River [Domino Records]

'The Wide, Wide River' est un disque absolument majestueux. Du genre de ceux qui respirent le talent, évidemment, le plaisir aussi. Et surtout la liberté. Un album incroyablement généreux et vivant, genre de miracle inattendu, enregistré sans idée préconçue, live et au débotté (en trois jours, l’affaire était pliée). Et qui est plein de superbes chansons que The Second Hand Orchestra habille avec un doigté rare. Comme le dit James Yorkston : « this fast-footed, free-wheeling album ». En roue libre. Mais quelle belle roue libre.


05. Tele Novella - Merlynn Belle [Kill Rock Stars]

Vintage sans être en rien daté, pas vraiment d'aujourd'hui sans être totalement d'hier, 'Merlynn Belle' du duo Tele Novella est un des disques que j’aurais le plus écouté en 2021. Mélodies pop soignées qui se baladent au bras d’une country-folk de cent ans d’âge quand ce n’est pas à celui de Stephin Merritt des Magnetic Fields ; chant divin de Natalie Ribbons, conteuse et pleine d’harmonies dans la voix ; tout est réuni pour en faire un des disques les plus beaux de l’année. Un album hors du temps et pour autant incroyablement moderne.


04. Floating Points, Pharoah Sanders & The London Symphony Orchestra - Promises [Luaka Bop]

Avec pour canevas sept notes de piano jouées et répétées tout du long, comme un mantra, cet album et ses neuf titres n’en formant qu’un est le disque le plus cohérent de tous ceux que j’ai pu écouter cette année. L’alchimie entre le « trio » Floating Points, Pharoah Sanders et The London Symphony Orchestra est évidente et le résultat totalement envoûtant. Une petite merveille onirique et quasiment instrumentale de quarante-six minutes.


03. Sam Forrest - Aeroplane Days [Hidden Bay Records]
Une âme toute Elliott Smith-ienne se promène de par en par de ce 'Aeroplane Days' de l'anglais Sam Forrest. Un album qui aligne les chansons soyeuses, mélancoliques, élancées. En un mot comme en cent merveilleuses. Et même lorsqu'il s’échappe vers des horizons plus synthétiques, Sam Forrest séduit son monde. Sans doute un des plus beaux disques de l’année 2021 et un très grand album.
02. Little Simz - Sometimes I Might Be Introvert [Age 101]

Alors qu’il aurait du être écrasé par Introvert, sa chanson d’ouverture, 'Sometimes I Might Be Introvert' arrive à se départir de ce titre majuscule pour mieux s’en servir comme rampe de lancement. Car la suite ne va pas baisser la garde et laisser filer. Entre hip-hop, jazz, soul/neo-soul, r'n'b, pop, rap et afrobeat, le tout sous couvert d’orchestrations chiadées et ambitieuses, et d'un flow puissant, Little Simz tape fort et juste avec cet album grandiose. Pour ainsi dire, même la pochette est splendide ici. Masterpiece, ni plus ni moins.


01. Kìzis - Tidibàbide / Turn [Tin Angel Records]
 

Sans conteste possible, l’album monstre de l’année. 3h23 de musique au programme. 'Tidibàbide / Turn' s’ouvre et se referme par un chant traditionnel. Au milieu, 34 autres morceaux protéiformes qui balaient tout un pan de la musique (actuelle ou non), du folk shamanique à la pop, du trip-hop à la techno, du spoken-word au jazz, du r'n'b aux chants traditionnels (donc) en passant par l'electro-pop ou d’ambiance plus techno, que Kìzis mêle de voix célestes, de violons qui volettent comme du néo-classique, et d'arrangements soyeux - quand ils ne sont pas bricolés.
Alors oui, tenir la longueur sur 3h23 n’est pas que difficile, c’est impossible. Et il faut reconnaître que le cœur de l’album est un peu moins emballant. Pour autant, Kìzis n’en a cure, tient son cap et arrive au final à faire passer les titres plus faibles pour des respirations pour mieux continuer d’embarquer son monde.
Et de toutes façons, cela ne change rien à notre affaire. S'il n'est pas sans défauts, 'Tidibàbide / Turn' est assurément l'album le plus passionnant de l’année, lui qui arrive à ne pas s’écrouler sous le poids de son ambition démesurée. Un disque monde, rien de moins.
En savoir plus


Et comme promis, ci-dessous (ou sur les liens ci-contre), vous trouverez dans les lecteurs Spotify et Deezer une chanson de dix-neuf albums chroniqués ci-contre. Le vingtième extrait, celui de 'La Consolation des Violettes' de Rien Virgule (absent des plateformes de streaming), il est disponible via bandcamp :

lundi 19 juin 2023

[Track of The Day] Melenas - Bang

Alors que l'été arrive à grand pas, et avec lui canicules probables et manque d'eau inéluctable, me rappelant comme chaque année qu'il ne fait pas bon habiter un appartement exposé plein sud dans un quartier qui ne manque pas de béton, essayons de nous rafraichir les idées avec Bang, premier single d''Ahora', troisième album à venir des Melenas. Un quatuor féminin espagnol dont le dernier 'Dias Raros' ne m'avait pas laissé insensible il y a de cela trois ans

Signés chez les toujours impeccables Trouble In Mind (par ailleurs animateurs de quelques unes des dernières pages de ce blog), les Melenas réalisent un petit coup de maitre avec ce Bang, titre synth-pop très efficace, répétitif et hypnotique. Très bien construit, plein de relances mélodiques et de belles nappes, cette chanson se positionne très clairement chez moi comme un des titres de mon été 2023. Gageons qu'on transpirera dessus dans les prochaines semaines.

Album : Ahora
Année : 2023
Label : Trouble In Mind

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En plus des playlists Spotify, Deezer et YouTube, Bang de Melenas est également en écoute ci-dessous :

Le clip de Bang de Melenas :

mardi 4 septembre 2018

[Track of The Day] En Attendant Ana - The Violence Inside

Trouble in Mind a décidément quelque-chose avec la France. Fondé en 2009, après une flopée de singles, c'est en effet The Limiñanas qui avait eu l'honneur d'être le premier album publié sur le label chicagoan

Neuf ans plus tard, voilà un autre groupe français qui vient enrichir le catalogue américain. Sorti en France chez Buddy Records et Montagne Sacrée en avril dernier, le premier album d'En Attendant Ana vient en effet de débarquer en distribution US chez Trouble In Mind.

Pas étonnant ceci dit, tant il correspond assez bien à leur terreau : pop presque garage (ce n'est pas moi qui le dit mais En Attendant Ana directement), production presque agressive, guitares dans tous les sens, formidablement relevées par une trompette qui confirme les idées mélodiques du quatuor parisien, ce 'Lost and Found' mérite totalement la carrière internationale qu'il voit s'ouvrir devant lui (En Attendant Ana lance une tournée marathon de 15 dates en 15 jours mi-septembre prochain).

NB : Bien que disponible sur le bandcamp d'En Attendant Ana (voir plus bas), 'Lost and Found' est également à l'achat chez Buddy Records et Montagne Sacrée. Soutenons les labels indépendants !

Album : Lost and Found
Année : 2018
Label : Montagne Sacrée / Buddy Records

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En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), The Violence Inside d’En Attendant Ana est également en écoute ci-dessous :



Autre extrait de ce 'Lost and Found' d’En Attendant Ana, voilà :


Et pour finir, le clip de The Violence Inside d'En Attendant Ana :


mercredi 18 septembre 2013

[Track of The Day] The Limiñanas - Liverpool

Deuxième assertion en très peu de temps dans ce blog à propos de 'Liverpool 2013', la compilation réalisée pour le Liverpool Psych Fest. Mais il faut dire que cette compilation a beaucoup de qualité et des inédits de grande qualité.

Donc après la reprise par les Fuzz de Ty Segall, voilà donc Liverpool de The Limiñanas, groupe français originaire de Perpignan, dont la côte ne cesse de monter aux États-Unis.
Pour cet inédit, The Limiñanas nous raconte l'histoire de Marion en plongeant sa plume dans l'encrier de Serge Gainsbourg.

Car oui, ce qui marque à l'écoute de ce Liverpool très réussi, c'est ce style tout gainsbourgien, aussi bien par le texte, le choix de l'héroïne (mélange de Melody Nelson et de Marilou), les références à d'autres œuvres (évident Cargo Culte) mais aussi la diction et la musique, évidemment.

Un vrai hommage en quelque sorte. Et une sacrée chanson.

Album : Liverpool 2013
Année : 2013
Label : Trouble in Mind



Liverpool de The Limiñanas est à écouter également sur le soundcloud de Trouble in Mind :


lundi 5 février 2018

[Track of The Day] Salad Boys - Blown Up

A l'heure où sera publié ce papier, je devrais être dans ma voiture, à patiner sévère sur des routes enneigées avec des milliers d'autres automobilistes lyonnais.

La neige, les Salad Boys n'en ont cure à l'heure actuelle. Il faut dire que c'est encore l'été du côté de Christchurch en Nouvelle-Zélande. Et donc c'est en plein été que le trio vient de sortir son deuxième album 'This Is Glue', toujours chez Trouble In Mind.

Un disque bizarrement construit où l'alternance est de mise : chansons calmes et ritournelles ennuyeuses succèdent à des titres énervés, rentre dedans et beaucoup plus passionnants. Deux facettes qui ont du mal à cohabiter, surtout avec une telle régularité (c'est quasiment du un sur deux).

A trop ne pas savoir sur quel pied danser, les Salad Boys perdent un peu le fil et ne réussissent leur entreprise qu'à moitié. Et c'est d'autant plus dommage que 'This Is Glue' s'ouvre par une chanson pétaradante à l'efficacité diabolique, Blown Up (en écoute ce jour). Elle aurait mérité d'être un peu plus souvent et mieux accompagnée.

Album : This Is Glue
Année : 2018
Label : Trouble In Mind

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En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), Blown Up de Salad Boys est également en écoute ci-dessous :


Autre chanson tirée de 'This Is Glue' de Salad Boys, voilà Psych Slasher :



mardi 24 janvier 2023

[Track of The Day] The Tubs - Wretched Lie

Pour peu que vous ayez suivi la sphère indie-pop ou rock des années 2010, le quatuor londonien de The Tubs ne devrait pas vous être totalement inconnu. On trouve en effet à sa barre pas moins de trois ex-Joanna Gruesome (le chanteur, le guitariste et le bassiste), charmant groupe de noise-pop aux atours punk, à la carrière éphémère certes (cinq/six ans) mais responsable de quelques disques sympathiques au mitan des années 2010.

Wretched Lie dont il est question aujourd'hui est le dernier single mis en ligne par The Tubs avant la sortie officielle de leur premier album 'Dead Meat' ce vendredi qui vient (et chez Trouble In Mind Records). Et quel single ! Pour peu que vous aimiez les chansons pleines de guitares qui débaroulent et s'enroulent les unes autour des autres, Wretched Lie devrait satisfaire votre appétit. Cette chanson (qui rappelle les disparus trop tôt The Sexual Outlaws) c'est du bonheur à l'état pur, c'est de la jangle qui s'acoquine avec de la power-pop, c'est ce côté indie-pop à guitares des années 80, ce sont des petits rien qui s'accumulent pour ne jamais faire retomber la tension, c'est un rythme échevelé qui ne semble jamais vouloir se calmer et qui, quand les Tubs lui offrent un instant de répit (dans la seconde partie), c'est pour mieux lui sauter aussitôt à la gorge et relancer la machine. Wretched Lie n'est rien de moins qu'une grande chanson. Mieux, un tube. De The Tubs donc. Vivement vendredi.

Album : Dead Meat
Année : 2023
Label : Trouble In Mind Records

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En plus des playlists Spotify, Deezer et YouTube, Wretched Lie de The Tubs est également en écoute ci-dessous :
 

Le clip de Wretched Lie de The Tubs : 

vendredi 8 novembre 2024

[Track of The Day] Nightshift - Mellow Baby

Il y a de jolies choses sur le quatrième album des glaswégiens de Nightshift (leur troisième pour les américains de Trouble In Mind Records) dont le 'Zöe' en 2021 avait eu son petit succès - d'estime tout au moins. Un disque plus lent que par le passé, qui s'éloigne de l'étiquette post-punk qu'on leur colle depuis leurs débuts (et que plus globalement, et moi le premier, on colle à à peu près n'importe quel groupe à guitares aujourd'hui) pour mieux continuer d'embrasser à pleine bouche une voie plus art-rock (voire carrément pop par moments).

De 'Homosapien' de Nightshift, en plus du single évident Sure Look, on ressortira notamment Mellow Baby (en écoute aujourd'hui), sorte de rencontre nonchalante entre Pavement et le Velvet Underground. Une chanson belle comme tout, au flegme tout britannique.

Album : Homosapien
Année : 2024
Label : Trouble In Mind Records

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En plus des playlists Spotify, Deezer, Tidal et YouTube, Mellow Baby de Nightshift est également en écoute ci-dessous :

Single évident de 'Homosapien' de Nighshift, voilà Sure Look :