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mardi 4 septembre 2018

[Track of The Day] En Attendant Ana - The Violence Inside

Trouble in Mind a décidément quelque-chose avec la France. Fondé en 2009, après une flopée de singles, c'est en effet The Limiñanas qui avait eu l'honneur d'être le premier album publié sur le label chicagoan

Neuf ans plus tard, voilà un autre groupe français qui vient enrichir le catalogue américain. Sorti en France chez Buddy Records et Montagne Sacrée en avril dernier, le premier album d'En Attendant Ana vient en effet de débarquer en distribution US chez Trouble In Mind.

Pas étonnant ceci dit, tant il correspond assez bien à leur terreau : pop presque garage (ce n'est pas moi qui le dit mais En Attendant Ana directement), production presque agressive, guitares dans tous les sens, formidablement relevées par une trompette qui confirme les idées mélodiques du quatuor parisien, ce 'Lost and Found' mérite totalement la carrière internationale qu'il voit s'ouvrir devant lui (En Attendant Ana lance une tournée marathon de 15 dates en 15 jours mi-septembre prochain).

NB : Bien que disponible sur le bandcamp d'En Attendant Ana (voir plus bas), 'Lost and Found' est également à l'achat chez Buddy Records et Montagne Sacrée. Soutenons les labels indépendants !

Album : Lost and Found
Année : 2018
Label : Montagne Sacrée / Buddy Records

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En plus des playlists Spotify et Deezer (colonne de gauche de ce blog), The Violence Inside d’En Attendant Ana est également en écoute ci-dessous :



Autre extrait de ce 'Lost and Found' d’En Attendant Ana, voilà :


Et pour finir, le clip de The Violence Inside d'En Attendant Ana :


vendredi 3 mars 2023

[Track of The Day] En Attendant Ana - Wonder

N'avez-vous jamais eu envie de vivre dans une chanson ? D'en être le héros, de suivre la mélodie de l'intérieur, d'être un riff de guitare, d'être ce souffle qui fait vibrer les cuivres, d'être un gimmick pop sur un synthétiseur, d'être cet archet qui baguenaude sur des cordes tendues à l'extrême ?

En ce qui me concerne, c'est souvent le cas dès qu'une chanson revient encore et encore dans mes oreilles, qu'elle transforme une journée maussade en moment de joie, qu'elle me fait passer de la mélancolie à l'euphorie en quelques notes.

Dernière entrée dans cette catégorie : Wonder d'En Attendant Ana. Sans conteste la meilleure chanson de 'Principia', troisième - et nouvel - album du plus américain des groupes français.

Un morceau qui commence comme une balade simple et acoustique, chantée d'une voix mélancolique tandis que l'on s'active dans l'arrière boutique, où l'on prépare la cavalcade. Une cavalcade qui s'annonce d'une note de guitare et d'une rythmique qui s'emballe, avant qu'un gimmick et une basse délicieuse s'installent, que la tension monte pour mieux exploser dans un tourbillon de riffs, tandis que Margaux Bouchaudon répète comme un mantra « I'm a good human being, my mama said, and I hope she's right » (qu'elle se rassure : quand on est la chanteuse d'un groupe capable de composer un morceau comme Wonder, on n'en doute pas une seconde). Une chanson exquise en somme, généreuse comme jamais, qui n'est qu'exultation et dont on n'ose imaginer l'ampleur qu'elle doit prendre sur scène. Banger dit-on de nos jours ? Banger donc.

Album : Principia
Année : 2023
Label : Trouble in Mind Records

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En plus des playlists Spotify, Deezer et YouTube, Wonder de En Attendant Ana est également en écoute ci-dessous :

Le clip de Wonder de En Attendant Ana :

lundi 25 février 2019

Off Models - Never Fallen In Love [Hell Vice I Vicious Records / Ligature Records / Teenage Hate Records / Pencil Records]

La scène rock française va bien, merci pour elle. Et s'il fallait encore des preuves à certains, le concert de vendredi dernier au Sonic à Lyon aura fait son œuvre.
Se produisaient ce soir là les très aimés dans ces pages En Attendant Ana avec en première partie les valentinois de Off Models. Et comme la chronique du jour concerne avant tout ces derniers, une fois n’est pas coutume commençons cette review par la performance de la tête d’affiche.

Dans une salle bien remplie, les parisiens vont dérouler leur premier album 'Lost and Found', avec classe et presque timidité. Le groupe est appliqué, les mélodies ressortent plus que jamais, l’apport de la trompette n’est jamais anodin et à chaque fois très juste. Mieux, En Attendant Ana termine son set mais décide de jouer finalement une dernière chanson, « une nouvelle que nous n’avons jamais interprétée en concert » et qui, avec ses petits atours de tube indie, promet déjà beaucoup.

Les En Attendant Ana concluent là une très bonne soirée, débutée par la performance d’Off Models, sextet de Valence qui en profitait pour faire la release party de son premier album sorti courant janvier, notamment sur deux labels lyonnais (Teenage Hate Records et Ligature Records), ceci expliquant cela. Une performance brillante, à l’image du du disque qu’ils viennent de réaliser. La scène du Sonic a beau être petite pour un groupe de six membres, les Off Models n’en ont cure. Et vont montrer que 'Never Fallen In Love' est un album de grande qualité. Sur un set court mais sans presque de temps mort, le groupe aligne ses chansons indie-rock, ses guitares (et qu'elles sont belles !), ses mélodies, son côté sixties/yé-yé (Mysteries of My Memory) sans oublier de multiplier les voix sur les refrains. 

Malins, ils attendent la fin de leur set pour jouer My Dear, la chanson la plus réussie de 'Never Fallen In Love'. Un titre fameux, tranchant presque avec le reste de l’album d’ailleurs, sonnant très bien sur scène et qui prouve, s’il en était besoin, que Off Models a tout pour ne pas être qu'un simple flirt hivernal.  Quelques titres plus tard, le groupe, radieux, cède sa place à En Attendant Ana, va vendre quelques disques et se prépare pour les prochaines échéances (une dizaine de concerts d'ici juin). A l'image des couleurs du dos de la pochette de 'Never Fallen In Love', l'avenir s'annonce rose pour les valentinois. (Sortie : 11 janvier 2019)

Plus :
'Never Fallen In Love' de Off Models est en écoute et à l'achat sur leur bandcamp
'Never Fallen In Love' de Off Models est également en écoute et à l'achat sur les bandcamp de Ligature Records, Teenage Hate Records, Hell Vice I Vicious Records et Pencil Records
'Never Fallen In Love' de Off Models est en écoute (notamment) sur Spotify et Deezer


Trois chansons de ce 'Never Fallen In Love' de Off Models en écoute. Tout d'abord My Dear, la meilleure chanson de l'album (également disponible dans les playlists Spotify et Deezer dans la colonne gauche de ce blog). Puis le single Fast Line, suivi de près par Greetings From The Dust, single en puissance lui aussi :





Pour finir, et histoire d'être complet sur ce 'Never Fallen In Love' des Off Models, voilà le clip de Fast Life, la chanson d'ouverture de l'album :





vendredi 4 mars 2022

[Track of The Day] En Attendant Ana - I'm a Man You Don't Meet Every Day (The Pogues cover)

Il y a deux ans de cela, La Blogothèque (qu'on ne présente plus) avait lancé une série d'enregistrements et de vidéos en proposant à dix groupes de reprendre une chanson à l'univers opposé du leur. Intitulé "Reprise", et avec pour mot d’ordre « Que reste-t-il de l’esprit punk », ces vidéos avaient été diffusées à l'époque sur France Télévision, partenaire du programme.
Alors que la saison 2 de "Reprise" est actuellement en diffusion (voir ici), les dix premiers morceaux (sans doute pour capter une audience internationale) viennent de débarquer sur Youtube. Avec au programme Arlo Parks qui reprend Patti Smith, Asgeir The Stranglers ou encore We Hate You Please Die qui s’approprie Bad Girls de M.I.A. (l'ensemble des vidéos est à regarder ici).
 
Mais c’est surtout la reprise de I'm a Man You Don't Meet Every Day qui a attiré mon oreille. Traditionnel - écossais ou irlandais, c'est selon - composé dans les années 1880s, popularisé par The Pogues en 1985, il est repris ici par En Attendant Ana, groupe dont on ne dira jamais assez le plus grand bien.
 
Passé à côté en 2020 et mis sur ma route par le toujours sûr Ben Laredo (ses playlists de coups de coeur mensuels valent le détour), la version d'En Attendant Ana a tout de la reprise épatante : elle s'éloigne du traditionnel originel (devenu avec le temps une chanson à boire) pour mieux épouser un rythme plus pop et nerveux. Introduit par la voix de Margaux Bouchaudon, un orgue et une trompette plaintifs, cette version s'emballe en effet aussi sec avec une guitare qui monte et qui descend, et une basse formidable qui donne un relief rock et presque punk à l'ensemble. Le genre de reprise parfaite dont on aurait sans doute fait un tube à une autre époque. Et qui mériterait de l'être, même deux ans après.

Album : -
Année : 2020
Label : -

En plus des playlists Spotify, Deezer et YouTube, I'm a Man You Don't Meet Every Day des Pogues repris par En Attendant Ana est en écoute ci-dessous, interview du groupe incluse :
 

jeudi 28 décembre 2023

Bilan 2023 : « Albums » (40-21)


Après tous les disques "hors album" (7", 12", Ep, Réédition et Compilation), place à la deuxième partie de ce bilan annuel. Un second billet consacré à vingt premiers albums qui auront rythmé mon année et qui auront durablement habité mes oreilles.

Mais avant cela, allons voir les choix et autres coups de coeur des voisins :
- Le bilan 2023 de Marc d'Esprits Critiques 
- Le classement de la rédaction de Section 26
- Le toujours essentiel top 100 de l’année de The Quietus
- Les meilleurs albums de 2023 selon Daily Bandcamp
- La playlist 2023 d’Addict Culture
 
Vingt albums disais-je. Ceux classés de la 21è à la 40è place. Avec des confirmations, des habitués (que voulez-vous, on ne se refait pas), des français à l'électro-math-rock chevillée au corps, des revenants, un disque oublié dans des cartons depuis vingt ans, quelques premiers albums prometteurs, de la pop, du hip-hop, du folk et même de la musique brésilienne.

Les vingt disques sont à découvrir ci-dessous. Et, comme à chaque fois, histoire que vous puissiez mettre des chansons sur ces quelques mots, au bas de ce billet se trouvent des lecteurs Spotify et Deezer présentant une chanson de chacun de ces vingt albums. Bonne lecture et bonne écoute !
 



40. En Attendant Ana – Principia [Trouble in Mind Records]

Porté par un single fantastique (Wonder, genre de banger absolu qu'on rêve de vivre en live), 'Principia' est peut-être (sans doute ?) le meilleur album d'En Attendant Ana à ce jour. Plus sûr que jamais de ses compositions aux mélodies très attachantes, le plus américain des groupes français actuels fait fort et continue de s'imposer outre-Atlantique (il est dans les dix meilleurs albums de 2023 de Time Magazine), attendant de recevoir la reconnaissance qu'il mérite dans nos contrées.
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39. Sam Burton – Dear Departed [Partisan Records]

Saveurs sixties/seventies, orchestrations soyeuses et léchées, basses ronde à faire décoller du sol, ambiances cotonneuses qui cajolent et rassurent (et qui rappellent par moments Rodriguez) et production ouatée : 'Dear Departed' est un disque charmant aux cordes enveloppantes et dans lequel on aimera s'abandonner.
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38. Melenas – Ahora [Trouble In Mind Records]
Changement de direction pour les quatre filles de Melenas qui s'éloignent de l'indie-rock/garage-rock de leurs débuts pour mieux embrasser une synth-pop qu'elles semblent maitriser comme personne. 'Ahora' est un disque catchy à souhait et assez bien composé pour ne pas être écrasé par Bang, ce qui n'est pas rien tant ce single répétitif et hypnotique est incroyable.
37. Gaz Coombes – Turn The Car Around [Hot Fruit Recordings]

Porté par le somptueux Don't Say It's Over, ce quatrième album solo de Gaz  Coombes est sans contestation possible le meilleur de l'ancien Supergrass. Un disque qui transpire la pop par tous les pores et contient son lot de mélodies à fredonner plus que de raison.
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36. Animal Collective – Isn't It Now? [Domino Records]

Oui, Animal Collective est un habitué de mes tops de fin d’année. Mais que voulez-vous, ces (plus si) jeunes gens m’impressionnent à chaque fois. Et c’est encore le cas avec 'Isn't It Now?'. S’il ne révolutionnera pas de prime abord leur discographie, cet album est en réalité une drogue à l’accoutumance. Un disque brillant, extrêmement bien produit, à la première partie classic Animal Collective mais qui dès Defeat renvoie beaucoup de monde à ses chères études en faisant des pas de côtés, en explorant d'autres territoires et en ravivant plus que jamais la flamme du groupe.
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35. Parquet – Sparkles & Mud [Carton Records]

Toute dernière découverte de l’année, voilà les français de Parquet et leur premier album qui sonne comme une beigne qu’on prendrait en pleine tronche sans avoir rien demandé. Savant mélange de rock/math-rock et électro, 'Sparkles & Mud' est d’une puissance et d’une irrésistibilité folle. Et ce, tout du long de ses 1h07, ce qui n’est pas rien.
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34. Beirut – Hadsel [Pompeii Records]
Dans un anonymat certain, Zach Condon est revenu cette année, après quelques albums bien peu inspirés et loin du talent qu’on l’avait vu étaler à ses débuts. 'Hadsel', c’est du Beirut pur jus, comme on se le rappelle et comme on se l’imagine, avec de belles mélodies, de la mélancolie qui imprègne chaque chanson, le tout avec sa voix si reconnaissable et si touchante à la fois.
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33. Califone – Villagers [Jealous Butcher Records]

Disque qui se cherche autant qu'il essaie de nous perdre, 'Villagers' est un nouveau bel album de la part des chicagoans de Califone, aux compositions qui ne font jamais dans la facilité mais toujours dans le beau, et sur lesquelles plane la voix de Tim Rutili, reconnaissable entre mille.
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32. Treeboy & Arc – Natural Habitat [Clue Records]
A chaque année son groupe de post-punk anglais prometteur. Faites donc place à Treeboy & Arc, quintet de Leeds qui aura mis quatre ans pour peaufiner ce premier album, post-punk dans l'âme donc et qui laisse entrevoir quelques sacrées promesses, avec des compositions sûres et de qualités et dont la gestion des deux guitares est un petit régal.
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31. Lucas Santtana
O Paraíso [No Format]
Entre musique brésilienne, pop, électro pas envahissante, jazz et belles orchestrations, 'O Paraíso' de Lucas Santtana m'aura accompagné toute l'année. Un album plein de doigté et de légèreté, qui se sera avéré un peu plus délicieux à chaque nouvelle écoute.
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30. boygenius – The Record [Interscope Records]
Le bien nommé 'The Record' est le premier album de boygenius, attendu depuis cinq ans et un premier Ep prometteur. Un disque dont l'évidence ne saute pas aux oreilles à la première écoute, mais qui se révèle être rapidement fait du bois des grands albums. L'alchimie entre Julien Baker, Phoebe Bridgers et Lucy Dacus est évidente, chacune se partageant les compositions (dans leurs styles reconnaissables), le chant (les deux autres en soutien) et les mélodies. Un album qui ne déçoit pas et qui aligne les très beaux moments. Quelles reines.
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29. Danger Mouse & Jemini – Born Again [Lex Records]

Enregistré dans la foulée de 'Ghetto Pop Life' en 2003, 'Born Again' avait été remisé au placard, la faute à 'The Grey Album' de Danger Mouse et de toutes les poursuites qui s'en étaient suivies. Vingt ans plus tard, le disque a enfin vu le jour. Un disque dans la droite lignée de son prédécesseur, qui voit Danger Mouse ciseler quelques productions pas piquées des verts (Brooklyn Bazquiat, World Music) sur lesquelles Jemini vient poser ses mots et son flow, tantôt calme, tantôt frénétique, mais toujours juste.
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28. Pascal Comelade / Lionel Limiñana / Marie Limiñana – Boom Boom [Berreto Music / Because Music]

Disque quasi exclusivement instrumental, 'Boom Boom' sonne une nouvelle fois comme une récréation pour Pascal Comelade, Lionel et Marie Limiñana (qui apparaissent ici sous leur vrai nom et non sous celui de The Limiñanas) mais que les trois comparses ne prennent pour autant pas par dessus la jambe. Guitares électriques et fuzz, cordes, palanquée de claviers (piano, orgue électrique, melodica, cymbalum) sont au programme de ce disque tout à fait séduisant dès les premières écoutes, et carrément éblouissant sur quelques passages, notamment dès que Comelade est au centre du jeu.
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27. Sweeping Promises – Good Living Is Coming For You [Feel It Records / Sub Pop]

Le duo formé de Lira Mondal et Caufield Schnug continue donc son petit bonhomme de chemin aux virages faits de post-punk, d'art-rock, de production cabossée et de "single mic technique" comme marque de fabrique sur ce nouvel album, encore plus radical que le précédent. Mais pas de méprise : les Sweeping Promises ne cachent pas un manque de talent derrière de la reverb et une production brute. Ce sont avant tout de sacrés compositeurs. Sauf que sonner propre, les Sweeping Promises s'en foutent. Ils restent intransigeants. Qu'ils en soient remerciés.
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26. Hayden – Are We Good [Arts & Crafts]

Malgré des décennies de carrière derrière lui, Hayden est toujours là, sa guitare sous le bras, ses chansons en bandoulières. Pour son neuvième album (le premier en huit ans) il a écrit certaines de ses plus belles chansons (Are We Good, Miss Fort Erie, Window Washer Blues) et même un vrai grand tube (On A Beach, en duo avec Feist), apogée parfaite d'un disque délicieux.
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25. Tele Novella – Poet's Tooth [Kill Rock Stars]

Avec toujours à l'esprit cette ambiance d’hier et d’aujourd’hui, le duo Tele Novella aura donné naissance en 2023 au petit frère du merveilleux 'Merlynn Belle' de 2021. Un disque qui en suit les mêmes tracés et les mêmes contours, avec des mélodies pop soignées qui prennent souvent à bras le corps une country-folk que Natalie Ribbons n’hésite pas à cajoler de sa si belle voix.
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24. The Sprouts – Eat Your Greens [Tenth Court]

Quatuor de Melbourne, The Sprouts aura sorti en 2023 son premier album, 'Eat Your Greens', disque qui a les atours d'un Ep (dix chansons, 28 minutes) et qui fait dans l'indie-pop un rien jangle, pleine de mélodies à fredonner, le tout dans une ambiance lo-fi délicieuse. Ces Australiens quand même...
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23. Joanna Sternberg – I've Got Me [Fat Possum Records]

Naviguant dans les eaux de l’anti-folk comme de celle d’une indie-folk joliment arrangée où le piano prend une place bienvenue, ce deuxième album de la folkeuse new-yorkaise Joanna Sternberg est un des bonbons de l’année 2023. Un disque très bien écrit, pas dénué d’humour où fleurent bon la mélancolie et les coeurs brisés.
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22. Flyying Colours – You Never Know [Poison City Records / Club AC30]

Sur ce disque extrêmement bien construit, produit avec soin, mené par des motifs de guitares répétitifs et des gimmicks irrésistibles, sans doute pour la première fois, les Flyying Colours trouvent l'équilibre parfait entre leurs amours shoegaze (qui imprègnent leurs chansons depuis leurs débuts) et une pop engageante et mélodique. Délicieux album.
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21. The Tubs – Dead Meat [Trouble In Mind Records]

Pour peu que vous aimiez les chansons pleines de guitares qui débaroulent et s'enroulent les unes autour des autres, la jangle qui s'acoquine avec de la power-pop, l'indie-pop à guitares des années 80, un rythme échevelé, alors ce premier album de The Tubs est fait pour vous.
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Comme promis, ci-dessous deux lecteurs (Spotify ou Deezer, choisissez votre camp) présentant une chanson de chacun des vingt disques ci-contre. Dans l'ordre croissant. Bonne écoute !

jeudi 3 janvier 2019

Bilan 2018 : « Albums » (40-21)


Après les formats courts et autres compilations et rééditions (voir ici), le Top 50 de mes chansons de l'année (en écoute là), passons aux albums. Et autant le dire de suite, l'année fut belle. Mais avant cela, regardons un peu les choix des sites et autres blogs amis ou voisins :

Quarante disques, répartis en deux parties. Voilà donc la première avec les albums classés de la 40è à la 20è place. Avec de bien jolis disques, du folk français, des popeux lyonnais, des vieilles de la vieille, un retour d'un écossais à la mélancolie intouchable, des confirmations et des espoirs. Ce n'est que le début, mais quelle année, je pense qu'on peut le dire et le redire.

Et comme il vaut mieux mettre quelques notes sur quelques mots, au bas de ce papier se trouvent deux lecteurs, un Spotify, un Deezer, proposant une chanson tirée de chacun des albums présentés ci-dessous (et dans l'ordre croissant). Bonne(s) écoute(s) !

Bilan 2018 : 
Top « Albums » (20-01)
Top 50 « Chansons »
Top 15 « Ep, 7", Compilations & Rééditions »

40. Malcolm Middleton - Bananas [Triassic Tusk Records]
Après s’être essayé à différentes choses, avec plus ou moins de réussite, Malcolm Middleton retrouve ses premières amours, ses mélodies pop pleines de rock et accouche avec 'Bananas' du petit frère de 'Waxing Gibbous', avec chansons à tiroirs et textes aussi drôles que mélancoliques. Et il n'est jamais aussi parfait que lorsqu'il écrit et chante des chansons tristes.


39. Dr. Octagon - Moosebumps: An Exploration Into Modern Day Horripilation [Bulk]
Totalement déconnecté de la réalité hip-hop du moment, qu’elle soit française ou américaine (il faudra que je me plonge un jour dedans), la sortie d’un nouvel album de Dr. Octagon reste un évènement pour moi, surtout quand il est aussi réussi. Kool Keith, Dan the Automator et DJ QBert pondent là un disque « à l’ancienne », mais diablement efficace. 


38. Julien Ledru - Along The Road I Had Traveled [–]
Fan de Godspeed (entre beaucoup d’autres), graphiste, batteur de The Ready Mades, Julien Ledru passe au projet solo avec un album plein de fingerpicking, et d’un peu de field recording, l'ombre de John Fahey n'étant jamais bien loin. Mieux, sorti uniquement au format numérique, et vu sa qualité, le disque se voit offrir un pressage vinyle (venez participer au crowdfunding !). Précieux.


37. Courtney Barnett -  Tell Me How You Really Feel [Milk! Records]
L’an dernier, l’ennui qu’avait provoqué chez moi le disque de Kurt Vile et Courtney Barnett était assez dingue. Mais qui donc avait plombé au final cet album ? La question trouve sa réponse en 2018, vu que les deux protagonistes ont sorti chacun de leur côté un nouvel album. Résultat, l’un est d’un ennui complet, le second est brillant et confirme tout le bien que je pense de la demoiselle depuis sa découverte.


36. Satellite Jockey - Modern Life vol.2 [Another Record / AB Records / Montagne Sacrée Records]
Pop chiadée aux belles mélodies montées en épingles à coups de clavecin, cuivres, d'un trio guitare-basse-batterie et autre orgue, ce 'Modern Life Vol.2' reprend là où les lyonnais de Satellite Jockey avaient laissé le volume 1, en ancrant cette fois leur univers dans une pop plus 70s. Cette collection commence à avoir une sacrée gueule.


35. The Breeders - All Nerve [4AD]
Passé une première écoute décevante, le dernier album des Breeders de Kim Deal s’est révélé à moins et s'est avéré être un sacré disque. Indie-rock échappé d’une décennie révolue mais qu’on remet au goût du jour, et que le groupe maitrise mieux que personne.


34. FACS - Negative Houses [Trouble In Mind]
Premier album d’ex-Disappears, ce disque n’est pas à mettre dans les oreilles du premier dépressif venu, tant rien ne vient éclairer ce post-punk aux atours très cold. Minimal sans l'être vraiment, langoureux, noisy, porté par une basse profonde et une guitare aiguisée comme jamais, il est en tout cas brillant. Ce qui est plutôt pas mal pour un disque aussi sombre vous en conviendrez.


33. Parquet Courts - Wide Awake [Rough Trade]
Porté par des paroles aussi drôles qu'engagées, 'Wide Awake!' confirme que Parquet Courts continue d'être un acteur essentiel de la scène indé actuelle. Et prouve s’il en était besoin qu’ils sont capables d’écrire des compositions posées et pop comme beaucoup plus punk, mais toujours foutraques et incroyablement cool.


32. En Attendant Ana - Lost and Found [Montagne Sacrée / Buddy Records]
Pop garage sur production presque agressive, guitares dans tous les sens, formidablement relevées par une trompette qui confirme leurs idées mélodiques, ce 'Lost and Found', en plus d’une qualité indéniable, vient de se voir offrir une carrière internationale avec la distribution de l’album outre-Atlantique chez Trouble In Mind Records. Excusez du peu.


31. Numb.er - Goodbye [Felte]
Projet de David Fribourg entouré de cinq musiciens crédités, Numb.er plonge les deux mains, les bras, et finalement le corps tout entier dans un mélange de post-punk, de shoegaze, de cold-wave et de distorsions sombre mais réjouissant.


30. Advance Base - Animal Companionship [Run For Cover]
Il a beau avoir changé de nom de scène, Owen Ashworth, autrefois derrière Casiotone For The Painfully Alone, ne change pas. Évoluant désormais sous le pseudonyme d'Advance Base, sa voix reste reconnaissable entre mille. Comme ses chansons d'ailleurs, souvent langoureuses quand elles ne sont pas tristes, toujours dans un ensemble synthétique-pop qu’il maitrise à merveille.


29. 王若琳 - 摩登悲劇 (Joanna Wang - Modern Tragedy) [Sony]
Pop déguindée, entièrement chantée en anglais, qui part dans tous les sens, entre cabaret, skits qui voient une Joanna Wang chanter une bluette en faisant la vaisselle, chansons pop-rock à tiroir, douces mélodies mélancoliques et autres titres comme enregistrés avec du matériel des années 20 : ce 'Modern Tragedy' est de la belle ouvrage assurément. Et également la rencontre de beaucoup de choses, notamment des Fiery Furnaces et des Starlight Mints, le tout contant l'amour, la déception, l'espoir, les cœurs-brisés, les ruptures souhaitées ou subies et les sempiternelles erreurs que nous répétons dès qu'il s'agit de sentiments.


28. Shannon & The Clams - Onion [Easy Eye]
Produit par Dan Auerbach, 'Onion' retourne aux sources de la pop musique actuelle. Rappelant aussi bien les Beatles - et assimilés - que les girls group de l'époque, il est une franche réussite, nostalgique mais pas rétrograde tant les titres qui s'y trouvent sont de qualité. 



27. Starcrawler - Starcrawler [Rough Trade]
Court premier album pour ce quatuor californien mené par la voix de la jeune Arrow de Wilde (qui a terminé le lycée il y a un peu plus d’un an) et nouvelle signature Rough Trade. Vingt-sept minutes au compteur pour un disque qui fait dans le rock, qu’il soit hard ou grunge. Prometteur.


26. MGMT - Little Dark Age [Columbia]
Un jour on se retournera sur la discographie de MGMT, et on se dira sans doute « ouais, quand même hein ». Parce qu’à l’exception d’un peu passionnant 'MGMT' en 2013, que lui reprocher ? Rien. La preuve avec ce 'Little Dark Age', inspiré, inspirant, rempli de tubes (mais ces types savent-ils écrire autre chose ?) et de sonorités eighties mélodiquement imparables.


25. jeremy messersmith - Late Stage Capitalism [Glassnote]
Cinquième album de l’américain et sans doute le plus plus arrangé de sa discographie. Mais aussi le plus sombre et sarcastique (lire cet excellent papier à ce propos), malgré ses intentions mélodiques et musicales toutes Burt Bacharach-iennes, sa très belle voix et ses orchestrations pétaradantes (voir ici).


24. Jerry David DeCicca - Time The Teacher [Impossible Ark]
Un piano, quelques cuivres discrets, des chœurs presque soul : voilà comment résumer ce disque. Mais il faudrait ajouter qu'il rappelle aussi bien Leonard Cohen, le premier Chris Garneau qu'Over The Rhine et permet d'imaginer la rencontre entre Bob Dylan et Nick Cave. 'Time The Teacher' ou un bien bel album, apaisant et touchant.


23. Aidan Moffat & RM Hubbert - Here Lies The Body [Rock Action]
Alors qu’un nouvel album d’Arab Strap serait sur les rails (lire ici), Aidan Moffat s’est associé en 2018 avec son collègue de label RM Hubbert. Un disque d’une très grande beauté où les mélodies de RM Hubbert se marient à merveille avec l’accent à couper au couteau d’Aidan Moffat. Et s'il avait enfin trouvé son Malcolm Middleton 2.0 ?


22. Gruff Rhys - Babelsberg [Rough Trade]
Très mélodieux, ambitieux (toute l'orchestration est l'oeuvre du BBC National Orchestra of Wales), 'Babelsberg' est sans doute le plus beau disque de Gruff Rhys à ce jour (c’est dire), le plus seventies de tous et où il sonne plus souvent qu'à son tour comme un Lee Hazlewood gallois.


21. Spiritualized - And Nothing Hurt [Bella Union]
On pourra ergoter que Jason Pierce a ressorti ses vieilles formules et a sorti un album plus que jamais Spiritualized. Oui, certes. Mais vu que les chansons, l’inspiration et les mélodies sont là, que demander de plus ? Rien. Petit-frère de 'Ladies & Gentlemen We Are Floating In Space', duquel ressort, notamment, une sublime Damage (voir ici).


Bilan 2018 : 
Top « Albums » (20-01)


Et comme prévu, voilà donc un lecteur Spotify et un lecteur Deezer avec une chanson extraite de chacun des albums présentés ci-dessus. Et disposées dans l'ordre croissant. Bonne(s) écoute(s) !